Frozen Darkness
Par : Fangtasia
Genre : Fantastique
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
Dissimulation.
Publié le 08/06/11 à 17:16:48 par Fangtasia
Elle marcha le regard fixé au sol, complétement absorbée par ses pensées. A tel point qu'elle percuta un jeune garçon
- Aïe euh ! Tu pourrais regarder où tu vas, l'iceberg !
- Oh, désolée Soma, je t'avais pas vu...
- Comment ça « désolée » ? C'est toi qui dis ça ?... T'as de la fièvre, c'est ça ? Ou alors tu t'es cogné la tête ?
- Ça va, fous-moi la paix...
- Mais... attends ! Où tu vas comme ça ?
- Dans mon carrée. Je suis pas d'humeur à faire joujou avec toi ce soir. Excuse-m...
- NON ! Arrête de t'excuser, je t'en supplie ! Ça ne te ressemble pas, tu ne t'excuses jamais, même quand tu es en tort... si tu le fais, c'est que quelque chose de grave est arrivé... Dis-moi tout !
- T'es futé pour un môme de 13 ans... ça me fait plaisir que tu l'ai remarqué, mais d'un autre côté, le contraire m'aurait arrangé... je peux pas te l'expliquer pour l'instant. Rassure-toi, tu seras au courant bien assez tôt.
- Non ! Je veux savoir MAINTENANT ! J'aime pas qu'on me cache des choses, surtout quand il s'agit de ma propre famille ! S'il te plaît... j'aime pas te voir comme ça. (il rougit et détourne le regard. Un point sur lequel il ressemblait à sa soeur : déteste montrer ses sentiments...)
- T'es sérieux ?... (elle fit demi-tour dans sa direction, s'accroupit pour arriver à sa taille et posa une main affectueuse sur sa tête recouverte d'une tignasse du même violet fastueux que celui de sa soeur et ses parents) te bile pas va, c'est trois fois rien.
- Pourquoi tu mens ?
- On peut vraiment rien te cacher à toi hein ? Sale gosse !
- Sale menteuse.
- Je t'ai jamais menti. Je t'ai juste pas tout dit, nuance.
- M'en fiche de la nuance ! Je veux que tu me dises tout ! Allez !
- Je t'ai dis que tu le sauras bientôt, apprends à être patient !
- C'est toi qui parle de patience ? On aura tout entendu aujourd'hui !
- Ferme ton clapet, moustique ! « Fais ce que je dis, pas ce que je fais. ». Sur ce, arrête de te faire du mouron, je te répète que c'est pas important. (elle vérifie les parages, s'assure qu'il n'y a personne et dépose un baiser affectueux sur son front lisse) je t'aime, 'tit frère.
- C'est la première fois que tu me dis ça. Et franchement j'aurais préférer m'en passer, ça sonne trop comme... un adieu. (sa voix se fit larmoyante et ses yeux commencèrent à s'embuer)
- Où tu vas chercher ça... (elle le serra tendrement dans ses bras et lui caressa lentement le dos pour le calmer)
Son frère était celui qui la connaissait le mieux avec sa soeur aînée. Elle n'avait aucun secret pour eux, et c'était un véritable soulagement de les avoir près d'elle. Personne n'était aussi important à ses yeux que ces deux-là, elle passait ses journées entières en leur compagnie, à faire les 400 coups, à rire, pleurer, discuter... ils étaient comme les trois têtes du Cerbère, inséparables, insécables, indissociables. Elle pouvait tout leur dire, ou presque...
Après avoir enfin réussi à apaiser les craintes et les sanglots de son cadet à grand coup de « Ne t'en fais pas, je ne t'abandonnerais jamais. » et autre âneries, Shanoa repartit en direction de sa chambre, peu fière d'avoir mentit aussi librement à son propre frère. A l'angoisse qui rongeait son coeur, s'ajoutait maintenant la culpabilité et la honte. Elle s'était lâchement conduite, et venait de larguer le plus gros mensonge de sa vie. Ça ne lui ressemblait pas, mentir n'était pas dans ses habitudes. Comment allait-il réagir lorsqu'il se rendrait compte que sa soeur l'avait trahit ? Elle préféra ne pas y songer...
Elle arriva enfin à sa chambre et y entra non sans un certain soulagement.
Elle se débarrassa de son peignoir, ne prit pas la peine de démêler sa chevelure noire ondulée puisqu'elle ne se coiffait jamais, sa crinière étant toujours impeccable, et enfila des vêtements un peu plus décontractés que son traditionnel sari royal, mais toujours aussi luxueux et tape-à-l'oeil, aux yeux des pauvres habitants de l'Inde... Remarque, difficile de trouver quelque chose de passe-partout dans une garde-robe de princesse...
Elle opta pour un pantalon bouffant noir, des sandales de couleur argentée en cuir ainsi qu'un gilet cache-coeur noir assorti à son pantalon, laissant son ventre nu. Elle décida d'en remonter les manches jusqu'aux coudes, vu la chaleur qu'il faisait. Elle remit son bindi en place au milieu de son front et se demanda si elle devait prendre quelques bijoux avec elle... « Non, pas bonne idée. Ou du moins, pas tous... ». Elle choisit donc de mettre uniquement ses préférés.
Parmi eux, un brassard argenté en forme de serpent qui s'enroulait tout le long de son biceps ; une paire de boucle d'oreilles en forme de croc bleu roi ; une multitude de bracelets de toutes sortes à chaque poignet... elle décida également d'enfiler son piercing (bien que ce nom ne soit pas connu à cette époque) au nombril en diamant blanc que son père lui avait offert (à contre-coeur) à l'occasion de ses 15 ans... et cela suffirait.
Elle mit également une paire de mitaines courtes en cuir noir qui laissaient ses phalanges à découvert, plus une interminable écharpe en tissu noir qui lui servirait à masquer son visage. Elle recouvra le tout d'une immense cape noir à capuche qui la couvrait de la tête au pied. Vêtue ainsi, elle serait totalement méconnaissable.
Elle examina son reflet dans le grand miroir de sa chambre. « Je ressemble à la faucheuse, c'est à mourir de rire... Bon, je crois que je n'ai rien oublié... ah, peut-être que si... »
Sur son bureau, un cadre photo magnifiquement orné hébergeait une image de toute la famille Asman Kadar ainsi que leur majordome Agni. Elle datait de 5 ans. On y voyait toute la famille souriant joyeusement à l'objectif, se tenant les uns les autres. Le roi et la reine étaient dans la force de l'âge, dépassant à peine la quarantaine ; Soma n'était qu'un frétillant bambin de 8 ans ; Yoruichi une belle et séduisante jeune femme de 18 ans, et Shanoa une ravissante et malicieuse fillette de 10 ans. Quant à Agni, étant considéré comme un membre de la famille pour ses bons et loyaux services, toujours aussi impeccable bien sûr. Il affichait son fameux sourire ensorceleur et son séduisant regard d'acier qui faisait tomber le coeur de toutes les domestiques du palais. Personne ne savait son âge exact, mais sur la photo, physiquement, il se rapprochait plus de la trentaine.
Shanoa contempla pensivement ce trésor du passé, l'arrêt en image d'une seconde de bonheur parfait dans sa vie. Elle aimerait retourner à cette époque, pas si lointaine, où elle était une gamine insouciante et frivole. Elle risquait d'en avoir besoin dans ses moments de faiblesse, où ses proches lui manqueraient trop... alors elle n'aurait qu'a sortir cette photo, et elle sourirait naïvement en l'admirant. Puis elle irait tout de suite mieux et pourrait reprendre sa route, le coeur plus léger... elle ne pourrait pas revenir sur ses pas, elle craindrait trop le courroux de son paternel et la rude punition qu'il lui infligerait, sans oublier les larmes de sa mère, le ressentiment de son frère et l'indignation de sa soeur... elle ne les supporterait pas, plutôt mourir.
Elle glissa la photographie qu'elle avait soigneusement plié en quatre dans une de ses poches et, sur le seuil de la porte, se retourna pour jeter un dernier coup d'oeil attristé à l'endroit dans lequel elle avait passait toutes ses nuits d'humain, douces comme agitées. Puis elle éteignit la lumière et se glissa dans l'obscurité nocturne du palais.
- Aïe euh ! Tu pourrais regarder où tu vas, l'iceberg !
- Oh, désolée Soma, je t'avais pas vu...
- Comment ça « désolée » ? C'est toi qui dis ça ?... T'as de la fièvre, c'est ça ? Ou alors tu t'es cogné la tête ?
- Ça va, fous-moi la paix...
- Mais... attends ! Où tu vas comme ça ?
- Dans mon carrée. Je suis pas d'humeur à faire joujou avec toi ce soir. Excuse-m...
- NON ! Arrête de t'excuser, je t'en supplie ! Ça ne te ressemble pas, tu ne t'excuses jamais, même quand tu es en tort... si tu le fais, c'est que quelque chose de grave est arrivé... Dis-moi tout !
- T'es futé pour un môme de 13 ans... ça me fait plaisir que tu l'ai remarqué, mais d'un autre côté, le contraire m'aurait arrangé... je peux pas te l'expliquer pour l'instant. Rassure-toi, tu seras au courant bien assez tôt.
- Non ! Je veux savoir MAINTENANT ! J'aime pas qu'on me cache des choses, surtout quand il s'agit de ma propre famille ! S'il te plaît... j'aime pas te voir comme ça. (il rougit et détourne le regard. Un point sur lequel il ressemblait à sa soeur : déteste montrer ses sentiments...)
- T'es sérieux ?... (elle fit demi-tour dans sa direction, s'accroupit pour arriver à sa taille et posa une main affectueuse sur sa tête recouverte d'une tignasse du même violet fastueux que celui de sa soeur et ses parents) te bile pas va, c'est trois fois rien.
- Pourquoi tu mens ?
- On peut vraiment rien te cacher à toi hein ? Sale gosse !
- Sale menteuse.
- Je t'ai jamais menti. Je t'ai juste pas tout dit, nuance.
- M'en fiche de la nuance ! Je veux que tu me dises tout ! Allez !
- Je t'ai dis que tu le sauras bientôt, apprends à être patient !
- C'est toi qui parle de patience ? On aura tout entendu aujourd'hui !
- Ferme ton clapet, moustique ! « Fais ce que je dis, pas ce que je fais. ». Sur ce, arrête de te faire du mouron, je te répète que c'est pas important. (elle vérifie les parages, s'assure qu'il n'y a personne et dépose un baiser affectueux sur son front lisse) je t'aime, 'tit frère.
- C'est la première fois que tu me dis ça. Et franchement j'aurais préférer m'en passer, ça sonne trop comme... un adieu. (sa voix se fit larmoyante et ses yeux commencèrent à s'embuer)
- Où tu vas chercher ça... (elle le serra tendrement dans ses bras et lui caressa lentement le dos pour le calmer)
Son frère était celui qui la connaissait le mieux avec sa soeur aînée. Elle n'avait aucun secret pour eux, et c'était un véritable soulagement de les avoir près d'elle. Personne n'était aussi important à ses yeux que ces deux-là, elle passait ses journées entières en leur compagnie, à faire les 400 coups, à rire, pleurer, discuter... ils étaient comme les trois têtes du Cerbère, inséparables, insécables, indissociables. Elle pouvait tout leur dire, ou presque...
Après avoir enfin réussi à apaiser les craintes et les sanglots de son cadet à grand coup de « Ne t'en fais pas, je ne t'abandonnerais jamais. » et autre âneries, Shanoa repartit en direction de sa chambre, peu fière d'avoir mentit aussi librement à son propre frère. A l'angoisse qui rongeait son coeur, s'ajoutait maintenant la culpabilité et la honte. Elle s'était lâchement conduite, et venait de larguer le plus gros mensonge de sa vie. Ça ne lui ressemblait pas, mentir n'était pas dans ses habitudes. Comment allait-il réagir lorsqu'il se rendrait compte que sa soeur l'avait trahit ? Elle préféra ne pas y songer...
Elle arriva enfin à sa chambre et y entra non sans un certain soulagement.
Elle se débarrassa de son peignoir, ne prit pas la peine de démêler sa chevelure noire ondulée puisqu'elle ne se coiffait jamais, sa crinière étant toujours impeccable, et enfila des vêtements un peu plus décontractés que son traditionnel sari royal, mais toujours aussi luxueux et tape-à-l'oeil, aux yeux des pauvres habitants de l'Inde... Remarque, difficile de trouver quelque chose de passe-partout dans une garde-robe de princesse...
Elle opta pour un pantalon bouffant noir, des sandales de couleur argentée en cuir ainsi qu'un gilet cache-coeur noir assorti à son pantalon, laissant son ventre nu. Elle décida d'en remonter les manches jusqu'aux coudes, vu la chaleur qu'il faisait. Elle remit son bindi en place au milieu de son front et se demanda si elle devait prendre quelques bijoux avec elle... « Non, pas bonne idée. Ou du moins, pas tous... ». Elle choisit donc de mettre uniquement ses préférés.
Parmi eux, un brassard argenté en forme de serpent qui s'enroulait tout le long de son biceps ; une paire de boucle d'oreilles en forme de croc bleu roi ; une multitude de bracelets de toutes sortes à chaque poignet... elle décida également d'enfiler son piercing (bien que ce nom ne soit pas connu à cette époque) au nombril en diamant blanc que son père lui avait offert (à contre-coeur) à l'occasion de ses 15 ans... et cela suffirait.
Elle mit également une paire de mitaines courtes en cuir noir qui laissaient ses phalanges à découvert, plus une interminable écharpe en tissu noir qui lui servirait à masquer son visage. Elle recouvra le tout d'une immense cape noir à capuche qui la couvrait de la tête au pied. Vêtue ainsi, elle serait totalement méconnaissable.
Elle examina son reflet dans le grand miroir de sa chambre. « Je ressemble à la faucheuse, c'est à mourir de rire... Bon, je crois que je n'ai rien oublié... ah, peut-être que si... »
Sur son bureau, un cadre photo magnifiquement orné hébergeait une image de toute la famille Asman Kadar ainsi que leur majordome Agni. Elle datait de 5 ans. On y voyait toute la famille souriant joyeusement à l'objectif, se tenant les uns les autres. Le roi et la reine étaient dans la force de l'âge, dépassant à peine la quarantaine ; Soma n'était qu'un frétillant bambin de 8 ans ; Yoruichi une belle et séduisante jeune femme de 18 ans, et Shanoa une ravissante et malicieuse fillette de 10 ans. Quant à Agni, étant considéré comme un membre de la famille pour ses bons et loyaux services, toujours aussi impeccable bien sûr. Il affichait son fameux sourire ensorceleur et son séduisant regard d'acier qui faisait tomber le coeur de toutes les domestiques du palais. Personne ne savait son âge exact, mais sur la photo, physiquement, il se rapprochait plus de la trentaine.
Shanoa contempla pensivement ce trésor du passé, l'arrêt en image d'une seconde de bonheur parfait dans sa vie. Elle aimerait retourner à cette époque, pas si lointaine, où elle était une gamine insouciante et frivole. Elle risquait d'en avoir besoin dans ses moments de faiblesse, où ses proches lui manqueraient trop... alors elle n'aurait qu'a sortir cette photo, et elle sourirait naïvement en l'admirant. Puis elle irait tout de suite mieux et pourrait reprendre sa route, le coeur plus léger... elle ne pourrait pas revenir sur ses pas, elle craindrait trop le courroux de son paternel et la rude punition qu'il lui infligerait, sans oublier les larmes de sa mère, le ressentiment de son frère et l'indignation de sa soeur... elle ne les supporterait pas, plutôt mourir.
Elle glissa la photographie qu'elle avait soigneusement plié en quatre dans une de ses poches et, sur le seuil de la porte, se retourna pour jeter un dernier coup d'oeil attristé à l'endroit dans lequel elle avait passait toutes ses nuits d'humain, douces comme agitées. Puis elle éteignit la lumière et se glissa dans l'obscurité nocturne du palais.
08/06/11 à 18:13:11
J'ai lu finalement...
Et finalement je demande une sweet
Et oui, mais j'attends de voir ce que ça deviendra quand arrivera l'horreur
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