"Il est l'heure."

Guillaume se réveille de son sommeil comateux à 15h30, il a pas vraiment pu profiter de la ville, mais au moins il a eu droit à un lit correct.
Peeto, gère tout, la voiture "empruntée" aussi, un costume qui serait "à lui", et le rôle de réveil personnalisé fait avec une musique reggae à fond des les oreilles l'heure venu.
Guillaume met donc son costume, étrangement de la bonne taille, et rentre dans la voiture (ou plutôt l'épave) à Peeto. Et Guillaume profite de 45 minutes de liberté. Il regarde dehors à travers la vitre et voit tout différemment.
Les murs blancs devenu gris par la saleté et la pollution deviennent beaux avec leurs graffitis colorés. Les rues craquées de partout sont maintenant les traces d'une ville qui marche beaucoup, d'une ville libre. La voiture passe à côté de gens qui se parlent et se battent, s'aiment et se détestent. Guillaume savoure ces dernières visions, bientôt il sera fiché à jamais.

La voiture se gare devant le tribunal. Il y a encore 45 minutes à attendre, mais Guillaume va parler à son avocat avant de passer devant un juge. Il dit donc au-revoir à Peeto.

Guillaume : "Merci pour tout, mec... Et dis à Ben que je suis désolé."
Peeto : "T'inquiètes pas, j'vais venir te rendre visite quand je pourrais."

Guillaume descend de la voiture et rentre dans le tribunal. Un policer vient d'abord le voir et lui enlève le bracelet électronique. Guillaume va ensuite voir son avocat, qui était assis sur un banc dans le hall. Ensemble, ils vont planifier ce procès.

Guilbert : "Bien, j'ai toujours mes avoeux faits à l'avance, tu peux encore les signés maintenant."
Guillaume : "Vous savez bien que je ne le ferai pas."
Guilbert : "Écoutes petit, tu vas faire perdre beaucoup de temps à tout le monde, notamment moi-même, et mon émission favorite est à 18h. Alors il n'est pas trop tard."
Guillaume : "Nan, vous allez m'écouter. Je ne vais pas abandonner, pas aussi facilement ! Je ne veux pas m'avouer perdant ! Surtout pas pour une telle mascarade ! Il y a une différence entre moi et vous... Moi je n'ai pas abandonné qui je suis vraiment. Je suis sûr que vous regrettez encore toutes ces choses que vous avez faites quand vous étiez jeune..."
Guilbert : "J'ai su grandir, Guillaume. Et j'ai pas fini comme toi."
Guillaume : "Ouais mais ma situation reste meilleur que la vôtre. À faire un métier que vous détestez."
Guilbert : "Bien... Tu sais quoi ? Je ne vais rien faire pour toi, plaide non-coupable si tu veux. Tu ne t'en sortiras pas."
Guillaume : "J'ai jamais compté sur vous de toute façon."

Le temps passe lentement et Guillaume et son avocat rentrent finalement en salle pour un procès qui promet d'être plus long que prévu.
Guillaume se met à sa place de l'accuser. Le juge est un homme âgé et qui semble être peu enclin à être gentil avec l'accusé.

*juge* : "Bien. Je suis prêt à entendre votre plaidoyer."
Guillaume : "Non-coupable."

Le greffier tourne son regard de sa machine à écrire, le juge fait une grimace, et l'avocat s'enfonce sur sa chaise de honte. Personne ne s'attendait vraiment à ça. Mais une autre surprise arrive.
La porte s'ouvre, et une bonne vingtaine de personnes entrent. Guillaume se retourne et voit tous ses amis là pour le voir. Toute la bande du lycée est là : Ben, Tristan, Alex, Coralie et Julie. Il y a aussi sa famille : ses parents et son cousin Thibault. Et aussi d'autres connaissances du lycée et d'ailleurs, comme Peeto et quelques unes de ses ex-copines.

*juge* : "Je vois que tout le monde est là maintenant. On peut donc commencer. Guillaume Forre, vous êtes ici pour une affaire d'agression sur la personne de Lucas Greenfield lors de la nuit du 2 au 3 Octobre. Tout prouve que c'est vous qui avez fait ça. J'ai même ici, sur mon bureau un rapport d'un médecin de l'hôpital qui fait état de fractures multiples qui ne sont pas dû à l'accident du feu d'artifice du 3 Octobre, mais qui sont bien antérieurs à ça. J'ai ça et les témoignages de plusieurs personnes. Quel est votre défense ?"
Guillaume : "On m'a forcé. Il a joué avec mes sentiments et ceux d'autres personnes, il a fait exprès de me rendre fou pour que je l'attaque et que je sois jugé. Il veut ruiner ma vie, et il a réussi."
*juge* : "Voyons... Ce n'est pas une défense !.. de plus, qui affirmera ce genre de conspiration ?"

C'est alors qu'une voix se lève au fond. "Moi je peux l'affirmer".
Toute la salle se retourne pour voir qui a pu dire ça. C'est alors qu'un ado avec une sorte de bosse dans le dos se lève et révèle son visage à tout le monde. "Votre honneur, je suis Lucas Greenfield, et je peux affirmer qu'il dit la vérité."
La stupeur augmente encore. Guilbert en lâche le sandwich mayo qu'il mangeait pendant l'audience. Les gens observent Lucas pendant qu'il descend les marches pour aller devant et parler. Guillaume esquisse un sourire.

Lucas : "Votre honneur, ce que dit Guillaume est la stricte vérité, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'énerver, le mettre hors de lui pour qu'il m'attaque. Dans l'unique but de jouer les victimes ensuite. Je suis venu ici aujourd'hui dans le but de faire innocenter Guillaume. Et de lui demander pardon pour ce que j'ai dû lui faire subir, je suis le vrai coupable ici."

Tout le monde se taît alors pendant quelques secondes. Le juge discute ce qui se passe avec le greffier à sa droite. L'avocat reprend espoir, peut-être va-t-il avoir son premier client innocenté...

*juge* : "En vu de ce qui a été dit... Je ne peut pas prendre ça dans le jugement."
Guillaume et Lucas : "QUOI !?"
*juge* : "Ceci ne constitue pas une défense correcte, de plus, l'ampleur des blessures causées par Guillaume sur Lucas sont conséquentes. Il faut aussi prendre en compte que Lucas n'a plus été habilité à donner sa clémence à l'accusé par le fait qu'il a été plongé dans un coma artificiel durant la phase d'enquête. L'affaire a donc été remise au secteur civil. Guillaume, en vu de votre manque de défense, je vous condamne donc à 9 mois de prisons, dont 3 avec sursis."

La salle se lève en même temps à cette annonce, Lucas veut faire quelque chose mais tout est contre lui et Guillaume. L'indignation se fait sentir dans le public. Les gens demandent la clémence, mais elle est refusée. Le juge quitte la salle et 2 policers arrivent aussitôt et prennent Guillaume pour le conduire vers un camion qui va l'emmener au camp-Est (la prison de Nouvelle-Calédonie).

Guillaume est traîné à travers la foule. Lucas essaye de lui dire "pardon !", mais ses mots ne sont pas entendus.

Guillaume est alors dans le hall, entouré par 2 policiers. Mais c'est alors qu'il voit 2 gars venir vers eux. Ils n'ont pas l'air d'être innocent non-plus. Les policiers ne mesures pas le danger de ces 2 hommes.
C'est alors qu'ils sortent 2 tasers et paralysent les gardes. Ils prennent Guillaume à leurs tours, ils coupent les menottes avec une pince à métal qu'ils avaient avec eux, et tous les 3 courent dehors, ils vont s'engouffrer à toute vitesse dans une voiture de luxe qui démarre en trombe dès que tout le monde est entré.

La voiture repasse devant le tribunal, Guillaume passe sa tête par la fenêtre et crie : "ALLEZ VOUS FAIRE ENCULER !".
Il se remet en place dans la voiture, les gens rient avec lui, le gars sur le siège passager se retourne, c'est Marco.

Guillaume : "Comment t'as su que j'étais dans la merde ?"
Marco : "Ce juge est un gros connard, il trouvera toujours une raison même si t'es "vraiment" innocent."
Guillaume : "Un gros bâtard."
Marco : "Ouais... Bon, tu veux aller où ?"
Guillaume : "Y a moyen que tu me ramène à la piaule ?"
Marco : "Retour à Koné ? Ouais je peux le faire. Et puis parce que t'es un pote, c'est gratuit. Mais qu'est-ce que tu vas faire là-bas ?"
Guillaume : "C'est la fin de l'année, faut bien que je profite !"

La voiture rouge s'en va donc sur l'autoroute pour sortir de la ville. Guillaume regarde par la fenêtre et sa vision des choses n'a pas changé. Maintenant il sait qu'il va devoir profiter de tout ça.




Fin de l'épisode de Guillaume
Prochain épisode : "Tout le Monde" (Finale)