Une Vie Mouvementée
Par : Goloump
Genre : Sentimental , Réaliste
Status : Terminée
Note :
Chapitre 23
Finir sur une Bonne Note
Publié le 21/07/14 à 11:35:58 par Goloump
Nous sommes à la mi-juin. Déjà 3 mois ont passé. Le bac de français approche, je suis un peu stressé.
Je n’ai jamais été très doué en français et avec Mme Viboche, nous n’avions rien fait de l’année c’est le cas de le dire.
Nous sommes samedi, dehors, le ciel est d’un bleu étincelant. Quelques nuages apparaissent à l’horizon. J’ai prévu de passer mon samedi après-midi chez Sonia. Avec elle et Cher, nous allions réviser le français et par la même occasion voir sa nouvelle maison ou nous n’avions pas encore mis les pieds. Je trépignais d’impatiente.
Mon père était encore parti travailler, depuis qu’il avait quitté la tante de Cher, il était malheureux et essayer de combler ce vide par un travail acharné.
Après une matinée que j’eus occupé à regarder la TV, j’allais chercher Cher.
Nous prîmes le bus pour nous rendre à l’adresse que nous avait fait parvenir Sonia :
- 19 allé des Cyprès, Les Herbiers.
- Ca va, ce n’est pas très loin, dis-je. :)
- Oui répondis Cher. Au fait, il faudrait que l’on trouve une destination si on part en vacances cet été.
- T’inquiète, on verra ça. Moi j’ai aidé mon père durant les vacances d’avril et je l’aiderais pendant les grandes vacances. L’entreprise de maçonnerie qu’il gère manque de personnel.
- Et moi, j’aide mon père dans les champs.
- Ton père est agriculteur ?
- Oui, je ne te l’ai jamais dit.
- Ah non ça jamais.
- Maintenant tu le sais.
Nous arrivions une demi-heure plus tard devant la demeure en question. Un grand portail en fer noir nous empêcher d’entrer et je dus sonner pour que Sonia vienne nous ouvrir :
- Je suis si content dit-elle en nous faisant la bise.
- Ca nous fait plaisir dit Cher.
- Ouah, elle est immense ta maison
A côté, je vivais dans une maison de pauvre. C’était une vraie villa, d’une blancheur éclatante, aux multiples fenêtres. Tout en longueur, les rayons du soleil la rendait encore plus belle. Un long chemin de en pierre nous mena à la maison. Il y avait une immense pelouse de chaque côté avec des parterres de fleurs colorées et d’arbres exotiques. Derrière, la maison laissait place à une magnifique piscine d’un bleu turquoise :
- C’est le seul avantage du petit ami de ma mère, il est très très riche.
- Oui, on avait remarqué.
A l’intérieur, la maison était encore plus splendide qu’à l’extérieur. D’immenses pièces se succédaient dont une qui était vide :
- Vous mettez rien là-dedans demandais-je.
- Pas tout de suite, ce sera la chambre de mon belle-sœur me répondis Sonia tristement.
- Ca ne te réjouis pas demanda Cher
- Pas tellement. Déjà, on à 15 ans de différence et je n’apprécie pas tellement que ma mère trompé Papa alors qu’il était encore vivant. Car elle était déjà enceinte avant qu’il ne saute par la fenêtre.
Un long silence s’ensuivit alors que nous poursuivions la visite.
C’est finalement dans sa chambre que l’on se rendit pour étudier, qui rappelons-le, était le but premier de notre visite.
Après avoir passé 3 longues heures en compagnie d’Apollinaire, Rimbaud, de Balzac, Hugo et moult autres auteurs français de renom, nous jugions bon qu’il était temps de se détendre un peu :
- On va dans la piscine nous proposa Sonia.
- On n’a rien amené dis Cher.
- Pas grave, j’ai quelque chose pour vous.
Elle tendit un maillot de bain à Cher qui partait se changer dans la salle de bain. Elle farfouilla dans le tiroir et en sortit un très beau maillot de bain aux tons bleus :
- Tiens, dit-elle en me le donnant, je l’ai acheté il y à presque un an, quand on était encore ensemble. Je comptais te l’offrir, j’ai juste un peu de retard …
Elle se força à sourire :
- Euh, merci c’est trop gentil. Il est super beau en plus.
- Bah de rien, je n’allais pas le jeter non plus. J’espère qu’il t’ira.
Cher sortit de la salle de bain, le maillot était un peu trop grand pour elle et un sein venait de se découvrir inopinément :
- Oups dit-elle en remontant la bretelle. T’en aurais pas un moins grand demanda-t-elle.
- Essaye celui-là. Je le portais il y à deux ans, quand je n’avais pas encore de poitrine.
- Rohh c’est bon.
- J’déconne.
- Moi je veux bien que tu gardes l’ancien, il t’allait bien dis-je pour détendre l’atmosphère.
Visiblement, ce n’était pas le moment de plaisanter, Cher m’adressa un regard noir visiblement vexée de la remarque de Sonia et repartit se changer :
- Excuses-là, elle est un peu susceptible.
- Oui, je me demande bien ce que tu lui trouves.
- Tu vas quand même pas me faire une crise de jalousie. Jusqu’à présent, ça s’est très bien passé nous trois et vous vous entendez bien, qu’est-ce-qu’il y à ?
- Non rien t’inquiète. Tiens, ton maillot dit-elle en me le refourguant dans les bras.
Cher sortit de la salle de bain et je partis me changer. Le maillot était pile à ma taille et je pouvais dévoiler mon corps musclé que je cachais sous des vêtements plutôt amples car je n’aime pas trop attiré les convoitises.
Comme quoi ça paye de faire beaucoup de sports au lieu de rester devant sa TV ou son ordinateur pensais-je.
Je sortis et ce fut au tour de Sonia de se changer. Cher était déjà partie au bord de la piscine en train de se tremper les pieds. Je m’approchais d’elle pour l’embrasser mais elle me repoussait :
- Tu ne vas pas t’y mettre dis-je.
- T’aurais pas put me défendre. Je t’ai bien entendu lui dire que j’étais susceptible.
- Elle a juste voulu faire une blague, vous allez pas vous faire la gueule pour ça. Vous vous entendez bien d’habitude. Profites.
- Elle est juste jalouse parce que tu ne le sais pas mais elle t’aime toujours.
- Si je le sais. Je le vois dans son regard, dans sa façon de parler. Mais c’est toi que j’aime
J’avais l’art de trouver les mots justes aux bons moments. Elle me sourit puis plongea dans l’eau.
Elle était chaude et je pénétrais à mon tour dans cette belle eau turquoise.
Je commençais à nager un peu quand un prédateur aquatique qui m’avait l’air féroce m’agrippa par les jambes et m’entraîna au fond de l’eau. Nous ne faisions plus qu’un. Il y avait cette sensation de légèreté, de bien-être. Je portais mes lèvres aux siennes et nous restâmes sous l’eau jusqu’à ce que l’air manque.
Mes mains se voulaient volontairement baladeuses et je m’aventurais volontiers vers sa poitrine. Elle m’enlaça avec ses jambes puis replongea à nouveau :
- Faut pas vous gêner ! dit Sonia en arrivant.
Juste au moment ou ça devenait intéressant. Enfin, ça sera pour plus tard…
Le maillot de bain de Sonia était bleu turquoise et parsemé de fleurs, il était tout simplement ravissant. Seulement, l’idée d’être dans la piscine avec ma petite-amie et mon ex petite-amie en même temps ne me réjouissait pas particulièrement.
Sonia plongea dans l’eau. Pour passer le temps et éviter à tout prix un nouveau conflit entre les filles, je proposais de jouer à des jeux quelques peu limités intellectuellement du genre se balancer un ballon ou le classique « celui qui retiendra sa respiration plus longtemps.
Mais pourquoi-y avait-il fallut, alors que tout se passait bien, que Sonia se décide à tourner autour de moi ?
Je me sentais perdu au milieu de l’océan après que mon navire est coulé, entouré par une horde de requin. Là, il n’y avait qu’un animal et ce n’était pas un requin mais une sacrée bête quand même.
Elle continuait de tourner autour de moi, je ne parvenais pas à la cerner ni à savoir à quoi elle jouait :
- On fait un nouveau jeu, proposa Sonia un sourire aux lèvres.
- Lequel dis-je
- Tu vas voir, je suis sur que tu vas apprécier.
Elle se rapprocha de moi, lentement, puis d’un coup, elle jaillit et se jeta littéralement sur moi pour m’enlacer et m’embrasser.
Choqué, je décidais de la repoussais vivement, n’appréciant pas ce nouveau jeu :
- Putain mais à quoi tu joues la ?
- Alors, tu ne m’aimes vraiment plus dit-elle penaude persuadée que sa tentative aller réussir.
- Non non et non ! On en à déjà discuté ! C’est pour ça que tu nous à fait venir alors. Et dire que l’on t’à emmené aux USA, que l’on était avec toi quand tu t’as essayé de te suicider. La vérité, Sonia, c’est que je ne te reconnais plus, et je ne sais plus qui est cette nouvelle personne qui est en toi mais …
- Qu’est-ce-que t’as fait espèce de garce !
C’était Cher qui venait de crier, de toute ma vie, je n’ai jamais vue une fille au caractère aussi impulsif (souvenez vous, la rencontre avec les Blacks aux USA). J’ignore si toutes les anglaises sont comme cela mais elle défendait farouchement ses intérêts. L’intérêt qui était moi en l’occurrence.
Elle saisit Sonia par la taille et l’entraîna au fond de l’eau. Sonia n’avait aucune chance et après une minute, je jugeais qu’il était bon d’arrêter et de la remonter à la surface. Je préférais ne pas retourner au tribunal pour assassinat de la fille que j’avais sauvé auparavant :
- C’est bon, lâche là. Et arrête de t’emporter comme ça. C’est flippant des fois.
- Désolé je n’y peux rien. C’est dans ma nature.
- J’espère que tu seras agressive ailleurs et à un autre moment.
- Ca sous-entend quoi ce que tu viens de dire.
- Rien du tout.
Elle rigola puis laissa finalement Sonia remonter à la surface. A bout de souffle, elle s’accrocha au rebord de la piscine.
Elle s’excusa, disant qu’elle s’était emportée mais pour moi ça ne changeait rien, après notre rupture nous avons pu rester amis mais désormais, rien ne sera plus jamais comme avant…
Nous nous en allèrent finalement, un peu dépités de cet après-midi qui aurait pu mieux se passer :
- Je savais qu’elle t’aimait encore mais j’aurais jamais pensé qu’elle aurait osé dit Cher encore outrée par le comportement de Sonia.
- Oui, je ne sais pas ce qui lui à pris, c’est vrai que je suis irrésistible mais quand même…
- Ca va, t’as pas les chevilles qui enflent là.
Nous rigolâmes de bon cœur alors que l’on retourna dans nos maisons respectives :
- Tu n’as rien à craindre tu sais, de toute façon, il n’y à que toit que j’aime dis-je en l’embrassant sur le front.
- Je sais je sais.
Elle se blottit contre moi.
Je rentrais chez moi pour continuer à réviser un peu, c’est que j’avais beaucoup de boulot. Je n’avais en effet jamais pris la peine de feuilleter mon cahier de français de l’année. Et je n’étais pas le seul, toute la classe était dans le même cas que moi.
Le jour J arrivait, le jour du bac de français.
Après m’être engraissé de savoir inutile, je me sentais comme un canard à qui l’on allait couper la tête.
J’arrivais dans les couloirs du lycée, ça sentait la peur. Je me dirigeais d’abord vers Cher :
- Ca va bébé, pas trop stressé ?
- Un peu, on verra bien. Français ce n’est pas mon fort. J’ai déjà du mal à maîtriser la langue alors quand je vois que même vous, vous ne comprenez pas certains mots…
- T’inquiète tu vas t’en sortir dis-je en la câlinant.
Je me dirigeais vers ma bande de pote. J’avais la forte impression que Paul avait avalé son cahier. Il était au centre de mon groupe et récitait le livre de français qu’il avait sans doute appris par cœur. Tout le monde l’écoutait, toutes oreilles béantes, tel le messie arrivant avant le jugement dernier.
Trop content de pouvoir moi aussi me remémorait quelques parties des cours, je rejoignis le groupe, silencieusement et écoutait Paul sagement.
Je n’étais nullement stressé. Le stress est inutile est nous fait perdre tout nos moyens. Je respirais profondément et pensais aux prochaines vacances que je passerais avec Cher.
Un professeur arriva et nous entrâmes dans la salle. La distribution de sujets eu lieu. Je restais scotché sur ma chaise face à l’aberrance qui se dressait devant moi.
Calme toi, jusqu’à présent, tu t’en es toujours sorti, pourquoi cela changerai maintenant. Fait comme d’habitude, dis ce qui te passe par la tête sans réfléchir pensais-je.
Déconne pas c’est le bac, réfléchis quand même un peu sinon tu vas te planter en beauté me dit une petite voix intérieure.
Bordel mais si tu réfléchis trop, tu vas sortir des conneries. Fait comme d’habitude merde. Sors ton baratin qui n’à aucun sens, c’est ce que veulent entendre les profs’ de français.
Finalement, je fonçais tête baissé dans le sujet, qui était assez ardu il faut le dire et le vocabulaire des textes assez incompréhensible.
Comment Cher va-t-elle s’en sortir pensais-je. Elle ne va pas comprendre la moitié des mots des textes !
Les quatre heures filèrent à une vitesse ahurissante.
Putain ils lui ont filé de l’EPO à l’horloge pensais-je (l’EPO est une substance dopante).
Je sortis de la salle à demi-satisfait. Nous délibèrent longuement avec Norbert, Jean et toute la bande du sujet et la majorité étaient d’accord pour dire que « Ca aurait put mieux se passer ».
Les vacances, enfin. Je suis devant mon ordinateur, Cher est assise à côté de moi, pointant de temps en temps l’écran en s’exclament « Qu’elle est jolie celle-là ».
Nous sommes en train de rechercher une location sur Abritel. Aux critères, nous avons sélectionnés la Bretagne, moins de 500 € par semaine et bien entendu un lit double … :
- Celle-là est parfaite s’exclama Cher
- Oui, en plus, Dinan est un très joli coin.
C’était une maison en pierre blanche, aux volets bleus et qui paressait assez spacieuse compte tenu de ses 40m².
L’avantage de la Bretagne est que les prix sont très abordables.
Mon père prend contact avec les propriétaires et la maison est réservée pour la semaine du 7 au 14 juillet. Départ à la fin de la semaine…
Je n’ai jamais été très doué en français et avec Mme Viboche, nous n’avions rien fait de l’année c’est le cas de le dire.
Nous sommes samedi, dehors, le ciel est d’un bleu étincelant. Quelques nuages apparaissent à l’horizon. J’ai prévu de passer mon samedi après-midi chez Sonia. Avec elle et Cher, nous allions réviser le français et par la même occasion voir sa nouvelle maison ou nous n’avions pas encore mis les pieds. Je trépignais d’impatiente.
Mon père était encore parti travailler, depuis qu’il avait quitté la tante de Cher, il était malheureux et essayer de combler ce vide par un travail acharné.
Après une matinée que j’eus occupé à regarder la TV, j’allais chercher Cher.
Nous prîmes le bus pour nous rendre à l’adresse que nous avait fait parvenir Sonia :
- 19 allé des Cyprès, Les Herbiers.
- Ca va, ce n’est pas très loin, dis-je. :)
- Oui répondis Cher. Au fait, il faudrait que l’on trouve une destination si on part en vacances cet été.
- T’inquiète, on verra ça. Moi j’ai aidé mon père durant les vacances d’avril et je l’aiderais pendant les grandes vacances. L’entreprise de maçonnerie qu’il gère manque de personnel.
- Et moi, j’aide mon père dans les champs.
- Ton père est agriculteur ?
- Oui, je ne te l’ai jamais dit.
- Ah non ça jamais.
- Maintenant tu le sais.
Nous arrivions une demi-heure plus tard devant la demeure en question. Un grand portail en fer noir nous empêcher d’entrer et je dus sonner pour que Sonia vienne nous ouvrir :
- Je suis si content dit-elle en nous faisant la bise.
- Ca nous fait plaisir dit Cher.
- Ouah, elle est immense ta maison
A côté, je vivais dans une maison de pauvre. C’était une vraie villa, d’une blancheur éclatante, aux multiples fenêtres. Tout en longueur, les rayons du soleil la rendait encore plus belle. Un long chemin de en pierre nous mena à la maison. Il y avait une immense pelouse de chaque côté avec des parterres de fleurs colorées et d’arbres exotiques. Derrière, la maison laissait place à une magnifique piscine d’un bleu turquoise :
- C’est le seul avantage du petit ami de ma mère, il est très très riche.
- Oui, on avait remarqué.
A l’intérieur, la maison était encore plus splendide qu’à l’extérieur. D’immenses pièces se succédaient dont une qui était vide :
- Vous mettez rien là-dedans demandais-je.
- Pas tout de suite, ce sera la chambre de mon belle-sœur me répondis Sonia tristement.
- Ca ne te réjouis pas demanda Cher
- Pas tellement. Déjà, on à 15 ans de différence et je n’apprécie pas tellement que ma mère trompé Papa alors qu’il était encore vivant. Car elle était déjà enceinte avant qu’il ne saute par la fenêtre.
Un long silence s’ensuivit alors que nous poursuivions la visite.
C’est finalement dans sa chambre que l’on se rendit pour étudier, qui rappelons-le, était le but premier de notre visite.
Après avoir passé 3 longues heures en compagnie d’Apollinaire, Rimbaud, de Balzac, Hugo et moult autres auteurs français de renom, nous jugions bon qu’il était temps de se détendre un peu :
- On va dans la piscine nous proposa Sonia.
- On n’a rien amené dis Cher.
- Pas grave, j’ai quelque chose pour vous.
Elle tendit un maillot de bain à Cher qui partait se changer dans la salle de bain. Elle farfouilla dans le tiroir et en sortit un très beau maillot de bain aux tons bleus :
- Tiens, dit-elle en me le donnant, je l’ai acheté il y à presque un an, quand on était encore ensemble. Je comptais te l’offrir, j’ai juste un peu de retard …
Elle se força à sourire :
- Euh, merci c’est trop gentil. Il est super beau en plus.
- Bah de rien, je n’allais pas le jeter non plus. J’espère qu’il t’ira.
Cher sortit de la salle de bain, le maillot était un peu trop grand pour elle et un sein venait de se découvrir inopinément :
- Oups dit-elle en remontant la bretelle. T’en aurais pas un moins grand demanda-t-elle.
- Essaye celui-là. Je le portais il y à deux ans, quand je n’avais pas encore de poitrine.
- Rohh c’est bon.
- J’déconne.
- Moi je veux bien que tu gardes l’ancien, il t’allait bien dis-je pour détendre l’atmosphère.
Visiblement, ce n’était pas le moment de plaisanter, Cher m’adressa un regard noir visiblement vexée de la remarque de Sonia et repartit se changer :
- Excuses-là, elle est un peu susceptible.
- Oui, je me demande bien ce que tu lui trouves.
- Tu vas quand même pas me faire une crise de jalousie. Jusqu’à présent, ça s’est très bien passé nous trois et vous vous entendez bien, qu’est-ce-qu’il y à ?
- Non rien t’inquiète. Tiens, ton maillot dit-elle en me le refourguant dans les bras.
Cher sortit de la salle de bain et je partis me changer. Le maillot était pile à ma taille et je pouvais dévoiler mon corps musclé que je cachais sous des vêtements plutôt amples car je n’aime pas trop attiré les convoitises.
Comme quoi ça paye de faire beaucoup de sports au lieu de rester devant sa TV ou son ordinateur pensais-je.
Je sortis et ce fut au tour de Sonia de se changer. Cher était déjà partie au bord de la piscine en train de se tremper les pieds. Je m’approchais d’elle pour l’embrasser mais elle me repoussait :
- Tu ne vas pas t’y mettre dis-je.
- T’aurais pas put me défendre. Je t’ai bien entendu lui dire que j’étais susceptible.
- Elle a juste voulu faire une blague, vous allez pas vous faire la gueule pour ça. Vous vous entendez bien d’habitude. Profites.
- Elle est juste jalouse parce que tu ne le sais pas mais elle t’aime toujours.
- Si je le sais. Je le vois dans son regard, dans sa façon de parler. Mais c’est toi que j’aime
J’avais l’art de trouver les mots justes aux bons moments. Elle me sourit puis plongea dans l’eau.
Elle était chaude et je pénétrais à mon tour dans cette belle eau turquoise.
Je commençais à nager un peu quand un prédateur aquatique qui m’avait l’air féroce m’agrippa par les jambes et m’entraîna au fond de l’eau. Nous ne faisions plus qu’un. Il y avait cette sensation de légèreté, de bien-être. Je portais mes lèvres aux siennes et nous restâmes sous l’eau jusqu’à ce que l’air manque.
Mes mains se voulaient volontairement baladeuses et je m’aventurais volontiers vers sa poitrine. Elle m’enlaça avec ses jambes puis replongea à nouveau :
- Faut pas vous gêner ! dit Sonia en arrivant.
Juste au moment ou ça devenait intéressant. Enfin, ça sera pour plus tard…
Le maillot de bain de Sonia était bleu turquoise et parsemé de fleurs, il était tout simplement ravissant. Seulement, l’idée d’être dans la piscine avec ma petite-amie et mon ex petite-amie en même temps ne me réjouissait pas particulièrement.
Sonia plongea dans l’eau. Pour passer le temps et éviter à tout prix un nouveau conflit entre les filles, je proposais de jouer à des jeux quelques peu limités intellectuellement du genre se balancer un ballon ou le classique « celui qui retiendra sa respiration plus longtemps.
Mais pourquoi-y avait-il fallut, alors que tout se passait bien, que Sonia se décide à tourner autour de moi ?
Je me sentais perdu au milieu de l’océan après que mon navire est coulé, entouré par une horde de requin. Là, il n’y avait qu’un animal et ce n’était pas un requin mais une sacrée bête quand même.
Elle continuait de tourner autour de moi, je ne parvenais pas à la cerner ni à savoir à quoi elle jouait :
- On fait un nouveau jeu, proposa Sonia un sourire aux lèvres.
- Lequel dis-je
- Tu vas voir, je suis sur que tu vas apprécier.
Elle se rapprocha de moi, lentement, puis d’un coup, elle jaillit et se jeta littéralement sur moi pour m’enlacer et m’embrasser.
Choqué, je décidais de la repoussais vivement, n’appréciant pas ce nouveau jeu :
- Putain mais à quoi tu joues la ?
- Alors, tu ne m’aimes vraiment plus dit-elle penaude persuadée que sa tentative aller réussir.
- Non non et non ! On en à déjà discuté ! C’est pour ça que tu nous à fait venir alors. Et dire que l’on t’à emmené aux USA, que l’on était avec toi quand tu t’as essayé de te suicider. La vérité, Sonia, c’est que je ne te reconnais plus, et je ne sais plus qui est cette nouvelle personne qui est en toi mais …
- Qu’est-ce-que t’as fait espèce de garce !
C’était Cher qui venait de crier, de toute ma vie, je n’ai jamais vue une fille au caractère aussi impulsif (souvenez vous, la rencontre avec les Blacks aux USA). J’ignore si toutes les anglaises sont comme cela mais elle défendait farouchement ses intérêts. L’intérêt qui était moi en l’occurrence.
Elle saisit Sonia par la taille et l’entraîna au fond de l’eau. Sonia n’avait aucune chance et après une minute, je jugeais qu’il était bon d’arrêter et de la remonter à la surface. Je préférais ne pas retourner au tribunal pour assassinat de la fille que j’avais sauvé auparavant :
- C’est bon, lâche là. Et arrête de t’emporter comme ça. C’est flippant des fois.
- Désolé je n’y peux rien. C’est dans ma nature.
- J’espère que tu seras agressive ailleurs et à un autre moment.
- Ca sous-entend quoi ce que tu viens de dire.
- Rien du tout.
Elle rigola puis laissa finalement Sonia remonter à la surface. A bout de souffle, elle s’accrocha au rebord de la piscine.
Elle s’excusa, disant qu’elle s’était emportée mais pour moi ça ne changeait rien, après notre rupture nous avons pu rester amis mais désormais, rien ne sera plus jamais comme avant…
Nous nous en allèrent finalement, un peu dépités de cet après-midi qui aurait pu mieux se passer :
- Je savais qu’elle t’aimait encore mais j’aurais jamais pensé qu’elle aurait osé dit Cher encore outrée par le comportement de Sonia.
- Oui, je ne sais pas ce qui lui à pris, c’est vrai que je suis irrésistible mais quand même…
- Ca va, t’as pas les chevilles qui enflent là.
Nous rigolâmes de bon cœur alors que l’on retourna dans nos maisons respectives :
- Tu n’as rien à craindre tu sais, de toute façon, il n’y à que toit que j’aime dis-je en l’embrassant sur le front.
- Je sais je sais.
Elle se blottit contre moi.
Je rentrais chez moi pour continuer à réviser un peu, c’est que j’avais beaucoup de boulot. Je n’avais en effet jamais pris la peine de feuilleter mon cahier de français de l’année. Et je n’étais pas le seul, toute la classe était dans le même cas que moi.
Le jour J arrivait, le jour du bac de français.
Après m’être engraissé de savoir inutile, je me sentais comme un canard à qui l’on allait couper la tête.
J’arrivais dans les couloirs du lycée, ça sentait la peur. Je me dirigeais d’abord vers Cher :
- Ca va bébé, pas trop stressé ?
- Un peu, on verra bien. Français ce n’est pas mon fort. J’ai déjà du mal à maîtriser la langue alors quand je vois que même vous, vous ne comprenez pas certains mots…
- T’inquiète tu vas t’en sortir dis-je en la câlinant.
Je me dirigeais vers ma bande de pote. J’avais la forte impression que Paul avait avalé son cahier. Il était au centre de mon groupe et récitait le livre de français qu’il avait sans doute appris par cœur. Tout le monde l’écoutait, toutes oreilles béantes, tel le messie arrivant avant le jugement dernier.
Trop content de pouvoir moi aussi me remémorait quelques parties des cours, je rejoignis le groupe, silencieusement et écoutait Paul sagement.
Je n’étais nullement stressé. Le stress est inutile est nous fait perdre tout nos moyens. Je respirais profondément et pensais aux prochaines vacances que je passerais avec Cher.
Un professeur arriva et nous entrâmes dans la salle. La distribution de sujets eu lieu. Je restais scotché sur ma chaise face à l’aberrance qui se dressait devant moi.
Calme toi, jusqu’à présent, tu t’en es toujours sorti, pourquoi cela changerai maintenant. Fait comme d’habitude, dis ce qui te passe par la tête sans réfléchir pensais-je.
Déconne pas c’est le bac, réfléchis quand même un peu sinon tu vas te planter en beauté me dit une petite voix intérieure.
Bordel mais si tu réfléchis trop, tu vas sortir des conneries. Fait comme d’habitude merde. Sors ton baratin qui n’à aucun sens, c’est ce que veulent entendre les profs’ de français.
Finalement, je fonçais tête baissé dans le sujet, qui était assez ardu il faut le dire et le vocabulaire des textes assez incompréhensible.
Comment Cher va-t-elle s’en sortir pensais-je. Elle ne va pas comprendre la moitié des mots des textes !
Les quatre heures filèrent à une vitesse ahurissante.
Putain ils lui ont filé de l’EPO à l’horloge pensais-je (l’EPO est une substance dopante).
Je sortis de la salle à demi-satisfait. Nous délibèrent longuement avec Norbert, Jean et toute la bande du sujet et la majorité étaient d’accord pour dire que « Ca aurait put mieux se passer ».
Les vacances, enfin. Je suis devant mon ordinateur, Cher est assise à côté de moi, pointant de temps en temps l’écran en s’exclament « Qu’elle est jolie celle-là ».
Nous sommes en train de rechercher une location sur Abritel. Aux critères, nous avons sélectionnés la Bretagne, moins de 500 € par semaine et bien entendu un lit double … :
- Celle-là est parfaite s’exclama Cher
- Oui, en plus, Dinan est un très joli coin.
C’était une maison en pierre blanche, aux volets bleus et qui paressait assez spacieuse compte tenu de ses 40m².
L’avantage de la Bretagne est que les prix sont très abordables.
Mon père prend contact avec les propriétaires et la maison est réservée pour la semaine du 7 au 14 juillet. Départ à la fin de la semaine…
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