- Tu t'appelles donc John Edward Kathar, tu es né à Londres, mais tu as été habiter à Bordeaux à partir de 3 ans jusqu'à 18 ans, où tu as déménagé pour Paris. Tu as suivi des cours de musique au conservatoire, tu as étudié plusieurs langues, tu as fait un an de service militaire pour apprendre à te battre, trois ans de sports de combats pour te défendre, tu as en outre remporté le prix des "petits génies de la Science" à 15 ans et tu as eu une mention spéciale au BAC littéraire, pour avoir écrit une nouvelle qui fit la sixième page d'un journal réputé. Tu as obtenu tant bien que mal un BTS audio-visuel et côtoyé diverses femmes. La dernière fois que je t'ai vu, tu avais 26 ans. Mais il s'est passé un truc... incroyable.
Après quoi on nous a effacé la mémoire. Seulement contrairement à moi, toi ils ont tenu à tout effacer, ce qu'ils auraient fait si Jamel n'était pas intervenu. Bien sûr tu ignores qui est Jamel, mais c'était un super pote dans le temps. Il a été assassiné y'a 2 ans. Enfin la version officielle c'est fuite de gaz dans sa baraque mais ils l'ont fait explosé tu peux en être sûr. Ah oui eux... faut que je te parle d'eux... l'ennui ce que je sais plus rien d'eux. Tout ce dont je me souviens c'est qu'ils étaient pas très gentils mais ils nous protéger quand même de gens plus radicaux. Si notre mémoire a été effacé c'est pour garantir notre survie. Ainsi je ne m'appelle plus Norman mais Dexter, car je sais que si on apprend que c'est moi Norman, ils voudront me tuer. Pas ceux qui nous ont effacé la mémoire, mais les autres, les "méchants". Alors je vis seul ici depuis maintenant 4 ans. Et toi je savais bien que tu reviendrais... après tout, c'est pas pour rien qu'on t'a effacé la mémoire... elle est tellement incroyable. Malheureusement ils ont effacé quelques détails à ton sujet dans ma tête. Sur une capacité hors norme que tu aurais, j'avoue que je ne vois pas bien comment... enfin, c'est toi quoi... non pas que je pense que tu es un incapable, mais sur le plan rationnel y'a pas pire que toi d'habitude. Mais te retrouver à errer pendant plusieurs années a du changé un peu la donne... ironie du sort.
Bref, je cherche désespérément à savoir qui sont-ils, parce que personnellement, ça me fout la trouille. Au fait, comment t'en es venu à partir ?

Mogus venait d'ingurgiter trop d'informations pour pouvoir dire quoi que ce soit.
- J'ai soif.
- Euh oui... bien sûr.

Norman alla chercher un verre d'eau. Mais avant que celui-ci ne revienne, Mogus avait déjà sombré dans un sommeil profond. Enfin... pas si profond que ça...




L'avion s'approchait dangereusement de l'ile de Kyushu, ça allait être la première fois que Mogus faisait du parachutage.
- Ça va ? lui demanda Norman.
- Ouais... un peu tendu, mais bon c'est normal j'imagine...
- Oh ! On saute dans 3 secondes.
3,2,1,0.

Les deux amis sautèrent. Cependant Mogus ressentit une douleur énorme à la tête. Il perdit la vue et vit des centaines de points lumineux. Un grand bruit de fracas l'assourdit, bordant le ciel d'un air sombre et menaçant, enfermant Mogus dans un bocal de terreurs et de cris humains déchirés, mêlé de chaleur et de cendres... Il vit la ville en feu sans vraiment la voir, à moitié inconscient. Il hurlait, mais il ne s'en rendait pas compte. Au lointain, une voix criait "haha, c'est génial non ?" Il n'y prêta pas attention. Il continuait d'hurler, en proie à un supplice infâme. "Ouvre le parachute vieux". C'est alors qu'il ferma les yeux très fort, ceux-ci roulèrent dans ses orbites pendant que la voix se rapprochait, et criait, d'un ton inquiet "OUVRE LE PARACHUTE ! DÉCONNE PAS VIEUX ! OUVRE CE PUTAIN DE PARACHUTE !"

Mogus ouvrit les yeux et actionna le parachute à temps.
Ils tombèrent dans l'herbe, près de quelques habitations.
- Alors Little boy, on est émerveillé par la sensation ?
- Pourquoi tu m'appelles Little Boy ?
- T'as quand même failli t'écraser sur Hiroshima !
- Tu veux dire qu'on est à... ?
- Ben oui.

Mogus se réveilla en sursaut, sauta du canapé et se dirigea vers une pièce plus loin d'un air absent, poussa la porte, frappa le mur. Le placo se brisa, laissant place à un petit trou dans lequel se trouvait une boite avec un petit mot marqué dessus "Ouvre ceci et toutes tes questions recevront des réponses... ou l'inverse".