<h1>Noelfic</h1>

Projet Source Rouge


Par : picsou_riche

Genre : Action , Science-Fiction

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 4

Découverte de la vérité

Publié le 20/08/14 à 22:50:23 par picsou_riche

Le soir même nous nous retrouvions devant l'entrée principale du laboratoire. Il pleuvait averse et un orage terrifiant grondait au dessus de nous et nous étions trempées jusqu'aux os, mais l'avantage c'est qu'avec toute cette flotte nos visages étaient mieux dissimulés que s'il avait fait beau. Ainsi il était presque impossible de voir nos visages et nos blessures qui nous auraient trahies à toutes les deux, si nous avions voulue mettre des masques pour cacher nos visages, nous aurions eu l'air bien plus suspecte, alors nous avions mis de côté cette idée. Du reste j'étais vêtue d'un sweat à capuche bleu marine et d'un jean noir... Et pieds nus. Ce choix de vêtements, qui étaient applicables à ceux d'Ashlea, impliqué une idée d'être plus discrètes habillées de vêtements sombres.
La porte du laboratoire était verrouillée. Alors il ne nous restait plus qu'à faire le tour du coin pour trouver un autre accès. Le laboratoire était disposé au bout d'une ruelle à l'ouest de la ville, dans la zone commerciale. Il n'y avait donc peu de risque d'êtres surprises à entrer par effraction ici. Le laboratoire était une simple bâtisse noire en tôle, au-dessus de l'entrée principale trônait fièrement le logo à moitié délabré « LABO...TOIRE UMB...LA ». Il y avait un parking qui l'entourait sur deux quart, à sa droite et derrière. En faisant le tour par le parking de droite nous trouvâmes alors une porte en fer, sûrement une sortie de secours ou réservée au personnel. Peu importe, nous nous approchâmes pour vérifier la porte qui était, à notre grand étonnement et satisfaction, ouverte. Je souris. Ashlea m'invite à entrer et j'allais faire un pas lorsqu'une voix me coupa dans mon élan.

- Hey, vous-là !

Je me retourne en même temps qu'Ashlea. Derrière nous il y avait quatre mecs et deux filles, certains paraissaient assez jeunes, d'autres plus âgés. Mais ils semblaient surtout hostile. Je compris pourquoi cette porte était ouverte, il devait s'agir de leur lieu pour squatter.
Je souffle à Ashlea.

- Et merde...
- Vous faites quoi ici ? C'est notre labo'.
- Ah bon ? J'pensais pas être au labo' de la recherche scientifique sur les abrutis.
- Ah ah très drôle gamine, lance un des mecs à Ashlea. Un autre reprend.
- Oh dominante la petite, j'aime ça, tu vas moins faire la maline dans quelques minutes ma jolie.
- Oh le gros dégeu' là bas, ajoute Ashlea immédiatement. Retourne dans ta porcherie te toucher la nouille sur tes pornos plutôt que me gonfler avec tes allusions à peine stopped.
- J'ai une meilleure idée poto. Vient approche toi, dit un autre en parlant à Ashlea. Je vais te péter les deux bras et les deux jambes, après on reparlera.
- Ah tu veux te battre c'est ça ? Attend Alice, me dit-elle doucement en se retournant vers moi, elle redirige le regard vers le groupe. Ok, j'suis prête. Mais pleure pas s'il te plaît.

Se battre ? Il pourrait voir son visage, ce n'est pas une bonne idée. Pourtant dans sa colère il n'y fit pas attention, et les autres était trop loin d'Ashlea.
Il ne lui répondis même pas et lui mis une belle droite dans la joue. Ashlea ne s'y était pas préparée et vacilla sans tomber. Elle riposta très rapidement, c'était même impressionnant, je ne savais pas où Ashlea avait appris à si bien se battre, sans doute de son vivant... Pourtant elle aurait put me maîtriser facilement le jour où je l'ai tué. Serait-ce la peur qui l'aurait empêché, ou ma folie qui m'a rendu assez forte ? Quand il vit qu'il se faisait littéralement défoncer il sortit une petite lame de sa poche droite de son jean et la planta dans le ventre d'Ashlea trois ou quatre fois, elle déglutit du sang. Je pouvais l'entendre vomir son sang, je me l'imaginais... Son sang sortir de sa bouche, couler sur son menton... Ashlea avait sans doute eu très mal, ce qui est logique puisque l'on ressent la douleur. Pourtant elle tenait encore debout... Elle ne pouvait pas mourir. Il aurait fallut qu'il lui détruise le crâne pour la tuer. Et cette erreur lui aura coûter très cher. Car Ashlea prise de rage se jeta sur lui pour le mettre à terre.

-C'est quoi c'bordel ? S’écriât une des filles du groupe resté en arrière plan. Ashlea à quatre pattes au dessus de sa victime leva la tête en sa direction.
- Et ouai, vous avez provoqué deux mort-vivants. Et signé votre arrêt de mort.

Ashlea finit sa phrase en lacérant brutalement la gorge de sa victime qui agonisait à n'en pas finir dans des cris de douleurs affreux qui me vrillaient les oreilles au point de mettre mes mains sur ces dernières et de détourner les yeux de la scène, même si l'on n'y voyait pas grand chose. C'était d'une violence incroyable. Ashlea n'avait pas froid aux yeux, elle n'était pas sous l'effet secondaire du virus, donc elle n'avait pas cette envie de tuer par passion, et c'était une fille gentille hormis ce douloureux épisode qui avait fait une fracture un temps soit-il entre nous. Mais elle était d'une cruauté impressionnante en cas de conflit. Pourtant elle n'appréciait pas de tuer les gens innocents. Mais il faut croire qu'elle avait moins de mal lorsqu'elle devait se protéger ou aider une personne, comme moi en ville avec les deux policiers. C'est de sa nature ça... Ça ne vient pas de son caractère de mort-vivant, car en effet comme on garde notre conscience, on peut changer de comportement en étant mort-vivant. Ça ouvre de nouvelles portes, ne plus être soumis aux lois, vouloir se venger... Mais Ashlea n'avait pas été touchée par ça.
Les autres du groupe prirent la fuite en voyant qu'elle s'approchait d'eux en leur demandant  « à qui le tour ? ». Elle revint alors vers moi et me souris. Mais ils allaient alerter la police de notre présence ici maintenant. Je pouvais faire une croix pour fouiller ce laboratoire. Et sans doute qu'il allait être gardé car ils savaient que nous allions y entrer, je ne pense pas qu'ils soient stupides non plus... Il y avait une raison pour laquelle nous voulions y entrer. Et si nous avions une raison, les vivants nous empêcherons d'y accéder. Je dis à Ashlea de partir, elle me rétorque que non et me demande d'entrer. Je m'indigne en lui disant qu'on va avoir des problèmes et elle me promet que l'on fait un rapide tour avant de partir... Ma curiosité et l'envie d'en savoir plus sur moi l'emporte. J'accepte sa proposition.

Ashlea me saisit la main pour m’entraîner avec elle à l'intérieur du laboratoire. Nous marchions dans l'obscurité totale, je me cognais sur divers objets qui traînaient là en pestant à chaque fois. Ashlea riait avec de se mettre à grogner quand elle se prenait un objet à son tour. Après de longues secondes à se faire mal je me pris une porte en fer que j'ouvris en jurant. Un éclair déchirât le ciel et illumina la pièce où nous nous trouvions, c'était l'entrée du laboratoire. Je savais désormais où allez, je pris la main d'Ashlea pour l'inciter à me suivre.
Nous entrions maintenant dans la pièce où j'avais eu le malheur de me « réveiller », la lumière fonctionnait, sans doute grâce à un générateur de secours ou peut-être grâce au groupe de vivants qui avaient relancé le courant. En balayant la pièce du regard je pouvais constater que rien n'avait changé, tout était comme quand j'avais pris la fuite. Je me revoyais allongée sur cette table en métal, si froide que je me surpris à me caresser le bras droit de façon à me réchauffer le corps, ne pas pouvoir bouger, à moitié consciente et complètement dans les vapes. Je revoyais les scientifiques qui m’observaient et celui qui m'avait regardé alors que j'étais nue. Qu'étaient-ils devenus maintenant ? Certains peut-être morts. Ashlea me ramena à la réalité.

- C'est donc ici que tous a commencé...

Pour toute réponse elle n’eut droit qu'à mon silence pesant. Elle ne se vexa pas. Elle comprenait. Elle fit un pas vers une armoire de fer qu'elle ouvrit. Il y avait des tiroirs chacun avec une étiquette qui contenait le nom d'un projet expérimental. Je me rappelais d'avoir entendu les scientifiques prononcer « projet source rouge ». Il y avait une étiquette avec ce nom sur un des casiers. Je l'indiquais de la main à Ashlea. Elle l'ouvrit, il y avait plusieurs dossiers à l'intérieur du tiroir. Elle se mis à fouiller en parlant à voix basse en bredouillant des mots que je n'écoutais pas, prise par ce que me rappelait cette pièce. Elle s'arrêta et détourna son regard vers moi. Elle me sourit et tira un dossier du tiroir. Elle me le tendit. Je pouvais lire sur le haut du dossier écrit au feutre noire en capitale « CONFIDENTIEL : PSR ». Je l'ouvris et me mis à lire à voix haute le premier document du dossier qui était les notes d'un des scientifiques.

14 février 2019. Nous avons lancé le projet expérimental. Baptisé « Projet Source Rouge ». Il consiste en la réanimation de corps organiques inertes, c'est-à-dire morts. L'expérience avait commencé dès 2006. Elle portait initialement sur des fleurs desséchées et mortes dont nous redonnions la vie. En 2007 nous avons essayé l'expérience sur des souris et des singes, les résultats étaient positifs. Nous venions de prendre la décision d'expérimenter sur des humains. Malheureusement nous n'avons jamais pus obtenir de corps humains pour l'expérience, le projet fut gelé temporairement. En décembre 2008 nous prenions la décision d'entreprendre une nouvelle recherche nommée « A71C3 ». La création d'un corps humain artificiel nous semblait le plus à priori pour continuer « Projet Source Rouge ».

Jordan Esteban.

- Expériences scientifiques, vie, mort, corps artificiel... Je serais donc ce corps artificiel ?
- Non ! S’indignât Ashlea. Tu es bien réelle voyons !

Je lui répondis par un sourire amical. Mais à vrai dire j'étais loin d'être convaincue. Après tout je n'étais peut-être même pas humaine. Peut-être la raison pour laquelle je n'ai pas de souvenirs d'avoir eu une vie. Le dossier devait avoir la réponse. Les mains tremblantes, complètement dans le doute j'hésitais à lire la suite, j'avais peur de la vérité. Ma vérité.
Mais Ashlea me saisit par l'épaule en me pressant à prendre la fuite. Je pouvais entendre les sirènes de police hurler à l'extérieur du laboratoire, le groupe avait sans doute prévenue la police qui débarquait sur les lieux du crimes. Nous sortîmes par là où nous étions entrées, la voie était libre car les policiers se tenaient encore devant le laboratoire. Mais le groupe allait sûrement les guider très rapidement là où était la cadavre de leur ami, qui allait devenir un mort-vivant aussi.Je pris le dossier en le glissant entre mon sweat-shirt et le t-shirt que je portais dessous, et en le serrant fort contre ma poitrine en prenant soin qu'il soit le moins mouillé et de ne pas le perdre. La forêt n'était pas très loin du laboratoire et nous arrivions à l'hôpital au bout d'une demi-heure de course.

Toute de même la police avait mis une bonne vingtaines de minutes avant d'arriver, ils devaient sans doute être perplexe vis à vis de l'histoire du groupe en question avant de céder pour voir s'il y avait effectivement deux mort-vivants dans les parages. Et même si en fouillant le bâtiment ils ne nous trouvaient pas, le groupe ne serait pas blâmé, la façon dont leur camarade est mort dépasse l'entendement... Qui aurait put faire ça à part un mort-vivant ? Qui pourrait lacérer la gorge d'un homme aussi violemment ? Et de toute façon ce genre d'altercations est souvent filmé, mais avec cette pluie peu de chance que quelque chose ressorte, nos visages par exemple... Seulement le fait que Ashlea avoue être un mort-vivant.
Nous étions à l’accueil de l'hôpital, il y avait quelques mort-vivants. Ashlea me dévisageait. Puis me souris et me tendis un autre dossier.

- Le dossier sur l'expérience du corps artificiel. Je pense qu'il pourrait t'intéresser après tout, dit-elle avec un large sourire.
- Ashlea... Je suis restée perplexe et étonnée quelques secondes avant de reprendre. Tu es géniale, dis-je en lui rendant le même sourire et en riant doucement.

Je le feuilletais rapidement. Il y avait tout : descriptifs, notes, dates, sujets d'expériences liés, listes, images... Je remerciais encore une fois Ashlea en la prenant dans mes bras. Je lui glissais «un « je t'adore » doucement à l'oreille, presque comme une déclaration d'amour. Là me vint un doute... Aimais-je cette fille plus que je ne le pensais ?
Je lui dis que j'allais me mettre au lit me reposer un peu, elle en fit de même.



Le lendemain Ashlea et moi nous nous retrouvions dans la forêt et à l'écart de l'hôpital et des autres, pour discuter de notre découverte la veille au laboratoire quand une petite voix timide nous interrompit dans notre disction.

- Excusez moi ?

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