Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le Festin des Cannibales


Par : King_Yugo
Genre : Horreur, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : panique dans le club


Publié le 07/12/2010 à 14:06:59 par King_Yugo

Les videurs de boîte sont pratiquement toujours black. Lors des brainstormings précédant le festin, Ruben avait pointé cet élément comme l'un des problèmes majeurs. Catherine, sa femme et conseillère, lui recommanda de ne pas se turlupiner pour si peu.

« Il est vrai que l'usage veut que nous placions un homme de race noire à l'entrée des boîtes, avait-elle dit, mais ce n'est en rien une obligation, ne soyez donc pas si classique. Le fait de placer l'un des nôtres paraîtra probablement moins intimidant, mais uniquement sur la forme, comprenez-vous ?
- Vous avez peut-être raison, Amour, mais...(il passa une main dans ses cheveux argentés) Vous connaissez mon obstination pour la perfection. Sans le réalisme, le festin est certes glorieux, mais toujours plus facile.
- Allons, père, c'est votre anniversaire, avait déclaré Anne, la jumelle de Maja. Pourquoi vouloir tout contrôler ?
- Alors qui pourrait jouer le rôle du videur tout en étant crédible ? » demanda Maja

Immédiatement, les regardes se tournèrent vers Alphonse, le fils aîné de la famille ainsi que son membre le plus impressionnant. Il était large comme un taureau, son visage était celui du diable lorsqu'il souriait et ses yeux jaunâtres semblaient cracher les flammes de l'enfer sur quiconque osait affronter son regard.

Il débarque avec un sac à dos, vêtu comme un skinhead, jean serré, bottes en cuir et bomber de l'US Air Force. Sa montre digitale affiche une heure pile. Le vigile énorme black fait une grimace qui en dit long : Il ne laissera pas rentrer ce type. Alphonse s'approche, puis s'arrête. Le gardien de la porte d'entrée le regarde de haut en bas, avec un air dédaigneux.

« Désolé, c'est pas possible.
- Ferme ta gueule, sale nègre. »

Immédiatement le black arme sa garde et tente de briser le nez de son interlocuteur mais ce dernier pare le coup, attrape son bras, le retourne, se retrouve face à sa nuque qu'il trouve quelque peu grassouillette mais pas moins appétissante. L'égorge d'un coup de mâchoire. Le sang gicle, le videur s'écrase sur le bitume, face contre terre.

« J'adore ce genre de viande noire. »

Doté d'une force surhumaine, il parvient à soulever le noir inerte puis le transporte dans l'une des grosses bennes à ordure placée à quelques pas de l'entrée tout en s'assurant que personne ne l'a vu. La furtivité, c'est son dada. Après s'être essuyé la bouche sur la manche de son blouson, il renverse du javel (il a apporté une bouteille dans son sas à dos) sur la tâche de sang qui souille l'entrée bétonnée, bloque la porte avec plusieurs barres de fer rétractable.

****
Maja sort des toilettes, ses fringues sont couvertes de sang. Paul l'a remarque, son cœur bat la chamade. Il s'approche, elle lève la tête : Plus de pupilles, que du blanc. Du sang sur tout le visage. Paul fait un rapide parallèle avec le drapeau de l'Angleterre (elle est très pâle) et décide de ne pas l'approcher. Au contraire, il recule.

Hurlement, que seul Paul semble entendre. Le corps d'un type, en étoile sur le sol collant de la boîte. Les stroboscopes donnent à sa mort des accents psychédéliques, du sang coule et forme une flaque autour de son visage. Un cercle vide se forme, des fêtards se rassemblent et observent. Un mec baraqué qui porte un tee-shirt avec écrit « STAFF » dans le dos s'approche et retourne la victime sur le dos. Son visage, Paul le reconnaît : C'est celui du type qui discutait avec la jumelle.

Un coup de feu. La musique s'arrête, laissant place à un mouvement de panique jamais vu durant lequel Paul se retrouve aspiré par un mouvement de foule. Les membres de Trisomix courent pour se réfugier dans leur loges. Le mec qui chauffe la salle gueule des onomatopées étrange. Perché sur une plateforme surélevé, il a dû voir la scène de A à Z, et c'est n'a pas l'air jovial. Malgré tout, Paul se fraie un chemin parmi les corps en sueur. Les stroboscopes sont à présent éteints et donnent une vision moins esthétiques de tous ces gens qui l'entoure. Dans la lumière, tout le monde est moche.

« Surtout, gardez votre calme ! »

C'est ce qu'il ne fallait pas dire. Paul aperçoit le type avec la coupe afro de tout à l'heure et la jumelle avec la robe noire, dont la moitié du crâne vient d'être déchiqueté par une balle du fusil à pompe. Le mec au manteau vert à posé le canon de l'arme encore fumant sur l'une de ses épaules, et adopte une posture de offensive, visiblement prêt à en découdre. Jetant un regard à droite, puis à gauche, il exécute un prodigieux bond d'environ deux mètres et arrache le micro des mains du chauffeur de salle.

« Dirigez-vous tous rapidement vers la sortie. Vous risquez la mort ! »

Il ne se fait pas prier, terrifié, Paul suit le mouvement et se retrouve bloqué parmi deux filles hystériques qui puent la vodka à trois cent mètres. Néanmoins, leurs seins sont plutôt bien développé et doivent osciller entre du 90 B ou C, pense-t-il pour se détendre.


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