<h1>Noelfic</h1>

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 25

Publié le 15/02/12 à 19:32:55 par Spyko

La plaque fut retirée de son support tellement discrètement qu'elle ne fit qu'un très léger bruit, qui ne nous perturba pas vraiment. Et ce fut la vive lumière de la salle qui nous sauva, lorsque nous vîmes s'étendre au-dessous de nous l'ombre hideuse de la créature.
Nous fîmes instantanément volte-face, prêts à tirer. Conformément à l'astuce découverte la veille lors de l'attaque du nécromorph à tentacule, notre cible prioritaire fut l'une des jambes du monstre. En trois balles, elle se détacha du reste du corps et son propriétaire s'écrasa lourdement au sol en remuant les bras. Une dizaine de balles, et il ne restait plus qu'un tronc sanglant.
Mais déjà ses compagnons surgissaient, tous de la race «primaire», mis à part deux nécromorphs avec leur double-queue. Je voulus tirer, mais le cliquètement familier retentit à mes oreilles et je dus me résigner à mettre mon avant-dernier chargeur dans mon arme. Une lame fendit l'air et manqua ma jambe gauche de quelques millimètres. Nous reculions peu à peu vers Nathalie, qui tentait vaguement de se familiariser avec le Macro-PK.
Les balayages de queues causaient plus de dégâts dans leur rangs que dans les notre, mais nous forçaient malgré tout à nous jeter à terre. Plusieurs créatures chutèrent ainsi au sol, privées de membres inférieurs, et gesticulaient en tentant de ramper. L'une de celles encore entières profita de ma position désavantagée pour sauter de tout son poids sur moi. Elle leva ses lames pour m'achever. Un regard à Dave m'indiqua qu'il était en train de recharger et s'efforçait tant bien que mal de survivre aux assauts tranchants.
Dans un sifflement, un bras acéré se planta sur toute sa longueur dans l'abdomen de mon assaillant. La chose stoppa son geste et remua, les petits membres de ses intestins en train d'essayer de retirer le projectile, ne parvenant qu'à l'enfoncer davantage dans la chair. Stupéfait, je pointai mon arme vers son crâne et ouvrai le feu, la projetant en arrière. Je me relevai en toute hâte et mis le dernier chargeur en place. Dave avait rejoint Nathalie, qui avait apparemment compris le fonctionnement de son nouveau jouet et envoyait tout ce qu'elle trouvait sur les créatures.

« Matt, c'est peine perdue, hurla le jeune homme, ramène-toi! »

Je ne me le fis pas dire deux fois. Nous franchîmes la porte avant de nous engager dans les couloirs. Le fracas des pas de nos poursuivants résonnaient dans le couloir, autant que les bruits de ceux qui se déplaçaient dans les conduits. Nat' courrait devant, mais elle semblait savoir où aller, car nous prenions sans cesse des virages, changeant de couloirs ou de salles.
Un mur éclata dans notre dos, et nous ne pûmes résister à la tentation de regarder ce qu'il s'était passé. L'une des charmantes bestioles en armure qui nous avait poursuivis à notre entrée en ville venait tout bonnement de se taper l'incruste dans notre couloir, réduisant l'acier en miettes au passage. Finalement, s'arrêter n'était pas une si bonne idée.
Nous tentâmes de lui échapper en passant diverses portes, mais elle ne s'incommodait pas de ces obstacles, traversant le métal aussi facilement qu'un rideau, bien qu'elle fasse plus de bruit. Le seul avantage, c'était que tous les autres nécromorphs avaient abandonnés la poursuite, ne voulant pas prendre le risque de s'interposer entre la bête et ses proies. Nos dernières balles ne firent pas plus de dégâts qu'avant, et nous retrouvâmes à court de munitions, et à bout de souffle.

« On... pourra... pas... continuer... comme ça.... plus longtemps... »

Dave toussa juste après avoir dis cette malheureuse phrase, et manqua de trébucher sur une plaque d'aération.

« Des escaliers... quelque chose.... pour lui échapper... »
« Je crois qu'il y en a... par-là, fit la jeune pilote d'une voix sifflante. »

Nous la suivîmes dans un couloir adjacent, qui menait à une porte. Elle l'ouvrit brutalement, et enchaina les marches trois par trois. Au deuxième étage, quand nous fûmes sûr que la bestiole ne pourrait plus nous rejoindre, nous nous effondrâmes, le souffle court.

« Génial... Et maintenant? »
« Une des armureries est dans le coin, et ensuite on pourra rejoindre la piste par une petite passerelle. »
« Ok... On te suit. »

Elle nous guida à travers une masse de couloirs qui se ressemblaient tous, si l'on exceptait les positions différentes des cadavres qui les peuplaient, seules décorations accrochées sur les murs nus. Enfin, une petite indication au-dessus de l'une des ouvertures nous indiqua que nous étions arrivés à bon port.
A l'intérieur, des dizaines d'armes différentes nous attendaient. Notre première destination fut celle des munitions, grâce auxquelles nous pûmes recharger nos armes. Je pris ensuite soin de m'équiper de quelques grenades, tandis que Dave piochait dans les explosifs à détonateur. Nathalie, elle, regardait autour d'elle sans trop savoir quoi prendre. Mon coéquipier trouva également quelques carreaux pour l'arbalète qu'il avait utilisé pour tuer Mike, et se jeta à moitié sur une sorte de fusil à pompe.

« Fais gaffe à pas trop en prendre, faudra qu'on te porte sinon, ricanai-je à son intention. »
« Attends, pour une fois qu'on a enfin des armes dignes de ce nom, je vais pas m'en priver. »
« Je te parie que ton fusil va te sauter des mains dès le premier tir. »
« Mais non, il doit être équipé d'un bidule pour limiter le recul. Ce truc, là... »
« Je vois, tu parles en connaisseur. »
« Ta gueule Matt. »

Le sourire aux lèvres, je saisis un fusil d'assaut et une sangle pour l'attacher sur mon dos. C'est avec une pointe d'étonnement que je vis Nathalie équipée de pas moins de quatre pistolets différents, tous attachés à sa ceinture. Elle surpris mon regard et se justifia tranquillement.

« C'est plus pratique à dégainer que les énormes trucs que vous avez sur le dos... »
« Euh... Ouais. Bon Dave, t'as fini tes courses? »
« Je suis prêt mon commandant. »

Exaspéré, je franchis la porte, un David en train de pouffer de rire sur les talons. Une nouvelle fois, Nathalie nous entraina dans une ribambelle de couloirs, jusqu'à arriver à la passerelle mentionnée plus tôt, qui offrait une jolie vue sur la piste dévastée. Profitant de l'absence totale d'ennemis dans les environs, nous nous élançâmes pour descendre sur la terre ferme.

« Bon, c'est loin votre destination? »
« Le scientifique m'a dit que c'était à 200 kilomètres au sud de notre précédente base... »
« Ouais, je vois... En gros, va nous falloir un vaisseau suffisament rapide et assez gros pour tous nous transporter... Je crois que... Oui, celui-là ira parfaitement. »

Elle indiqua une navette d'une dizaine de mètres de long pour quelques uns de haut. Pas vraiment l'idée que je me faisait d'un petit vaisseau, mais ça irait parfaitement. Il ressemblait aux hélicoptères qu'on voyait dans les livres d'histoire, les grandes hélices et le... rotor en moins, et deux sortes d'ailes sur les cotés en plus. Nous grimpâmes dedans et Nat' alla s'installer aux commandes, pendant que nous allions sur les banquettes installées derrière le cockpit. Après quelques minutes, elle vint nous voir, son visage dissimulé par le casque qu'elle venait de mettre.

« Bon les garçons, tout est ok, on va décoller. Il y a des casques sous les sièges si vous avez besoin. »

Puis elle disparut dans sa petite pièce à part, en laissant la porte ouverte. Les moteurs se mirent en marche, les portes sur le coté se fermèrent, puis un dispositif s'enclencha, nous permettant de voir à l'extérieur malgré leur fermeture.
Et le sol se fractura. Trembla. Puis s'ouvrit.

« Pas encore... »
« Merde... Nathalie, cria David, décolle, vite! »
« Qu'est-ce que c'est? »
« Pas le temps de t'expliquer, faut qu'on se casse d'ici! »

Petit à petit, le vaisseau s'éleva au-dessus de la faille qui se formait, dévoilant la gigantesque masse qui se cachait dessous. Et tout éclata en lambeaux, pour la ènième fois depuis que nous l'avions vu se former. Le ver, si l'on pouvait encore l'appeler ainsi, jaillit du sol, haut de plusieurs dizaines de mètres. Cependant, contrairement à la dernière fois, il se tenait debout sur deux gigantesques pattes arrières, tandis que celles de devant se jetaient sur notre appareil.

« Et dire que c'était un tas de chair au début... »

A l'aide d'un magnifique tonneau, Nat' nous épargna le contact avec les monstrueuses griffes qui s'étaient formées. Les machoires béantes se précipitèrent sur nous mais claquèrent dans le vide. Lentement, la monstruosité et l'aéroport s'éloignèrent.
Notre prochaine destination; le QG militaire. Et la dernière.

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