Chloe et moi
Par : 5xBan
Genre : Sentimental , Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 48
Le rêve vire au cauchemar
Publié le 24/09/15 à 17:01:18 par 5xBan
Ça n'aurait pas du finir comme ça, ça ne devait pas se terminer ainsi.
Ce n'est pas ce que je voulais, je ne voulais pas en arriver la.
C’était censé être la soirée du siècle, ça devait être une soirée inoubliable.
Au lieu de ça j’étais en train de vivre le pire cauchemar de ma vie.
Saisissant le manche, je retirai la lame que je venais de planter en tremblant, je suis désolé, je n'avais aucune idée de qui pouvait être ce garçon mais j’étais vraiment désolé. J'ai perdu le contrôle, je n’étais plus moi même, mon dieu mais qu'est-ce que j'ai fais ?
Levant les mains, j'y vis tous ce sang qui ne m'appartenait pas, la simple vue de cette boucherie était suffisante pour me retourner l'estomac mais au fond de moi quelque chose de différent venait de se réveiller.
Un début de sourire se transforma en fou rire nerveux alors que je me pris la tête entre les mains levant les yeux au plafond. Je perdais de nouveau le contrôle, mais c’était tellement jouissif. Baissant de nouveau les yeux je me rendis compte que certaines personnes m'avait vu faire.
Si ils s'en sortaient vivant ils risqueraient de tout raconter aux autres, je ne pouvais pas permettre cela. Je pouvais sentir leurs peurs jusqu'ici.
-Je ne suis pas un monstre. Murmurai-je presque a moi-même
Me levant la lame en main je fis quelques pas vers eux.
Je n’étais pas un monstre, j’étais tout a fait sain, il était juste hors de question de laisser filer ma chance d'enfin avoir une vie tranquille.
J'avais trop sacrifié pour cela, avant de m'aduler ces personnes étaient celles qui se moquaient de moi sans cesse, me voyant comme une personne différente. Aujourd'hui, ils n'avaient plus aucun contrôle sur moi.
-Je ne suis pas un monstre, mais je n'ai pas le choix.
Un peu plus tôt dans la soirée....
Je venais d'accomplir mon but ultime, j’étais devenue l'un des gars le plus populaire de cette école, je savais au fond de moi même que c’était surtout grâce a Aëlita mais le résultat était la. J’étais désormais sous le feu des projecteurs, au yeux du monde Aëlita et moi étions officiellement un couple, j'allais devoir me faire a cette nouvelle vie mais je suis sur que j'y arriverais sans trop de problème. Je fus invité a boire par des dizaines de groupes différent. Aëlita quand a elle se tenait toujours a mes cotés ne me lâchant pas une seule seconde. Aussi dingue que cela puisse paraître, j'avais maintenant un semblant de vie social. La plus grosse majorité de la soirée se déroula dans l'amusement et dans l'alcool, j'avais finis par me laisser tenter et j’enchaînai deux, trois verres. Suffisant pour en ressentir les effets moi qui n'avait jamais bu auparavant. Je ne sais plus exactement si Aëlita a bu ou non mais elle est resté avec moi pour me surveiller et faire en sorte que je n'aille pas voir d'autres filles. Finalement, elle a finit par me ramener au deuxième étages pour avoir un peu plus de calme.
Me tendant une bouteille d'eau, je ne la refusai pas.
Buvant une grosse gorgée, je portai la main a mon crane qui semblait prêt a exploser, c’était vraiment étrange comme sensation, le paysage semblait tourner sans arrêt ne restant pas fixe un instant.
Appuyé contre la rambarde j'observai la foule en contrebas, tout ce monde, toute cette agitation, c’était réellement la soirée du siècle pas de doute la dessus. C’était une bonne idée de venir ici dans le fond.
- Ma tête me fait un mal de chien !
- Tu as bu quelques verres de trop il faut croire. Dit Aëlita en souriant
- C'est bien la dernière fois alors, tu parle d'une connerie. Répondit-je en souriant a mon tour.
- Tu as l'air de bien tenir l'alcool quoi qu'il en soit. Remarqua-elle
-Je ne sais pas, je ne sais même pas si je suis vraiment bourré.
-Si, je pense que tu l'est vraiment. Déclara Aëlita en riant
Portant a nouveau mon regard vers la foule au première étage, je me perdis dans mes pensées, ressassant souvenir après souvenir.
Il y a de cela quelques mois je pensais que ma vie ne changerait jamais, que j’étais condamné a être le mec asocial pour le restant de mes jours mais aujourd'hui j’étais une star, avec l'aide d'Aëlita j'avais réussis la ou je pensais ne jamais en être capable.
J’étais désormais quelqu'un au yeux du monde, je n’étais plus qu'un simple gars, j’étais Joëlle, avec tout ce qui fait ma personne.
- On dirait que c'est ta soirée.
En me tournant vers la direction d’où venait la voix je vis Daniel se rapprocher un verre en main, il vint se poser a coté de moi.
Il balaya la foule du regard tout comme moi. Puis plongeant son regard dans son verre il me demanda :
- Ça fait quoi alors ?
- C'est plutôt agréable. Répondis-je en souriant
- Tu l'as bien mérité je pense.
Sa remarque me fit plaisir, il ne le pensait peut être pas mais l'entendre le dire était déjà suffisant pour me donner le sourire.
- Merci.
- Me remercie pas, amuse toi un peu pour changer, ça n'arrive pas tous les jours ce genre de chose.
Me gratifiant d'une frappe amical sur l’épaule Daniel bu une gorgée de son verre avant de s'en aller aussitôt.
Je le regardai s’éloigner puis descendre les escaliers. J'aurais du lui demander si il avait vu Chloé, j'avais besoin de lui poser encore pas mal de question et le fait qu'elle est soudainement disparu comme cela n'avait rien de rassurant. Est-ce qu'elle m'aimait vraiment ? Jouait elle la comédie une fois encore ?
Il était sûrement trop tard pour se poser ce genre de question mais j'aimerais tellement en avoir la réponse. C’était moche pour Vincent, on avait certes très mal démarré, mais je sentais qu'il voulait vraiment reprendre un nouveau départ. Si Aëlita ne l'avait pas chassé comme cela qui sait ce qu'on aurait pu se dire.
Me tournant vers Aëlita cette dernière était posé contre la rambarde observant la foule, quand elle se rendit compte que je la regardais elle se tourna vers moi et me sourit comme elle en avait l'habitude. Elle et moi nous étions officiellement un couple désormais, dans son état actuel Aëlita était une fille comme les autres, douce, gentille, agréable et bien d'autres adjectifs qui pourraient la qualifier. Cependant, les autres ne savaient pas qui elle était vraiment, quand elle était dans une de ses crises j'avais l'impression de la perdre, qui était la vrai ?
Celle que j'avais devant moi, ou la psychopathe menaçant de tuer quelqu'un ? J'aimerais croire qu'elle était honnête avec moi mais je n'avais aucun moyen d'en être sur, elle était si bonne actrice qu'il était impossible de dire si oui ou non elle jouait la comédie.
Je ne pense pas qu'elle me laissera tomber un jour, même en l’engueulant elle semblait tout oublier l'instant d’après.
Est-ce que c’était de l'amour ou de l'admiration ?
Comment se fait-il qu'elle en savait autant sur moi ?
J'avais l’étrange impression de l'avoir déjà vu pourtant mais je n'arrivais pas a savoir ou. Peut être dans les couloirs de l’école sûrement. Lui demander ne servirait sûrement a rien elle finirait par esquiver la question comme a son habitude.
Cependant, après la fête il y a une chose qu'elle ne pourra plus me refuser, ses fameuses informations pour peu qu'elle disait vrai.
A l’époque, j’étais trop jeune pour comprendre ce que Mars nous avait fait, mais c'est en grandissant que j'ai pris conscience de l'ampleur de ses actes, une haine brûlante a alors commencé a bouillir en moi, je voulais lui faire payer son acte. Que justice soit enfin rendu a moi et a mes amis n'ayant pas eu la même chance ou la malchance d’être en vie. J’étais le seul avec deux personnes a avoir eu la vie sauve, ou alors c’était une personne. Cela faisait déjà tellement longtemps désormais, les visages commençaient a devenir flous, mais leurs cris, ça je ne serais jamais capable de les oublier.
Le supplice qu'ils ont vécu avant de mourir, cette vie que Mars leurs a prit injustement, c'est pour toutes ces raisons que j'allais le tuer.
Une fois que Mars ne sera plus la, je serais enfin libre de recommencer une nouvelle vie, libre de devenir qui je veux sans que mon passé ne me rattrape sans cesse, me rappelant que j'ai encore quelque chose a accomplir
Ce n’était pas un hasard si j'avais survécu, ça avait forcement une signification. Je fus tiré de mes pensées par Aëlita qui posa sa tête contre mon épaule. Comme aspiré vers l’extérieur, je revins brutalement a moi-me.
- Tu vas bien ? Demanda-elle
- Ça ne pourrait pas aller mieux. Lui répondis-je en souriant
C’était réellement le cas, j’étais ailleurs, profitant de l'instant présent, pas de cauchemar, pas d'hallucination, pas de crise, rien.
Rien ne pourrait venir me prendre cet instant que j'avais attendu pendant si longtemps, et tout cela grâce a Aëlita. Cette même fille qui est responsable d'une de mes plus grosses cicatrices, et les cicatrices je commençais déjà a les collectionner. Le DJ finit par changer de musique et passa un slow pour que les couples puissent danser a leurs aises, a ma grande surprise c'est Una Mattina qui se joua, je ne m'attendais pas a entendre une telle musique dans un endroit comme celui-ci. Me tournant vers Aëlita je lui tendis la main. Cette dernière comprenant assez vite ou je voulais en venir la saisit et se laissa guida. Descendant les marches je retournai au première étage et me plaçai dans la piste de danse. Arrivé au centre je me mis face a Aëlita puis posant mes mains sur ses hanches cette dernière appuya sa tête contre mon torse puis je me laissai porter par la musique.
C’était un choix étrange sachant que ce n’était pas une musique pour danser dessus mais elle avait le mérite d’être reposante. Je fermai les yeux profitant de la mélodie, je pouvais sentir le parfum d'Aëlita emplir mes narines, j'aimerais que cet instant dure a jamais, que cette musique ne s’arrête jamais de jouer, autour de moi je pouvais sentir le regards des gens, des jaloux, des filles, de tout ceux qui étaient heureux pour nous.
Rien n'aurait pu être mieux, la musique dura un instant, hypnotisé par les notes du piano je ne bougeai que très légèrement ne voulant pas briser l'instant et Aëlita semblait vouloir la même chose. Vers la fin de le milieu de la musique cependant j'eus l'envie de passer a autre chose. Reculant légèrement Aëlita releva la tête se demandant ce que je comptais faire.
L'attrapant par la main je la guidai au deuxième étages, je n'avais aucune pensée perverse loin de la, je voulais simplement que nous puissions avoir notre moment d'intimité. Je voulais juste être au calme avec Aëlita.
Mais Aëlita avait visiblement d'autre projets en tête, chose que je ne compris que par après. Elle ne dit rien durant tout le trajet, se contentant de me suivre sans dire un mot. Les autres nous voyant filer dans une chambre était sûrement en train de se dire que ça allait vite chauffer.
Je ne leurs en voulait pas de penser cela, c'est vrai que c'est l'image que ça donnait, mais j’étais différent, et ce n’était pas simplement pour le dire.
J'avais réellement l'impression d’être différent, le sexe ne m'avait jamais réellement intéressé bien que je ne dirais pas non si la situation venait a se présenter, j’étais peut être gay qui sait, chaque fois que j'imaginais cette possibilité je ne pouvais m’empêcher de sourire. Non, la vérité, c'est que j'avais simplement peur, peur de ne pas savoir quoi faire, peur de ne pas gérer, je préférais me mettre un stop a moi même plutôt que de m'y risquer. Cette pour cette raison qu'il n'y a jamais rien eu avec Chloé et pour cette raison qu'il n'y aura sûrement jamais rien avec Aëlita. Pas avant un long moment en tout cas. Pourtant je sais bien qu'Aëlita serait prête a me sauter au cou si je lui en donnais la permission. Pénétrant dans la même chambre que toute a l'heure, je laissa Aëlita passer devant moi avant de verrouiller la porte. Bon sang, qu'est-ce que j’étais en train de faire ?
Aëlita s'imaginait sûrement déjà savoir ce qui allait se passer, pourtant ce n'est pas ce que je voulais, j'agissais simplement contre ma volonté presque comme guidé par une conscience externe.
- Pourquoi tu nous a fait venir ici ? Demanda finalement Aëlita en rougissant
Elle connaissait très bien la réponse, elle voulait simplement m'entendre le dire, c’était très mesquin, tout le style d'Aëlita en somme. A l’extérieur la musique jouait encore, si mes souvenirs était bon elle en était a la moitié.
Ce que je voulais a la base c’était simplement me coucher dans le lit avec elle et profiter de la musique confortablement installé, rien de plus.
- Je voulais simplement un peu de calme. Répondis-je en m'affalant sur une chaise
- Joëlle tout craché. Dit-elle en venant s'asseoir sur mes genoux.
C’était le moment rêvé, la musique, l'ambiance, le destin semblait me hurler « Vas-y » aux oreilles, et pourtant, je ne me sentais pas prêt.
Quel garçon refuserait quelque chose comme ça effectivement mais une fois encore j'avais peur, je ne voulais pas m'y risquer, j’étais peut être vraiment gay dans le fond, non ça ne faisait pas de sens.
Cependant, Aëlita avait d'autres plans en tête, assise sur mes genoux, elle se leva et me releva en me tirant pas les mains. Une fois que je fus debout elle guida mes mains et les posa sur ses hanches, puis enroulant les siennes autour de mon cou elle se pencha en avant pour m'embrasser.
Le baiser n’était pas quelque chose que je redoutais, j'avais déjà embrassé Aëlita plus d'une fois auparavant, cependant ce coup ci c’était différent.
C’était un baiser intense et plein d'amour, ma peur finit par disparaître d'elle même et une je ressentis une sensation que je ne connaissais pas encore. J’étais inexpérimenté, les seules vrais techniques que je connaissais c'est ce que j'avais vu dans les pornos et ce n’était clairement pas une référence. Cependant mon corps ne répondait plus, animé d'une conscience propre, doucement mes mains glissèrent des hanches d'Aëlita et se baladèrent d'elle même caressant son corps au hasard. Je ne savais pas ce que je faisais, j'ignorais si ça lui faisait un quelconque effet ou non, mais je me laissa guider a l’instinct. Portant ses mains a mon torse, Aëlita déboutonna ma chemise et la retira presque bestialement avec une impatience non voilée. Je me laissai faire incapable de résister d'avantage.
Sans me lâcher Aëlita me guida jusqu'au lit avançant a reculons. Maladroitement je tentai de retirer sa robe a mon tour, voyant que je n'y arrivais pas Aëlita finit par le faire elle même, la robe ne tenant que sur épaules elle tomba en une fois dévoilant ses sous-vêtements. Arrivé au bord du lit Aëlita se laissa tomber en arrière m’entraînant dans sa chute.
Je ne me contrôlais plus, je n'avais plus aucune envie de m’arrêter.
Cet instant que j'avais tant redouté, ce moment que j'avais tant crains.
C’était quelque chose d'absolument magique, le contact de sa peau contre la mienne était absolument grisant, le loup solitaire, le Joëlle fier et vaillant, rien de tout ça n'existait plus désormais.
La musique jouait encore en arrière plan rajoutant de la magie a l'instant.
Reproduisant ce que j'avais vu maintes fois j'embrassai Aëlita dans le coup, cette dernière se mit a gémir en portant ses mains dans mon dos et me serrant contre elle, je ne savais pas quoi faire d'autres.
La déshabiller d'avantage ? Et si elle n'en avait pas envie ? C’était stupide de croire cela mais c’était mon excuse, jusque la je m’étais laissé guider par Aëlita comme le débutant que j’étais.
Cependant, alors que les choses allaient se pimenter une explosion gigantesque me fit sursauté nous coupant net dans mon action.
Ça semblait venir du première étage, ça avait été si puissant que j'en avais sentis les murs trembler. Des cris commencèrent a s’élever d'un peu partout. Bondissant presque hors du lit j'enfilai ma chemise lançant un regard inquiet a Aëlita.
- Merde mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je ne sais pas ! Répondit-cette dernière visiblement aussi paniqué que moi
- Dépêche toi de te rhabiller je vais voir ce qu'il se passe.
Déverrouillant la porte, je sprintai jusqu'au a l'escalier et la une sensation d'horreur apparut devant moi, l'explosion que j'avais entendu tout a l'heure avait détruit l'entrée principal un éboulis de pierre bloquant désormais l’accès, l'escalier quand a lui s’était décroché et gisait quelques mètres plus bas. Les malheureux n'ayant pas eu le temps de grimper était désormais pris au piège au première étages hurlant et se poussant entre eux.
Je pouvais déjà voir quelques corps gisant au sol, probablement les personnes qui se trouvaient prés de la porte lors de la détonation.
L'amusement s’était transforme en panique général, de la ou j’étais je pouvais les voir hurlant et pleurant, se marchant presque dessus entre eux.
C’était pas normal, qui aurait fait exploser une bombe a une fête remplie de jeunes adolescents ? Il fallait que j'appelle les pompiers ou quelqu'un !
Portant la main a ma poche je me rappelai que j'avais perdu mon GSM.
Me retournant , Aëlita n’étais toujours pas la, bon sang qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire qui lui prenait aussi longtemps ?
Et alors que la situation était déjà critique, quelques choses fut lancés par les vitres se trouvant a hauteur du plafond, c’était brillant et flamboyant.
Je ne compris que trop tard de quoi il s'agissait. Quand le premier cocktail toucha le sol il explosa enflammant tout les malheureux se trouvant trop prés de son champ d'explosion. Les cris redoublèrent de plus belle alors que des dizaines de cocktails Molotov furent lancés par les fenêtres.
La sortie principal étant bouché il n'y avait plus aucune issue pour tout ceux se trouvant au première étage. Qui était a l'origine de tout cela ?
Qui serait capable d'une chose pareille et surtout pourquoi ?
Les couples présents dans les chambres se ruèrent a l’extérieur pour voir ce qu'il se passait, d'autres prirent la direction opposées. Levant la tête, je remarquai l'un des cocktails qui fonçait droit dans ma direction.
N'ayant plus le temps de prévenir les autres je plongeai en arrière échappant de peu a une mort certaines, ceux qui étaient a coté de moi n'eurent cependant pas cette chance et s’enflammèrent comme des brasiers. La plupart filèrent droit devant eux et finirent par tomber au premier mais l'un d'entre eux se tourna vers moi hurlant a s'en décrocher la mâchoire.
Il n’était qu'a quelques mètres mais je pouvais ressentir la chaleur qu'il dégageait, j'avais de la peine pour ce gars mais je ne pouvais absolument rien faire, les flammes finiraient par le consumer dans une mort lente et douloureuse. S’avançant vers moi il ne cherchait sûrement que de l'aide, reculant aussi vite que je le pouvais, ce gars allait bien trop vite pour moi.
Mais alors qu'il allait me sauter dessus.
-Joëlle, attention !
En me retournant je vis Aëlita courir a toute vitesse, sautant vers l'avant elle frappa le gars de ses deux jambes en pleine torse.
Entraîné par l'impact, le mec en flammes fit quelques pas en arrière avant de chuter a son tour, je l'entendis hurler durant la descente puis ce fut le silence. Aëlita s’étant déjà relevé elle me tendit la main et me remit debout
- Il s'en est fallut de peu hein ? Dit-elle visiblement très contente d’être arrivé a temps
- Oui, merci. Lui répondis-je en reprenant mon souffle.
Soulevant sa robe, Aëlita porta sa main a sa cuisse et en retira quelque chose avant de me le tendre.
- Tiens, tu vas en avoir besoin. Dit-elle
Je reconnus immédiatement l'objet qu'elle tenait en main, ce fourreau, ce manche, c’était la lame que j'avais perdu dans cette ruelle. Arelia.
- Comment tu as fait ça ? Lui demandai-je en saisissant la lame
- Je t'expliquerais ça une autre fois tu veux, on doit filer.
Accrochant le fourreau autour de mon bras j'en extirpa cependant Arelia, elle étincela comme jamais, elle semblait heureuse de me revoir mais ce n’était sûrement que mon imagination. La replaçant dans son fourreau je me tournai vers Aëlita.
- Comment on sort d'ici, l'entrée principal n'existe plus.
Les flammes commençaient a dévorer le bâtiment, la chaleur devenait de plus en plus insoutenable. En dessous c’était le carnage complet, les flammes prenant de plus en plus d'ampleur et n'ayant plus d'issues, ils étaient condamner a une mort certaines. Certaines étaient déjà en feu se roulant sur le sol ou gémissant par terre avant de s'immobiliser. Je détournai le regard incapable d'en voir d'avantages.
Ma principal préoccupation maintenant c’était de sortir d'ici avant que le bâtiment entier ne soit prit par le feu.
- Il y a une autre sortie je pense, il suffit de longer le couloir. Déclara finalement Aëlita en prenant la direction opposée.
C'est donc la qu’était partit tout ceux que j'avais vu un peu plus tôt, je ne savais même pas qu'il y avait un autre chemin, le couloir semblait prendre fin a son bout mais il y avait bel et bien un tournant vers la droite menant a une autre partie du bâtiment. Alors que je suivais Aëlita je pouvais toujours entendre les cris baissant en intensité avant de n’être qu'un lointain murmure. Je n'osais pas imaginer ce que ça devait faire de brûler vivant.
Le couloir suivant ne donnait en fait que sur d'autres chambres mais Aëlita ne se découragea pas marchant droit devant elle. Elle semblait de nouveau avoir changé, ou peut être que je disais cela a cause de ce qu'on venait de faire et de ce qu'on aurait pu faire si rien ne nous avais interrompu.
Aëlita semblait être de mauvais poil, elle n'avait visiblement pas apprécié d’être coupé en pleine dans l'action.
- Aëlita c'est quoi le délire, qui ferait une chose pareille ?
- Je ne sais pas encore Joëlle, je ne suis pas sur. Répondit Aëlita en continuant de courir droit devant elle.
Je ne savais plus quoi penser, je ne pouvais pas y croire, c’était censé être ma soirée, j'avais enfin atteint mon but. Pourtant tout ces cris, tout ces corps. Bon sang, mais pourquoi ?
Ralentissant mon allure je me pris la tête entre les mains tombant a genoux
Pourquoi ? J'y étais enfin, qui était l'enfoiré qui avait bousillé mon moment ? J'allais l’étriper vivant et reprendre ses entrailles sur le sol !
Aëlita remarquant que je ne la suivait plus du stopper sa course effrénée.
- Joëlle, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Dit-elle en essayant de me relever
- Ça devait être ma soirée, ma soirée, ma soirée ! Répétai-je en boucle
J'y étais bon sang, maintenant on ne se souviendrais que de cette incendie et non pas de mon union avec Aëlita, je ne voulais pas redevenir celui que j’étais autrefois, il en était hors de question !
- Joëlle on doit y aller ! Insista Aëlita
- Je ne veux pas, je ne veux pas ! Répétai-je sentant les larmes couler le long des mes joues.
Aëlita n'insista pas d'avantage et patientant un certains temps me laissant déverser ma frustration, malheureusement les flammes finirent par nous rappeler que nous n'avions plus le temps.
Posant une main sur mon épaule, Aëlita se contenta de me fixer avec un air désolé. J’étais pitoyable, je n'avais pas changé dans le fond, j’étais toujours le même. Le même Joëlle peureux et sans aucun honneur.
-Écoute, je te promet qu'on fera payer celui qui a fait ça mais pour l'instant nous devons avancer Joëlle.
J'allais lui répondre quand sa pression sur mon épaule disparut d'un seul coup, levant la tête je constatai qu'Aëlita n’était plus la.
Mon Dieu, non, non pas encore, tournant la tête il n'y avait plus aucun signe d'Aëlita, me relevant je fis quelques pas vers l'avant avant de m'affaler contre le mur. J’étais horriblement faible, mon énergie m'avait été subtilisé d'un seul coup me laissant a l’état de loque vide.
Glissant contre le mur j’avançai pas par pas. Aëlita n’était sûrement pas partit bien loin, elle ne m'abandonnerait pas comme cela.
Les flammes avaient disparu ainsi que tout le bruit, j’étais de nouveau seul.
Le couloir semblait ne jamais en finir, j'allais me laisser tomber au sol quand j'entendis des bruits de pas derrière moi. Me retournant aussi vite que je le pouvais je vis Chloé et Vincent le regard inquiet.
Vincent, non, non, non, Vincent était mort, ce n’était pas possible.
-Joëlle, s'il te plaît, arrête de nous fuir, on veut seulement t'aider. Dit-il en suppliant
- Joëlle tu va finir par te tuer, s'il te plaît, reviens avec nous ! Insista Chloé
- Ce n'est pas possible, tu est mort ! Hurlai-je a l'adresse de Vincent
- Joëlle tout ça c'est dans ta tête, laisse nous t'aider, s'il te plaît !
Tentant de faire un autre pas vers l'avant je m'effondrai a genoux.
Posant une main au sol je crachai une boule de sang qui se déversa de ma bouche dans un bruit flasque. Chloé et Vincent était resté immobile horrifié par la scène. Mon corps, mon corps me faisait un mal de chien.
Levant une de mes mains je remarquai les morceaux de verres incrustés dans ma peau, ça n’était pas la avant, ce n’était pas possible !
Relevant la tête je vis Vincent s'approcher petit a petit dans ma direction.
Usant dans mes dernières forces je me remis sur mes deux pieds.
J’étais prêt a lui faire face quand une main se posa sur mon épaule, faisant volte-face je ne vis qu'Aëlita avec son regard inquiet.
-Tu viens ? Insista-elle
Tout étais revenu a la normal, les flammes, les cris, j’étais de nouveau en pleine forme, Vincent et Chloé n’était plus la. Ne comprenant pas trop ce qu'il venait de se passer je suivis machinalement Aëlita.
Les couloirs se succédèrent avant de finalement déboucher sur une porte rouge. Ça semblait être la sortie de secours de toute évidence, ce que je ne comprenais pas c'est ou était tout ceux que j'avais vu partir en courant il y a de cela 10 minutes. Poussant la porte elle déboucha sur une série d'escalier descendant plus bas, c’était visiblement par la que tout le monde était passé, laissant Aëlita passer en premier j'allais descendre a mon tour quand une voix m'interpella par derrière.
-Attend moi, mec, attend !
En me retournant je vis un gars courir dans ma direction visiblement affolé, sûrement quelqu'un qui avait eut de la chance. Lui tenant la porte ouverte Aëlita s'impatienta se demandant pourquoi je mettais autant de temps.
-Attend il reste quelqu'un. Lui dis-je
-Comment c'est possible ? S'exclama cette dernière
-Je ne sais pas mais en tout cas on ne peut pas le laisser tomber.
-On s'en fiche Joëlle, viens on y va !
Ne lui répondant pas j'attendis que le gars arrive a ma hauteur.
Cependant, c'est quand il se rapprocha que je compris que quelque chose ne tournait pas rond, sa taille, son visage, sa stature, il semblait beaucoup plus âgée que la plupart des personnes que j'ai pu voir durant cette soirée.
-Merci. Dit-il en arrivant prés de moi.
Après cela, il me saisit par le col en me poussa violemment en arrière, pris par l’élan je fus presque projeté en arrière et dévala les marches avant de m'immobiliser plus bas. Le choc m'avait complètement immobilisé m’empêchant de bouger, je vis le gars de tout a l'heure qui était visiblement un homme descendre les marches a son tour. Bon sang, qui étais ce type, et pourquoi s'en était il prit a moi ? Est-ce qu'il comptait m'achever désormais ? Qu'est-ce que j'avais bien pu lui faire ?
Son regard se plaça alors derrière moi et il tenta de sortir quelque chose de son jean avant qu'une lame ne vienne se planter dans sa gorge. Portant les mains vers le couteau, je l'entendis suffoquer cherchant de l'air, il fit quelques pas avant de s'effondrer dans un bruit de déglutition ignoble.
Aëlita finit alors par apparaître, m'enjambant dans un saut elle se rapprocha de l'homme sûrement pour s'assurer qu'il était mort et récupéra sa lame qu'elle essuya sur la chemise de l'homme désormais mort.
Elle avait ce sérieux dans son regard, cette détermination, elle n’était clairement plus la même, elle savait ce qu'il se passait mais ne voulait pas me le dire. Se rapprochant de moi elle m'aida a me relever, tentant de tenir sur mes deux jambes je m'effondrai de nouveau retenu de justesse par Aëlita.
- Aëlita...c’était qui ce type ? Murmurai-je a moitié conscient
- On en discutera après, tiens appuie toi sur moi.
Se positionnant sur mon bras droit Aëlita fit officie d’appui pour m'aider a avancer, j'avais du mal a garder la tête relevé et ma vision était en train de flancher, ma chute m'avait sérieusement amoché. J'avais du mal a croire ce que je venais de voir, la simplicité avec laquelle Aëlita avait tué cette homme, comme si ça ne signifiait rien, comme si c’était normal.
Tout ce sang qui s’était déversé autour de son cadavre.
Sentant ma vue s’obscurcir, un voile sombre me recouvrit me faisant perdre connaissance. Quand je revins a moi j’étais toujours en mouvement.
Je ne voyais que le sol défiler sous mes yeux, Aëlita semblait toujours me porter, avançant sans ralentir et sans se fatiguer. Je percevais a peine ce qu'elle me disait. Mais ça ressemblait a des encouragements et des consolations. Fermant de nouveau les yeux ce fut le silence le plus complet
D'abord l'explosion, les flammes et maintenant ça. Est-ce que j’étais poursuivis par une sorte de mafia ? Je n'avais rien fait justifiant une telle attaque et puis pourquoi s'en prendre a tout le monde si j’étais la cible ?
Pourquoi sacrifier autant d’innocents si il n'y avait qu'une seul cible ?
Je n'eus pas le temps d'y réfléchir d'avantage car je fut ramené a la réalité.
- Écoute, je vais devoir te poser un instant t'est quand même assez lourd. Dit Aëlita en s'excusant avant de me déposer contre le mur.
J’étais encore sonné mais l'effet semblait déjà s'estomper.
J'avais toujours aussi mal a mes membres mais au vu de l'urgence de la situation il y avait plus important que cela. Après m'avoir déposé Aëlita fit une petite pause pour souffler a son tour. En tournant la tête a droite et a gauche je ne reconnaissais pas le couloir. Sur combien de mètres m'avait-elle porté ? La bonne nouvelle au moins était qu'on ne sentait déjà plus les flammes, nous avions donc un peu d'avance. Portant la main a mon crane j'inspectai les lieux. Un long couloir ressemblant a celui des usines.
Soit nous étions descendu en profondeur soit j’étais dans un autre bâtiment
Aëlita se pencha de nouveau pour me relever mais je refusai son aide en levant la main. Utilisant mon genoux comme point d’appui je me remis difficilement debout, cela me rappelait ce que j'avais vu dans mon rêve a l'instant même. Chancelant légèrement je finis par m'immobiliser.
- Je vais bien. Murmurai-je d'une voix a peine audible.
Hésitant un instant Aëlita décida de me laisser marcher par moi même reprenant la marche. J’avançai sans vraiment comprendre ou j'allais.
Mon corps était en mode automatique agissant de lui même et avant que je puisse m'en rendre compte nous étions face a deux grandes portes métalliques. C’était l'unique chemin disponible et nous avions déjà traversé le couloir dans son intégralité, la suite devait donc forcement se trouver ici. Alors que nous étions figés la une autre explosion secoua le bâtiment. De la poussière se décrocha du plafond donnant l'impression que tout allait tomber sur notre tête.
- C’était quoi ça ? Demandai-je a Aëlita tenant a peine debout
- Je ne sais pas, mais il ne faut pas traîner ça devient vraiment dangereux
Se rapprochant de la grande porte, Aëlita l'avait a peine poussé qu'elle s'ouvrit en grand d'un seul coup projetant Aëlita et moi vers l’arrière.
Un autre homme surgit par l'ouverture et se jeta sur Aëlita qui n'eut pas le temps de réagir, elle tenta bien d'utiliser son couteau mais le grand homme la maîtrisa avant de lui mettre une puissante droite qui l'envoya au sol.
Aëlita poussa un cri avant e s'effondrer sous la puissance du coup.
Cet enfoiré, comment osait-il ? Il n'avait pas le droit !
Me remettant difficilement debout, je fus aidé par le boost d’adrénaline.
L’étranger ne me prêtait pas encore attention et était focalisé sur Aëlita.
C’était maintenant ou jamais, la main tremblante je saisis Arelia et serrai le manche a m'en faire saigner la main. Bondissant vers l'avant l'inconnue se retourna une seconde trop tard, enfonçant la lame dans son ventre je le poussai vers l'avant lui faisait percuter les deux portes. Ces dernières cédèrent sous notre poids nous faisans pénétrer a l’intérieur.
Je lui avais enfoncé Arelia en plein dans le ventre mais pourtant ça ne semblait lui avoir rien fait, d'une main il emprisonna tout mon crane manquant de me broyer la tête et tentant de me repousser en arrière.
Retirant la lame je la plantai de nouveau au hasard dans son abdomen et je sentis sa force diminuer. Recommençant encore une fois il lâcha finalement ma tête me laissant champ libre. Cette sensation, ce plaisir sadique, je l'avais déjà ressentis autrefois, lors de mon combat contre Vincent, le jour ou j'ai perdu le contrôle. Pris d'un accès de rage je plantai la lame en boucle et en boucle faisant gicler le sang par litres.
- Enfoiré, comment as-tu osé lever la main sur Aëlita ?! Hurlai-je
La fatigue finit par avoir raison de moi, je constatai que l'homme était bien mort. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres et ce petit sourire se transforma en un rire nerveux. Je n'avais jamais ressentis ça auparavant, un plaisir dissimulé qui se dévoilait enfin au grand jour. Cette sensation en prenant la vie de quelqu'un. J'avais du sang sur ma chemise, sur mes mains, sur mon visage et pourtant j'adorais cela. Aucune limite, j'avais pu agir a 100% sans qu'une salope ne vienne me mettre des bâtons dans les roues. J’étais enfin libre !
Cette instant de bonheur ne dura cependant pas très longtemps car mon excitation disparut tout comme le reste, en revenant peu a peu a moi je pris conscience de ce que je venais de faire. Je venais de tuer quelqu'un.
Et c'est en levant la tête que je vis ce groupe de jeunes terrorisés.
J'ai fais ce que j'avais a faire, je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas prendre le risque de les laisser en vie. La dernière fille encore en vie me supplia en pleurant, son mascara avait coulé la rendant plus hideuse que jamais. L'attrapant par les cheveux, je plantai la lame sous son menton, Arelia remonta jusqu'au cerveau et la jeune fille s'immobilisa dans un crachat de sang répugnant. Malgré mes efforts je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, mes mains tremblaient exactement comme celle d'Aëlita lorsque nous étions dans sa chambre. Il y avait au bas mot six cadavres et je ne ressentais pas le moindre regret pour eux.
Mes mains tremblaient toujours de plus belles, elles en demandaient plus.
J'avais la sensation de ne pas en avoir assez, il m'en fallait plus !
Tournant la tête vers Aëlita cette dernière était toujours dans les pommes.
J'allais me rendre prés d'elle quand sur le chemin je vis le visage d'une des filles que je venais de poignarder. Je crus défaillir en la voyant.
- Non, putain non ! Hurlai-je sur le point de me briser.
Poussant le cadavre qui était au dessus d'elle je relevai le corps sans vie de Chloé, putain qu'est-ce que j'avais fais ? Je ne l'avais pas reconnu !
Je n'ai pas reconnu sa voix, je ne savais plus ce que je faisais.
- Chloé, debout, s'il te plaît ! Suppliai-je
Qu'est-ce qui m'a pris ? Qu'est-ce que je suis devenu ?
Je n'ai pas fais ça, je n'ai pas tué Chloé ! La secouant dans tous les sens Chloé ne semblait pas réagir, j'aurais du la reconnaître, j'aurais du la voir !
Mais dans l'excitation, je voulais simplement tuer le plus de monde possible, je voulais tuer ces gens mais je ne savais pas que Chloé était dans le tas, pourquoi est-ce que je n'arrive pas a me souvenir ? Je sentis mon cœur accélérer et battre de plus en plus vite. J’étais sur le point de faire une crise de panique quand une petite voix attira mon attention.
- Joëlle...
Tournant la tête je vis Aëlita adossé contre le mur reprenant ses esprits, elle ne fit aucun commentaire en voyant tous ses cadavres, elle semblait même plutôt heureuse, cependant son visage changea radicalement quand elle vit le corps de Chloé.
- Joëlle, c'est ...
- Oui, c'est Chloé. Lui dis-je avec un voix tremblante
Se rapprochant de moi elle se laissa tomber a genoux et me prit dans ses bras.
- Bon sang Joëlle, je suis désolé.
Sous le coup de la tristesse je pensai qu'elle disait la vérité mais la tête posé contre son épaule je ne vis pas Aëlita qui souriait a pleine dents les yeux écarquillés.
Ce n'est pas ce que je voulais, je ne voulais pas en arriver la.
C’était censé être la soirée du siècle, ça devait être une soirée inoubliable.
Au lieu de ça j’étais en train de vivre le pire cauchemar de ma vie.
Saisissant le manche, je retirai la lame que je venais de planter en tremblant, je suis désolé, je n'avais aucune idée de qui pouvait être ce garçon mais j’étais vraiment désolé. J'ai perdu le contrôle, je n’étais plus moi même, mon dieu mais qu'est-ce que j'ai fais ?
Levant les mains, j'y vis tous ce sang qui ne m'appartenait pas, la simple vue de cette boucherie était suffisante pour me retourner l'estomac mais au fond de moi quelque chose de différent venait de se réveiller.
Un début de sourire se transforma en fou rire nerveux alors que je me pris la tête entre les mains levant les yeux au plafond. Je perdais de nouveau le contrôle, mais c’était tellement jouissif. Baissant de nouveau les yeux je me rendis compte que certaines personnes m'avait vu faire.
Si ils s'en sortaient vivant ils risqueraient de tout raconter aux autres, je ne pouvais pas permettre cela. Je pouvais sentir leurs peurs jusqu'ici.
-Je ne suis pas un monstre. Murmurai-je presque a moi-même
Me levant la lame en main je fis quelques pas vers eux.
Je n’étais pas un monstre, j’étais tout a fait sain, il était juste hors de question de laisser filer ma chance d'enfin avoir une vie tranquille.
J'avais trop sacrifié pour cela, avant de m'aduler ces personnes étaient celles qui se moquaient de moi sans cesse, me voyant comme une personne différente. Aujourd'hui, ils n'avaient plus aucun contrôle sur moi.
-Je ne suis pas un monstre, mais je n'ai pas le choix.
Un peu plus tôt dans la soirée....
Je venais d'accomplir mon but ultime, j’étais devenue l'un des gars le plus populaire de cette école, je savais au fond de moi même que c’était surtout grâce a Aëlita mais le résultat était la. J’étais désormais sous le feu des projecteurs, au yeux du monde Aëlita et moi étions officiellement un couple, j'allais devoir me faire a cette nouvelle vie mais je suis sur que j'y arriverais sans trop de problème. Je fus invité a boire par des dizaines de groupes différent. Aëlita quand a elle se tenait toujours a mes cotés ne me lâchant pas une seule seconde. Aussi dingue que cela puisse paraître, j'avais maintenant un semblant de vie social. La plus grosse majorité de la soirée se déroula dans l'amusement et dans l'alcool, j'avais finis par me laisser tenter et j’enchaînai deux, trois verres. Suffisant pour en ressentir les effets moi qui n'avait jamais bu auparavant. Je ne sais plus exactement si Aëlita a bu ou non mais elle est resté avec moi pour me surveiller et faire en sorte que je n'aille pas voir d'autres filles. Finalement, elle a finit par me ramener au deuxième étages pour avoir un peu plus de calme.
Me tendant une bouteille d'eau, je ne la refusai pas.
Buvant une grosse gorgée, je portai la main a mon crane qui semblait prêt a exploser, c’était vraiment étrange comme sensation, le paysage semblait tourner sans arrêt ne restant pas fixe un instant.
Appuyé contre la rambarde j'observai la foule en contrebas, tout ce monde, toute cette agitation, c’était réellement la soirée du siècle pas de doute la dessus. C’était une bonne idée de venir ici dans le fond.
- Ma tête me fait un mal de chien !
- Tu as bu quelques verres de trop il faut croire. Dit Aëlita en souriant
- C'est bien la dernière fois alors, tu parle d'une connerie. Répondit-je en souriant a mon tour.
- Tu as l'air de bien tenir l'alcool quoi qu'il en soit. Remarqua-elle
-Je ne sais pas, je ne sais même pas si je suis vraiment bourré.
-Si, je pense que tu l'est vraiment. Déclara Aëlita en riant
Portant a nouveau mon regard vers la foule au première étage, je me perdis dans mes pensées, ressassant souvenir après souvenir.
Il y a de cela quelques mois je pensais que ma vie ne changerait jamais, que j’étais condamné a être le mec asocial pour le restant de mes jours mais aujourd'hui j’étais une star, avec l'aide d'Aëlita j'avais réussis la ou je pensais ne jamais en être capable.
J’étais désormais quelqu'un au yeux du monde, je n’étais plus qu'un simple gars, j’étais Joëlle, avec tout ce qui fait ma personne.
- On dirait que c'est ta soirée.
En me tournant vers la direction d’où venait la voix je vis Daniel se rapprocher un verre en main, il vint se poser a coté de moi.
Il balaya la foule du regard tout comme moi. Puis plongeant son regard dans son verre il me demanda :
- Ça fait quoi alors ?
- C'est plutôt agréable. Répondis-je en souriant
- Tu l'as bien mérité je pense.
Sa remarque me fit plaisir, il ne le pensait peut être pas mais l'entendre le dire était déjà suffisant pour me donner le sourire.
- Merci.
- Me remercie pas, amuse toi un peu pour changer, ça n'arrive pas tous les jours ce genre de chose.
Me gratifiant d'une frappe amical sur l’épaule Daniel bu une gorgée de son verre avant de s'en aller aussitôt.
Je le regardai s’éloigner puis descendre les escaliers. J'aurais du lui demander si il avait vu Chloé, j'avais besoin de lui poser encore pas mal de question et le fait qu'elle est soudainement disparu comme cela n'avait rien de rassurant. Est-ce qu'elle m'aimait vraiment ? Jouait elle la comédie une fois encore ?
Il était sûrement trop tard pour se poser ce genre de question mais j'aimerais tellement en avoir la réponse. C’était moche pour Vincent, on avait certes très mal démarré, mais je sentais qu'il voulait vraiment reprendre un nouveau départ. Si Aëlita ne l'avait pas chassé comme cela qui sait ce qu'on aurait pu se dire.
Me tournant vers Aëlita cette dernière était posé contre la rambarde observant la foule, quand elle se rendit compte que je la regardais elle se tourna vers moi et me sourit comme elle en avait l'habitude. Elle et moi nous étions officiellement un couple désormais, dans son état actuel Aëlita était une fille comme les autres, douce, gentille, agréable et bien d'autres adjectifs qui pourraient la qualifier. Cependant, les autres ne savaient pas qui elle était vraiment, quand elle était dans une de ses crises j'avais l'impression de la perdre, qui était la vrai ?
Celle que j'avais devant moi, ou la psychopathe menaçant de tuer quelqu'un ? J'aimerais croire qu'elle était honnête avec moi mais je n'avais aucun moyen d'en être sur, elle était si bonne actrice qu'il était impossible de dire si oui ou non elle jouait la comédie.
Je ne pense pas qu'elle me laissera tomber un jour, même en l’engueulant elle semblait tout oublier l'instant d’après.
Est-ce que c’était de l'amour ou de l'admiration ?
Comment se fait-il qu'elle en savait autant sur moi ?
J'avais l’étrange impression de l'avoir déjà vu pourtant mais je n'arrivais pas a savoir ou. Peut être dans les couloirs de l’école sûrement. Lui demander ne servirait sûrement a rien elle finirait par esquiver la question comme a son habitude.
Cependant, après la fête il y a une chose qu'elle ne pourra plus me refuser, ses fameuses informations pour peu qu'elle disait vrai.
A l’époque, j’étais trop jeune pour comprendre ce que Mars nous avait fait, mais c'est en grandissant que j'ai pris conscience de l'ampleur de ses actes, une haine brûlante a alors commencé a bouillir en moi, je voulais lui faire payer son acte. Que justice soit enfin rendu a moi et a mes amis n'ayant pas eu la même chance ou la malchance d’être en vie. J’étais le seul avec deux personnes a avoir eu la vie sauve, ou alors c’était une personne. Cela faisait déjà tellement longtemps désormais, les visages commençaient a devenir flous, mais leurs cris, ça je ne serais jamais capable de les oublier.
Le supplice qu'ils ont vécu avant de mourir, cette vie que Mars leurs a prit injustement, c'est pour toutes ces raisons que j'allais le tuer.
Une fois que Mars ne sera plus la, je serais enfin libre de recommencer une nouvelle vie, libre de devenir qui je veux sans que mon passé ne me rattrape sans cesse, me rappelant que j'ai encore quelque chose a accomplir
Ce n’était pas un hasard si j'avais survécu, ça avait forcement une signification. Je fus tiré de mes pensées par Aëlita qui posa sa tête contre mon épaule. Comme aspiré vers l’extérieur, je revins brutalement a moi-me.
- Tu vas bien ? Demanda-elle
- Ça ne pourrait pas aller mieux. Lui répondis-je en souriant
C’était réellement le cas, j’étais ailleurs, profitant de l'instant présent, pas de cauchemar, pas d'hallucination, pas de crise, rien.
Rien ne pourrait venir me prendre cet instant que j'avais attendu pendant si longtemps, et tout cela grâce a Aëlita. Cette même fille qui est responsable d'une de mes plus grosses cicatrices, et les cicatrices je commençais déjà a les collectionner. Le DJ finit par changer de musique et passa un slow pour que les couples puissent danser a leurs aises, a ma grande surprise c'est Una Mattina qui se joua, je ne m'attendais pas a entendre une telle musique dans un endroit comme celui-ci. Me tournant vers Aëlita je lui tendis la main. Cette dernière comprenant assez vite ou je voulais en venir la saisit et se laissa guida. Descendant les marches je retournai au première étage et me plaçai dans la piste de danse. Arrivé au centre je me mis face a Aëlita puis posant mes mains sur ses hanches cette dernière appuya sa tête contre mon torse puis je me laissai porter par la musique.
C’était un choix étrange sachant que ce n’était pas une musique pour danser dessus mais elle avait le mérite d’être reposante. Je fermai les yeux profitant de la mélodie, je pouvais sentir le parfum d'Aëlita emplir mes narines, j'aimerais que cet instant dure a jamais, que cette musique ne s’arrête jamais de jouer, autour de moi je pouvais sentir le regards des gens, des jaloux, des filles, de tout ceux qui étaient heureux pour nous.
Rien n'aurait pu être mieux, la musique dura un instant, hypnotisé par les notes du piano je ne bougeai que très légèrement ne voulant pas briser l'instant et Aëlita semblait vouloir la même chose. Vers la fin de le milieu de la musique cependant j'eus l'envie de passer a autre chose. Reculant légèrement Aëlita releva la tête se demandant ce que je comptais faire.
L'attrapant par la main je la guidai au deuxième étages, je n'avais aucune pensée perverse loin de la, je voulais simplement que nous puissions avoir notre moment d'intimité. Je voulais juste être au calme avec Aëlita.
Mais Aëlita avait visiblement d'autre projets en tête, chose que je ne compris que par après. Elle ne dit rien durant tout le trajet, se contentant de me suivre sans dire un mot. Les autres nous voyant filer dans une chambre était sûrement en train de se dire que ça allait vite chauffer.
Je ne leurs en voulait pas de penser cela, c'est vrai que c'est l'image que ça donnait, mais j’étais différent, et ce n’était pas simplement pour le dire.
J'avais réellement l'impression d’être différent, le sexe ne m'avait jamais réellement intéressé bien que je ne dirais pas non si la situation venait a se présenter, j’étais peut être gay qui sait, chaque fois que j'imaginais cette possibilité je ne pouvais m’empêcher de sourire. Non, la vérité, c'est que j'avais simplement peur, peur de ne pas savoir quoi faire, peur de ne pas gérer, je préférais me mettre un stop a moi même plutôt que de m'y risquer. Cette pour cette raison qu'il n'y a jamais rien eu avec Chloé et pour cette raison qu'il n'y aura sûrement jamais rien avec Aëlita. Pas avant un long moment en tout cas. Pourtant je sais bien qu'Aëlita serait prête a me sauter au cou si je lui en donnais la permission. Pénétrant dans la même chambre que toute a l'heure, je laissa Aëlita passer devant moi avant de verrouiller la porte. Bon sang, qu'est-ce que j’étais en train de faire ?
Aëlita s'imaginait sûrement déjà savoir ce qui allait se passer, pourtant ce n'est pas ce que je voulais, j'agissais simplement contre ma volonté presque comme guidé par une conscience externe.
- Pourquoi tu nous a fait venir ici ? Demanda finalement Aëlita en rougissant
Elle connaissait très bien la réponse, elle voulait simplement m'entendre le dire, c’était très mesquin, tout le style d'Aëlita en somme. A l’extérieur la musique jouait encore, si mes souvenirs était bon elle en était a la moitié.
Ce que je voulais a la base c’était simplement me coucher dans le lit avec elle et profiter de la musique confortablement installé, rien de plus.
- Je voulais simplement un peu de calme. Répondis-je en m'affalant sur une chaise
- Joëlle tout craché. Dit-elle en venant s'asseoir sur mes genoux.
C’était le moment rêvé, la musique, l'ambiance, le destin semblait me hurler « Vas-y » aux oreilles, et pourtant, je ne me sentais pas prêt.
Quel garçon refuserait quelque chose comme ça effectivement mais une fois encore j'avais peur, je ne voulais pas m'y risquer, j’étais peut être vraiment gay dans le fond, non ça ne faisait pas de sens.
Cependant, Aëlita avait d'autres plans en tête, assise sur mes genoux, elle se leva et me releva en me tirant pas les mains. Une fois que je fus debout elle guida mes mains et les posa sur ses hanches, puis enroulant les siennes autour de mon cou elle se pencha en avant pour m'embrasser.
Le baiser n’était pas quelque chose que je redoutais, j'avais déjà embrassé Aëlita plus d'une fois auparavant, cependant ce coup ci c’était différent.
C’était un baiser intense et plein d'amour, ma peur finit par disparaître d'elle même et une je ressentis une sensation que je ne connaissais pas encore. J’étais inexpérimenté, les seules vrais techniques que je connaissais c'est ce que j'avais vu dans les pornos et ce n’était clairement pas une référence. Cependant mon corps ne répondait plus, animé d'une conscience propre, doucement mes mains glissèrent des hanches d'Aëlita et se baladèrent d'elle même caressant son corps au hasard. Je ne savais pas ce que je faisais, j'ignorais si ça lui faisait un quelconque effet ou non, mais je me laissa guider a l’instinct. Portant ses mains a mon torse, Aëlita déboutonna ma chemise et la retira presque bestialement avec une impatience non voilée. Je me laissai faire incapable de résister d'avantage.
Sans me lâcher Aëlita me guida jusqu'au lit avançant a reculons. Maladroitement je tentai de retirer sa robe a mon tour, voyant que je n'y arrivais pas Aëlita finit par le faire elle même, la robe ne tenant que sur épaules elle tomba en une fois dévoilant ses sous-vêtements. Arrivé au bord du lit Aëlita se laissa tomber en arrière m’entraînant dans sa chute.
Je ne me contrôlais plus, je n'avais plus aucune envie de m’arrêter.
Cet instant que j'avais tant redouté, ce moment que j'avais tant crains.
C’était quelque chose d'absolument magique, le contact de sa peau contre la mienne était absolument grisant, le loup solitaire, le Joëlle fier et vaillant, rien de tout ça n'existait plus désormais.
La musique jouait encore en arrière plan rajoutant de la magie a l'instant.
Reproduisant ce que j'avais vu maintes fois j'embrassai Aëlita dans le coup, cette dernière se mit a gémir en portant ses mains dans mon dos et me serrant contre elle, je ne savais pas quoi faire d'autres.
La déshabiller d'avantage ? Et si elle n'en avait pas envie ? C’était stupide de croire cela mais c’était mon excuse, jusque la je m’étais laissé guider par Aëlita comme le débutant que j’étais.
Cependant, alors que les choses allaient se pimenter une explosion gigantesque me fit sursauté nous coupant net dans mon action.
Ça semblait venir du première étage, ça avait été si puissant que j'en avais sentis les murs trembler. Des cris commencèrent a s’élever d'un peu partout. Bondissant presque hors du lit j'enfilai ma chemise lançant un regard inquiet a Aëlita.
- Merde mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je ne sais pas ! Répondit-cette dernière visiblement aussi paniqué que moi
- Dépêche toi de te rhabiller je vais voir ce qu'il se passe.
Déverrouillant la porte, je sprintai jusqu'au a l'escalier et la une sensation d'horreur apparut devant moi, l'explosion que j'avais entendu tout a l'heure avait détruit l'entrée principal un éboulis de pierre bloquant désormais l’accès, l'escalier quand a lui s’était décroché et gisait quelques mètres plus bas. Les malheureux n'ayant pas eu le temps de grimper était désormais pris au piège au première étages hurlant et se poussant entre eux.
Je pouvais déjà voir quelques corps gisant au sol, probablement les personnes qui se trouvaient prés de la porte lors de la détonation.
L'amusement s’était transforme en panique général, de la ou j’étais je pouvais les voir hurlant et pleurant, se marchant presque dessus entre eux.
C’était pas normal, qui aurait fait exploser une bombe a une fête remplie de jeunes adolescents ? Il fallait que j'appelle les pompiers ou quelqu'un !
Portant la main a ma poche je me rappelai que j'avais perdu mon GSM.
Me retournant , Aëlita n’étais toujours pas la, bon sang qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire qui lui prenait aussi longtemps ?
Et alors que la situation était déjà critique, quelques choses fut lancés par les vitres se trouvant a hauteur du plafond, c’était brillant et flamboyant.
Je ne compris que trop tard de quoi il s'agissait. Quand le premier cocktail toucha le sol il explosa enflammant tout les malheureux se trouvant trop prés de son champ d'explosion. Les cris redoublèrent de plus belle alors que des dizaines de cocktails Molotov furent lancés par les fenêtres.
La sortie principal étant bouché il n'y avait plus aucune issue pour tout ceux se trouvant au première étage. Qui était a l'origine de tout cela ?
Qui serait capable d'une chose pareille et surtout pourquoi ?
Les couples présents dans les chambres se ruèrent a l’extérieur pour voir ce qu'il se passait, d'autres prirent la direction opposées. Levant la tête, je remarquai l'un des cocktails qui fonçait droit dans ma direction.
N'ayant plus le temps de prévenir les autres je plongeai en arrière échappant de peu a une mort certaines, ceux qui étaient a coté de moi n'eurent cependant pas cette chance et s’enflammèrent comme des brasiers. La plupart filèrent droit devant eux et finirent par tomber au premier mais l'un d'entre eux se tourna vers moi hurlant a s'en décrocher la mâchoire.
Il n’était qu'a quelques mètres mais je pouvais ressentir la chaleur qu'il dégageait, j'avais de la peine pour ce gars mais je ne pouvais absolument rien faire, les flammes finiraient par le consumer dans une mort lente et douloureuse. S’avançant vers moi il ne cherchait sûrement que de l'aide, reculant aussi vite que je le pouvais, ce gars allait bien trop vite pour moi.
Mais alors qu'il allait me sauter dessus.
-Joëlle, attention !
En me retournant je vis Aëlita courir a toute vitesse, sautant vers l'avant elle frappa le gars de ses deux jambes en pleine torse.
Entraîné par l'impact, le mec en flammes fit quelques pas en arrière avant de chuter a son tour, je l'entendis hurler durant la descente puis ce fut le silence. Aëlita s’étant déjà relevé elle me tendit la main et me remit debout
- Il s'en est fallut de peu hein ? Dit-elle visiblement très contente d’être arrivé a temps
- Oui, merci. Lui répondis-je en reprenant mon souffle.
Soulevant sa robe, Aëlita porta sa main a sa cuisse et en retira quelque chose avant de me le tendre.
- Tiens, tu vas en avoir besoin. Dit-elle
Je reconnus immédiatement l'objet qu'elle tenait en main, ce fourreau, ce manche, c’était la lame que j'avais perdu dans cette ruelle. Arelia.
- Comment tu as fait ça ? Lui demandai-je en saisissant la lame
- Je t'expliquerais ça une autre fois tu veux, on doit filer.
Accrochant le fourreau autour de mon bras j'en extirpa cependant Arelia, elle étincela comme jamais, elle semblait heureuse de me revoir mais ce n’était sûrement que mon imagination. La replaçant dans son fourreau je me tournai vers Aëlita.
- Comment on sort d'ici, l'entrée principal n'existe plus.
Les flammes commençaient a dévorer le bâtiment, la chaleur devenait de plus en plus insoutenable. En dessous c’était le carnage complet, les flammes prenant de plus en plus d'ampleur et n'ayant plus d'issues, ils étaient condamner a une mort certaines. Certaines étaient déjà en feu se roulant sur le sol ou gémissant par terre avant de s'immobiliser. Je détournai le regard incapable d'en voir d'avantages.
Ma principal préoccupation maintenant c’était de sortir d'ici avant que le bâtiment entier ne soit prit par le feu.
- Il y a une autre sortie je pense, il suffit de longer le couloir. Déclara finalement Aëlita en prenant la direction opposée.
C'est donc la qu’était partit tout ceux que j'avais vu un peu plus tôt, je ne savais même pas qu'il y avait un autre chemin, le couloir semblait prendre fin a son bout mais il y avait bel et bien un tournant vers la droite menant a une autre partie du bâtiment. Alors que je suivais Aëlita je pouvais toujours entendre les cris baissant en intensité avant de n’être qu'un lointain murmure. Je n'osais pas imaginer ce que ça devait faire de brûler vivant.
Le couloir suivant ne donnait en fait que sur d'autres chambres mais Aëlita ne se découragea pas marchant droit devant elle. Elle semblait de nouveau avoir changé, ou peut être que je disais cela a cause de ce qu'on venait de faire et de ce qu'on aurait pu faire si rien ne nous avais interrompu.
Aëlita semblait être de mauvais poil, elle n'avait visiblement pas apprécié d’être coupé en pleine dans l'action.
- Aëlita c'est quoi le délire, qui ferait une chose pareille ?
- Je ne sais pas encore Joëlle, je ne suis pas sur. Répondit Aëlita en continuant de courir droit devant elle.
Je ne savais plus quoi penser, je ne pouvais pas y croire, c’était censé être ma soirée, j'avais enfin atteint mon but. Pourtant tout ces cris, tout ces corps. Bon sang, mais pourquoi ?
Ralentissant mon allure je me pris la tête entre les mains tombant a genoux
Pourquoi ? J'y étais enfin, qui était l'enfoiré qui avait bousillé mon moment ? J'allais l’étriper vivant et reprendre ses entrailles sur le sol !
Aëlita remarquant que je ne la suivait plus du stopper sa course effrénée.
- Joëlle, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Dit-elle en essayant de me relever
- Ça devait être ma soirée, ma soirée, ma soirée ! Répétai-je en boucle
J'y étais bon sang, maintenant on ne se souviendrais que de cette incendie et non pas de mon union avec Aëlita, je ne voulais pas redevenir celui que j’étais autrefois, il en était hors de question !
- Joëlle on doit y aller ! Insista Aëlita
- Je ne veux pas, je ne veux pas ! Répétai-je sentant les larmes couler le long des mes joues.
Aëlita n'insista pas d'avantage et patientant un certains temps me laissant déverser ma frustration, malheureusement les flammes finirent par nous rappeler que nous n'avions plus le temps.
Posant une main sur mon épaule, Aëlita se contenta de me fixer avec un air désolé. J’étais pitoyable, je n'avais pas changé dans le fond, j’étais toujours le même. Le même Joëlle peureux et sans aucun honneur.
-Écoute, je te promet qu'on fera payer celui qui a fait ça mais pour l'instant nous devons avancer Joëlle.
J'allais lui répondre quand sa pression sur mon épaule disparut d'un seul coup, levant la tête je constatai qu'Aëlita n’était plus la.
Mon Dieu, non, non pas encore, tournant la tête il n'y avait plus aucun signe d'Aëlita, me relevant je fis quelques pas vers l'avant avant de m'affaler contre le mur. J’étais horriblement faible, mon énergie m'avait été subtilisé d'un seul coup me laissant a l’état de loque vide.
Glissant contre le mur j’avançai pas par pas. Aëlita n’était sûrement pas partit bien loin, elle ne m'abandonnerait pas comme cela.
Les flammes avaient disparu ainsi que tout le bruit, j’étais de nouveau seul.
Le couloir semblait ne jamais en finir, j'allais me laisser tomber au sol quand j'entendis des bruits de pas derrière moi. Me retournant aussi vite que je le pouvais je vis Chloé et Vincent le regard inquiet.
Vincent, non, non, non, Vincent était mort, ce n’était pas possible.
-Joëlle, s'il te plaît, arrête de nous fuir, on veut seulement t'aider. Dit-il en suppliant
- Joëlle tu va finir par te tuer, s'il te plaît, reviens avec nous ! Insista Chloé
- Ce n'est pas possible, tu est mort ! Hurlai-je a l'adresse de Vincent
- Joëlle tout ça c'est dans ta tête, laisse nous t'aider, s'il te plaît !
Tentant de faire un autre pas vers l'avant je m'effondrai a genoux.
Posant une main au sol je crachai une boule de sang qui se déversa de ma bouche dans un bruit flasque. Chloé et Vincent était resté immobile horrifié par la scène. Mon corps, mon corps me faisait un mal de chien.
Levant une de mes mains je remarquai les morceaux de verres incrustés dans ma peau, ça n’était pas la avant, ce n’était pas possible !
Relevant la tête je vis Vincent s'approcher petit a petit dans ma direction.
Usant dans mes dernières forces je me remis sur mes deux pieds.
J’étais prêt a lui faire face quand une main se posa sur mon épaule, faisant volte-face je ne vis qu'Aëlita avec son regard inquiet.
-Tu viens ? Insista-elle
Tout étais revenu a la normal, les flammes, les cris, j’étais de nouveau en pleine forme, Vincent et Chloé n’était plus la. Ne comprenant pas trop ce qu'il venait de se passer je suivis machinalement Aëlita.
Les couloirs se succédèrent avant de finalement déboucher sur une porte rouge. Ça semblait être la sortie de secours de toute évidence, ce que je ne comprenais pas c'est ou était tout ceux que j'avais vu partir en courant il y a de cela 10 minutes. Poussant la porte elle déboucha sur une série d'escalier descendant plus bas, c’était visiblement par la que tout le monde était passé, laissant Aëlita passer en premier j'allais descendre a mon tour quand une voix m'interpella par derrière.
-Attend moi, mec, attend !
En me retournant je vis un gars courir dans ma direction visiblement affolé, sûrement quelqu'un qui avait eut de la chance. Lui tenant la porte ouverte Aëlita s'impatienta se demandant pourquoi je mettais autant de temps.
-Attend il reste quelqu'un. Lui dis-je
-Comment c'est possible ? S'exclama cette dernière
-Je ne sais pas mais en tout cas on ne peut pas le laisser tomber.
-On s'en fiche Joëlle, viens on y va !
Ne lui répondant pas j'attendis que le gars arrive a ma hauteur.
Cependant, c'est quand il se rapprocha que je compris que quelque chose ne tournait pas rond, sa taille, son visage, sa stature, il semblait beaucoup plus âgée que la plupart des personnes que j'ai pu voir durant cette soirée.
-Merci. Dit-il en arrivant prés de moi.
Après cela, il me saisit par le col en me poussa violemment en arrière, pris par l’élan je fus presque projeté en arrière et dévala les marches avant de m'immobiliser plus bas. Le choc m'avait complètement immobilisé m’empêchant de bouger, je vis le gars de tout a l'heure qui était visiblement un homme descendre les marches a son tour. Bon sang, qui étais ce type, et pourquoi s'en était il prit a moi ? Est-ce qu'il comptait m'achever désormais ? Qu'est-ce que j'avais bien pu lui faire ?
Son regard se plaça alors derrière moi et il tenta de sortir quelque chose de son jean avant qu'une lame ne vienne se planter dans sa gorge. Portant les mains vers le couteau, je l'entendis suffoquer cherchant de l'air, il fit quelques pas avant de s'effondrer dans un bruit de déglutition ignoble.
Aëlita finit alors par apparaître, m'enjambant dans un saut elle se rapprocha de l'homme sûrement pour s'assurer qu'il était mort et récupéra sa lame qu'elle essuya sur la chemise de l'homme désormais mort.
Elle avait ce sérieux dans son regard, cette détermination, elle n’était clairement plus la même, elle savait ce qu'il se passait mais ne voulait pas me le dire. Se rapprochant de moi elle m'aida a me relever, tentant de tenir sur mes deux jambes je m'effondrai de nouveau retenu de justesse par Aëlita.
- Aëlita...c’était qui ce type ? Murmurai-je a moitié conscient
- On en discutera après, tiens appuie toi sur moi.
Se positionnant sur mon bras droit Aëlita fit officie d’appui pour m'aider a avancer, j'avais du mal a garder la tête relevé et ma vision était en train de flancher, ma chute m'avait sérieusement amoché. J'avais du mal a croire ce que je venais de voir, la simplicité avec laquelle Aëlita avait tué cette homme, comme si ça ne signifiait rien, comme si c’était normal.
Tout ce sang qui s’était déversé autour de son cadavre.
Sentant ma vue s’obscurcir, un voile sombre me recouvrit me faisant perdre connaissance. Quand je revins a moi j’étais toujours en mouvement.
Je ne voyais que le sol défiler sous mes yeux, Aëlita semblait toujours me porter, avançant sans ralentir et sans se fatiguer. Je percevais a peine ce qu'elle me disait. Mais ça ressemblait a des encouragements et des consolations. Fermant de nouveau les yeux ce fut le silence le plus complet
D'abord l'explosion, les flammes et maintenant ça. Est-ce que j’étais poursuivis par une sorte de mafia ? Je n'avais rien fait justifiant une telle attaque et puis pourquoi s'en prendre a tout le monde si j’étais la cible ?
Pourquoi sacrifier autant d’innocents si il n'y avait qu'une seul cible ?
Je n'eus pas le temps d'y réfléchir d'avantage car je fut ramené a la réalité.
- Écoute, je vais devoir te poser un instant t'est quand même assez lourd. Dit Aëlita en s'excusant avant de me déposer contre le mur.
J’étais encore sonné mais l'effet semblait déjà s'estomper.
J'avais toujours aussi mal a mes membres mais au vu de l'urgence de la situation il y avait plus important que cela. Après m'avoir déposé Aëlita fit une petite pause pour souffler a son tour. En tournant la tête a droite et a gauche je ne reconnaissais pas le couloir. Sur combien de mètres m'avait-elle porté ? La bonne nouvelle au moins était qu'on ne sentait déjà plus les flammes, nous avions donc un peu d'avance. Portant la main a mon crane j'inspectai les lieux. Un long couloir ressemblant a celui des usines.
Soit nous étions descendu en profondeur soit j’étais dans un autre bâtiment
Aëlita se pencha de nouveau pour me relever mais je refusai son aide en levant la main. Utilisant mon genoux comme point d’appui je me remis difficilement debout, cela me rappelait ce que j'avais vu dans mon rêve a l'instant même. Chancelant légèrement je finis par m'immobiliser.
- Je vais bien. Murmurai-je d'une voix a peine audible.
Hésitant un instant Aëlita décida de me laisser marcher par moi même reprenant la marche. J’avançai sans vraiment comprendre ou j'allais.
Mon corps était en mode automatique agissant de lui même et avant que je puisse m'en rendre compte nous étions face a deux grandes portes métalliques. C’était l'unique chemin disponible et nous avions déjà traversé le couloir dans son intégralité, la suite devait donc forcement se trouver ici. Alors que nous étions figés la une autre explosion secoua le bâtiment. De la poussière se décrocha du plafond donnant l'impression que tout allait tomber sur notre tête.
- C’était quoi ça ? Demandai-je a Aëlita tenant a peine debout
- Je ne sais pas, mais il ne faut pas traîner ça devient vraiment dangereux
Se rapprochant de la grande porte, Aëlita l'avait a peine poussé qu'elle s'ouvrit en grand d'un seul coup projetant Aëlita et moi vers l’arrière.
Un autre homme surgit par l'ouverture et se jeta sur Aëlita qui n'eut pas le temps de réagir, elle tenta bien d'utiliser son couteau mais le grand homme la maîtrisa avant de lui mettre une puissante droite qui l'envoya au sol.
Aëlita poussa un cri avant e s'effondrer sous la puissance du coup.
Cet enfoiré, comment osait-il ? Il n'avait pas le droit !
Me remettant difficilement debout, je fus aidé par le boost d’adrénaline.
L’étranger ne me prêtait pas encore attention et était focalisé sur Aëlita.
C’était maintenant ou jamais, la main tremblante je saisis Arelia et serrai le manche a m'en faire saigner la main. Bondissant vers l'avant l'inconnue se retourna une seconde trop tard, enfonçant la lame dans son ventre je le poussai vers l'avant lui faisait percuter les deux portes. Ces dernières cédèrent sous notre poids nous faisans pénétrer a l’intérieur.
Je lui avais enfoncé Arelia en plein dans le ventre mais pourtant ça ne semblait lui avoir rien fait, d'une main il emprisonna tout mon crane manquant de me broyer la tête et tentant de me repousser en arrière.
Retirant la lame je la plantai de nouveau au hasard dans son abdomen et je sentis sa force diminuer. Recommençant encore une fois il lâcha finalement ma tête me laissant champ libre. Cette sensation, ce plaisir sadique, je l'avais déjà ressentis autrefois, lors de mon combat contre Vincent, le jour ou j'ai perdu le contrôle. Pris d'un accès de rage je plantai la lame en boucle et en boucle faisant gicler le sang par litres.
- Enfoiré, comment as-tu osé lever la main sur Aëlita ?! Hurlai-je
La fatigue finit par avoir raison de moi, je constatai que l'homme était bien mort. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres et ce petit sourire se transforma en un rire nerveux. Je n'avais jamais ressentis ça auparavant, un plaisir dissimulé qui se dévoilait enfin au grand jour. Cette sensation en prenant la vie de quelqu'un. J'avais du sang sur ma chemise, sur mes mains, sur mon visage et pourtant j'adorais cela. Aucune limite, j'avais pu agir a 100% sans qu'une salope ne vienne me mettre des bâtons dans les roues. J’étais enfin libre !
Cette instant de bonheur ne dura cependant pas très longtemps car mon excitation disparut tout comme le reste, en revenant peu a peu a moi je pris conscience de ce que je venais de faire. Je venais de tuer quelqu'un.
Et c'est en levant la tête que je vis ce groupe de jeunes terrorisés.
J'ai fais ce que j'avais a faire, je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas prendre le risque de les laisser en vie. La dernière fille encore en vie me supplia en pleurant, son mascara avait coulé la rendant plus hideuse que jamais. L'attrapant par les cheveux, je plantai la lame sous son menton, Arelia remonta jusqu'au cerveau et la jeune fille s'immobilisa dans un crachat de sang répugnant. Malgré mes efforts je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, mes mains tremblaient exactement comme celle d'Aëlita lorsque nous étions dans sa chambre. Il y avait au bas mot six cadavres et je ne ressentais pas le moindre regret pour eux.
Mes mains tremblaient toujours de plus belles, elles en demandaient plus.
J'avais la sensation de ne pas en avoir assez, il m'en fallait plus !
Tournant la tête vers Aëlita cette dernière était toujours dans les pommes.
J'allais me rendre prés d'elle quand sur le chemin je vis le visage d'une des filles que je venais de poignarder. Je crus défaillir en la voyant.
- Non, putain non ! Hurlai-je sur le point de me briser.
Poussant le cadavre qui était au dessus d'elle je relevai le corps sans vie de Chloé, putain qu'est-ce que j'avais fais ? Je ne l'avais pas reconnu !
Je n'ai pas reconnu sa voix, je ne savais plus ce que je faisais.
- Chloé, debout, s'il te plaît ! Suppliai-je
Qu'est-ce qui m'a pris ? Qu'est-ce que je suis devenu ?
Je n'ai pas fais ça, je n'ai pas tué Chloé ! La secouant dans tous les sens Chloé ne semblait pas réagir, j'aurais du la reconnaître, j'aurais du la voir !
Mais dans l'excitation, je voulais simplement tuer le plus de monde possible, je voulais tuer ces gens mais je ne savais pas que Chloé était dans le tas, pourquoi est-ce que je n'arrive pas a me souvenir ? Je sentis mon cœur accélérer et battre de plus en plus vite. J’étais sur le point de faire une crise de panique quand une petite voix attira mon attention.
- Joëlle...
Tournant la tête je vis Aëlita adossé contre le mur reprenant ses esprits, elle ne fit aucun commentaire en voyant tous ses cadavres, elle semblait même plutôt heureuse, cependant son visage changea radicalement quand elle vit le corps de Chloé.
- Joëlle, c'est ...
- Oui, c'est Chloé. Lui dis-je avec un voix tremblante
Se rapprochant de moi elle se laissa tomber a genoux et me prit dans ses bras.
- Bon sang Joëlle, je suis désolé.
Sous le coup de la tristesse je pensai qu'elle disait la vérité mais la tête posé contre son épaule je ne vis pas Aëlita qui souriait a pleine dents les yeux écarquillés.
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