<h1>Noelfic</h1>

Lendemains Incertains


Par : VingtsCoeurs

Genre : Horreur

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 4

Publié le 31/10/09 à 19:21:45 par VingtsCoeurs

/Octobre 2011 : Hémoglobines et Hectolitres/


Choqués comme deux enfants devant un film pour adultes, nous avions les yeux fixés sur l'écran, sur la carcasse sanguinolente, nos visages marqués par l'horreur et l'incompréhension. Les bruits de viande qu'on déchiquète n'était rien comparés aux grognements bestiaux qu'on entendait en arrière -plan. Le cadavre tressautait comme si une bête sauvage en faisait son repas. Nauséeux, je changeais rapidement de chaine pour voir quasiment la même scène repassée en boucle et en boucle, sous forme de flash info : Attaque cannibale, menace biologique.. Tout les informations rapportées se contredisaient sauf sur un point : quelque chose de pas ragoutant se passait à quelques lieux de chez moi, et c'était pas pour nous rassurer Thomas et moi.
" B-b-bo-bordel ! Dis-moi que c'est des conneries ! On dirait un mauvais remake d'un Romero ! Un remake ultra gore et gerbant ! , balbutia Thomas.
_ Merde.. Je comprends rien, ils parlent de mutations, de virus d'un nouveau genre.. , dis-je, les méninges en feu. On dirait un mauvais scénario de film, c'est pas possible..
_ J'sens que.. commença Thomas avant de se ruer vers les toilettes. Arrivé là-bas, j'entendis un bruit de vomissement horrible.
_ P'tain.. Quand ça ira mieux, essaie de joindre Claire. Je vais voir sur Internet, les infos ne veulent plus rien dire. "
Pendant que Thomas vidait ses glaires, je tentais de comprendre un peu le bordel ambiant, mais le web était devenu un enfer de rumeurs et autres tuyaus tous plus saugrenues les uns que les autres. Entre fin du monde/jugement dernier, accident biologique/expérience ratée de l'armée/gouvernement et attaque de zombies, je ne savais plus quoi penser. Là où mes infos se rejoignaient toutes, c'est que des troubles pareils prenaient forme sur le globe entier, et que la plupart des responsables étaient devenus comme fou, enragé, se ruant sur tout ce qui bougeait pour le tuer et le consommer. Dans ce sens, on pouvait pencher pour un accident biologique, mais là où les rumeurs m'intriguait, c'est que les fautifs semblaient avoir perdu en plus de leur humanité, leur sens de la douleur.
Derrière moi, j'entendais un flash info du gouvernement, qui, pris de court, déclarait la loi martiale et l'envoi de troupes dans le secteur, ce qui aurait dû me rassurer. Et qui ne me rassura qu'à moitié.
J'entendais Thomas composer un numéro sur son portable quand la sonnette de ma porte retentit.
Thomas et moi restâmes figés, la peur dans le regard et les jambes flageolantes. La nuit commençait à tomber, et le dernier rayon de soleil qui illuminait le salon disparut à l'instant même où la sonnette retentit une seconde fois.
Une sueur froide courut le long de mon échine, tandis que j'attrapais une lampe dans ma main gauche. J'hésitais à avancer, puis une vision d'horreur me traversa l'esprit.

Claire était sortie ce soir. Et la voix de Thomas qui bafouilla ces quelques mots, en chuchotant : " Clém.. Claire ne répond pas. "

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