Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead Space: L'artefact d'origine


Par : Spyko
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 29


Publié le 17/02/2012 à 17:10:48 par Spyko

Un nouveau rugissement emplit la nuit, tandis que la silhouette gigantesque entamait une marche lente vers notre position. Chacun de ses pas faisait trembler la terre. Elle était vraiment énorme...

« Dave, faut réveiller Nathalie, et vite. »
« Je veux bien moi, mais ça va être dur... »
« Peu importe, on peut pas se permettre de la porter, pas avec ce truc! »
« Ok, mais aide-moi... »

Nous nous précipitâmes vers elle, puis David tenta de la réveiller de façon radicale en lui donnant des baffes. La pauvre se lèverait avec les joues complètement rouges... Voyant que cela ne marchais pas, je tentai de lui verser un peu de l'eau de nos gourdes sur le visage, mais cela n'eut pas plus d'effet. Sentant la créature s'approcher à pas lents, nous dûmes prendre une décision très handicapante.

« J'crois qu'on a plus trop le choix maintenant... »
« Ouais, se résigna David. Couvre moi, je la porte. »
« T'es sûr? »
« Parfaitement. Avec ta mitrailleuse là, t'auras plus de chances de toucher un ennemi qui se ramène de loin que moi avec mon fusil. »
« Comme tu veux... »

Il la prit dans ses bras délicatement, ce qui tranchait légèrement avec sa brutalité pour la réanimer, et commença à marcher. Je lui emboitai le pas avant de le doubler, fusil prêt à tirer sur toute ombre un peu plus obscure que les autres. La base n'était pas si loin, mais à chaque seconde qui passait, c'était un pas de géant que notre chère ennemie faisait. Je gardais délibérément le regard fixé vers le portail défoncé qui gisait quelques dizaines de mètres plus loin.
Soudain, la Lune cessa totalement d'éclairer notre position.

« Euh... Matt? Problème... »
« On a une chance? »
« Pas la moindre. »

Pas besoin d'être un génie pour deviner que ce n'était pas un bête nuage qui cachait la lumière. Une cascade de liquide visqueux s'écrasa devant nous, me faisant lever la tête malgré moi. La gigantesque gueule était ouverte au-dessus de nous, ses dizaines de dents aiguisées bien en évidence.

« Et voilà qu'elle bave... »

Je commençais à haïr cette habitude que les nécromorphs avaient de savourer leur victoire. Un coup de dent et tout pouvait être réglé, mais non, il fallait qu'elle nous laisse croire qu'on pourrait s'échapper. Etrangement, je n'avais même plus peur d'y passer, pas après tout ce que nous avions vécus, et Dave semblait partager cet avis. La patte monstrueuse s'écrasa devant nous, nous bloquant la route au passage. Plusieurs petits appendices s'arrachèrent à la peau, avant de s'élancer sur nous.
Et, pour la troisième fois en quelques heures, tout devint noir.

Un sifflement suraigu. Une sensation d'étouffement, de blocage. C'était donc ça la mort? Non, impossible...

« Allons, réveillez vous monsieur Hayter. »

Je tentai de bouger les mains, mais quelque chose m'en empêchait. J'étais attaché sur une sorte de table d'opération. Le sang qui avait probablement coulé à nouveau lors de l'attaque avait séché sur mon visage et ne me permettait presque pas d'ouvrir l'oeil. L'impossibilité de bouger combinée au lieu probable de mon réveil me collait une boule dans l'estomac.

« Ne vous en faites pas, ça ne durera pas longtemps. »

Au prix d'une douleur aiguë, je parvins à ouvrir suffisament la paupière pour voir les alentours, arrachant des éclats de sang seché à ma peau. J'étais bel et bien dans une salle d'opération, et un homme en blouse s'approchait, une seringue à la main...
Non!

« Ne faites pas cette tête, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. »

Il était maintenant juste à coté, le bras levé, suspendu au-dessus d'une de mes veines. Cependant, il stoppa son geste. Lui aussi semblait se délecter de cet instant. Incroyable...

« Cessez de me regarder comme un idiot, fit-il d'une voix douce, presque comme un père qui parlerait à son fils. Moi, ainsi que tous les unitologues, avons déjà la bactérie dans notre corps. Vous ne serez pas le premier, alors détendez-vous. »
« Lâchez-moi! »
« Cessez de pleurnicher comme un enfant »
« Pourquoi votre saloperie m'a pas tué au lieu de m'amener ici? Vous auriez été débarrassé de moi.... »
« Oui, comme vous l'avez remarqué, vous étiez une cible prioritaire, étant donné tout ce que vous saviez. Et pourtant, malgré nos efforts, vous avez survécus, vous et vos amis. »
« C'est pour ça que vous avez attaqué ma ville et ma maison j'imagine... »
« Oh, cela vous a énervé peut-être? Quoi qu'il en soit, nos commandant ont finalement décidé de vous tuer de la manière la plus utile. »
« Ouais.... Vous me tuez et je continue à vous servir sous une autre forme.... bande de sales... »

Plusieurs coups sonores retentirent contre la porte de la salle, et le scientifique alla l'ouvrir. Un autre homme, qui avait tout l'air d'être un soldat, jeta un rapide coup d'oeil sur moi avant d'emmener l'autre dans le couloir. Seuls les mots «en ruine» et «sont prêts » me parvinrent suffisament distinctement. Au bout de deux minutes, il rentra à nouveau et verrouilla la porte.

« Je viens d'apprendre que vos amis se sont réveillés, d'ici un petit moment, ils auront droit à leur piqure. »

David! Nathalie! Ils étaient donc encore vivants.... Mais où?

« Vos petites expériences continuent alors? »
« Effectivement, je crois savoir que vous avez rencontrés nos chiens de garde. »
« Et c'était qui eux avant? »
« De simples chiens. Les résultats ont été plus convainquant que prévu. »
« Ouais, vos cabots sont de sacrées bestioles... »
« Quel ton agressif Hayter. Vous avez donc souffert au point de ne plus avoir peur de mourir? »
« J'aurais préféré y passer d'une autre manière... »

Malgré tout, quel dommage de mourir si près du but. Le monolithe n'était qu'à une centaine de mètres de là, quelque part dans le dédale de ces couloirs... Et pourtant, il était déjà hors de portée...

« Bon, assez discuté, il est temps. »

Je déglutis avec peine, l'oeil grand ouvert, fixant la seringue d'un air effrayé.

« Ne vous en faites pas, ce n'est qu'une version affaiblie de la bactérie. Elle va prendre son temps. Vous aurez de quelques heures à deux jours, tout dépend de vous et de votre organisme. »

Lentement, la pointe s'approcha de mon bras.

« Non... Non, attendez! NON! »

Le hurlement qui éclata dans la salle fut le dernier que je poussai en temps que véritable être humain.


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