<h1>Noelfic</h1>

Apocalypse ЯUSSE


Par : Tarse

Genre : Action , Sentimental

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 4

Publié le 16/11/14 à 15:40:05 par Tarse

- C-c'est... c'était Lille ? balbutia-je à mon père.

J'avais l'impression d'avoir vu la chose la plus gigantesque et inconcevable de ma vie. Au fur et à mesure que la boule de feu montait et grandissait, mon cœur, lui, ne cessait de battre de plus en plus fort. En fait, c'était réellement la chose la plus énorme que j'avais vu de ma vie, et je ne reverrai sans doute plus jamais ça. Un tournant venait de s’opérer. La bouche grande ouverte, mon père s'adressa à nous tous:

- O-on va rester là... A la cave, en attendant que ça s'arrange... Ou un truc dans le genre.
- Putain mais faut dégager ! Et vite ! Bastien avait raison, putain !
- Mais calmez vous ! cria ma mère. On reste ici, au sous sol, comme ton père à dit.

Je m’apprêtait à abandonner et rester, quand un second flash apparut, suivi de la même explosion que tout à l'heure. Les rideaux étaient toujours fermés, mais on pouvait désormais entendre des mitrailleuses tirer de chaque côté de la maison. Ma sœur, terrifiée depuis tout à l'heure semblait sur le point de s'évanouir. Elle était si blanche qu'on l'aurait crue morte.

- Si on y va pas, on est morts. déclarai-je avant de me précipiter vers la porte d'entrée, que j'étais certain de passer pour la dernière fois. Restez là si vous voulez, mais il faut partir. Je ne sais PUTAIN de pas ce qu'il se passe, mais il faut VRAIMENT partir. :-(((

J'ouvris la porte, et je courus comme un dingue jusque la voiture de mon père, jetant des regards un peu partout autour de moi. Tout défilait si vite, et seules quelques images purent rester gravées dans ma tête: Un soldat, jeune et mal rasé, tirant sur les civils d'un air décontracté. Un peu plus loin, le reste des deux détonations atomiques. Et les mots russes qui assourdissaient mes oreilles quand les paroles arrivaient à traverser le son des coups de fusil.

Mon père, qui fut bien plus rapide, était déjà en train de démarrer la voiture qui avait quelques ratés. Ma sœur et ma mère, légèrement à la traîne, se jetèrent quasiment dans la voiture, quand mon père hurla:

- Baissez vous !

Sans même réfléchir, nous nous jetions tous au sol, puis une salve de balles transperça chaque vitre de la voiture. Personne n'était blessé, et la voiture ne voulait toujours pas démarrer.

- Qu'est-ce que tu fous ?! lui hurlai-je aux oreilles.

La voiture démarra enfin en trombe, et mon père nous fit partir à pleine vitesse, évitant ainsi une nouvelle salve de balles russes. La voie était étrangement dégagée. Seules quelques voitures, à l'arrêt, gênaient encore le passage. De temps à autres, nous roulions sur un cadavre, ce qui avait pour effet de faire pousser des cris d'angoisses affreux à ma sœur, qui était recroquevillée sur elle-même. A chaque passage par un petit village, quelques soldats exécutaient chaque habitant. Nous roulions trop vite pour être une cible pour eux. Mais une question persistait: Où allions nous ?

Mon père traça la route. Très vite, la présence de soldats se fit de plus en plus moindre. Et pas un seul soldat pour nous intercepter, non plus. Nous roulions beaucoup trop vite, et ils devaient tous être occupés dans les villes... Pas la peine d'en dire plus à ce sujet, la situation était déjà assez angoissante. Voilà déjà plusieurs heures que nous roulions sans s'être arrêtés une seule fois. La peur nous empêchait d'avoir envie de pisser; nous échappions à la mort à chaque coin de rue.

- Là, une forêt, dit-il en l'apercevant au loin. Si elle est assez grande, ce serait une bonne idée de s'y cacher. Personne n'y habite, donc aucun soldat. :question:

Après un instant de réflexion, je répondis:

- C'est... C'est pas une mauvaise idée. Elle a l'air vraiment grande, faudrait essayer de s'engouffrer le plus possible à l'intérieur. Dommage qu'on ait pris aucun vivres. :(
- Si on avait pris des vivres, on serait certainement morts, avoua mon père. Tu as eu raison de nous précipiter. Je ne sais pas ce qu'il se passe, et ça paraît tellement...

Mon père ne termina pas sa phrase. Au même moment, la voiture, roulant toujours à la même vitesse depuis tout à l'heure, percuta violemment un grand arbre. Ma tête percuta quelque chose, et je m'évanouis sur le coup.

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