Papillons et Ouragans
Par : MassiveDynamic
Genre : Action , Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 17
Ta Dernière Chance... Partie IV
Publié le 18/09/10 à 23:49:34 par MassiveDynamic
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"Alors vous êtes venu. "
Elle se tenait là, seule, devant moi. Avec son même air supérieur, l'air de me dire qu'elle me dominait, qu'elle en savait plus que moi, qu'elle prévoyait plus que moi, mais, surtout, qu'elle avait le contrôle. Et, apparemment, sur ce point, elle se trompait totalement. Apparemment, j'avais vu juste. Elle a prétexté travailler pour Razor Blades. C'est faux, elle ne connait pas un membre de l'organisation, d'ailleurs. C'est la copine de Baxwell. Ils travaillent ensemble. Mais pour l'instant, je préfère ne rien dire à propos de Baxwell neutralisé. Si pour l'instant elle demeure inoffensive, elle en sait suffisamment sur nous pour tous nous faire plonger. Elle en sait trop. Il allait falloir elle aussi la neutraliser, et plus rapidement que prévu, puisque, nul doute qu'après notre entrevue elle allait immédiatement appeler Baxwell. Et, en se rendant compte qu'il ne décrochera pas, elle ne mettra pas bien longtemps à comprendre. J'allais devoir improviser.
"Alors je suis venu... "
Dis-je de la plus calme et posée des voix.
"Mais vous êtes seul. On avait un arrangement. "
"Je suis seul, oui, pour l'instant. Mes associés ont également leurs propres doutes. "
"Leurs... doutes... ? "
Me lance elle pleine de sarcasme, affichant des regards hautains. Pétasse.
"Leurs doutes, oui. Comme par exemple, ce qui vous lie véritablement à Razor Blades... "
"Mes photos, mon travail, ma couverture. Et le fait que vous n'ayez pas à me poser de questions, d'abord. "
Ses réprimandes m'agaçent. Je décide de la bousculer un peu et de tâter le terrain.
" Je préfère m'assurer que la copine de mon rival soit fiable. Normal, non ? "
Ses yeux tiquent. Touché.
"Pardon ?"
Elle est agrippée, je ne dois pas la lâcher et lui faire du rentre dedans. Passons à la vitesse supérieure.
"Ecoute, connasse, tu te crois maligne, peut-être, à faire la chienne et suivre les directives de Baxwell. On est pas idiot. Tu t'es attaquée à plus grand que toi, et te faire passer pour quelqu'un d'importante alors que tu n'es qu'une merde, ça ne joue pas en ta faveur. Alors explique-moi plutôt c'est quoi votre petit jeu avec Baxwell au lieu de jouer les apprentis terroristes, rôle qu'au passage tu as bien du mal à revêtir. "
Et, evidemment, prévoyant tout geste hostile, un point rouge lumineux tatônait sa veste, au niveau de son coeur. Celle-ci l'avait d'ailleurs remarquée. Je reprends la parole pour lui mettre un coup de pression supplémentaire.
"Ce que tu vois, là, c'est ce qui va te tuer dans quelques secondes si tu tentes quoi que ce soit. J'ai un tireur posté sur un toit tout près d'ici. Un membre de la famille, lui aussi. Du moins, il l'était. Et aujourd'hui, il est là pour assurer ma sécurité. "
Plus les secondes passées, plus le masque de Beth tombait. Son sourire n'était plus et son air hautain avait laissé place à la peur. Elle tremblotait, même si elle essayait de rester calme. Bousculée par une vague de sentiments, tout devait se chambouler à une vitesse folle dans sa tête. Et ce qui devait arriver arriva, elle perdit ses moyens et éclata en sanglots au milieu de la foule. Certaines personnes me dévisageaient d'ailleurs. Ils commençaient à reconnaître le grand candidat Sam Noxway, probablement futur président... Je devais me dépêcher de clôturer notre entrevue. Tout en bagayant, elle s'essaya à quelques explications confuses.
"Je... On voulait juste assurer le présidence... "
"Ouais, je m'en doutais. Baxwell voulait le pouvoir, c'est ça ? "
"Y'a pas que ça... c'est bien plus compliqué... Y'a bien plus que ça. Il n'est pas comme vous... "
Je restais calme alors que le point rouge vascillait encore de haut en bas vers la poitrine de Beth.
"Pas comme vous ? Pardon ? Explique-toi ? "
Si j'avais bien raison sur l'identité de cette prétendue terroriste, il restait bien une zone d'ombre sur tout ça. Et elle avait tout intérêt à l'éclairer.
"C'est pas un tueur... Je..."
Elle tremblait. De plus en plus. Puis, de l'obscurité de son petit manteau s'échappa une arme à feu. Elle eut le temps de tendre le bras vers moi. J'ai eu, pendant quelques fractions de secondes, la peur au ventre, l'éteau qui me broyait intérieurement. L'éventualité que, pendant un instant, une infime seconde d'innatention, elle était parvenue à prendre le dessus sur moi en tentant un geste desespéré. J'étais largué, oui, à des lieux de la réalité, n'attendant pas une seconde le canon qui était pointé en ma direction. Et il y eut bel et bien le sifflement d'une balle qui m'avait frôlé, découlant toujours de ces mêmes fractions de secondes. Mais elle ne m'était pas destinée. Le faciès de Beth changea brutalement. Tiraillé entre spasmes et hurlements de souffrances. Sa main laissa filer son arme à feu, et ses jambes fléchirent. Plus dérangeant encore que la détonation du sniper qui balaya l'air, c'est le bruit que fit son crâne en heurtant le sol qui retenu l'attention de la foule. Elle gisait là, mourante, baignant dans son propre sang qui s'étendait de plus en plus. Une pluie diluvienne commençait petit à petit à tomber sur nous. Je ne daignais pas bouger, et, de toute façon, tous les regards étaient braqués sur moi. Je ne bougeais pas parce que j'avais peur, non. De toute façon, je savais que, judicièrement, jouissant de ma protection et mes influences, je ne risquais rien. Je prenais juste conscience que deux vies venaient de se briser en l'espace de quelques heures. Celle de Baxwell, et maintenant celle de Beth.
Et alors que son sang commence à se répendre sous mes semelles, je me demande si tout cela a un sens. Aller de meurtres en meurtres pour un pouvoir absolu. Et pour les empêcher d'arriver à la présidence. Je me demande si l'humanité a réellement besoin de moi. Car de toute façon, je n'étais bon qu'à ça, le meurtre. Conditionné dedans depuis mon plus jeune âge, élevé à protéger des secrets, instruit par le sang, dicté par une mère qui n'est plus. Non, vraiment, je me demande encore comment j'ai fait pour en arriver là. Et tous ces gens qui me dévisagent. Qui espéraient d'ailleurs peut-être me voir mener ce pays à une meilleure qualité de vie. Ils attendaient probablement que je leur redonne de l'espoir. Un but. Une meilleure vie, un meilleur rêve. Et, en me voyant devant une femme agonisante, une arme qui n'est pas la mienne à mes pieds, tous leurs espoirs viennent de se briser. Et ce ne sont pas que des suppositions, puisque leurs yeux parlent pour eux. Ils me regardent avec mépris. Me reconnaissent. Et rapidement, cette place si animée se transforme en voyeurisme absurde. Et, bien entendu, je ne bouge toujours pas.
"Sam... ? Qu'est-ce que tu fous encore là ?!"
Je suis toujours debout, sous la pluie, tête baissée vers Beth qui déjà n'agonisait plus. Marty n'avait pas raté son coup. Et c'était d'ailleurs de lui que venait la voix derrière moi.
"Merci de m'avoir sauvé la vie. "
Je sens une main sur mon épaule.
"Rentre chez toi. C'est à moi de gérer cette merde. "
Il se voulait protecteur. Mais je ne suis pas rentré chez moi, et de toute façon, je n'ai pas de chez moi. De simples couvertures ou planques ou ce que vous voulez, c'est cette vie qui me collera encore et toujours.
On avait fini au poste de police. Pas longtemps, du moins. Une vingtaine de minutes, le temps d'expliquer que Marty était mon garde du corps, de construire une histoire pas trop bancale à propos de Beth et de passer deux ou trois coups de fil à des types influents. La problématique était que Beth était mondialement reconnue, et que cette affaire allait malheureusement faire couler de l'encre contre moi, et pas dans le bon sens, à à peine quelques semaines des élections. Et, plus proche encore, à peine remis de ma sale journée, celle-ci ne faisait que commencer.
Il est dix-sept heures, et je dois me rendre en urgence chez Samuel qui est accompagné de Bax. Il est dix-sept heures, et, apparemment, le corps de Baxwell a disparu.
"Alors vous êtes venu. "
Elle se tenait là, seule, devant moi. Avec son même air supérieur, l'air de me dire qu'elle me dominait, qu'elle en savait plus que moi, qu'elle prévoyait plus que moi, mais, surtout, qu'elle avait le contrôle. Et, apparemment, sur ce point, elle se trompait totalement. Apparemment, j'avais vu juste. Elle a prétexté travailler pour Razor Blades. C'est faux, elle ne connait pas un membre de l'organisation, d'ailleurs. C'est la copine de Baxwell. Ils travaillent ensemble. Mais pour l'instant, je préfère ne rien dire à propos de Baxwell neutralisé. Si pour l'instant elle demeure inoffensive, elle en sait suffisamment sur nous pour tous nous faire plonger. Elle en sait trop. Il allait falloir elle aussi la neutraliser, et plus rapidement que prévu, puisque, nul doute qu'après notre entrevue elle allait immédiatement appeler Baxwell. Et, en se rendant compte qu'il ne décrochera pas, elle ne mettra pas bien longtemps à comprendre. J'allais devoir improviser.
"Alors je suis venu... "
Dis-je de la plus calme et posée des voix.
"Mais vous êtes seul. On avait un arrangement. "
"Je suis seul, oui, pour l'instant. Mes associés ont également leurs propres doutes. "
"Leurs... doutes... ? "
Me lance elle pleine de sarcasme, affichant des regards hautains. Pétasse.
"Leurs doutes, oui. Comme par exemple, ce qui vous lie véritablement à Razor Blades... "
"Mes photos, mon travail, ma couverture. Et le fait que vous n'ayez pas à me poser de questions, d'abord. "
Ses réprimandes m'agaçent. Je décide de la bousculer un peu et de tâter le terrain.
" Je préfère m'assurer que la copine de mon rival soit fiable. Normal, non ? "
Ses yeux tiquent. Touché.
"Pardon ?"
Elle est agrippée, je ne dois pas la lâcher et lui faire du rentre dedans. Passons à la vitesse supérieure.
"Ecoute, connasse, tu te crois maligne, peut-être, à faire la chienne et suivre les directives de Baxwell. On est pas idiot. Tu t'es attaquée à plus grand que toi, et te faire passer pour quelqu'un d'importante alors que tu n'es qu'une merde, ça ne joue pas en ta faveur. Alors explique-moi plutôt c'est quoi votre petit jeu avec Baxwell au lieu de jouer les apprentis terroristes, rôle qu'au passage tu as bien du mal à revêtir. "
Et, evidemment, prévoyant tout geste hostile, un point rouge lumineux tatônait sa veste, au niveau de son coeur. Celle-ci l'avait d'ailleurs remarquée. Je reprends la parole pour lui mettre un coup de pression supplémentaire.
"Ce que tu vois, là, c'est ce qui va te tuer dans quelques secondes si tu tentes quoi que ce soit. J'ai un tireur posté sur un toit tout près d'ici. Un membre de la famille, lui aussi. Du moins, il l'était. Et aujourd'hui, il est là pour assurer ma sécurité. "
Plus les secondes passées, plus le masque de Beth tombait. Son sourire n'était plus et son air hautain avait laissé place à la peur. Elle tremblotait, même si elle essayait de rester calme. Bousculée par une vague de sentiments, tout devait se chambouler à une vitesse folle dans sa tête. Et ce qui devait arriver arriva, elle perdit ses moyens et éclata en sanglots au milieu de la foule. Certaines personnes me dévisageaient d'ailleurs. Ils commençaient à reconnaître le grand candidat Sam Noxway, probablement futur président... Je devais me dépêcher de clôturer notre entrevue. Tout en bagayant, elle s'essaya à quelques explications confuses.
"Je... On voulait juste assurer le présidence... "
"Ouais, je m'en doutais. Baxwell voulait le pouvoir, c'est ça ? "
"Y'a pas que ça... c'est bien plus compliqué... Y'a bien plus que ça. Il n'est pas comme vous... "
Je restais calme alors que le point rouge vascillait encore de haut en bas vers la poitrine de Beth.
"Pas comme vous ? Pardon ? Explique-toi ? "
Si j'avais bien raison sur l'identité de cette prétendue terroriste, il restait bien une zone d'ombre sur tout ça. Et elle avait tout intérêt à l'éclairer.
"C'est pas un tueur... Je..."
Elle tremblait. De plus en plus. Puis, de l'obscurité de son petit manteau s'échappa une arme à feu. Elle eut le temps de tendre le bras vers moi. J'ai eu, pendant quelques fractions de secondes, la peur au ventre, l'éteau qui me broyait intérieurement. L'éventualité que, pendant un instant, une infime seconde d'innatention, elle était parvenue à prendre le dessus sur moi en tentant un geste desespéré. J'étais largué, oui, à des lieux de la réalité, n'attendant pas une seconde le canon qui était pointé en ma direction. Et il y eut bel et bien le sifflement d'une balle qui m'avait frôlé, découlant toujours de ces mêmes fractions de secondes. Mais elle ne m'était pas destinée. Le faciès de Beth changea brutalement. Tiraillé entre spasmes et hurlements de souffrances. Sa main laissa filer son arme à feu, et ses jambes fléchirent. Plus dérangeant encore que la détonation du sniper qui balaya l'air, c'est le bruit que fit son crâne en heurtant le sol qui retenu l'attention de la foule. Elle gisait là, mourante, baignant dans son propre sang qui s'étendait de plus en plus. Une pluie diluvienne commençait petit à petit à tomber sur nous. Je ne daignais pas bouger, et, de toute façon, tous les regards étaient braqués sur moi. Je ne bougeais pas parce que j'avais peur, non. De toute façon, je savais que, judicièrement, jouissant de ma protection et mes influences, je ne risquais rien. Je prenais juste conscience que deux vies venaient de se briser en l'espace de quelques heures. Celle de Baxwell, et maintenant celle de Beth.
Et alors que son sang commence à se répendre sous mes semelles, je me demande si tout cela a un sens. Aller de meurtres en meurtres pour un pouvoir absolu. Et pour les empêcher d'arriver à la présidence. Je me demande si l'humanité a réellement besoin de moi. Car de toute façon, je n'étais bon qu'à ça, le meurtre. Conditionné dedans depuis mon plus jeune âge, élevé à protéger des secrets, instruit par le sang, dicté par une mère qui n'est plus. Non, vraiment, je me demande encore comment j'ai fait pour en arriver là. Et tous ces gens qui me dévisagent. Qui espéraient d'ailleurs peut-être me voir mener ce pays à une meilleure qualité de vie. Ils attendaient probablement que je leur redonne de l'espoir. Un but. Une meilleure vie, un meilleur rêve. Et, en me voyant devant une femme agonisante, une arme qui n'est pas la mienne à mes pieds, tous leurs espoirs viennent de se briser. Et ce ne sont pas que des suppositions, puisque leurs yeux parlent pour eux. Ils me regardent avec mépris. Me reconnaissent. Et rapidement, cette place si animée se transforme en voyeurisme absurde. Et, bien entendu, je ne bouge toujours pas.
"Sam... ? Qu'est-ce que tu fous encore là ?!"
Je suis toujours debout, sous la pluie, tête baissée vers Beth qui déjà n'agonisait plus. Marty n'avait pas raté son coup. Et c'était d'ailleurs de lui que venait la voix derrière moi.
"Merci de m'avoir sauvé la vie. "
Je sens une main sur mon épaule.
"Rentre chez toi. C'est à moi de gérer cette merde. "
Il se voulait protecteur. Mais je ne suis pas rentré chez moi, et de toute façon, je n'ai pas de chez moi. De simples couvertures ou planques ou ce que vous voulez, c'est cette vie qui me collera encore et toujours.
On avait fini au poste de police. Pas longtemps, du moins. Une vingtaine de minutes, le temps d'expliquer que Marty était mon garde du corps, de construire une histoire pas trop bancale à propos de Beth et de passer deux ou trois coups de fil à des types influents. La problématique était que Beth était mondialement reconnue, et que cette affaire allait malheureusement faire couler de l'encre contre moi, et pas dans le bon sens, à à peine quelques semaines des élections. Et, plus proche encore, à peine remis de ma sale journée, celle-ci ne faisait que commencer.
Il est dix-sept heures, et je dois me rendre en urgence chez Samuel qui est accompagné de Bax. Il est dix-sept heures, et, apparemment, le corps de Baxwell a disparu.
19/09/10 à 18:55:29
Destruction ! Annihilation !
19/09/10 à 00:16:22
Coooool
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