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Le jeu de la Mort


Par : VonDaklage
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 27 : Pitié...


Publié le 27/09/2012 à 00:17:03 par VonDaklage

Nous y étions, le second laboratoire de mon frère, ou il pouvait réaliser ses experiences les plus dangereuses sans risquer de blesser les personnes autour. Devant moi se trouvait une porte gigantesque grise, faite en je ne sais quel métal. Un petit dispositif était placé pour contrôler l'ouverture de la porte. Je mis donc ma main dans cette petite boîte et laissais s'écouler mon énergie dedans. Mon nom, ainsi que mon visage fut alors projeter au dessus de celle-ci et la porte se souleva, laissant entrevoir le laboratoire plongé dans la pénombre. Le loup était toujours sur mon dos et Tayn ne faisait pas de bruit, il me suivait et au fur et a mesure que l'on avançait dans la salle, les éclairages se mettaient en place. La porte s'était refermé après notre passage et la lumière éclairait la totalité de la pièce. J'etais a la recherche de produits afin de guérir le Loup et pour cela, je devais me faufiler entre les différentes inventions de mon frère, tel qu'une armure "vivante" qui agissait selon les désirs de son maître ou encore une boule géante qui volait en tournant sur elle même toutes lames dehors. C'est endroit pouvait etre dangereux si on ne faisait pas attention et nous arrivions finalement au milieu de la pièce, ou se trouvait un socle géant dont sortait trois cornes recourbées vers l'intérieur et je posais alors l'animal prêt de cette machine, sur une table avant de me mettre a fouiller une armoire, tandis que mon protecteur regardait la machine géante d'un air curieux.

Tayn : Cette machine empeste le sang... Qu'est ce que c'est ?

Toujours en fouillant dans l'armoire, je lui repondis.

Aldon : C'est un téléporteur mais il est pas encore opérationnel...

Tayn : Un téléporteur ?

Je sortis alors un petit bocal de l'armoire avant de le poser prêt de la table ou etait posé l'animal. Je lui enlevis alors son bandage a la patte avant d'ouvrir le pot et de plonger ma main dedans et d'en sortir une mixture gélatineuse de de couleur verdâtre que j'étalais de façon abondante sur la patte blessé de l'animal, qui lâcha un petit cri.

Aldon : Ca sert a transférer quelque chose d'un point a un autre sans avoir a le transporter soi-même, en théorie...

Tayn : Et l'odeur, d'ou ca vient ?

La substance se melait a la chair du Loup et pouvait guérir a vu d'oeil quasiment, créeant une fond pellicule de chair, suffisante pour arrêter le saignement, avant que je ne l'entoure d'un bandage propre en attendant que sa patte soit remise.

Aldon : Mon frère capture des démons pour ses expériences et a chaque fois qu'il tente la téléportation, il ne téléporte par exemple, que le corps, laissant ainsi le sang sur place, ce qui explique l'odeur. Actuellement, cette machine est plus une machine de torture qu'un téléporteur, découpant les démons de façon absolument barbare, même pour nous...

Tayn : Et pourquoi ton frère insiste t-il autant ?

Le loup foudroyant me regardait en respirant assez rapidement, d'un air satisfait.

Aldon : Il a été totalement chamboulé par le mythe de Fënmar... Tu le connais ?

Tayn : Non, qu'est ce que c'est ?

Aldon : Assis toi, je vais te le raconter... C'était l'histoire de Fënmar, l'un des premiers anges à avoir vu le jour et comme tout ange, il possédait une voix intérieure. Pourvu d'aile et avide de liberté, il partit a la découverte du monde, traversants monts et vallées, calme et danger, neige et tempête. Il était doué pour le combat, il le savait et cette petite voix à l'intérieur de lui le lui fit remarquer bien avant qu'il n'eut à faire face à l'adversité . Il eut l'occasion de le prouver à maintes reprises en affrontant bon nombre de ses semblables et autres bêtes féroces. Ayant fait le tour du monde et ne trouvant nul part où il se sentait chez lui, il décida de visiter l'autre Monde. Au détour de son périple, il découvrit une forme de vie qui lui était semblable mais dépourvue d'ailes, jeune, faible et naïve. Seuls certains d'entre eux pouvaient le voir et Fënmar partagea ce qu'il avait vécu durant son périple avec ces créatures. Après avoir conté son histoire, un de ces êtres lui demanda pourquoi il ne se dirigerait pas en direction du soleil, seul endroit qui restait vierge de sa présence. Que son foyer était peut etre là où personne n'avait jamais mis les pieds. L'ange lui répondit que lui même ne savait pas pourquoi, mais qu'une voix a l'intérieur de lui le lui interdisait. Fënmar repartit alors et fit le tour de cet autre monde, cherchant toujours sa place et méditant les paroles de cette sage créature. Jugeant ses capacités extraordinaires, par rapport aux autres formes de vie qu'il put rencontrer, il commença à s'ennorgueillir et à se dire que seul lui pouvait le faire, et ce malgré les nombreux avertissements de sa voix qui le mettait en garde d'une mort certaine. L'ange commenca son ascension vers les cieux et se mit à la poursuite du soleil, mais plus il se rapprochait et plus sa voix intérieure lui criait de s'arrêter, qu'il serait chez lui là où il le voudrait, mais il continua, pour satisfaire son orgueil, pour pouvoir se targuer d'etre allé là où nul autre ne le put avant lui. Mais à mesure qu'il approchait de l'étoile, la voix s'eteignait et ses forces le quittaient. "Encore un peu, se dit-il, je touche au but." Et lorsqu'il arriva a portée du soleil, ses ailes furent réduites en cendres et il ne découvrit pas le foyer auquel il aspirait mais à une douleur sans communes mesures. Il vogua ainsi le reste de l'éternité à souffrir, dans l'infinité du vide...

A l'écoute de ce conte, Tayn semblait pensif et me regarda dans les yeux, semblant y chercher une réponse.

Tayn : C'est une belle histoire, mais je ne vois toujours pas en quoi ca a poussé ton frère a faire ca.

Aldon : Et bien, d'autres écrits mentionne un "autre monde" et tous sont liés Fënmar, donc mon frère court après l'idée que la téléportation est possible, grâce a l'énergie démoniaque, mais ne pouvant le faire et c'est pas faute d'avoir essayé, il décida de la rendre possible par technologie.

Tayn se releva alors et marcha sur le socle tout en contemplant les cornes de la machine.

Tayn : Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que je l'ai rencontré, ton frère a quelque chose qui me dérange...

Aldon : Et quoi donc ?

Tayn : Je sais pas, il me fait penser un de ces serpents, attendant le bon moment pour frapper...

Aldon : Allons, tu te fais des idées !

Je pris le loup dans mes bras et me mis en marche en direction de la sortie, tandis que Tayn me regardait m'éloigner, l'air pensif. Arrivé a la porte, un long morceau de metal attira mon attention et avait un mot dessus a mon attention. " Aldon, si tu lis ca, c'est que j'ai oublié mon planneur, donc je te demanderais de bien vouloir me le ramener, merci." Tsss, c'etait pas la première fois qu'il me faisait le coup. "Ps : Mets la planche a terre et si t'es avec quelqu'un, fait en sorte qu'elle soit aussi sur la planche." Je posais le loup au sol avant d'attraper la planche et de la poser au sol. Le loup mit alors sa patte sur moi, qui avait un genou a terre.

Loup : Je tenais à te remercier de m'avoir soigné, voila pourquoi j'aimerais te faire don d'un présent. Accepte le je te prie, mon roi...

Il me croqua alors la main, laissant son électricité affluer à travers mon corps et me faire tomber à la renverse. Ma main tremblait beaucoup mais la douleur s'estompait assez rapidement et ma régénération referma la plaie tout aussi rapidement.

Aldon : Je ne sais pas ce qu'il vient de se passer... Mais tu viens avec moi, je veux que savoir ce que faisait un loup de N'haugt dans le désert d'Asusae et je te laisserais pas repartir avant que tu sois guéris.

Loup : Merci...

Le loup s'assit alors sur la planche, tandis que Tayn me rejoignit et mit ses pieds au bord de celle-ci et moi au milieu. La planche s'elargit alors jusqu'à créer un bac autour de nous d'a peu près 1m20 et nos pieds furent enroulés par le métal de la planche afin que l'on ne bouge pas. Un hologramme apparut alors devant moi et une voix de synthèse nous interpella.

Intelligence artificielle de la Planche : Ou souhaitez vous aller ?

Aldon : Euh... Résidence royal d'Asusae.

La gigantesque porte s'ouvrit alors et la planche se mit a décoller du sol dans un doux vombrissement, avant d'accélérer, faisant voler le sable derrière notre passage. Malgré la vitesse, on restait droit et le vent nous caressait le visage. Après 4 minutes, nous étions arrivés dans ma parcelle de verdure. Le planneur se posa sans un bruit et tout en douceur et redevint une simple planche dès l'atterrissage. Le loup se mit alors a gambader, passant par ma chambre avant de courir dans le couloir,lorsque le château se mit a trembler et une énergie démoniaque s'éleva et disparut aussitôt. Je partis alors à la poursuite du loup en courant et je m'arrêtais alors dans ma course, tout comme le canidé. Ce dernier faisait face à mon père, "Nogero", "l'exécuteur" en ancien démonique, Lilien Lukasz. Il était planté la, au milieu du couloir, vêtu d'une sorte de kimono rouge, large à manches longues, couvert de dorures. Son habit etait ouvert au milieu de la poitrine et il avait une épée plantée en pleine poitrine. Comme à son habitude, il gardait cette expression ferme et dure, peu importe ce qu'il se passait, même la, alors qu'une arme le traversait de part en part, il la gardait. Quelques tâches de sang sur les mains et sur le visage. Il avait des yeux verts, semblable à l'émeraude et des cheveux blancs, plaqués en arrière, arrivant jusqu'entre ses omoplates. Le loup était en position de defense, prêt a combattre, mais mon père le regarda froidement dans les yeux.

Nogero : Que fait cette créature ici ?

Aldon : Je l'ai trouvé dans le désert, il s'est fait attaqué par un de ces serpents des sables, donc j'ai décidé de le soigner... Mais vous devriez vous soigner vous aussi...

Il me regarda alors comme si il ne comprenait pas ce que je voulais dire et enleva l'épée de son torse, eclaboussant les murs et le sol au passage, mais la plaie se referma aussitôt.

Nogero : Et pourquoi l'as tu sauvé ?

Aldon : Il avait besoin d'aide et j'ai eu pitié...

A peine eus-je fini ma phrase que mon père enfonça l'épée dans l'estomac de la bête sauvage, la bloquant au sol, et la faisant hurler a la mort.

Nogero : Tu sais que je déteste ces bêtes la, et pourtant tu l'a ramené la... Tu devais sans doute penser que je ne passerais pas dans ton aile et que je ne le verrais pas, soit. Mais que mon fils, ressente de la pitié pour quoi que ce soit, jamais ! La pitié n'est qu'une excuse pour les faibles... Donc regarde bien ce que je fais de ta "pitié"...

Mon père tourna alors l'épée, agrandissant la plaie de l'animal, sous mon regard impuissant, tandis que la rage montait en moi. La bête agonisante, hurlait a la mort et je pouvais entendre la détresse dans son cri. Mon père lâcha alors l'épée et fit demi-tour.

Nogero : La pitié est ce qui vous tue, n'oublie jamais ça. Ah et dernière chose, dit-il en se tournant vers moi, demain soir, un banquet aura lieu avec l'empereur et autres personnes importantes, alors sois la... Et coupe moi ces cheveux !

Mon père partit alors, accompagné par le bruit de ses pas, tandis que je ne decolèrais pas et je pouvais entendre Tayn s'approcher de moi, dans mon dos.Je partis alors en direction du noble animal et enlevai l'arme de son estomac.

Aldon : Je suis désolé, j'aurais du te laisser dans le désert, ou te protéger !

Loup : Non, ce n'est pas votre faute mon maître, vous avez fait de votre mieux et moi j'ai accompli ma tâche...

Aldon : Quel tâche ?!

Loup : Mon nom est Dorenh, ne m'oubliez pas...

Aldon : Je ne t'oublierais pas...

Dorenh : Je regrette seulement de rater votre avènement, mon roi... Mais je suis heureux, car vous avez été bon avec moi...

La bête rendit alors son dernier souffle et affichait une expression que l'on pouvait assimiler à un sourire.


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