Gabrielle
Par : MonsieurF
Genre : Fantastique , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 7
Publié le 16/07/15 à 01:32:50 par MonsieurF
La couleur or scintillante du champ de blé s'étalait jusqu'à l'horizon à l'infini.
Le ciel bleu azur contrastait à merveille avec cette étendue et ravissait l’œil.
Un spectacle d'une beauté rare. Une petite brise faisait vaciller paisiblement les épis de blé qui dansaient tous ensemble en rythme.
Une petite fille courait, rattrapée par un petit garçon aussi jeune qu'elle. Cette petite fille, aux cheveux blonds, s'appelait Marjorie. Elle est très différente de la personne que j'ai côtoyée durant toute mon existence. La Marjorie que j'ai connue était froide, ambitieuse et dépourvue d'humanité.
Quelle sensation étrange cela me procurait d'assister à ça ! Je voyais ma propre mère plus heureuse qu'elle ne l'ait jamais été dans sa vie. Et cela me rassurait de voir ça, de me rendre compte que sous son épaisse carapace se trouvait cette petite fille joyeuse.
Ce petit garçon avec qui elle jouait n'était pas mon père. C'était son frère. "C'était" parce que ce dernier est mort des suites d'une maladie lorsqu'il avait 6 ans.
Ce moment de gaieté dans le champ entre ma mère et son frère était l'un des derniers qu'elle avait vécus avec lui avant sa disparition. Cette disparition fut l'élément déclencheur, ce qui marqua le début de la descente aux enfers de ma mère, le chainon principal d'une incroyable succession d'évènement qui amènera ma mère à devenir la personne que j'ai connue.
En voiture, Pierre ne m'avait presque pas adressé un seul mot, faisant exactement ce qu'il lui était demandé; me ramener chez moi, rien de plus.
La lumière des lampadaires illuminait régulièrement son visage, et me permettait du coin de l’œil d'observer son profil. J'aimais tous ses traits du visage, de la petite tache brune sur sa tempe, aux commissures de ses lèvres qui lui affublait un petit sourire permanent, à ses quelques petits poils blancs qui étaient comme saupoudrées dans son bouc. Je n'avais qu'une envie; poser mes lèvres sur les siennes.
Il s'arrêta, devant ma maison, puis se tourna vers moi.
-"Tu es arrivée. J'espère que malgré tout cette soirée n'était pas si mauvaise pour toi"
-"Non, ce n'était pas le cas. J'ai vraiment apprécié votre... ta compagnie."
-"C'est vrai? Je n'ai pas fait grand-chose. Tu n'as même pas vu le reste des locaux"
-"De toute façon je n'y travaillerai pas, ce n'est pas très grave."
Il eut un petit rictus, et regarda au travers de sa fenêtre conducteur.
-"Tu n'as pas vraiment envie de rentrer chez toi, je me trompe? Personne ne t'attend? Il est 23h.."
-"Non, et non. Mes parents ne sont jamais très inquiets pour moi de toute façon."
À ses mots, il redémarra la voiture.
-"Je t'emmène faire un petit tour."
Nous sommes rentrés tous deux chez lui. Dans un petit appartement dans le centre-ville. Nous nous sommes installés dans son canapé, il m'avait offert un café, et nous avons discuté deux heures environ. Il m'avait confié que personne au bureau n'aimait ma mère, ce qui confirmait ce que je pensais.
-"Ne le prends pas mal, mais, il se dit que c'est une femme froide, hypocrite, qui croit que tout le monde est plus idiot qu'elle. Personnellement j'entretiens de bonnes relations avec elle. Et elle m'a déjà parlé de toi à plusieurs reprises."
-"Ah, et qu'est-ce qu’elle a pu dire à mon sujet?"
-"Des tas de choses. Ce qui m'a le plus intrigué c'est quand elle m'a confié qu'elle aimerait pouvoir te dire des tas de choses qu'elle n'arrive pas à te dire en temps normal"
J'étais très surprise que ma mère tienne ce genre de propos à mon sujet. Qu'est-ce qu’il l'empêchait de me dire ce qu'elle avait envie de me dire? Après tout cela ne pouvait pas plus dégrader notre relation.
J'étais gênée que Pierre en sache autant de notre relation.
Un silence gêné s'installa.
-"J'ai remarqué que tu m'as beaucoup regardé ce soir. Je t'ai tapé dans l’œil?" demanda Pierre, amusé
J'étais devenue complètement rouge. Je devais avouer que je n'avais pas été très discrète.
Il reprit;
-"Je te trouve magnifique."
Il posa son verre sur la table basse en face, et s'approcha un peu plus de moi.
-"Quel âge tu as?" me glissa-t-il dans l'oreille
Son souffle me provoqua un frisson dans le cou.
-"21" avouait-je
Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes et m'embrassa longuement. Il passa ses mains doucement sous mes vêtements et me déshabilla lentement. Chaque parcelle de ma peau qui était en contact avec la sienne me procurait un plaisir que je n'avais encore jamais ressenti.
Nous avons fait l'amour toute la nuit, cette fois-là.
Le lendemain, je me réveillais dans ses bras. Je n'avais dormi que quelques heures, et lorsque j'ai ouvert les yeux, les siens étaient encore clos.
J'essayai de m'extirper de ses bras, même si je n'en avais aucune envie. Au bout de quelques tentatives, il émergea.
Il m'embrassa sur le front et me serra fort contre lui.
Le ciel bleu azur contrastait à merveille avec cette étendue et ravissait l’œil.
Un spectacle d'une beauté rare. Une petite brise faisait vaciller paisiblement les épis de blé qui dansaient tous ensemble en rythme.
Une petite fille courait, rattrapée par un petit garçon aussi jeune qu'elle. Cette petite fille, aux cheveux blonds, s'appelait Marjorie. Elle est très différente de la personne que j'ai côtoyée durant toute mon existence. La Marjorie que j'ai connue était froide, ambitieuse et dépourvue d'humanité.
Quelle sensation étrange cela me procurait d'assister à ça ! Je voyais ma propre mère plus heureuse qu'elle ne l'ait jamais été dans sa vie. Et cela me rassurait de voir ça, de me rendre compte que sous son épaisse carapace se trouvait cette petite fille joyeuse.
Ce petit garçon avec qui elle jouait n'était pas mon père. C'était son frère. "C'était" parce que ce dernier est mort des suites d'une maladie lorsqu'il avait 6 ans.
Ce moment de gaieté dans le champ entre ma mère et son frère était l'un des derniers qu'elle avait vécus avec lui avant sa disparition. Cette disparition fut l'élément déclencheur, ce qui marqua le début de la descente aux enfers de ma mère, le chainon principal d'une incroyable succession d'évènement qui amènera ma mère à devenir la personne que j'ai connue.
En voiture, Pierre ne m'avait presque pas adressé un seul mot, faisant exactement ce qu'il lui était demandé; me ramener chez moi, rien de plus.
La lumière des lampadaires illuminait régulièrement son visage, et me permettait du coin de l’œil d'observer son profil. J'aimais tous ses traits du visage, de la petite tache brune sur sa tempe, aux commissures de ses lèvres qui lui affublait un petit sourire permanent, à ses quelques petits poils blancs qui étaient comme saupoudrées dans son bouc. Je n'avais qu'une envie; poser mes lèvres sur les siennes.
Il s'arrêta, devant ma maison, puis se tourna vers moi.
-"Tu es arrivée. J'espère que malgré tout cette soirée n'était pas si mauvaise pour toi"
-"Non, ce n'était pas le cas. J'ai vraiment apprécié votre... ta compagnie."
-"C'est vrai? Je n'ai pas fait grand-chose. Tu n'as même pas vu le reste des locaux"
-"De toute façon je n'y travaillerai pas, ce n'est pas très grave."
Il eut un petit rictus, et regarda au travers de sa fenêtre conducteur.
-"Tu n'as pas vraiment envie de rentrer chez toi, je me trompe? Personne ne t'attend? Il est 23h.."
-"Non, et non. Mes parents ne sont jamais très inquiets pour moi de toute façon."
À ses mots, il redémarra la voiture.
-"Je t'emmène faire un petit tour."
Nous sommes rentrés tous deux chez lui. Dans un petit appartement dans le centre-ville. Nous nous sommes installés dans son canapé, il m'avait offert un café, et nous avons discuté deux heures environ. Il m'avait confié que personne au bureau n'aimait ma mère, ce qui confirmait ce que je pensais.
-"Ne le prends pas mal, mais, il se dit que c'est une femme froide, hypocrite, qui croit que tout le monde est plus idiot qu'elle. Personnellement j'entretiens de bonnes relations avec elle. Et elle m'a déjà parlé de toi à plusieurs reprises."
-"Ah, et qu'est-ce qu’elle a pu dire à mon sujet?"
-"Des tas de choses. Ce qui m'a le plus intrigué c'est quand elle m'a confié qu'elle aimerait pouvoir te dire des tas de choses qu'elle n'arrive pas à te dire en temps normal"
J'étais très surprise que ma mère tienne ce genre de propos à mon sujet. Qu'est-ce qu’il l'empêchait de me dire ce qu'elle avait envie de me dire? Après tout cela ne pouvait pas plus dégrader notre relation.
J'étais gênée que Pierre en sache autant de notre relation.
Un silence gêné s'installa.
-"J'ai remarqué que tu m'as beaucoup regardé ce soir. Je t'ai tapé dans l’œil?" demanda Pierre, amusé
J'étais devenue complètement rouge. Je devais avouer que je n'avais pas été très discrète.
Il reprit;
-"Je te trouve magnifique."
Il posa son verre sur la table basse en face, et s'approcha un peu plus de moi.
-"Quel âge tu as?" me glissa-t-il dans l'oreille
Son souffle me provoqua un frisson dans le cou.
-"21" avouait-je
Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes et m'embrassa longuement. Il passa ses mains doucement sous mes vêtements et me déshabilla lentement. Chaque parcelle de ma peau qui était en contact avec la sienne me procurait un plaisir que je n'avais encore jamais ressenti.
Nous avons fait l'amour toute la nuit, cette fois-là.
Le lendemain, je me réveillais dans ses bras. Je n'avais dormi que quelques heures, et lorsque j'ai ouvert les yeux, les siens étaient encore clos.
J'essayai de m'extirper de ses bras, même si je n'en avais aucune envie. Au bout de quelques tentatives, il émergea.
Il m'embrassa sur le front et me serra fort contre lui.
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