<h1>Noelfic</h1>

Chuck


Par : faces-of-truth

Genre : Polar

Status : Terminée

Note :


Chapitre 9

Publié le 18/06/10 à 18:53:18 par faces-of-truth

Carla avait les larmes aux yeux, elle venait d'abattre son voisin de cabine qui s'était révélé être le Ministre de la Défense. Tous les passagers étaient restés silencieux pendant une minute. Un bruit de pas précipités venant du troisième wagon se fit entendre, et la panique regagna les esprits. La porte d'entrée s'ouvrit et un individu cagoulé entra. La jeune femme reconnut grâce aux vêtements le meurtrier de l'hôtesse. Elle cacha son arme dans son dos.
-Qui c'est qui a tiré ? grogna-t-il.
PAN !
La policière avait rapidement visé sa tête et pressé la détente. Le terroriste tomba lourdement en arrière, sans vie. Un des passagers prit sa mitrailleuse.
-Vous savez vous en servir ? interrogea Carla.
-J'ai été dans les marines, il y a trois ans, répondit l'homme.
Il était assez grand, les cheveux courts et bruns, et avait une musculature imposante.
-Vous avez une arme autre que celle-ci ? demanda-t-il à l'agent de police.
-Oui, dans ma valise.
-Moi, je sais me servir d'une arme, dit un autre passager. J'ai mon permis.
-Dans ce cas, on sera trois armés. Je propose qu'on se rende au premier wagon ensemble, déclara l'ex-marines, à chaque ennemi tué, c'est une arme de plus. Qui sait tirer ?
Plusieurs voyageurs arrivèrent et se présentèrent. Un plan fut établi. Ils étaient onze à avoir déjà tenu un revolver. Ils savaient qu'aucun ennemi ne se trouvait dans les wagons de l'arrière, car les passagers des autres wagons le leur avaient soufflé ; ils étaient tous vers l'avant. Ils s'apprêtaient à partir à l'assaut des terroristes.
L'ancien soldat, qui se nommait Jack Sanders, ouvrit le hublot du plafond du train et sortit sur le toit. Il disparut du champ de vision des survivants. Des coups de feu résonnèrent.
PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Ils virent alors par la fenêtre d'un compartiment deux corps d'hommes cagoulés tomber par terre. Jack redescendit dans le train.
-Il n'y a plus personne là-haut, affirma-t-il.
Les onze combattants se mirent de chaque côté de la porte qui menait au troisième wagon. L'ex-marines, collé au mur mais le plus proche de l'entrée, donna un puissant coup de talon dedans et elle s'ouvrit à la volée. Il pivota et pénétra dans le couloir, arme pointée. Des cadavres étaient allongés au sol, dans de grandes flaques de sang.
-C'est bon, venez, souffla-t-il aux autres, mais prenez garde, il y en a peut-être un qui se cache dans une cabine.
Ils avançaient lentement, en enjambant les morts, en veillant à ne pas glisser dans les marres rouges. Ils ouvraient au passage toutes les cabines, pour vérifier qu'aucun tueur n'y était resté. Carla ouvrit un compartiment et ferma les yeux pour ne plus voir ce qu'elle venait de distinguer. Les corps de l'enfant et de sa mère qu'elle avait entendus étaient réunis, dans un insoutenable cadre. Ils avaient traversé tout le wagon et aucun criminel ne s'y trouvait. Ils entrèrent directement dans le second car la porte était grande ouverte. Ils l'inspectèrent de fond en comble ; aucun terroriste n'était présent. L'homme qui marchait aux côtés de Carla fut pris d'une nausée à la vue de tout ce sang, et alla se cacher dans une cabine vide pour vomir. Les autres le laissèrent et continuèrent d'avancer. L'entrée au premier wagon était fermée. Jack chercha une serrure pour voir au travers. Il n'y en avait pas. Cette porte-là était coulissante ; il l'ouvrit un peu pour vérifier qu'il n'y avait pas d'ennemis.
-Je crois que cette fois, il va falloir se battre..., chuchota-t-il à Carla.
-Ils sont nombreux ?
-J'en ai compté six, on peut en supposer davantage avec d'éventuels renforts venant de la salle de contrôle.
-Bon, fit la policière en soufflant.
-Vous êtes prêts, vous autres ? demanda-t-il aux huit accompagnateurs.
Ils répondirent « oui » d'un signe de tête.
-Bien, dit-il. Dans ce cas, allons-y....
Il ouvrit complètement la porte, se rua dans le couloir, visa un des individus cagoulés, et...
PAN !
La cible qu'il visait s'écroula. Les autres tueurs arrivèrent, tandis que les quelques survivants armés entrèrent à leur tour en faisant feu sur les assassins.
PAN !
L'un d'eux reçut une balle tirée par Carla dans la cuisse, tomba à genoux, et se fit tuer par une rafale envoyée par l'ancien soldat.
-À TOI, SEAN ! cria Jack qui lança la mitrailleuse de sa victime au nouveau combattant.
À chaque fois qu'un terroriste était abattu, un des survivants arrivait, prenait l'arme sans propriétaire, et se joignait au combat. La policière s'était protégée des tirs de ses adversaires en se réfugiant dans une cabine.
-AAAARRGGGHHH !!!
Elle s'était retrouvée face à un cadavre horriblement mutilé par des coups de feu. Reprenant ses esprits, elle se posa sur le seuil de la porte du compartiment et tira sur les ennemis.
PAN ! PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Sean l'accompagna et attaqua à son tour.
PAN !
Il fut comme tiré en arrière, du sang gicla de sa joue. Il tomba sur le dos, les bras en croix. La jeune femme lui prit son fusil mitrailleur.
PAN ! PAN !
Elle manqua de recevoir une balle dans le bras tandis qu'elle attrapait l'arme. Elle riposta et envoya une rafale vers l'autre extrémité du wagon. Trois terroristes succombèrent. Le dernier courut dans le couloir et se mit dos au mur d'une cabine. Il sortit de sa cachette pour tirer sur les passagers rebellés et...
-ARGH !
L'homme qui était parti vomir lui avait brisé la nuque.
-Ça va ? demanda-t-il.
-Oui ! répondit Jack. Ils sont tous morts.
Il se tourna alors vers la porte de la salle de contrôle.
-Mais il en reste au moins un, là-dedans.
Ils se réunirent ; neuf sur dix étaient armés. Ils se positionnèrent de chaque côté de l'entrée.
-Bon, fit l'ancien marines, ils savent qu'on est là, donc il n'y aura pas l'effet de surprise. Il faut y entrer d'un coup, sans réfléchir, en tirant dans le tas, compris ?
Tous, sauf Carla, étaient paniqués, terrifiés à l'idée qu'ils allaient sans doute périr. La policière, elle, était prête, elle n'avait qu'une seule envie en tête : venger tous ces morts, et surtout, éliminer cet individu monstrueux, capable des pires atrocités, pour libérer la terre de son ombre. Le mystère de Chuck allait enfin dévoiler tous ses secrets.
-Maintenant, murmura Jack.
Il défonça la porte d'un coup de pied, leva le manche de son arme, visa l'unique personne présente dans la salle, qui était en train de dresser son revolver...
PAN ! PAN ! PAN !
L'être s'effondra au sol, trois trous rouges sur le corps. Les passagers entrèrent dans la pièce. C'était une salle qui avait la forme de la tête du train, pointue. Carla vit deux sièges en face d'un ordinateur de bord, et aperçut une trappe qui était celle du passage qu'elle avait voulu emprunter. L'hôtesse lui avait précisé qu'elle ne s'ouvrait pas d'ici, donc personne n'avait pu s'enfuir par là. Une grosse machine se trouvait au centre. Sanders inspecta celui qu'il avait tué : c'était un homme au teint pâle, avec un tatouage représentant deux serpents emmêlés sur la joue.
-Il est mort, dit-il enfin.
Les autres soupirèrent de soulagement. Un des voyageurs fondit en larmes.
-C'est fini ! s'exclama Carla. C'est enfin terminé !
Elle se pencha sur le corps du terroriste.
-Tu ne feras plus de mal à personne, maintenant, pourriture !
Les autres se serraient dans les bras en riant, et en pleurant en même temps.
-C'est fini !
-Oui, c'est terminé !
-On va revivre !
-Le cauchemar s'est achevé !
-C'est fini !
La policière regarda la machine.
-Qu'est-ce donc ?
-Un micro-amplificateur à liaison hauts-parleurs sans fil. Il devait se servir de ça quand il nous parlait, répondit Jack.
Elle se tourna vers lui et le regarda.
-C'est fini, sanglota-t-elle.
-Oui.
Ils s'étreignirent. La jeune femme était fière d'elle-même. Elle avait réussi à monter un groupe de combattants pour résister aux meurtriers du train ; sa réputation allait s'améliorer très vite après l'annonce de son triomphe. Elle était à la fois heureuse de s'en être sortie vivante, saine et sauve, et bouleversée à la vue de toutes ces morts gratuites. Mais c'était terminé. Le monde était débarrassé de cet être qui répandait la terreur et qui angoissait le gouvernement. Chuck était mort, et son influence avec lui. Elle avait participé à la recréation d'un beau monde, et espérait que cela amène à de nouvelles « Grandes Glorieuses ». Car la guerre ne serait pas éternelle, et il y aurait forcément des jours heureux, comme avant.
-C'est fini..., murmura-t-elle.
Tout à coup, la porte d'entrée fut défoncée et un petit homme en costume gris-clair, au crâne presque chauve, entra en courant. Il s'agenouilla devant eux en signe de prosternation et mis ses deux mains sur la tête.
-Stop ! Arrêtez ! supplia-t-il en pleurant. Je me rends ! Arrêtez ce massacre ! Je suis là !
Les autres le regardaient bouche baie, sans bouger, ne comprenant pas. Le nouveau venu se redressa lentement, tremblotant.
-Vous... Vous êtes des terroristes ? balbutia-t-il.
-Non, nous sommes des passagers du quatrième wagon, nous... Mais qui êtes-vous ?
Il sortit d'une poche de sa veste une carte sur laquelle se trouvait sa photo.
-Stanley Steward, Ministre de la Défense, annonça-t-il.
Les dix personnes qui le regardaient étaient cloués sur place.
-Quoi ?
-Qu'est-ce que vous racontez ?
-Je comprends rien !
-Mais, monsieur, ce que vous dîtes est impossible, expliqua Carla, le Ministre de la Défense est décédé, nous...
Elle resta silencieuse pendant quelques secondes et réfléchit. Alors, sous le choc, elle ouvrit lentement sa bouche. Des souvenirs des cinquante dernières minutes lui revenaient en tête, et certaines choses qu'elle avait trouvées étranges ou qu'elle n'avait pas comprises eurent alors un sens inattendu.
« -Le nom vient de leur initiale ; mon nom ? J'en ai plein ; je ne sais plus si l'un d'eux est le vrai ou s'ils sont tous inventés ; Tom Hayes, John Uglick, Brad Clinton, Andrew Kadastian, Christian Cincher ; je suis un escroc ; croyez-moi, je vous ai tout DIT. »
La jeune femme se mit la main sur la bouche en découvrant quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué auparavant : Tom Hayes, John Uglick, Brad Clinton, Andrew Kadastian, Christian Cincher ; en prenant la première lettre de chaque nom et en la mettant dans le bon ordre, on obtenait un nom : H, U, C, K, C formaient C, H, U, C, K. « Le nom vient de leur initiale »
-Non..., fit-elle.
-Que se passe-t-il, Carla ? s'inquiétèrent les voyageurs.
Elle ne leur répondit pas et s'avança vers le cadavre. Elle observa son tatouage en forme de serpents et distingua quelque chose d'écrit sur leurs écailles : Arena. Elle se rappela alors une conférence qu'elle avait vue à Farmington qui expliquait aux agents de police que les « Assassinated Homelands » avaient laissé un message codé indiquant où se trouvait leur repère : dans un parc espagnol ensablé. Les cellules anti-terroristes du monde entier avaient fouillé toute l'Espagne en n'ayant jamais rien trouvé. Mais elle venait de comprendre : le sable en espagnol se disant « arena », ils se cachaient à l'Arena ! « J'ai une correspondance à l'Arena ; ce n'est pas ce que vous pensez... »
Elle inspecta la grosse machine au centre de la salle, et trouva plusieurs disques posés dessus. Elle inséra le premier de la pile dans un lecteur au sol. La voix de Chuck résonna dans toute la pièce et dans tout le train :
-Bonjour, mesdames et messieurs, je demande toute votre attention s'il vous plaît, merci. Je me présente, je m'appelle Chuck. Je fais parti du groupuscule secret des « Assassinated Homelands ». Mes hommes et moi-même venons de détourner ce train de sa destination d'origine. Oui, vous avez bien entendu, vous êtes nos otages...
Elle coupa le son, sortit le cd, en prit un autre au hasard dans la pile, le mit dans l'appareil, et enclencha la lecture.
-Mesdames et messieurs, votre attention s'il vous plaît, les dix minutes de délai données au Ministre de la Défense viennent de passer, le troisième wagon va donc être nettoyé dans la minute ; je vous mets sur écoute la fusillade...
Elle fit éjecter le disque, en choisit un autre parmi les derniers, le déposa dans la fente et écouta.
-Mesdames et messieurs, votre Ministre ne s'est toujours pas rendu alors qu'on en est déjà au neuvième wagon. Je vous souhaite de partager vos derniers instants en famille, car mes hommes sont en chemin pour...
Elle frappa de rage le lecteur tellement fort qu'il fut cassé et inutilisable.
-ON S'EST FAIT AVOIR ! s'écria-t-elle.
-Qu'est-ce que...? commença Jack.
-Chuck n'est pas ici. Il était avec nous !
-Quoi ?
Elle comprenait alors tout, comme si l'envers du décor qui l'entourait, qui n'était qu'un immense piège, se dévoilait ainsi que tous ses mystères.
« Pensez aux croisades. Un groupuscule secret, semblable au nôtre, avait en tête de rétablir le calme en Terre Sainte. Comment ? En se mélangeant à la foule... Pour nous définir, vous pouvez nous voir comme des Assassins modernes. »
Chuck s'était fait passé pour un passager, s'était retrouvé dans la même cabine que Carla, afin de voir comment réagissaient les voyageurs et envoyait des messages à ses complices qui étaient dans le premier wagon, pour parfaitement synchroniser les menaces de mort avec la terreur croissante des victimes. Comment les contactait-il ? Avec son téléphone portable, dont les ondes étaient programmées pour traverser le brouilleur, qu'il tenait toujours dans sa main, ce qui lui permettait de dire, par un message écrit, quel discours il fallait mettre, à quel moment... Quand il n'avait pas l'occasion de sortir son mobile, le délai de dix minutes dépassait, c'était pour ça que la voix de Chuck n'était pas précise sur le chrono.
« J'ignore à quoi ressemble le Ministre, je connais seulement sa position... » En effet, les seules informations qu'il avait sur lui étaient des lettres de la Maison Blanche qui indiquaient quel train il devait prendre et quel jour ; c'était ainsi que Carla avait cru que ces documents copiés étaient les siens, et l'avait pris pour le Ministre.
Aussi, il l'avait questionnée sur sa vie, probablement afin de savoir si elle avait déjà entendu parlé de lui, si elle était capable de mener une rébellion contre les terroristes, pour gagner sa confiance en la connaissant mieux. « Je suis à l'écoute des personnes qui ont besoin de parler et d'être entendues. »
Il était sadique, il voulait qu'elle ne manque rien de ses messages : c'était pour cela qu'il avait attendu qu'elle soit bien réveillée pour en enclencher un autre après le massacre du deuxième wagon.
« -Qu'est-ce qu'il attend ? »
« -Ça ne devrait pas tarder... »
Il fallait qu'il soit toujours près d'elle, car il avait compris qu'elle allait tenter quelque chose, il devait partager tous ses secrets pour en informer ses hommes.
« Restez, Carla, vous aller vous faire tuer ; restez ; je tiens à aider ; réveillez-vous ; ne bougez pas ; vous connaissez l'épilepsie ; restez avec moi ».
Pour gagner sa confiance, il s'était porté volontaire pour aller chercher la clef de la trappe, il s'était mis du sang des morts dessus pour paraître crédible, mais il a directement parlé aux passagers de l'imprévisible révolte d'un des passagers.
« -Vous êtes vivants ? »
« -Ils n'auraient pas oser me toucher... »
Quand l'hôtesse a essayé de s'enfuir, il a prévenu les terroristes, et a empêché la fuite. Il s'était caché avec Carla pour ne pas gâcher sa couverture.
Quand la policière avait cru avoir deviner son double jeu, il a proposé de se rendre lui-même au premier wagon, parce qu'il aurait été en sécurité là-bas. Il tenait absolument à ce que le massacre du troisième wagon ait lieu, car le Ministre ne s'était toujours pas rendu. Il a donc insisté pour laisser faire.
-C'était ça, murmura la jeune femme en se rappelant qu'il avait rangé un objet dans sa poche après avoir libéré son otage ; cet objet qui était en fait le portable, pour ordonner le message à programmer.
C'était pourtant logique, tout était évident. Les pièces de ce terrifiant puzzle se rassemblaient enfin et formaient un résultat déroutant et imprévu. Comment avait-elle pu être assez stupide pour ne pas s'en rendre compte ; elle s'en voulait d'autant plus qu'elle réalisa que certaines phrases prononcées par Chuck lui avaient révélé la vérité depuis le début, et elle n'avait rien remarqué :
« Je vous donne ma parole, je vous ai tout dit ; le nom vient de leur initiale ; Clinton, Hayes, Uglick, Cincher, Kadastian ; C, H, U, C, K ; le chef des terroristes ; ils n'auraient pas oser me toucher ; les choses sont parfois très différentes de ce qu'elles paraissent ; j'ai une correspondance à l'Arena ; ce n'est pas ce que vous pensez ; vous vous êtes fait avoir ; Chuck vous mène en bateau ; il a bien calculé ; personne n'a vu son visage ; ils se mélangeaient à la foule ; vous pouvez nous considérer comme des assassins modernes ; je suis un escroc ».
Elle faillit s'évanouir en se remémorant l’une de ses phrases :
« J'ai arnaqué et pickpocketté un nombre incalculable de gens dans ma vie, ils s'en sont tous rendus compte... »
-Oh, non...
« -... mais c'était trop tard. »
Il y eut un bip qui venait du corps du terroriste au tatouage. Carla s'avança vers lui et trouva un mobile. Son écran indiquait :
Nouveau message:
de : Chuck
-Plan B. Je pars.-
-VITE ! hurla la jeune femme. AU QUATRIÈME WAGON !!
Elle se mit courir le plus vite qu'elle pouvait, les autres lui emboîtant le pas, laissant le ministre seul, priant pour qu'il ne soit pas trop tard. Ils arrivèrent en trombe sur le lieu où Hayes, ou plutôt Chuck, avait été abattu, mais il était désert. Sur le sol, là où son cadavre aurait du être allongé, se trouvaient un gilet pare-balles et une pompe à liquide rouge-sang.
-NON ! s'écria Jack, qui venait de comprendre.
Il se précipita dans une cabine, celle de Carla, et alla voir par la fenêtre. La valise du faux passager avait disparu. Il colla son visage pour voir quelque chose, et eut le temps de voir Chuck, son portable à l'oreille, au sol à côté des rails.

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