Deux semaines plus tard alors qu’elle était en train de récurer le couloir, elle vit sa patronne effondrée. Cela était inquiétant d’ordinaire sa patronne gardait ses sentiments pour elle. Elle se permit de lui demander ce qui n’allait pas. L’autre, entre deux sanglots lui répondit que son fils était mort. Son fils, donc son amant. Le monde lui tomba dessus. Non c’était impossible, il ne pouvait pas être mort comme ça. Mais si. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle vit flou. Sa tête tournait. Elle se rendit dans sa chambre pour pleurer. Lui était tout sa vie. Elle ne savait pas ce que l’avenir lui réservait. C’était la première fois depuis longtemps qu’elle doutait. Elle songeât à en finir, puis, en réfléchissant, elle abandonna cette idée. En effet elle n’était pas seule. Son enfant, qu’elle avait en elle, qui était une partie vivante de son amour. Elle pleura trois jours et deux nuits. Sa patronne ne lui en a pas voulut, car elle aussi était sous le choc. Elle entreprit de faire son deuil, mais, sans le corps ça sera plus long. Et plus douloureux. Elle enfouit sa peine sous le travail. Elle ne se reposait que peu de temps. Les semaines s’écoulèrent, succédant les une aux autres, insipides et fades. Les jours étaient tous identiques. Chaque mouvement de l’enfant dans son ventre lui donnait comme un coup de couteau dans le cœur, lui rappelant fatalement son amant déchu.