Gabrielle
Par : MonsieurF
Genre : Fantastique , Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 3
Publié le 22/12/14 à 19:31:42 par MonsieurF
Au début il n'y avait que moi, dans mes désirs secrets de foutre le camp de cette ville. Je m'imaginais me tirer, sans même regarder en arrière une seule fois. J'avais une pensée pour mon frère et ma sœur oui, mais ils étaient condamnés à vivre là-bas, avec l'amour de leurs parents, de MES parents; moi je n'avais aucune attache. Les soirs où je n'allais vraiment pas bien, je m'imaginais donc partir loin d'ici, seule, pour vivre la vie que je voulais vraiment.
Mais au cours du lycée j'avais fait une rencontre; celle de Matthieu. Matt était mon meilleur ami. On s'est rencontré au début de la seconde. Il était grand, blond les yeux bleus, le cliché typique du garçon sur lequel toutes les filles tombent amoureuses au premier regard. Mais il y avait quelque chose que les filles devaient prendre en compte à son sujet; il était gay.
Il ne me l'a jamais vraiment dit, il n'a pas eu besoin. Je m'en foutais ce qu'il était, il était surtout mon âme sœur et ça importait plus que tout.
J'avais beaucoup de mal avec les garçons homosexuels, la raison en était que je les trouvais pour la plupart trop chochottes et trop efféminés. Matt était différent; en apparence c'était un vrai petit hétéro viril, aimant baiser des nanas dans les chiottes du lycée.
Il était l’antithèse de tout ça; c'était un garçon pur, avec des valeurs, prêt à tout pour ses amis et sa famille. On l'imaginait mal faire du mal à quelqu'un, ou bien il fallait vraiment qu'il ait de bonnes raisons.
Du coup lorsque je pensais à m'enfuir loin de tout ça, il m'était devenu impossible de m'imaginer partir sans lui. J'ai toujours su que je n'avais qu'à lui demander de m'en aller avec moi pour qu'il accepte sans rechigner. C'est ce que je croyais en tout cas.
Mais revenons maintenant à ce jour, marquant la première année de ma disparition.
Le réveil de Matt sonna, comme tous les matins, à 7h.
Il n'avait pas son habituel sourire et sa joie de vivre. Ce jour-là, il n'irait même pas au lycée, lui qui n'avait jamais loupé un seul jour de cours.
En voiture, il s'arrêta quelques instants devant l'entrée de la route qui venait fraichement de rouvrir.
Il descendit de sa voiture et s'approcha de la route. Il posa un pied sur le sol, nouvellement goudronné. Une vieille femme passa par là et lui demanda;
-C'est la nouvelle route? Je ne savais pas qu'ils la rouvraient aujourd'hui...
La route s'appelait sobrement "Route 12" et déjà dans l'esprit de Matt, il lui serait impossible de l'emprunter. Ni maintenant ni plus tard.
Il retourna dans sa voiture et se retrouva plus tard, au cimetière, devant ma tombe, à déposer de magnifiques roses rouges.
Quand Matt a appris la nouvelle à propos de moi, c'était la journée de mon accident, vers 16 heures. Il était encore au lit, avec son petit copain. Il l'avait rencontré deux mois plus tôt, et à l'écouter, il vivait une véritable idylle. J'avais rencontré son copain qu'une fois, c'était un garçon vraiment adorable, j’étais presque jalouse. Pas jalouse du fait que Matt s'était trouvé un garçon aussi charmant, mais jalouse du fait que Matt avait trouvé quelqu'un. Voir son âme sœur s'éloigner de moi m'était difficile, mais je ne disais rien, j'aimais trop Matt pour lui dire tout le mal que cela me faisait.
Du coup, Matt et moi ne passions plus vraiment de temps ensemble, lorsqu'il a appris pour moi.
Il avait reçu un appel sur son téléphone, qu'il laissa sonner la première fois, trop occupé avec son copain.
Lorsqu'il sonna une deuxième fois, c'est Jordan qui attrapa son téléphone et lui apporta à l'oreille.
Au bout du fil, ma petite sœur, la voix tremblante, qui laissa échapper entre deux pleurs, l'information qui précipita Matt dans un état de panique et de torpeur qu'il ne vivra qu'une fois dans toute sa vie.
Il lâcha son téléphone, se précipita hors du lit, attrapa les premiers vêtements qu'il trouvait là, et sans rien dire, se précipita hors de chez lui.
À l’hôpital, c'est Fleur qui accueilli Matt. Elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps. Matt, tout en la serrant, regarda autour de lui.
Paul était assis sur une chaise contre le mur d'un couloir étroit, le visage fermé, le regard fixé sur le mur en face de lui.
Matt, la main de Fleur serrée dans la sienne, s'avança doucement vers Paul. Ce dernier leva la tête vers lui, et éclata en sanglots.
Matt cru que ses jambes lâcheraient, lorsqu'il passa la porte de la chambre dans laquelle j'étais.
Il n'y avait seulement qu'un lit d’hôpital placé au milieu de la pièce. J'étais là, allongée, un drap recouvrant mon corps jusqu'à mes épaules.
Papa était à côté de moi, me tenant la main, tandis que Maman regardait à travers la fenêtre de ma chambre, le regard plongé dans les montagnes majestueuses qui faisait face.
Matt s'avança près du lit, et regarda longtemps mon visage. Il passa sa main sur ma joue pour la dégager d'une de mes mèches de cheveux.
Il n'a pas ouvert la bouche une seule fois, il s'est juste mis à pleurer, et à pleurer encore, tout en me fixant.
J'étais décédée à 02 heures du matin un 24 décembre, mais malgré tout, j'étais bien là, avec eux, à observer ce triste spectacle.
Mais au cours du lycée j'avais fait une rencontre; celle de Matthieu. Matt était mon meilleur ami. On s'est rencontré au début de la seconde. Il était grand, blond les yeux bleus, le cliché typique du garçon sur lequel toutes les filles tombent amoureuses au premier regard. Mais il y avait quelque chose que les filles devaient prendre en compte à son sujet; il était gay.
Il ne me l'a jamais vraiment dit, il n'a pas eu besoin. Je m'en foutais ce qu'il était, il était surtout mon âme sœur et ça importait plus que tout.
J'avais beaucoup de mal avec les garçons homosexuels, la raison en était que je les trouvais pour la plupart trop chochottes et trop efféminés. Matt était différent; en apparence c'était un vrai petit hétéro viril, aimant baiser des nanas dans les chiottes du lycée.
Il était l’antithèse de tout ça; c'était un garçon pur, avec des valeurs, prêt à tout pour ses amis et sa famille. On l'imaginait mal faire du mal à quelqu'un, ou bien il fallait vraiment qu'il ait de bonnes raisons.
Du coup lorsque je pensais à m'enfuir loin de tout ça, il m'était devenu impossible de m'imaginer partir sans lui. J'ai toujours su que je n'avais qu'à lui demander de m'en aller avec moi pour qu'il accepte sans rechigner. C'est ce que je croyais en tout cas.
Mais revenons maintenant à ce jour, marquant la première année de ma disparition.
Le réveil de Matt sonna, comme tous les matins, à 7h.
Il n'avait pas son habituel sourire et sa joie de vivre. Ce jour-là, il n'irait même pas au lycée, lui qui n'avait jamais loupé un seul jour de cours.
En voiture, il s'arrêta quelques instants devant l'entrée de la route qui venait fraichement de rouvrir.
Il descendit de sa voiture et s'approcha de la route. Il posa un pied sur le sol, nouvellement goudronné. Une vieille femme passa par là et lui demanda;
-C'est la nouvelle route? Je ne savais pas qu'ils la rouvraient aujourd'hui...
La route s'appelait sobrement "Route 12" et déjà dans l'esprit de Matt, il lui serait impossible de l'emprunter. Ni maintenant ni plus tard.
Il retourna dans sa voiture et se retrouva plus tard, au cimetière, devant ma tombe, à déposer de magnifiques roses rouges.
Quand Matt a appris la nouvelle à propos de moi, c'était la journée de mon accident, vers 16 heures. Il était encore au lit, avec son petit copain. Il l'avait rencontré deux mois plus tôt, et à l'écouter, il vivait une véritable idylle. J'avais rencontré son copain qu'une fois, c'était un garçon vraiment adorable, j’étais presque jalouse. Pas jalouse du fait que Matt s'était trouvé un garçon aussi charmant, mais jalouse du fait que Matt avait trouvé quelqu'un. Voir son âme sœur s'éloigner de moi m'était difficile, mais je ne disais rien, j'aimais trop Matt pour lui dire tout le mal que cela me faisait.
Du coup, Matt et moi ne passions plus vraiment de temps ensemble, lorsqu'il a appris pour moi.
Il avait reçu un appel sur son téléphone, qu'il laissa sonner la première fois, trop occupé avec son copain.
Lorsqu'il sonna une deuxième fois, c'est Jordan qui attrapa son téléphone et lui apporta à l'oreille.
Au bout du fil, ma petite sœur, la voix tremblante, qui laissa échapper entre deux pleurs, l'information qui précipita Matt dans un état de panique et de torpeur qu'il ne vivra qu'une fois dans toute sa vie.
Il lâcha son téléphone, se précipita hors du lit, attrapa les premiers vêtements qu'il trouvait là, et sans rien dire, se précipita hors de chez lui.
À l’hôpital, c'est Fleur qui accueilli Matt. Elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps. Matt, tout en la serrant, regarda autour de lui.
Paul était assis sur une chaise contre le mur d'un couloir étroit, le visage fermé, le regard fixé sur le mur en face de lui.
Matt, la main de Fleur serrée dans la sienne, s'avança doucement vers Paul. Ce dernier leva la tête vers lui, et éclata en sanglots.
Matt cru que ses jambes lâcheraient, lorsqu'il passa la porte de la chambre dans laquelle j'étais.
Il n'y avait seulement qu'un lit d’hôpital placé au milieu de la pièce. J'étais là, allongée, un drap recouvrant mon corps jusqu'à mes épaules.
Papa était à côté de moi, me tenant la main, tandis que Maman regardait à travers la fenêtre de ma chambre, le regard plongé dans les montagnes majestueuses qui faisait face.
Matt s'avança près du lit, et regarda longtemps mon visage. Il passa sa main sur ma joue pour la dégager d'une de mes mèches de cheveux.
Il n'a pas ouvert la bouche une seule fois, il s'est juste mis à pleurer, et à pleurer encore, tout en me fixant.
J'étais décédée à 02 heures du matin un 24 décembre, mais malgré tout, j'étais bien là, avec eux, à observer ce triste spectacle.
25/12/14 à 19:05:29
Narration assez intéressante, j'aimerais bien voir comment l'ensemble sera articulé.
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