Le No-life, le Wesh, et la Kikoo.
Par : Jose_sperer
Genre : Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 8
Braquage à la weshienne.
Publié le 14/05/10 à 16:35:19 par Jose_sperer
9h00.
Estelle et Cyril s'étaient donné rendez-vous chez "Henry", la petite cafèt' que les jeunes du lycée Edouard Cisla avaient l'habitude de fréquenter, histoire de décompresser. C'est dur la vie quand on a 17 ans vous savez...
Cyril embrassa furtivement Estelle sur la joue, il prit un cappuccino, elle un chocolat chaud; il faisait plutôt froid pour un mois de mai, alors une boisson chaude ne se refusait pas.
Elle but une gorgée et rentra dans le vif du sujet.
-Luce m'a pas rappelé.
-Ce serait pas la première fois qu'elle disparaît fit remarquer Cyril. Tu la connais nan ? Après, elle revient comme une fleur, comme s'il ne s'était rien passé.
-Ouais mais là...
-Quoi ?
-C'est pas pareil.
-Ah ? En quoi c'est différent ?
-Elle est partie avec un type qu'elle connaissait à peine.
-C'est vrai, coucher avec le premier venu c'est pas son genre, ironisa Cyril.
-Écoute, si tu le fais pas pour ta sœur, fais le pour moi OK ?
La phrase cliché par excellence. Jouer sur un passé commun, Cyril détestait ces pratiques, elles n'avaient aucun effet sur lui. Seulement, cette fois-ci - les liens familiaux sans doute- il céda.
-Faire quoi au juste ?
-Trouve la. Mais merde, tes parents s'inquiètent pas un peu ?
-Le mois dernier, j'ai fait un stage de survie, un truc prépayé – très coûteux – qui a duré environ deux semaines. Ils étaient pas au courant. Ils se sont pas posé de questions. Je suis rentré, j'ai posé mon sac dans ma chambre, je les ai salués brièvement, mais le fait est que j'aurais pu être au Soudan, dans la cave d'un serial killer que ça n'aurait rien changé. Laisse mes parents en dehors de ça. Je vais voir ce que je peux faire. J'vais fouiller sa chambre, son PC. Faudra que tu m'expliques exactement ce que vous avez fait, la dernière fois que vous vous êtes vues.
Estelle tiqua légèrement.
-OK pas de soucis. Merci Cyril.
-Ouais.
Il se sentit obligé de relancer la conversation :
-T'es toujours avec l'autre con ?
-Qui ? Ahmed ?
Comme quoi les surnoms, c'est universel.
-Ouais.
-L'appelle pas comme ça OK ? Ouais, mais il est un peu froid en ce moment.
Le comble pour un gars qui passe son temps à jouer les chauds pensa Cyril.
-'tain j'ai froid là, ça caille, dépêche toi de décrypter.
-Vas-y c'est mal fait aussi, c'est quoi la croix verte là ?
-La pharmacie hmar !
-Ah...et l'espèce de chaussure là ?
-Foot locker zebé ! Vas-y dépêche !
Madjid et Ahmed étaient dans les toilettes du centre-commercial. Ahmed, le t-shirt soulevé, Madjid, le tripotant pour délimiter le tracé de ScoreGame à la première issue de secours. Postures suggestives. Le quidam aurait déduit sans mal que les deux jeunes gens avaient des accointances, et qu'ils se touchaient les manivelles à l'abri des regards indiscrets ici, pendant que les autres élèves étaient en cours. Nos deux délinquants tenaient à leur réputation, mais l'appel de l'argent était plus fort.
-C'est bon ! Explosa Madjid. Alors de là, on va là, on passe par là, et d'ici, y'a 20 mètres jusqu'à la sortie.
-C'est bon ?
-Ouais, j'ai le chemin en tête, au pire si j'ai un trou tu te mettras torse nu.
-Ouais, c'est ça, fous ta cagoule, on y go.
Le store était levé depuis environ dix minutes, Nelson était déjà sur place, de dos, de sorte que le vendeur ne voit pas son visage, il faisait semblant de choisir un jeu dans les rayons. Pas de vigile, pas encore du moins.
Ibrahim, et son gabarit de hobbit, avait pu se glisser entre l'escalator en bas du magasin et l'escalier, juste à côté, un exploit que Gandalf aurait souligné. Il attendait patiemment dans ce mini gouffre de Helm (pour filer la métaphore) et sortirait au moment opportun, pour gêner un poursuivant, ou alerter en cas d'attroupement devant une des sorties de secours. Il prenait ce rôle très au sérieux, et ça le rendait encore plus pathétique.
Les toilettes étaient à quelques pas de ScoreGame, et par chance, le centre était désert. Ahmed et Madjid enfilèrent donc leurs cagoules, et s'engouffrèrent dans le S.A.S menant au saint graal. Ahmed fouilla dans le sac plaqué contre le dos de Madjid et en retira une batte cloutée et un marteau. Il tendit ce dernier à Madjid. Ils rentrèrent dans le magasin et se dirigèrent vers le comptoir. Le vendeur leva les yeux et parut surpris et amusé en même temps. Il y avait de quoi. J'ai dit plus haut que le ridicule ne tuait pas. Ce que je n'ai pas précisé, c'est que si celui-ci sévissait, il serait la première cause de décès dans le monde. Ahmed et Madjid seraient assurément ses premières victimes.
Cagoulés, brandissant leurs armes de charpentier, ils n'avaient pas pris soin de changer le reste de leurs habits. Le contraste était saisissant. Un arc-en ciel à l'envers. C'était très moche.
Ahmed prit la parole :
-OK cousin bouge pas ou je fais des travaux sur ta gueule.
-Ouais ajouta Madjid, tu vas ressembler à Michel Jackson !
-Putain qu'est-ce qui t'prend ? C'est haram de parler des morts, arrête ça cousin, ça se fait pas...ce mec est mythique en plus.
-Vas-y, parce-qu'il fait des trucs chelou comme s'il marchait sur la lune ? Gelek pendant que vous le suciez, lui se faisait sucer par des gamins...tss.
-Putain tu vas aller en enfer toi ma parole, dis pas des trucs comme ça.
-Et là on fait quoi ? Si j'dois aller en enfer, Allah me punira plus pour le braco que pour avoir dit que Michael Jackson c'est un pédophile.
-Eh mais t'es sé...
Le vendeur se racla la gorge.
-Vous me demandez d'ouvrir la caisse ? Qu'on en finisse.
-Ta gueule toi, mets ta bouche sur le trott...nan merde, euh, ouais, ouvre la caisse bâtard.
Il s'exécuta.
-Putain sa race ! Elle est vide !
-Il est 10h à peine monsieur, c'est normal qu'elle soit vide, on n'a pas encore eu de clients.
-De quoi ? Vous la videz chaque soir ? C'est quoi ces conneries...
-Putain vas-y bah ouvre la porte de derrière là, on va prendre des jeux à la place, magne toi l'anus fils de.
Encore une fois, il s'exécuta.
Madjid remplit le sac à dos à ras bord de jeux vidéos, de Playstation 3 exclusivement.
-Euh, t'as pas le jeu avec les bourrins là ? Tar GTA...
-Red Dead Redemption ?
-Ouais voilà, Raide daide Resemptons je sais pas quoi. T'as ?
-On a vendu le dernier hier.
-Putain...vas-y viens on se tire.
Il n'y avait pas âme qui vive dans l'enceinte. Ils se dirigèrent vers la sortie la plus proche, une fois dehors, Ahmed souleva son t-shirt.
-C'est bon c'est bien là ?
-Bat la race, on est sortis là.
-Ah ouais c'est vrai.
Le vendeur s'adressa à la seule personne présente dans le magasin, le seul témoin.
-Monsieur ! Ils ont coupé le fil du téléphone apparemment (un coup de Frodon, qui s'était faufilé sous le store au moment de l'ouverture), vous pouvez appeler la police ? Le jeune homme composa un numéro, et lui passa le portable. Le vendeur décrivit succinctement la situation et raccrocha.
-Ils ont dit qu'ils allaient venir. Il se baissa et chercha un bloc-notes sous le comptoir. Le type avait une voix suraiguë poursuivit-il, ils recrutent de plus en plus tôt dans la po...
Il se releva, mais le jeune homme était parti.
Nelson alla débusquer Ibrahim.
-Bien ouej petit.
Nelson et le minuscule Ibrahim sortirent par l'entrée principale, Erua' était toujours aussi vide...pas tout à fait. A l'étage supérieur, deux jeunes gens prenaient un café, ils avaient été témoins de toute la scène.
Estelle et Cyril s'étaient donné rendez-vous chez "Henry", la petite cafèt' que les jeunes du lycée Edouard Cisla avaient l'habitude de fréquenter, histoire de décompresser. C'est dur la vie quand on a 17 ans vous savez...
Cyril embrassa furtivement Estelle sur la joue, il prit un cappuccino, elle un chocolat chaud; il faisait plutôt froid pour un mois de mai, alors une boisson chaude ne se refusait pas.
Elle but une gorgée et rentra dans le vif du sujet.
-Luce m'a pas rappelé.
-Ce serait pas la première fois qu'elle disparaît fit remarquer Cyril. Tu la connais nan ? Après, elle revient comme une fleur, comme s'il ne s'était rien passé.
-Ouais mais là...
-Quoi ?
-C'est pas pareil.
-Ah ? En quoi c'est différent ?
-Elle est partie avec un type qu'elle connaissait à peine.
-C'est vrai, coucher avec le premier venu c'est pas son genre, ironisa Cyril.
-Écoute, si tu le fais pas pour ta sœur, fais le pour moi OK ?
La phrase cliché par excellence. Jouer sur un passé commun, Cyril détestait ces pratiques, elles n'avaient aucun effet sur lui. Seulement, cette fois-ci - les liens familiaux sans doute- il céda.
-Faire quoi au juste ?
-Trouve la. Mais merde, tes parents s'inquiètent pas un peu ?
-Le mois dernier, j'ai fait un stage de survie, un truc prépayé – très coûteux – qui a duré environ deux semaines. Ils étaient pas au courant. Ils se sont pas posé de questions. Je suis rentré, j'ai posé mon sac dans ma chambre, je les ai salués brièvement, mais le fait est que j'aurais pu être au Soudan, dans la cave d'un serial killer que ça n'aurait rien changé. Laisse mes parents en dehors de ça. Je vais voir ce que je peux faire. J'vais fouiller sa chambre, son PC. Faudra que tu m'expliques exactement ce que vous avez fait, la dernière fois que vous vous êtes vues.
Estelle tiqua légèrement.
-OK pas de soucis. Merci Cyril.
-Ouais.
Il se sentit obligé de relancer la conversation :
-T'es toujours avec l'autre con ?
-Qui ? Ahmed ?
Comme quoi les surnoms, c'est universel.
-Ouais.
-L'appelle pas comme ça OK ? Ouais, mais il est un peu froid en ce moment.
Le comble pour un gars qui passe son temps à jouer les chauds pensa Cyril.
-'tain j'ai froid là, ça caille, dépêche toi de décrypter.
-Vas-y c'est mal fait aussi, c'est quoi la croix verte là ?
-La pharmacie hmar !
-Ah...et l'espèce de chaussure là ?
-Foot locker zebé ! Vas-y dépêche !
Madjid et Ahmed étaient dans les toilettes du centre-commercial. Ahmed, le t-shirt soulevé, Madjid, le tripotant pour délimiter le tracé de ScoreGame à la première issue de secours. Postures suggestives. Le quidam aurait déduit sans mal que les deux jeunes gens avaient des accointances, et qu'ils se touchaient les manivelles à l'abri des regards indiscrets ici, pendant que les autres élèves étaient en cours. Nos deux délinquants tenaient à leur réputation, mais l'appel de l'argent était plus fort.
-C'est bon ! Explosa Madjid. Alors de là, on va là, on passe par là, et d'ici, y'a 20 mètres jusqu'à la sortie.
-C'est bon ?
-Ouais, j'ai le chemin en tête, au pire si j'ai un trou tu te mettras torse nu.
-Ouais, c'est ça, fous ta cagoule, on y go.
Le store était levé depuis environ dix minutes, Nelson était déjà sur place, de dos, de sorte que le vendeur ne voit pas son visage, il faisait semblant de choisir un jeu dans les rayons. Pas de vigile, pas encore du moins.
Ibrahim, et son gabarit de hobbit, avait pu se glisser entre l'escalator en bas du magasin et l'escalier, juste à côté, un exploit que Gandalf aurait souligné. Il attendait patiemment dans ce mini gouffre de Helm (pour filer la métaphore) et sortirait au moment opportun, pour gêner un poursuivant, ou alerter en cas d'attroupement devant une des sorties de secours. Il prenait ce rôle très au sérieux, et ça le rendait encore plus pathétique.
Les toilettes étaient à quelques pas de ScoreGame, et par chance, le centre était désert. Ahmed et Madjid enfilèrent donc leurs cagoules, et s'engouffrèrent dans le S.A.S menant au saint graal. Ahmed fouilla dans le sac plaqué contre le dos de Madjid et en retira une batte cloutée et un marteau. Il tendit ce dernier à Madjid. Ils rentrèrent dans le magasin et se dirigèrent vers le comptoir. Le vendeur leva les yeux et parut surpris et amusé en même temps. Il y avait de quoi. J'ai dit plus haut que le ridicule ne tuait pas. Ce que je n'ai pas précisé, c'est que si celui-ci sévissait, il serait la première cause de décès dans le monde. Ahmed et Madjid seraient assurément ses premières victimes.
Cagoulés, brandissant leurs armes de charpentier, ils n'avaient pas pris soin de changer le reste de leurs habits. Le contraste était saisissant. Un arc-en ciel à l'envers. C'était très moche.
Ahmed prit la parole :
-OK cousin bouge pas ou je fais des travaux sur ta gueule.
-Ouais ajouta Madjid, tu vas ressembler à Michel Jackson !
-Putain qu'est-ce qui t'prend ? C'est haram de parler des morts, arrête ça cousin, ça se fait pas...ce mec est mythique en plus.
-Vas-y, parce-qu'il fait des trucs chelou comme s'il marchait sur la lune ? Gelek pendant que vous le suciez, lui se faisait sucer par des gamins...tss.
-Putain tu vas aller en enfer toi ma parole, dis pas des trucs comme ça.
-Et là on fait quoi ? Si j'dois aller en enfer, Allah me punira plus pour le braco que pour avoir dit que Michael Jackson c'est un pédophile.
-Eh mais t'es sé...
Le vendeur se racla la gorge.
-Vous me demandez d'ouvrir la caisse ? Qu'on en finisse.
-Ta gueule toi, mets ta bouche sur le trott...nan merde, euh, ouais, ouvre la caisse bâtard.
Il s'exécuta.
-Putain sa race ! Elle est vide !
-Il est 10h à peine monsieur, c'est normal qu'elle soit vide, on n'a pas encore eu de clients.
-De quoi ? Vous la videz chaque soir ? C'est quoi ces conneries...
-Putain vas-y bah ouvre la porte de derrière là, on va prendre des jeux à la place, magne toi l'anus fils de.
Encore une fois, il s'exécuta.
Madjid remplit le sac à dos à ras bord de jeux vidéos, de Playstation 3 exclusivement.
-Euh, t'as pas le jeu avec les bourrins là ? Tar GTA...
-Red Dead Redemption ?
-Ouais voilà, Raide daide Resemptons je sais pas quoi. T'as ?
-On a vendu le dernier hier.
-Putain...vas-y viens on se tire.
Il n'y avait pas âme qui vive dans l'enceinte. Ils se dirigèrent vers la sortie la plus proche, une fois dehors, Ahmed souleva son t-shirt.
-C'est bon c'est bien là ?
-Bat la race, on est sortis là.
-Ah ouais c'est vrai.
Le vendeur s'adressa à la seule personne présente dans le magasin, le seul témoin.
-Monsieur ! Ils ont coupé le fil du téléphone apparemment (un coup de Frodon, qui s'était faufilé sous le store au moment de l'ouverture), vous pouvez appeler la police ? Le jeune homme composa un numéro, et lui passa le portable. Le vendeur décrivit succinctement la situation et raccrocha.
-Ils ont dit qu'ils allaient venir. Il se baissa et chercha un bloc-notes sous le comptoir. Le type avait une voix suraiguë poursuivit-il, ils recrutent de plus en plus tôt dans la po...
Il se releva, mais le jeune homme était parti.
Nelson alla débusquer Ibrahim.
-Bien ouej petit.
Nelson et le minuscule Ibrahim sortirent par l'entrée principale, Erua' était toujours aussi vide...pas tout à fait. A l'étage supérieur, deux jeunes gens prenaient un café, ils avaient été témoins de toute la scène.
14/05/10 à 21:25:29
Suite
14/05/10 à 21:04:06
Vraiment con, ils prennent même pas de jeux suite ;)
14/05/10 à 20:06:23
Je suis sur qu'ils ont oublié de prendre une PS3 avec les jeux
14/05/10 à 18:06:08
"un exploit que Gandalf aurait souligné."
Suite.
14/05/10 à 17:34:08
Sweet
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