Fleurs blanches
Par : Kaïm
Genre : Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Publié le 20/12/09 à 21:57:27 par Kaïm
Les mots qu'il avait prononcés d'un ton si désinvolte, il s'en rendait compte, s'avéraient presque prophétiques.
« Maintenant, petite demoiselle, dit-il, si vous vous levez de bonne heure pour admirer les fleurs demain matin, vous feriez mieux d'aller au lit dès à présent. »
« D'accord, papa, si je suis vraiment obligée... »
« Je vais me coucher aussi », dit la femme de Kaïm.
« D'accord, alors, bonne nuit, papa. »
Sa femme dit à Kaïm : « Bonne nuit, mon chéri, je vais vraiment me coucher maintenant. »
« Bonne nuit », répondit Kaïm, profitant d'un dernier verre pour apaiser la fatigue de la journée.
Ces mots furent les derniers que la famille partagea.
Un violent tremblement de terre frappa la ville avant l'aube.
La maison de Kaïm s'effondra en un amas de gravats.
Les deux êtres chers de Kaïm partirent pour cet autre monde lointain avant d'avoir pu quitter leur profond sommeil et sans avoir eu la moindre chance de lui dire : « Bonjour ».
Le soleil se leva sur une ville qui avait été détruite en un instant.
Parmi les décombres, les fleurs blanches que la fille de Kaïm aurait tellement voulu voir, étaient en pleine éclosion.
Kaïm pensa déposer une fleur sur le corps froid de sa fille en guise d'offrande, mais il y renonça.
Il ne pouvait se résoudre à cueillir une fleur.
Il prit conscience que personne, aucun être vivant sur cette terre, n'avait le droit de s'emparer de la vie d'une fleur qui n'allait vivre qu'une seule et unique journée.
Kaïm ne pourrait jamais dire à sa fille :
« Tu montes aux Cieux la première et tu m'y attends : je te rejoindrai bientôt. »
Il ne ressentirait jamais plus la joie de retrouver ses êtres chers.
« Maintenant, petite demoiselle, dit-il, si vous vous levez de bonne heure pour admirer les fleurs demain matin, vous feriez mieux d'aller au lit dès à présent. »
« D'accord, papa, si je suis vraiment obligée... »
« Je vais me coucher aussi », dit la femme de Kaïm.
« D'accord, alors, bonne nuit, papa. »
Sa femme dit à Kaïm : « Bonne nuit, mon chéri, je vais vraiment me coucher maintenant. »
« Bonne nuit », répondit Kaïm, profitant d'un dernier verre pour apaiser la fatigue de la journée.
Ces mots furent les derniers que la famille partagea.
Un violent tremblement de terre frappa la ville avant l'aube.
La maison de Kaïm s'effondra en un amas de gravats.
Les deux êtres chers de Kaïm partirent pour cet autre monde lointain avant d'avoir pu quitter leur profond sommeil et sans avoir eu la moindre chance de lui dire : « Bonjour ».
Le soleil se leva sur une ville qui avait été détruite en un instant.
Parmi les décombres, les fleurs blanches que la fille de Kaïm aurait tellement voulu voir, étaient en pleine éclosion.
Kaïm pensa déposer une fleur sur le corps froid de sa fille en guise d'offrande, mais il y renonça.
Il ne pouvait se résoudre à cueillir une fleur.
Il prit conscience que personne, aucun être vivant sur cette terre, n'avait le droit de s'emparer de la vie d'une fleur qui n'allait vivre qu'une seule et unique journée.
Kaïm ne pourrait jamais dire à sa fille :
« Tu montes aux Cieux la première et tu m'y attends : je te rejoindrai bientôt. »
Il ne ressentirait jamais plus la joie de retrouver ses êtres chers.
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