J'ai vu
Par : MassiveDynamic
Genre : Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 41
Publié le 21/02/10 à 00:59:35 par MassiveDynamic
Hs : Voilà la suite. Pour ceux qui ne sont pas au courant je n'ai plus de pc et je post depuis celui de mon père, je ne peux donc pas l'utiliser quand je veux et je ne pourrai donc suiter que tard le soir et le week end si il faut. Mais vous n'attendrez plus un mois pour le dernier chap, soyez en sûr. Je ferai le plus rapidement possible. En attendant, enjoy.
Chapitre 41 : Irréversible
Fuir ? Se cacher ? C'est terminé. Tout ce merdier est terminé. Peut-on vraiment réparer quelque chose d'aussi gros ? Je ne sais pas, mais mieux vaut faire comme si. Je vais le tuer et cette journée n'aura jamais lieue.
"LEX !"
Mon cri s'étouffe dans le vacarme ambiant. L'alarme, les cris, toute cette agitation ne laisse pas le son désespéré émanant du plus profond de moi-même arriver aux oreilles de mon autre moi. Il continue de marcher, insouciant, alors que l'apocalypse règne tout autour de lui. Je le veux mort. Froid, mort, au sol. C'est la première fois de ma vie que j'éprouve une telle rage. Et, quelle ironie, c'est une rage envers moi-même. Je me chasse. La foule courant dans tous les sens ne me laisse presque plus le champ de vision libre. Je le perds de vue... et mes vertiges ne s'arrêtent pas. Je dois me concentrer. S'il est là, c'est que ce mal de tête ne me tuera pas. Je dois réussir à le suivre. Le lycée se vide petit à petit. Je tente de m'agripper à quelques personnes, mais l'une d'elle m'envoie valser contre un mur. Mon front heurte violemment une bordure. Je m'effondre alors qu'en même temps je disparais de la foule...
Mes yeux s'ouvrent lentement. Plus d'alarme... et plus de Lex. Le hall est quasiment désert. Combien de temps suis-je resté inconscient ? J'ai manqué Lex... bon sang, je l'ai manqué ! Quel abruti... je... j'en ai marre...
<< Octave ? Octave ?! >>
Le talkie-walkie ! C'est la voix de Vincent. Apparemment, il est toujours entier. Je ne suis pas sûr de pouvoir en dire autant de ce fumier de Cédric.
<< Ouais... je suis là... T'es où ? >>
<< La salle de musique. Sophie est avec moi. Cet enfoiré a transformé cette salle en armurerie. Je vais le trouver et lui trouer la tête ! >>
Vincent semble décidément bien remonté et ça se comprend, il n'est pas le seul. Je partage sa haine. Honnêtement, je ne sais plus quoi penser ni ou donner de la tête. Tout est allé si vite... La théorie ne vaudra jamais la pratique, de toute façon.
<< Fais pas de conneries, j'arrive ! >>
Je raccroche et me met rapidement en route après avoir repris mes repaires. Je ne sais pas où est passé Lex, mais pour l'instant je dois me focaliser sur Vincent. Il pourrait partir en sucette à chaque instant. Je cours dans les couloirs et les blocs qui se ressemblent tous de par leur aspect, mais certains sont plus prononcés de par le nombre de feuilles ou d'éclaboussures de sang encore frais qui traînent au sol. Le silence qui règne ici est mortuaire. J'ai du mal à croire que tout a pu se vider si vite... presque aussi rapidement que mes projets d'avenir. Mon seul objectif dès à présent est d'en finir le plus rapidement possible, en espérant ne pas commettre une grosse erreur. De toute façon, après tout ce qu'il vient d'arriver, ça ne pourra pas drastiquement empirer. Après une infinité de couloirs et de portes entre-ouvertes, je débouche enfin sur celui où se trouvent Sophie et Vincent. Je dois m'assurer qu'ils aillent bien avant toute chose.
*CLOC*
Un bruit de porte... émanant de derrière moi. Je me retourne doucement avec pas mal d'appréhension et recule doucement jusqu'au couloir précédent... Comme je m'en doutais, le voilà. Il ne m'a pas vu. Son "déguisement" a visiblement été retiré. Il a un fusil sniper accroché à son dos. Il a également retiré son masque. J'ai pu apercevoir sa cicatrice... ma cicatrice... je ressens encore des boules dans mon ventre à chaque fois. Me dire que c'est moi... Que j'ai peut-être orchestré tout ça... C'est flou... trop flou... aucun lien direct n'est établi entre Lex, Cédric et Morgan. Et malheureusement je ne connaîtrai jamais ce lien qui les unis, si tant est qu'il y en ait un, puisque je peux enfin mettre fin à tout ça. Je vais te tuer, Lex. Adieu.
*BANG* *BANG*
Un tir ? Non, une rafale. Au même moment, l'alarme incendie se refait entendre doucement, en écho. Comme si elle n'avait jamais cessée de gronder, mais que, malgré tout, je ne l'entendais plus... Ma tête se tourne dans la direction de la rafale par réflexe. C'est Cédric... au sol. Reculant à terre, rampant le plus possible pour fuir Vincent. Je voulais l'empêcher d'achever ce pathétique assassin, vraiment, mais ça serait trahir la mémoire de tous ceux morts aujourd'hui, morts pour rien. Pour rien. Une nouvelle rafale de tir vient interrompre le fil de mes pensées. Cette fois, c'est fini. Cédric est mort. Instinctivement, je me retourne après avoir été troublé par cet évènement quelques instants. Lex n'est plus là...? Pourquoi ne m'a-t-il rien fait alors que mon attention n'était plus tournée vers lui ? A-t-il au moins vraiment été là ? Ma tête me fait encore souffrir... j'en suis à me demander si ce que je vois est réel. C'est peut-être ça qu'on appelle un état de choc ? Non, je ne pense pas. Je dois simplement être perturbé... très perturbé.
Mes yeux braqués à nouveau sur Vincent, je le vois qui lève son arme vers... Morgan. Non, ça ne sert plus à rien de participer à ce bain de sang. Maintenant, nous sommes les prédateurs. Ils ne représentent plus la moindre menace. La seule menace, celle à cause de qui tout cela es arrivé, celle qui depuis le début m'a plongé dans un cauchemar éveillé... Lex, bien entendu. Autrement dit, moi-même. Je suis le responsable. C'est donc à moi qu'incombe la tâche de réparer tout ça. Réparer... Je dois tout réparer... ne garder que cette pensée en tête... Je n'arrive presque plus à réfléchir correctement. Mon nez risque de recommencer à saigner sous peu... Et moi je vais probablement retomber dans les vapes. Il faut en finir vite... Vincent s'attaque au mauvais sens du problème.
Les tirs commencent. Mon meilleur ami a la rage, animé par un désir constant de vengeance, il ne s'arrêtera que quand leur cadavre seront froids, vidés du sang qui jadis coulaient dans leurs veines. Je dois éviter qu'il cause plus de raffut. A tirer sur n'importe qui, c'est nous qui seront pris pour les instigateurs de tout cela. Alors que Vincent se lance à la poursuite de Morgan à l'autre bout du couloir, je le suis également en sprintant; hurlant, et le sommant d'arrêter.
" ARRÊTE TOI ! ARRÊTE CA ! On est pas ici pour ça, bon sang ! Je souffre autant que toi de la mort de Julien, et moi aussi, j'aimerai le faire souffrir. Mais ce n'est pas ça la solution. On ne pourra pas continuer à vivre après cette journée. On doit tout arrêter maintenant. Et je sais comment faire. Mais pour cela, on doit mettre la main sur Lex !"
Nous sommes aux pieds des escaliers que Morgan vient de gravir à toute vitesse. Vincent daigne enfin m'écouter.
" Donc tu veux qu'on le laisse décamper, après tout ce qu'ils ont fait, lui et les deux autres ? "
Pas le temps d'engager une quelconque discussion que quelque chose d'autre nous interrompt. L'alarme incendie a cessée. Et pour de bon, cette fois. Enfin... je crois... ?
"Dis, Vincent, l'alarme vient tout juste de s'arrêter non ? "
"Ouais... et quelque chose me dit que c'est pas bon du tout. "
Des bruits de pas et un sifflotement se font entendre. Des armes qui s'entrechoquent grondent également dans tous les couloirs désormais sans son. Et visiblement, c'est l'oeuvre d'une seule personne. Quelqu'un approche. Vincent veut opposer une résistance mais je le traîne jusqu'à l'entrée du sous-sol, et nous nous cachons derrière la porte alors que les bruits de pas se rapprochent. J'entends une voix. Je colle mon oreille à la porte pour écouter.
<< Allô, Dirk, Mart, c'est Seth. Je suis devant le cadavre de Cedric Myorg. Il est mort, tué par balles. La tuerie est terminée, et ici c'est désert. Je ne sais pas comment il est mort, mais ça veut dire que c'est pas le seul armé. Faites attention, Lex est visiblement armé et déterminé à tuer. Il n'y a plus personne ici. C'est le seul a avoir pu faire ça. Et les flics ne vont pas tarder. Il faut le trouver le plus vite possible. Je vais voir du côté de la bibliothèque, à l'opposé d'ici. Il doit être par là-bas.>>
Mart... C'est pas vrai ?! Le type de la tour Eiffel... le père de Morgan... bon sang. Le visiteur du futur est ici. Et visiblement, il n'est pas seul... Il ne manquait plus que ça. Après avoir entendu l'individu s'en aller, j'explique rapidement la situation à Vincent. Pendant que je lui parlais, d'autres pas se sont fait entendre, puis un bruit de porte. Et alors que nous nous apprêtions à sortir...
" A tous ceux qui sont encore ici, Vincent Lefèvre, Octave Perdrix et un homme masqué se trouvent être les instigateurs de tout ça.
Évitez-les, et surtout, prévenez la police."
"Han, le fils de... il est ici ! Bon sang ! SOPHIE ! Vite, on retourne à la salle de musique ! "
Vincent sort précipitamment du sous-sol, suivit de très près par moi-même. Précipités alors que silence venait d'être remplacée par une mélodie résonnant comme une symphonie mortuaire au piano, nous donnons un violent coup de pied dans cette porte rouillée pour la voir voler à l'intérieur de la source de ce brouhara. Alors que la lumière se veut assez faible, je remarque cependant relativement facilement le sang au sol. Et cette chevelure si familière... non... C'est pas possible... Pas elle...J'essaie de me contenir, de ne pas exploser de colère, et à côté c'est exactement ce que s'apprêtait à faire Vincent.
"Merde. Non. C'EST PAS VRAI ! SOPHIE ! IL A EU SOPHIE ! Le fils de pute. Il est ici, il est ici ! "
Vincent tire dans tous les sens, balayant les quelques vitres de la salle. Très mauvaise idée en sachant que les flics quadrillent probablement le terrain. Bon sang, ma petite amie est morte à moins d'un mètre de moi et je trouve encore le moyen d'être rationnel... Peut-être parce que je m'accroche trop au fait que je vais réussir à tout changer... C'est ce qui me permet de ne pas péter les plombs... je crois...
"Vincent ! Calme-toi merde !"
"Me calmer ? Me calmer ? Mais putain il est en train de tous nous buter ! Ton plan... votre putain de plan miteux ! On va tous y rester ! Et tu l'as entendu parler, cet enfoiré ? Tout le monde croit que c'est nous qui avons fait le coup ! On est accusé ! On sera accusé pour tout ce merdier ! Tu crois que les flics vont chercher à nous arrêter, hein ? Ils vont tirer ! On va se faire descendre... on..."
Le voilà, Vincent. Le vrai. Le vulnérable, celui emprunt au doute. Il ne sait plus quoi faire, il est désemparé. Pouvant péter les plombs à chaque seconde. Si je n'avais pas vécu tout ce que j'ai vécu pour en arriver là, on pourrait dire qu'il ne serait qu'un simple ersatz de moi-même. Moi-même... Je ne me suis jamais autant répété ça. Ironique, quand on sait que tout ça c'est un peu justement le produit de moi-même...
Vincent s'approche du piano et au même moment des fumigènes viennent asphyxier la pièce.
"Des fumigènes ! Merde, les flics entrent ! Octave, on fout le camp ! "
Nous partons en courant. Morgan, Mart et son équipe et maintenant les flics. Cette journée peut-elle vraiment avoir une quelconque issue positive ? Hélas, la suite allait me faire penser le contraire. En fuyant les policiers et l'équipe de Mart, nous sommes arrivés à la cantine. Et nous n'avons pas vraiment bien été accueillis...Un certain Lance se trouvait sur les lieux. Il nous prenait pour les meurtriers à cause de l'arme que Vincent portait. Il a essayé de nous tirer dessus, Vincent l'a abattu par réflexe. Après tout cela, nous nous sommes assis sur une table du réfectoire.
"Alors ça y est... C'est comme ça que ça se termine. J'ai plus de munitions et les flics ne vont pas tarder à arriver. Ils croient tous que c'est nous. Les meurtriers. Ils vont nous tirer dessus comme du bétail, on ne pourra pas s'expliquer. Crever comme des chiens..."
Je l'interrompt net.
"Tu oublies que je veux annuler tout ça ! "
"Ah ouais, et comment tu comptes faire ? Tu espères quoi au juste avec ton putain de double, bordel ?!"
"Je sais pas, ok ?! Peut-être... peut-être qu'en tuant le moi du futur, rien de tout cela n'arrivera puisqu'il mourra..."
Vincent commence à monter d'un ton.
"Peut-être ? Tu nous a fait faire tout ça pour finir ici pour une éventualité ?! Mais merde tu joues avec nos vies ! Et réfléchis, abruti, tuer le toi du futur ici ne changera rien du tout, tu vivras jusqu'à te faire tuer à ton tour par le toi du passé, ça n'annulera rien du tout !"
"Justement... c'est pour ça que je dois mourir. Si je meurs, tout cela n'arrivera pas puisque je serai mort avant ! "
"Hein ? Mais tu perds la tête ! Et puis qui te dis que ces gosses te sont liés ! Bon sang, Octave, tu perds vraiment les pédales ! Et... tu saignes du nez..."
*BANG*
Nous nous couchons à plat ventre derrière une table.
"Vincent ! Merde, d'où venait ce tir ?! "
Qui a tiré ? Des snipers à l'extérieur ? Ou un sniper... moi. Il en veut à Vincent depuis le début... bon sang...Vincent a les mains sur sa blessure. Il essaie de compresser en appuyant fortement dessus avec ses mains, mais à part les repeindre en rouge, cela ne sert à rien. Son sang continue de couler.
"Putain... ça saigne trop. Merde ! J'vais y rester, Octave... On a pas réussi. Des putains de bons à rien. C'est ça, notre futur ? Crever ici, comme des rats ? Lex aurait dû me tuer. Il a peut-être raison. J'ai peut-être causé un effet papillon en restant en vie. Tout ça, c'est de ma faute. Et maintenant, je me vide... "
Non, il ne peut pas mourir ! C'est impossible. Dans ma vision, c'est moi qui le tue... Il ne peut pas mourir !
"Reste avec moi ! Putain de snipers. Merde. Vincent. Je t'en supplie. Reste avec moi... "
C'est la fin ? Vincent est en train de mourir dans mes bras. Je ne vois qu'une explication. C'est Lex. Il peut changer le futur puisqu'il n'est pas de cet espace temps. Je suis décidément un sacré fouteur de merde...Mais ne suis pas le seul... Arme au poing, Morgan fait irruption. Peut-il lui aussi changer le futur...?
"Chargeur vide. Tu as gagné."
Vincent prend la parole en fixant notre assaillant.
"Levez-vous. "
Je ne suis pas en position de force. D'ailleurs, je ne suis plus rien du tout. Je n'existe déjà plus. Depuis bien longtemps. Nous nous exécutons et j'aide mon ami à se relever.
"Décidément, t'auras été un putain d'emmerdeur. Et j'aurai même pas la putain de force de te tuer..."
Mon arme est toujours braqué sur eux. Les bruits de pas se rapprochent de plus en plus.
"Ouais, à ce propos. T'as tout foutu en l'air. T'as rien compris. L'ennemi, c'est pas nous. Tout ça, c'est l'oeuvre de Cédric. Un blond. Celui que j'ai tué. Ton putain de coéquipier, enflure. Tu fous la merde et t'es même pas capable d'assumer ? Tu salies ma mémoire, tu..."
Du sang coule de la bouche de Vincent. Et moi c'est du nez, et ça ne s'arrête pas. Il en coule de plus en plus. Nous sommes tous deux dans un sale état. Morgan nous a en joue. Je le vois déjà tirer... et son père fait irruption. Les retournements de situation n'arrêtent plus, je commence à saturer... Je ne veux plus me battre. Le fils et le père échangent quelques mots, l'un des membres de l'équipe qui l'accompagne ouvre la bouche... et n'aura pas le temps de la refermer. Il s'effondre au sol, comme tous les autres. Comme moi. Vincent, lui, reste debout. Difficilement. Il n'a pas été touché. Pas une seconde fois, en tout cas.
J'ai mal, terriblement mal. Je sens la douleur me dévorer de l'intérieur. J'ai été touché à la poitrine. Je lève la tête difficilement. Visiblement, j'ai des micro-pertes de conscience, puisque devant moi se dresse... mon portrait craché. En un peu plus âgé cela dit.
"Salut, Octave. "
"...Lex...Enfin...Octave. Pourquoi ? Pourquoi tout ça...?"
"Pourquoi ? Tu le sais toi-même. Tu dois mourir. Toi, et surtout Vincent. Nous sommes les deux êtres ayant mis un sacré merdier dans le temps. Prisonniers d'une boucle temporelle qui dure depuis une éternité. Le seul artefact qui a traversé les époques et les mondes alternatifs, c'est un livre. Un livre écrit par toi. Des centaines de toi différents. On se le transmet depuis des générations. Et grâce à ça j'ai enfin pu exploiter la faille me permettant de revenir. Mais tout te dire serait trop long. Disons simplement que Vincent a fait de très mauvaises choses, attiré par le pouvoir du temps, et que je suis là pour tout réparer. Mais ne t'en fais pas..."
Lex soulève sa veste pour laisser apparaître la cicatrice d'une blessure par balle à la poitrine.
"Tu ne mourras pas de cette balle. "
"Attends... j'ai fait de très mauvaises choses, explique toi ?! "
Vincent encore debout voulait tenter d'imposer une derrière résistance.
" Oh, oui, c'est vrai. Tu es encore pur en ce moment. C'est simple, à chaque fois que tu t'empares du module de ces messieurs agonisant, tu t'en sers pour voyager dans le temps et le modeler à ta façon. Tu profites du monde. Parfois, tu l'exploitais. D'autres fois encore tu visitais des époques passées, tentant de modifier des évènements historiques. Le pouvoir t'as consumé. Je suis désolé que tu aies à payer le prix des actions que tu commettras, mais j'ai tellement lutté pour en arriver là. J'ai cherché des solutions, malheureusement, la seule issue est celle-ci. Toi et moi, nous devons mourir pour nous libérer et libérer l'humanité de cette boucle temporelle. "
Vincent commence à s'emballer. Il est prit de soudaines convulsions.
"S'il meurt maintenant, mon monde sera complètement différent. Mais ça ne réparera rien. Je ne peux pas te tuer Octave. Mais toi, tu es ta propre variable. Tu peux en finir maintenant. Mettre un terme à tout ça. Le choix t'incombe. Mais tu sais bien qu'il n'y a plus d'avenir à présent..."
Plus d'avenir, hein ? Et si je prenais le risque ? Le nez saignant encore, j'attrape le pistolet de Morgan qui traîne au sol. Bon, et bien... ça y est. Enfin. Mon doigt se rapproche de la gâchette, puis dans un bruit déchirant l'air, la détonation s'ammorce.
Chapitre 41 : Irréversible
Fuir ? Se cacher ? C'est terminé. Tout ce merdier est terminé. Peut-on vraiment réparer quelque chose d'aussi gros ? Je ne sais pas, mais mieux vaut faire comme si. Je vais le tuer et cette journée n'aura jamais lieue.
"LEX !"
Mon cri s'étouffe dans le vacarme ambiant. L'alarme, les cris, toute cette agitation ne laisse pas le son désespéré émanant du plus profond de moi-même arriver aux oreilles de mon autre moi. Il continue de marcher, insouciant, alors que l'apocalypse règne tout autour de lui. Je le veux mort. Froid, mort, au sol. C'est la première fois de ma vie que j'éprouve une telle rage. Et, quelle ironie, c'est une rage envers moi-même. Je me chasse. La foule courant dans tous les sens ne me laisse presque plus le champ de vision libre. Je le perds de vue... et mes vertiges ne s'arrêtent pas. Je dois me concentrer. S'il est là, c'est que ce mal de tête ne me tuera pas. Je dois réussir à le suivre. Le lycée se vide petit à petit. Je tente de m'agripper à quelques personnes, mais l'une d'elle m'envoie valser contre un mur. Mon front heurte violemment une bordure. Je m'effondre alors qu'en même temps je disparais de la foule...
Mes yeux s'ouvrent lentement. Plus d'alarme... et plus de Lex. Le hall est quasiment désert. Combien de temps suis-je resté inconscient ? J'ai manqué Lex... bon sang, je l'ai manqué ! Quel abruti... je... j'en ai marre...
<< Octave ? Octave ?! >>
Le talkie-walkie ! C'est la voix de Vincent. Apparemment, il est toujours entier. Je ne suis pas sûr de pouvoir en dire autant de ce fumier de Cédric.
<< Ouais... je suis là... T'es où ? >>
<< La salle de musique. Sophie est avec moi. Cet enfoiré a transformé cette salle en armurerie. Je vais le trouver et lui trouer la tête ! >>
Vincent semble décidément bien remonté et ça se comprend, il n'est pas le seul. Je partage sa haine. Honnêtement, je ne sais plus quoi penser ni ou donner de la tête. Tout est allé si vite... La théorie ne vaudra jamais la pratique, de toute façon.
<< Fais pas de conneries, j'arrive ! >>
Je raccroche et me met rapidement en route après avoir repris mes repaires. Je ne sais pas où est passé Lex, mais pour l'instant je dois me focaliser sur Vincent. Il pourrait partir en sucette à chaque instant. Je cours dans les couloirs et les blocs qui se ressemblent tous de par leur aspect, mais certains sont plus prononcés de par le nombre de feuilles ou d'éclaboussures de sang encore frais qui traînent au sol. Le silence qui règne ici est mortuaire. J'ai du mal à croire que tout a pu se vider si vite... presque aussi rapidement que mes projets d'avenir. Mon seul objectif dès à présent est d'en finir le plus rapidement possible, en espérant ne pas commettre une grosse erreur. De toute façon, après tout ce qu'il vient d'arriver, ça ne pourra pas drastiquement empirer. Après une infinité de couloirs et de portes entre-ouvertes, je débouche enfin sur celui où se trouvent Sophie et Vincent. Je dois m'assurer qu'ils aillent bien avant toute chose.
*CLOC*
Un bruit de porte... émanant de derrière moi. Je me retourne doucement avec pas mal d'appréhension et recule doucement jusqu'au couloir précédent... Comme je m'en doutais, le voilà. Il ne m'a pas vu. Son "déguisement" a visiblement été retiré. Il a un fusil sniper accroché à son dos. Il a également retiré son masque. J'ai pu apercevoir sa cicatrice... ma cicatrice... je ressens encore des boules dans mon ventre à chaque fois. Me dire que c'est moi... Que j'ai peut-être orchestré tout ça... C'est flou... trop flou... aucun lien direct n'est établi entre Lex, Cédric et Morgan. Et malheureusement je ne connaîtrai jamais ce lien qui les unis, si tant est qu'il y en ait un, puisque je peux enfin mettre fin à tout ça. Je vais te tuer, Lex. Adieu.
*BANG* *BANG*
Un tir ? Non, une rafale. Au même moment, l'alarme incendie se refait entendre doucement, en écho. Comme si elle n'avait jamais cessée de gronder, mais que, malgré tout, je ne l'entendais plus... Ma tête se tourne dans la direction de la rafale par réflexe. C'est Cédric... au sol. Reculant à terre, rampant le plus possible pour fuir Vincent. Je voulais l'empêcher d'achever ce pathétique assassin, vraiment, mais ça serait trahir la mémoire de tous ceux morts aujourd'hui, morts pour rien. Pour rien. Une nouvelle rafale de tir vient interrompre le fil de mes pensées. Cette fois, c'est fini. Cédric est mort. Instinctivement, je me retourne après avoir été troublé par cet évènement quelques instants. Lex n'est plus là...? Pourquoi ne m'a-t-il rien fait alors que mon attention n'était plus tournée vers lui ? A-t-il au moins vraiment été là ? Ma tête me fait encore souffrir... j'en suis à me demander si ce que je vois est réel. C'est peut-être ça qu'on appelle un état de choc ? Non, je ne pense pas. Je dois simplement être perturbé... très perturbé.
Mes yeux braqués à nouveau sur Vincent, je le vois qui lève son arme vers... Morgan. Non, ça ne sert plus à rien de participer à ce bain de sang. Maintenant, nous sommes les prédateurs. Ils ne représentent plus la moindre menace. La seule menace, celle à cause de qui tout cela es arrivé, celle qui depuis le début m'a plongé dans un cauchemar éveillé... Lex, bien entendu. Autrement dit, moi-même. Je suis le responsable. C'est donc à moi qu'incombe la tâche de réparer tout ça. Réparer... Je dois tout réparer... ne garder que cette pensée en tête... Je n'arrive presque plus à réfléchir correctement. Mon nez risque de recommencer à saigner sous peu... Et moi je vais probablement retomber dans les vapes. Il faut en finir vite... Vincent s'attaque au mauvais sens du problème.
Les tirs commencent. Mon meilleur ami a la rage, animé par un désir constant de vengeance, il ne s'arrêtera que quand leur cadavre seront froids, vidés du sang qui jadis coulaient dans leurs veines. Je dois éviter qu'il cause plus de raffut. A tirer sur n'importe qui, c'est nous qui seront pris pour les instigateurs de tout cela. Alors que Vincent se lance à la poursuite de Morgan à l'autre bout du couloir, je le suis également en sprintant; hurlant, et le sommant d'arrêter.
" ARRÊTE TOI ! ARRÊTE CA ! On est pas ici pour ça, bon sang ! Je souffre autant que toi de la mort de Julien, et moi aussi, j'aimerai le faire souffrir. Mais ce n'est pas ça la solution. On ne pourra pas continuer à vivre après cette journée. On doit tout arrêter maintenant. Et je sais comment faire. Mais pour cela, on doit mettre la main sur Lex !"
Nous sommes aux pieds des escaliers que Morgan vient de gravir à toute vitesse. Vincent daigne enfin m'écouter.
" Donc tu veux qu'on le laisse décamper, après tout ce qu'ils ont fait, lui et les deux autres ? "
Pas le temps d'engager une quelconque discussion que quelque chose d'autre nous interrompt. L'alarme incendie a cessée. Et pour de bon, cette fois. Enfin... je crois... ?
"Dis, Vincent, l'alarme vient tout juste de s'arrêter non ? "
"Ouais... et quelque chose me dit que c'est pas bon du tout. "
Des bruits de pas et un sifflotement se font entendre. Des armes qui s'entrechoquent grondent également dans tous les couloirs désormais sans son. Et visiblement, c'est l'oeuvre d'une seule personne. Quelqu'un approche. Vincent veut opposer une résistance mais je le traîne jusqu'à l'entrée du sous-sol, et nous nous cachons derrière la porte alors que les bruits de pas se rapprochent. J'entends une voix. Je colle mon oreille à la porte pour écouter.
<< Allô, Dirk, Mart, c'est Seth. Je suis devant le cadavre de Cedric Myorg. Il est mort, tué par balles. La tuerie est terminée, et ici c'est désert. Je ne sais pas comment il est mort, mais ça veut dire que c'est pas le seul armé. Faites attention, Lex est visiblement armé et déterminé à tuer. Il n'y a plus personne ici. C'est le seul a avoir pu faire ça. Et les flics ne vont pas tarder. Il faut le trouver le plus vite possible. Je vais voir du côté de la bibliothèque, à l'opposé d'ici. Il doit être par là-bas.>>
Mart... C'est pas vrai ?! Le type de la tour Eiffel... le père de Morgan... bon sang. Le visiteur du futur est ici. Et visiblement, il n'est pas seul... Il ne manquait plus que ça. Après avoir entendu l'individu s'en aller, j'explique rapidement la situation à Vincent. Pendant que je lui parlais, d'autres pas se sont fait entendre, puis un bruit de porte. Et alors que nous nous apprêtions à sortir...
" A tous ceux qui sont encore ici, Vincent Lefèvre, Octave Perdrix et un homme masqué se trouvent être les instigateurs de tout ça.
Évitez-les, et surtout, prévenez la police."
"Han, le fils de... il est ici ! Bon sang ! SOPHIE ! Vite, on retourne à la salle de musique ! "
Vincent sort précipitamment du sous-sol, suivit de très près par moi-même. Précipités alors que silence venait d'être remplacée par une mélodie résonnant comme une symphonie mortuaire au piano, nous donnons un violent coup de pied dans cette porte rouillée pour la voir voler à l'intérieur de la source de ce brouhara. Alors que la lumière se veut assez faible, je remarque cependant relativement facilement le sang au sol. Et cette chevelure si familière... non... C'est pas possible... Pas elle...J'essaie de me contenir, de ne pas exploser de colère, et à côté c'est exactement ce que s'apprêtait à faire Vincent.
"Merde. Non. C'EST PAS VRAI ! SOPHIE ! IL A EU SOPHIE ! Le fils de pute. Il est ici, il est ici ! "
Vincent tire dans tous les sens, balayant les quelques vitres de la salle. Très mauvaise idée en sachant que les flics quadrillent probablement le terrain. Bon sang, ma petite amie est morte à moins d'un mètre de moi et je trouve encore le moyen d'être rationnel... Peut-être parce que je m'accroche trop au fait que je vais réussir à tout changer... C'est ce qui me permet de ne pas péter les plombs... je crois...
"Vincent ! Calme-toi merde !"
"Me calmer ? Me calmer ? Mais putain il est en train de tous nous buter ! Ton plan... votre putain de plan miteux ! On va tous y rester ! Et tu l'as entendu parler, cet enfoiré ? Tout le monde croit que c'est nous qui avons fait le coup ! On est accusé ! On sera accusé pour tout ce merdier ! Tu crois que les flics vont chercher à nous arrêter, hein ? Ils vont tirer ! On va se faire descendre... on..."
Le voilà, Vincent. Le vrai. Le vulnérable, celui emprunt au doute. Il ne sait plus quoi faire, il est désemparé. Pouvant péter les plombs à chaque seconde. Si je n'avais pas vécu tout ce que j'ai vécu pour en arriver là, on pourrait dire qu'il ne serait qu'un simple ersatz de moi-même. Moi-même... Je ne me suis jamais autant répété ça. Ironique, quand on sait que tout ça c'est un peu justement le produit de moi-même...
Vincent s'approche du piano et au même moment des fumigènes viennent asphyxier la pièce.
"Des fumigènes ! Merde, les flics entrent ! Octave, on fout le camp ! "
Nous partons en courant. Morgan, Mart et son équipe et maintenant les flics. Cette journée peut-elle vraiment avoir une quelconque issue positive ? Hélas, la suite allait me faire penser le contraire. En fuyant les policiers et l'équipe de Mart, nous sommes arrivés à la cantine. Et nous n'avons pas vraiment bien été accueillis...Un certain Lance se trouvait sur les lieux. Il nous prenait pour les meurtriers à cause de l'arme que Vincent portait. Il a essayé de nous tirer dessus, Vincent l'a abattu par réflexe. Après tout cela, nous nous sommes assis sur une table du réfectoire.
"Alors ça y est... C'est comme ça que ça se termine. J'ai plus de munitions et les flics ne vont pas tarder à arriver. Ils croient tous que c'est nous. Les meurtriers. Ils vont nous tirer dessus comme du bétail, on ne pourra pas s'expliquer. Crever comme des chiens..."
Je l'interrompt net.
"Tu oublies que je veux annuler tout ça ! "
"Ah ouais, et comment tu comptes faire ? Tu espères quoi au juste avec ton putain de double, bordel ?!"
"Je sais pas, ok ?! Peut-être... peut-être qu'en tuant le moi du futur, rien de tout cela n'arrivera puisqu'il mourra..."
Vincent commence à monter d'un ton.
"Peut-être ? Tu nous a fait faire tout ça pour finir ici pour une éventualité ?! Mais merde tu joues avec nos vies ! Et réfléchis, abruti, tuer le toi du futur ici ne changera rien du tout, tu vivras jusqu'à te faire tuer à ton tour par le toi du passé, ça n'annulera rien du tout !"
"Justement... c'est pour ça que je dois mourir. Si je meurs, tout cela n'arrivera pas puisque je serai mort avant ! "
"Hein ? Mais tu perds la tête ! Et puis qui te dis que ces gosses te sont liés ! Bon sang, Octave, tu perds vraiment les pédales ! Et... tu saignes du nez..."
*BANG*
Nous nous couchons à plat ventre derrière une table.
"Vincent ! Merde, d'où venait ce tir ?! "
Qui a tiré ? Des snipers à l'extérieur ? Ou un sniper... moi. Il en veut à Vincent depuis le début... bon sang...Vincent a les mains sur sa blessure. Il essaie de compresser en appuyant fortement dessus avec ses mains, mais à part les repeindre en rouge, cela ne sert à rien. Son sang continue de couler.
"Putain... ça saigne trop. Merde ! J'vais y rester, Octave... On a pas réussi. Des putains de bons à rien. C'est ça, notre futur ? Crever ici, comme des rats ? Lex aurait dû me tuer. Il a peut-être raison. J'ai peut-être causé un effet papillon en restant en vie. Tout ça, c'est de ma faute. Et maintenant, je me vide... "
Non, il ne peut pas mourir ! C'est impossible. Dans ma vision, c'est moi qui le tue... Il ne peut pas mourir !
"Reste avec moi ! Putain de snipers. Merde. Vincent. Je t'en supplie. Reste avec moi... "
C'est la fin ? Vincent est en train de mourir dans mes bras. Je ne vois qu'une explication. C'est Lex. Il peut changer le futur puisqu'il n'est pas de cet espace temps. Je suis décidément un sacré fouteur de merde...Mais ne suis pas le seul... Arme au poing, Morgan fait irruption. Peut-il lui aussi changer le futur...?
"Chargeur vide. Tu as gagné."
Vincent prend la parole en fixant notre assaillant.
"Levez-vous. "
Je ne suis pas en position de force. D'ailleurs, je ne suis plus rien du tout. Je n'existe déjà plus. Depuis bien longtemps. Nous nous exécutons et j'aide mon ami à se relever.
"Décidément, t'auras été un putain d'emmerdeur. Et j'aurai même pas la putain de force de te tuer..."
Mon arme est toujours braqué sur eux. Les bruits de pas se rapprochent de plus en plus.
"Ouais, à ce propos. T'as tout foutu en l'air. T'as rien compris. L'ennemi, c'est pas nous. Tout ça, c'est l'oeuvre de Cédric. Un blond. Celui que j'ai tué. Ton putain de coéquipier, enflure. Tu fous la merde et t'es même pas capable d'assumer ? Tu salies ma mémoire, tu..."
Du sang coule de la bouche de Vincent. Et moi c'est du nez, et ça ne s'arrête pas. Il en coule de plus en plus. Nous sommes tous deux dans un sale état. Morgan nous a en joue. Je le vois déjà tirer... et son père fait irruption. Les retournements de situation n'arrêtent plus, je commence à saturer... Je ne veux plus me battre. Le fils et le père échangent quelques mots, l'un des membres de l'équipe qui l'accompagne ouvre la bouche... et n'aura pas le temps de la refermer. Il s'effondre au sol, comme tous les autres. Comme moi. Vincent, lui, reste debout. Difficilement. Il n'a pas été touché. Pas une seconde fois, en tout cas.
J'ai mal, terriblement mal. Je sens la douleur me dévorer de l'intérieur. J'ai été touché à la poitrine. Je lève la tête difficilement. Visiblement, j'ai des micro-pertes de conscience, puisque devant moi se dresse... mon portrait craché. En un peu plus âgé cela dit.
"Salut, Octave. "
"...Lex...Enfin...Octave. Pourquoi ? Pourquoi tout ça...?"
"Pourquoi ? Tu le sais toi-même. Tu dois mourir. Toi, et surtout Vincent. Nous sommes les deux êtres ayant mis un sacré merdier dans le temps. Prisonniers d'une boucle temporelle qui dure depuis une éternité. Le seul artefact qui a traversé les époques et les mondes alternatifs, c'est un livre. Un livre écrit par toi. Des centaines de toi différents. On se le transmet depuis des générations. Et grâce à ça j'ai enfin pu exploiter la faille me permettant de revenir. Mais tout te dire serait trop long. Disons simplement que Vincent a fait de très mauvaises choses, attiré par le pouvoir du temps, et que je suis là pour tout réparer. Mais ne t'en fais pas..."
Lex soulève sa veste pour laisser apparaître la cicatrice d'une blessure par balle à la poitrine.
"Tu ne mourras pas de cette balle. "
"Attends... j'ai fait de très mauvaises choses, explique toi ?! "
Vincent encore debout voulait tenter d'imposer une derrière résistance.
" Oh, oui, c'est vrai. Tu es encore pur en ce moment. C'est simple, à chaque fois que tu t'empares du module de ces messieurs agonisant, tu t'en sers pour voyager dans le temps et le modeler à ta façon. Tu profites du monde. Parfois, tu l'exploitais. D'autres fois encore tu visitais des époques passées, tentant de modifier des évènements historiques. Le pouvoir t'as consumé. Je suis désolé que tu aies à payer le prix des actions que tu commettras, mais j'ai tellement lutté pour en arriver là. J'ai cherché des solutions, malheureusement, la seule issue est celle-ci. Toi et moi, nous devons mourir pour nous libérer et libérer l'humanité de cette boucle temporelle. "
Vincent commence à s'emballer. Il est prit de soudaines convulsions.
"S'il meurt maintenant, mon monde sera complètement différent. Mais ça ne réparera rien. Je ne peux pas te tuer Octave. Mais toi, tu es ta propre variable. Tu peux en finir maintenant. Mettre un terme à tout ça. Le choix t'incombe. Mais tu sais bien qu'il n'y a plus d'avenir à présent..."
Plus d'avenir, hein ? Et si je prenais le risque ? Le nez saignant encore, j'attrape le pistolet de Morgan qui traîne au sol. Bon, et bien... ça y est. Enfin. Mon doigt se rapproche de la gâchette, puis dans un bruit déchirant l'air, la détonation s'ammorce.
21/02/10 à 09:59:19
Enfin, enfin ENFIN!
Vivement la sweet
03/02/10 à 19:33:53
J'ai bien fait de demander :)
03/02/10 à 19:11:29
J'attend la suite avec impatience et je l'espère digne du reste de la fic
03/02/10 à 18:47:15
ta fic est génial mais surtout ne bacle pas la fin
03/02/10 à 16:38:12
Quelques personnes?
J'en fais partie \\ /
Et t'es pas le seul a qui ya eu le pass qui fallait rentrer...... enfin bref sweet
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