<h1>Noelfic</h1>

Vies Croisées


Par : Pain

Genre : Réaliste , Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 4

La Part du Lion I

Publié le 16/09/13 à 00:30:43 par Pain

L'entrée était éclairé par un rectangle de lumière provenant du garage.
Une lumière vive en contraste avec les ombres de la chaude nuit d'été.
Le son strident de l'acier contre l'acier, le souffle des vérins huilés, les sourds coups de marteau pour se défouler, tout ceci emplissaient l'air surchauffé du garage clandestin.
Au milieu de la pièce, surélevé à un mètre de hauteur pour mieux travailler trônait une vielle voiture à moitié démantelé, il ne restait plus que l'ossature au probable bolide de course. Comme des fourmis autour d'une charogne, trois hommes s'affairaient à enlever bouts par bouts les différentes pièces pour les jeter un peu plus loin.
Le moteur lui, avait été enlevé avec précaution. Ils ne pouvait se permettre de perdre une pièce pareille.

Au dehors, la cloche de l'église sonna minuit.
Un instant, les travailleurs se figèrent dans leur ouvrage, pour reprendre l'instant d'après le désossement avec frénésie.

Les semelles de cuirs grinçant sur le sol lisse du garage.
Il était précisement 1h10 et ce soir, le sang allait coulé.
La main taché de vermeille reposait dans la poche avec un petit pistolet.
Toujours savoir où on met les pieds. Ici c'était la jungle, les garagistes n'appartenaient à personnes, ils se vendaient au plus offrant. Et aujourd'hui, Jimmy redoutait qu'on l'ai doublé.

"Salut Enzo !"
Un sourire franc mais hypocrite retroussa les lèvres d'un des garagistes.
Grand, gros, fort. La moustache fournie, la sueur sur le front. L'archétype du bosseur.
"Salut James, comment vas ?
_Je fais aller et toi ? Répondis-je
_Je fais aller. Bon que nous vaut l'honneur de ta présence ?"
Un long échange de regard suivi. Le sourire du bonhomme avait disparu.
"Ça va t'attirer des emmerdes gamin." Prévint-il.
"Faut bien dans l'bizness." Toujours être sûr de soi, savoir ses limites mais toujours vouloir les dépasser.
"Bon, j'imagine que l'sang devra couler un jour ou l'autre. Je vais te chercher l'bazar.
_Et passe le coup de téléphone après hein." Rigolais-je
Un leger sourire en coin apparu sur sa figure usée.

Je contemplais la voiture désossé trônant toujours au milieu du garage. Instrument du malheur de milliers de camés.
On plaçait la drogue sous vide dans l'armature même de la bagnole, puis on lui faisait passer les frontières. L'Union Européenne faisait le reste.
Un bizness plutot rémunérateur somme toute.
Avant l'UE, y'avait pas la masse de concurrence. Mais peu à peu les petits groupes de malfrat se pressèrent pour devenir convoyeur, bien payé, peu de risques, un job parfait. Mais tout cela avait rapidement dégénéré. Les petits groupes se foutaient sur la gueule aux moindres "appels d'offres".
Quelques gros types ont émmergé, ils avaient prévu le coup. J'avais fini par bosser pour l'un d'eux.
Johnny qu'il se faisait appeler, s'te gus était pas con en affaire, mais il savait pas s'entourer. J'étais rapidement devenu son second après quelques accidents malheureux. Il avait peur de se salir les mains, pas moi.
Il m'avait envoyer foutre la merde dans ses relations, et j'allais pas y aller de main morte.
La came que j'étais venu chercher venait de Hollande, à destination de Paris. Les convoyeur faisaient parties d'un autre groupe que le mien. Dirigé lui par un espèce de kéké trop musclé devenu riche après un gros coup foireux mais qui avait abouti.
L'genre de personnes qui devraient s'arrêter là. Mais ce con avait engagé quelques personnes et avait monté quelque chose.
Aujourd'hui la cargaison avait était livré aux garagistes pour le démantèlement. Et j'étais venu choper le matos avant les troufions qui ne l'avaient pas surveillé.
Et si la came n'était pas livré en temps et en heures, sa allait attiré des emmerdes au musclé. Les grossistes allaient gueuler, ne voyant ni la drogue, ni l'argent revenir, puis logiquement faire tuer l'autre gus. Tout benef pour moi.

Enzo revint les bras chargés d'un sac de sport.
"Tiens garçon.. Et porte toi bien.
_Merci l'ancien. Si je te retrouve pas dans le caniveau, je te revaudrais ça."
Un leger signe de la tête pour toute réponse et s'était reparti.

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