Vies Croisées
Par : Pain
Genre : Réaliste , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 5
La Fin II bis
Publié le 16/09/13 à 00:32:07 par Pain
La pluie tombée à verse sur le lycée fait d'ombre et de poussières. Je marchais d'un pas tranquille, ignorant les gouttes trempant mon caban.
Les nuages gris charbon étaient chargés de menace pesant lourdement sur l'atmosphère.
Mon attention était pourtant dirigé autre part, je ne pensais ni au temps désastreux des derniers jours, ni aux cours qui se préparaient.
Je rejoignis bientôt une fille, assise seul, protégé des intempéries par une passerelle couverte reliant le bâtiment C au tristement célèbre bâtiment B.
"Hey Anna, il nous reste quoi comme cours après la pause ?"
Mon visage fermé créait un contraste avec celui de la jeune fille, toujours souriant.
"Ben !"
Oui, toujours ce grand sourire.
"Il nous reste une heure d'histoire, enfin je crois.
Je le savais déjà, mais il fallait respecter le texte, suivre la pièce sans interférer dans sa construction.
_Ok, merci pour l'info.
_Y'a pas de quoi."
Cette fille était vraiment spéciale, mais dans un lycée pareil, qui ne l'était pas ?
Je me dirigeai maintenant vers l'entrée du lycée, ouverte aux passages des élèves.
Ce n'était pas la première foi que je séchais les cours. Je bravais l'interdit depuis bien longtemps maintenant.
Arrivé de l'autre coté de la rue, j'essayais d'allumer une cigarette tout en la protéger de la plus battante quand, pile à l'heure, la jeune fille sortie. Je la suivis des yeux, attendant qu'elle prenne un peu d'avance pour lui emboîter le pas. Toujours le même ballet, je ne sais pas si elle avait conscience de la pièce qui se jouer chaque mardi autour d'elle, mais pour moi, cette scène était le moteur de ma vie.
Nanterre sous la pluie. Triste, sale comme seul le grand Paris peut l'être. Je la suivais dans les rues sans essayer de me cacher. Elle, comme toujours, était dans son monde, inconnue de tous. Les écouteurs vissés sur les oreilles, elle marchait au rythme de son mystérieux univers musical.
Je savais déjà où elle se rendait. Mais cela ne m'empêchait pas de redécouvrir une foi de plus le vieille immeuble désaffecté faisant office de chez soi à la jeune fille.
Une foi de plus, elle s'assit sur la dernière marche de l'entrée, fixant de ses yeux claires le vide autour d'elle, cette barrière qu'elle mettait entre le monde et elle.
Je la rejoignis bientôt sur la plus haute marche et m'assis à ses cotés. Pas un regard, pas un mot, juste un silence, alourdie par l'atmosphère oppressante du Paris sous la pluie.
Elle m'avait toujours vue, mais jamais nous nous étions approchés, parlés, touchés.
Aujourd'hui j'avais fait le premier pas, j'espérais d'elle une réaction qui ne venait pas.
Alors j'attendis.
Peu de secondes passèrent avant qu'un homme, grand, baraqué, vienne interrompre se début de prise de contacte.
Il venait de la rue. Arrivé devant nous il siffla. Bientôt une blonde très pale, frêle à coté de l'homme apparut à ses cotés.
Drôle de couple.
"Je ne savais pas que Jimmy avait un fils."
Quelques secondes passèrent avant que je ne réalise qu'il me parlait.
"Euh... J'suis pas son fils, demandez plus à Eve."
J'étais pris au dépourvue. Mais en effet, le nom de Jimmy avait fait lever la tête à la jeune fille.
"On cherche ton père petite."
Un regard, puis enfin j'entendis sa voix. Pour la première foi.
"Il arrive."
5 minutes passèrent dans le silence. Je me permis d'étudier un peu plus les deux étrangers. L'homme n'avait rien de particulier mis à part sa stature. Il semblait calme. La jeune femme elle, était plus intéressante, elle n'était pas d'ici, sa crevait les yeux. Mais je n'aurai jamais pue dire avec exactitude où situer son pays d'origine. Une chose était sûr, elle était spécial. De part l'aura qui se dégageait d'elle, un aura de mystère, de ceux qui te donnaient envie de savoir tout d'elle mais en sachant pertinemment que tu ne le sauras jamais. Frustrant.
L'homme pourtant n'avait pas l'air affecté par sa compagne. Eve non plus, enfin si Eve était réellement son prénom.
Enfin une voiture noir se gara devant l'immeuble. Deux hommes en descendirent. Les étrangers ne se retournèrent même pas à l'arriver des nouveaux venus.
Jusqu'au dernier moment, rien ne bougea à part un des hommes descendue de la voiture. Blond, de taille moyenne, vêtue d'un costard, plutot décontracté.
Mais bientôt la bulle explosa, l'inconnue se retourna pour faire face au blond, surement Jimmy. Je pus entre apercevoir un sourire se dessiner sur les lèvres des deux hommes.
Arrivé à notre hauteur, le silence persista, comme si le temps s'arrêtait pour quelques secondes encore.
Puis tout redémarra, il y eu l'accolade de deux vieux frères se retrouvant, quelques mots échangés. Puis le regards de Jimmy se posa sur moi.
"Qui est-ce Eve ?"
Silence.
J'étais tétanisé, le texte ne me donnait aucune réplique, je restai donc muet sous l'examens du père.
"Un... Ami"
Cela sonnait faux, mais parut contenter Jimmy.
"Fait le entrer alors, j'ai à parler avec Paul."
Eve se leva, me regarda d'un air indéchiffrable.
"Suis moi."
J'obtempérai sans protester.
Devant la porte d'entrée, je fus saisi d'un sentiment étrange. Comme si passer cette porte était signe de non retour.
Eve s'avança, me précédant dans le gouffre noir s'étendant devant nous.
"Adieu le monde."
Les nuages gris charbon étaient chargés de menace pesant lourdement sur l'atmosphère.
Mon attention était pourtant dirigé autre part, je ne pensais ni au temps désastreux des derniers jours, ni aux cours qui se préparaient.
Je rejoignis bientôt une fille, assise seul, protégé des intempéries par une passerelle couverte reliant le bâtiment C au tristement célèbre bâtiment B.
"Hey Anna, il nous reste quoi comme cours après la pause ?"
Mon visage fermé créait un contraste avec celui de la jeune fille, toujours souriant.
"Ben !"
Oui, toujours ce grand sourire.
"Il nous reste une heure d'histoire, enfin je crois.
Je le savais déjà, mais il fallait respecter le texte, suivre la pièce sans interférer dans sa construction.
_Ok, merci pour l'info.
_Y'a pas de quoi."
Cette fille était vraiment spéciale, mais dans un lycée pareil, qui ne l'était pas ?
Je me dirigeai maintenant vers l'entrée du lycée, ouverte aux passages des élèves.
Ce n'était pas la première foi que je séchais les cours. Je bravais l'interdit depuis bien longtemps maintenant.
Arrivé de l'autre coté de la rue, j'essayais d'allumer une cigarette tout en la protéger de la plus battante quand, pile à l'heure, la jeune fille sortie. Je la suivis des yeux, attendant qu'elle prenne un peu d'avance pour lui emboîter le pas. Toujours le même ballet, je ne sais pas si elle avait conscience de la pièce qui se jouer chaque mardi autour d'elle, mais pour moi, cette scène était le moteur de ma vie.
Nanterre sous la pluie. Triste, sale comme seul le grand Paris peut l'être. Je la suivais dans les rues sans essayer de me cacher. Elle, comme toujours, était dans son monde, inconnue de tous. Les écouteurs vissés sur les oreilles, elle marchait au rythme de son mystérieux univers musical.
Je savais déjà où elle se rendait. Mais cela ne m'empêchait pas de redécouvrir une foi de plus le vieille immeuble désaffecté faisant office de chez soi à la jeune fille.
Une foi de plus, elle s'assit sur la dernière marche de l'entrée, fixant de ses yeux claires le vide autour d'elle, cette barrière qu'elle mettait entre le monde et elle.
Je la rejoignis bientôt sur la plus haute marche et m'assis à ses cotés. Pas un regard, pas un mot, juste un silence, alourdie par l'atmosphère oppressante du Paris sous la pluie.
Elle m'avait toujours vue, mais jamais nous nous étions approchés, parlés, touchés.
Aujourd'hui j'avais fait le premier pas, j'espérais d'elle une réaction qui ne venait pas.
Alors j'attendis.
Peu de secondes passèrent avant qu'un homme, grand, baraqué, vienne interrompre se début de prise de contacte.
Il venait de la rue. Arrivé devant nous il siffla. Bientôt une blonde très pale, frêle à coté de l'homme apparut à ses cotés.
Drôle de couple.
"Je ne savais pas que Jimmy avait un fils."
Quelques secondes passèrent avant que je ne réalise qu'il me parlait.
"Euh... J'suis pas son fils, demandez plus à Eve."
J'étais pris au dépourvue. Mais en effet, le nom de Jimmy avait fait lever la tête à la jeune fille.
"On cherche ton père petite."
Un regard, puis enfin j'entendis sa voix. Pour la première foi.
"Il arrive."
5 minutes passèrent dans le silence. Je me permis d'étudier un peu plus les deux étrangers. L'homme n'avait rien de particulier mis à part sa stature. Il semblait calme. La jeune femme elle, était plus intéressante, elle n'était pas d'ici, sa crevait les yeux. Mais je n'aurai jamais pue dire avec exactitude où situer son pays d'origine. Une chose était sûr, elle était spécial. De part l'aura qui se dégageait d'elle, un aura de mystère, de ceux qui te donnaient envie de savoir tout d'elle mais en sachant pertinemment que tu ne le sauras jamais. Frustrant.
L'homme pourtant n'avait pas l'air affecté par sa compagne. Eve non plus, enfin si Eve était réellement son prénom.
Enfin une voiture noir se gara devant l'immeuble. Deux hommes en descendirent. Les étrangers ne se retournèrent même pas à l'arriver des nouveaux venus.
Jusqu'au dernier moment, rien ne bougea à part un des hommes descendue de la voiture. Blond, de taille moyenne, vêtue d'un costard, plutot décontracté.
Mais bientôt la bulle explosa, l'inconnue se retourna pour faire face au blond, surement Jimmy. Je pus entre apercevoir un sourire se dessiner sur les lèvres des deux hommes.
Arrivé à notre hauteur, le silence persista, comme si le temps s'arrêtait pour quelques secondes encore.
Puis tout redémarra, il y eu l'accolade de deux vieux frères se retrouvant, quelques mots échangés. Puis le regards de Jimmy se posa sur moi.
"Qui est-ce Eve ?"
Silence.
J'étais tétanisé, le texte ne me donnait aucune réplique, je restai donc muet sous l'examens du père.
"Un... Ami"
Cela sonnait faux, mais parut contenter Jimmy.
"Fait le entrer alors, j'ai à parler avec Paul."
Eve se leva, me regarda d'un air indéchiffrable.
"Suis moi."
J'obtempérai sans protester.
Devant la porte d'entrée, je fus saisi d'un sentiment étrange. Comme si passer cette porte était signe de non retour.
Eve s'avança, me précédant dans le gouffre noir s'étendant devant nous.
"Adieu le monde."
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