"Fabien, écoute, une fois que tu auras entendu ton nom, tu fonce sur la glace, le public fera le reste. Ne te laisse pas distraire, je sais que ce n'est pas ton premier match, mais ici, c'est différent."

Le coach Bykov me donna une tape derrière le casque, et cria en Russe: Allons-y !

J'étais prêt. Prêt pour mon tout premier match avec le CSKA Moscou. Je ne pensais pas arriver dans un club aussi prestigieux en si peu de temps, mais oui, j'ai réussis. Une petite dernière prière dans ma tête, puis, il était temps de suivre les autres joueurs pour entrer sur la glace. Juste devant moi, il y'avait Nikita, qui me regardait toujours de son regard de vainqueur.

- Fabien, es-tu prêt ?
- Jusqu'à la mort Nikita !
- Jusqu'à la mort camarade.

Je sentais les murs trembler autour de moi, on aurait dit qu'il y avait un tremblement de terre. Puis, ces tremblements se transformèrent en cris. C'était le public russe qui scandait le nom de mon club.

CSKA ! CSKA ! CSKA !

Il y avait 4500 moscovites au palet des glaces ce soir. Et pour un Derby, on étais bien servis. En face, il y avait le Dynamo Moscou. Le club rival, les supporteurs était près à se tuer en combattant pour un simple maillot de hockey... Qu'est-ce que j'aime ce sport !

- D'ailleurs Fabien, fait gaffe au numéro 32.
- Pourquoi ?
- L'année passé, il a envoyé 15 joueurs à l?hôpital, tous des ailiers comme toi.
- Merci...

Ici, ce n'était pas comme dans ma petite Suisse tranquille. Ce sport prenait trop d?ampleur aux yeux des médias, alors que les dirigeants eux, en demandaient encore plus.

Puis, la voix du commentateur bouscula mes pensés. Et une musique de style rock commença pile au même moment.

The number 1 of CSKA Moscou: Sergei Gayduchenko !
The number 3: Mikhail Pashnin !

à la suite de l'appelle de leurs noms, mes coéquipiers patinèrent en rond sur une glace éclairée de projecteurs multicolores. Mais pourtant, je n'avais toujours pas vu ces fameux moscovites.

The number 20: Nikita Filatov !

Une fois que Nikita s'en alla de devant moi, je vis enfin ce public... Ils étaient tous habillés de rouge et bleu, les couleurs du CSKA, des milliers d'écharpes et de drapeaux qui virevoltaient dans tout les sens. Ils étaient tous debout, à scander les quatre lettres habituelles. CSKA.

The number 22: Fabien Petterson !

Allez, c'est à moi cette fois.

Je mis un patin sur la glace, puis l'autre, et je m'en alla d'un coup de patin sûr. Je patinais en cercle, avec tout les autres joueurs, sous les cris, les confettis et les projecteurs de cette magnifique patinoires. Les joueurs du Dynamo nous rejoignirent quelques minutes plus tard après mon entré. Je me plaça à gauche, à ma place, pour l'engagement. L'arbitre baragouinait des mots en russe, et je fis mine de comprendre. un regard rapide vers Nikita, qui était au centre pour l'engagement, un petit derrière moi vers Mikhail, l'un des défenseur, puis, vers le numéro 32 de l'équipe adverse, à exactement dix centimètres de moi. L'arbitre siffla une fois, et lança le palet au centre. Se fut Nikita qui l'attrapa en premier, et directement, il me le passa. C'était partit, mon premier match. Une fois le palet au bout de ma crosse je commençai à patiner très rapidement, et soudain, sans que je comprenne quelque choses, ma tête heurta de plein fouée la glace. L'arbitre siffla. Je m'installa sur le banc de mon équipe et laissa ma place à Nikolai Pronin notre second capitaine.

- Fabien ! Con-cen-tra-tion !
- Oui coach !
- Tu retournes sur la glaces avec la troisième lignes, je compte sur toi.

La deuxième lignes venait juste de rentrer, que Nikita et moi retournons sur la glace. Aux côtés de Nikolai, Mikhail et de Alexander Guskov, le dernier capitaine.

- Fabien, suis-moi de près, je te ferais une passe, et tu shoots. d'accords ?

Nikita s'élança d'un élan rapide en direction du but adverse, et je le suivais, de près, comme il me l'avait ordonné. Il avait peut-être deux ans de plus que moi. Mais lui, il était né ici, et il était déjà capitaine...

Une fois le but à quelque mètre de moi, je levis la tête, et sans réfléchir je m?apprêtais déjà à tirer. Le palet qui toucha ma crosse, et en quelques secondes, je venais de marquer mon premier but...