<h1>Noelfic</h1>

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 20

Publié le 12/02/12 à 20:18:31 par Spyko

« Matt... Allez putain, réveille-toi! »

Un sifflement insupportable résonnait à mes oreilles, et je sentais que quelqu'un me secouait. Je peinais à respirer à cause de la cendre et j'étais trop épuisé ne serait-ce que pour ouvrir les yeux.

« Tu respire alors me fais pas le coup de l'endormi. Réveille-toi, merde! »

Péniblement, je finis par entrouvrir les yeux, et ainsi passer d'un noir profond à un flou grisâtre. Une violente toux souleva brutalement ma poitrine tandis que je crachai à moitié des nuages de poussière. Le flou s'estompa peu à peu, me révélant le visage inquiet de Dave. Un goût cuivré m'envahit la bouche et, en me passant la main sur les lèvres, je découvris quelques gouttes de sang. Tout mon corps me faisait mal, et je dus me résoudre à me rallonger sur le béton.

« Tu m'as fait une de ces peurs. Je t'ai cherché dans les décombres pendant une demi-heure avant de te voir dans cette ruelle. »
« Et les nécromorphs? »
« Partis. Je crois bien qu'ils imaginaient pas que le bâtiment allait s'effondrer de cette manière. »
« Ca fait déjà... un problème de réglé, toussotais-je »
« Ouais mais faut pas rester là trop longtemps, enchaina t-il. On est allé trop loin à l'intérieur de la ville, l'aéroport militaire est plus à coté maintenant. »
« Ok... Aide moi à... me relever. »

Il m'attrapa le bras et m'aida à me remettre sur mes jambes. Je pris appui sur le mur et passai un bras autour de son cou pour qu'il puisse me soutenir. Tentant de mettre un pied devant l'autre sans me casser la gueule, nous nous mîmes en route pour rejoindre la rue. Arrivé face aux décombres, je crachai un petit jet de sang sur le sol.
Toute la zone était maculée d'un poussière blanche, et des blocs de ciment et d'acier s'étaient encastrés dans les immeubles proches. Deux cadavres de nécromorphs gisaient là, l'un dépassant à moitié de sous un immense morceau de béton, l'autre empalé par une poutre, qui avait du faire une chute vertigineuse. Pendant que nous observions les corps, un gémissement plaintif résonna de derrière un des bâtiments. Puis, lentement, une autre des créatures apparut, se trainant misérablement à la force de ses bras, la partie inférieure du tronc complètement arrachée.
Elle nous vit alors et poussa un grognement qui se voulait intimidant, mais qui sifflait comme un ballon qui se dégonfle, la faisant paraître encore plus pitoyable. Comme nous ne réagissions pas, elle se traina jusqu'à un bloc et tenta de le soulever, en vain. La perte de ses jambes ne lui permettait pas de prendre appuis sur elles pour accomplir cette action. Sans savoir pourquoi, je fus pris de pitié par cette créature condamnée, et qui ne se rendait apparemment pas compte de son handicap. Dave dégaina son arme et s'approcha lentement d'elle. Le nécromorph fouetta l'air de ses bras pour le faire tomber, puis finis par s'effondrer d'épuisement. Résigné, il fixa le canon de l'arme dirigé sur lui.
Trois coups de feu retentirent, et la créature s'affala dans un râle.
Lorsqu'il revint vers moi, il rangea son pistolet et m'aida à me relever, car je m'étais assis sur le trottoir. Hélas, nous fîmes à peine vingt mètres que je lui demandai de faire une halte, à bout de forces.

« Désolé Dave mais... J'en peux plus... Je pourrais pas continuer... tant que je me serais pas reposé. »
« Bon, comme tu veux... J'imagine qu'on ira plus vite si tu peux marcher plutôt que si je dois te trainer. »

Nous restâmes donc plus d'une heure, le temps que la douleur s'estompe et que je puisse marcher correctement. Malgré quelques petits élancements qui parcouraient parfois mon dos, je finis par me sentir suffisament bien pour repartir. Le soleil était assez haut dans le ciel ; il devait être plus ou moins midi. D'après les dires de Dave, il nous faudrait au moins une demi-heure de marche pour sortir du centre, et, de là, il faudrait encore une heure pour atteindre l'aéroport.
Peu à peu, d'épais nuages noirs assombrirent le ciel, diminuant très largement la visibilité. Pour couronner le tout, une grosse pluie nous tomba dessus, et nous fûmes trempés jusqu'aux os en très peu de temps.
Après un quart d'heure à marcher sur les trottoirs rendus glissants par l'eau, un sifflement désagréable nous cloua sur place. Le bruit se répéta, plus proche, venant de quelque part en face de nous, sur la gauche. Plusieurs grattements et éclats de verre se firent entendre à travers le martèlement continu des gouttes, et le bruit se retrouva derrière nous.
Nous fîmes brutalement volte-face, la peur au ventre. La pénombre provoquée par le temps et la pluie rendaient difficile une analyse de ce qui nous entourait. A reculons, armes prêtes à tirer, nous continuâmes notre route, à l'écoute du moindre bruit trahissant la position de notre adversaire. Une poubelle se renversa sur ma droite et une ombre fila à l'angle du mur, suivie par deux tirs envoyés sur le coup.
Nous restâmes si longtemps à scruter les environs pour trouver cette chose que la pluie finit par cesser. Cette situation éveilla un souvenir de la veille, lorsque nous nous étions retrouvés encerclés dans la salle des machines. Au moins, cette fois, nous avions une meilleure visibilité que l'obscurité totale de la pièce des engrenages.
La bestiole siffla à nouveau et traversa à toute allure la rue en face de nous. Une épave de voiture décida de prendre son envol et abattit un lampadaire à coté de nous en s'écrasant dessus, nous faisant faire un écart en toute hâte. Divers objets de toute taille prirent exemple sur le véhicule et s'offrirent un baptême de l'air, de la simple poubelle à l'immense carcasse d'un autobus, qui nous aurait fait passer de vie à trépas si nous ne nous étions pas jetés au sol.

« Putain, on va pas tenir longtemps à ce rythme, va falloir faire quelque chose! m'exclamais-je »
« Ah ouais? Et quoi? »
« Ben... chais pas. »
« Super idée Matt. »
« Faudrait commencer par localiser ce truc »
« Tu vois que tu peux réfléchir. »
« Oh ça va hein... »

Un magnifique holopanneau «Stop» se planta sous notre nez, mettant un terme à la conversation. La créature cessa peu à peu de nous envoyer tout ce qui lui passait sous la main et s'approcha de nous lentement. Tellement lentement qu'on savait toujours pas où elle était, d'ailleurs.
Tout du moins jusqu'à ce qu'elle surgisse du haut d'un balcon pour atterrir devant nous. Nous avions en face une copie plus ou moins conforme des créatures qui nous avaient attaquées peu de temps avant. La seule différence notable était qu'elle semblait beaucoup plus agile, fine et, fait étrange qui ne s'accordait pas au deux autres, plus forte que ses congénères. Comme en écho à cette observation, elle bondit au-dessus de nous et, attrapant la carcasse de l'aérobus, la souleva à bout de bras, avant de la jeter à nouveau.
Une fois de plus, nous dûmes embrasser le béton pour éviter de nous faire lamentablement broyer par l'épave. Attrapant Dave par le bras pour le relever, je l'entrainai à ma suite dans une ruelle. Utilisant les nombreux souvenirs de cette ville que j'avais, j'en étais arrivé à me demander où était le train aérien par rapport à notre zone actuelle. Je savais que la voie faisait le tour de la ville, et qu'elle passait près des grands bâtiments de finance et autres. Elle devait donc être assez proche.
Lorsque je fis part de cette idée à mon coéquipier, il s'arrêta un instant, malgré les diverses portières de voiture qui s'écrasaient autour de nous.

« Je vois pas pourquoi tu me demande ça, mais je connais ce circuit par coeur à force de l'avoir utilisé »
« J'arrive plus à savoir par où il passe, mais comme y a un paquet d'immeubles reconnaissables... »
« Mouais... fit-il, pensif. Alors, laisse moi réfléchir... »
« Si tu pouvais réfléchir plus vite ça m'arrangerait, les lampadaires c'est dangereux quand ça vole! »
« Je crois que je me souviens... Suis-moi! »

Esquivant un plot de fer qui apprenait à voler, je me précipitai à sa suite. Nous traversâmes de nombreuses rues et ruelles, et le nécromorph faisait quelques brèves apparitions, chacune ponctuée par un nouveau projectile. Puis, après cinq bonnes minutes de course et de plongeons au sol, nous arrivâmes au pied de l'une des stations.
Je pris la tête, grimpant les escaliers pour atteindre le quai. Les rails étaient en très mauvais état et les train gisaient ça et là, offrant des abris tout le long de la voie.

« On y est, mais pourquoi tu voulais qu'on vienne ici? demanda t-il. »
« Si on se débrouille bien, ça pourrai nous aider à nous débarrasser de lui. Viens! »

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