Le stress montait en moi à une vitesse hallucinante quand il entra dans la pièce:

« Bonjour messieurs,dames. Veuillez me suivre »

Nous nous levâmes et le suivîmes jusqu'à son bureau. Une fois à l'intérieur, le juge nous dit de nous installer et commença à parler:

« Écoutez, je suppose que vous devez être furieux à propos de l'affaire mais je veux vous exposer la situation: Je n'avais pas les preuves nécessaires pour les emprisonner. Pouvez-vous le comprendre ? »
« Pas les preuves ? Et le carnet où est-il passé ? » Demandai-je énervé
« Un carnet ? Quel carnet ? »
« Vous savez très bien de quoi on parle ! C'est notre ami Yves Guillaume qui l'a apporté le 21.05.2009 »

Je vis les mains du juge trembler de plus en plus. Je pouvais donc imaginer qu'il en savait plus qu'il ne le prétendait. Il continuait cependant de nier:

« Je vais demander à ma secrétaire de regarder aux archives pour voir »

Il sortit de la salle et pendant ce temps je parlai avec mes amis:

« Vous avez vu ces mains comme elles tremblaient ? » Demandai-je
« Oui j'ai vu » Répondit Cécile
« Il en sait plus qu'il ne le dit, j'en suis sur »
« Ouais c'est évident' » Dit Tof

Après ces quelques mots, un silence pesant se dégagea de cet endroit. Tellement silencieux que je me demandai si le juge avait effectivement été vérifié dans leurs archives. Pour m'en assurer, je montai un plan mais pour que l'effet de surprise soit véritable, je n'en parlai à personne. Une fois le juge revenu, il nous confirma que personne répondant au nom de M.Guillaume n'était passé le 21 Mai 2009. La fin de l'audience arriva et nous partîmes tandis que je montai mon plan. Pour ce faire j'oubliai délibérément ma veste sur la chaise où je m'étais assis. Après être sorti du bureau, nous allâmes voir la secrétaire et je lui demandai:

« Excusez moi.... Est-ce que le juge est venu vous voir dans le dernier ¼ d'heure ? »
« Hé bien non, pourquoi ? » Demandait-elle intriguée
« Pour rien, pour rien » Répondis-je
« Seb »
« Oui Cécile ? »
« T'étais pas venu avec une veste ? »
« Euh...ah si j'ai du l'oublier dans le bureau du juge...Je peux aller la chercher ? » Demandai-je à la secrétaire
« Bien sur ! » Répondit-elle en souriant
« Merci, je reviens »

Je me dirigeai de nouveau vers le bureau d'Arcouet mais cette fois-ci j'en étais sur: Il nous cachait quelque chose de sérieux.