"Un... un survival game?"

Cette fois ci ce n'est plus une angoisse de cauchemar. Cette angoisse elle est réelle.

Deus avait élevé la voix.
"Comme vous le savez tous, vous avez été sélectionné pour participer au Survival Game.
-J'ai pas encore accepté, fait la silhouette sombre à ma gauche.
-Third, il me semble que vous n'avez toujours pas compris l’intérêt que le jeu aurais grâce à votre présence. A moins que vous ne préféreriez abandonner tout de suite et laisser votre ami.
-Pardon.
-Bien reprenons. Vous avez tous été doté de journaux du futur. Autrefois de simples journaux papiers ou numériques, sur lesquelles vous notiez des informations cruciales sur votre passé, ils auront à partir de maintenant la possibilité de prédire le futur. Chaque journal a ses avantages et ses faiblesses, vous êtes donc plus ou moins à égalité. Ce jeu est appelé Survival Game car même si vous avez la possibilité de changer votre propre futur grâce aux Mirai Nikki, les autres propriétaires de journaux le peuvent également."
Je déteste prendre la parole en publique mais j'ai trop de questions.
"Deus, quel rapport avec moi? Et puis, quel est le but?
-Patience. Le but du Survival Game est de traquer et tuer les autres joueurs, ceux ci seront alors marqué d'un préavis de DEAD END. Tous autant que vous êtes, vous devez éviter le DEAD END.
-Quel est le prix déjà?"
Cette voix. Cet accent français! C'est impossible! Ca ne peut pas être...
-Le dernier survivant prend ma place et devient Dieu.
-Deus, loin de moi l'idée de troubler la réunion, mais mon journal du vol n'indique pas la présence d'un journal quelconque dans la poche de notre retardataire.
A ces mots, l’ombre se retourne immédiatement. Impossible de distinguer une quelconque expression sur le visage de ce type, mais sa démarche trahissait à mes yeux un gêne, comme si Sixth s’était rendu compte de son inattention avant même de finir sa phrase.

-Sixth, ne révélez pas le pouvoir de votre journal tout de suite, vous finirez par le regretter. Mais effectivement, votre arbitre n'aura pas de journal."

Arbitre? Qu'est ce que...
"Deus, tu me demande de surveiller ton petit jeu?
-Enfin tu retrouves ta perspicacité, Zéro. Zéro, ici présent, n'a pas été mis au courant, mais vous vous avez déjà commencé à le traquer.
Zéro sera votre arbitre et mon observateur, il me mettra au courant de toutes vos actions chaque fois qu'il s'endormira.
-Attends attends Deus, je fais ça comment moi?
-Ca ne te feras pas de mal de sortir et de jouer les détectives, Zéro. Bien sûr, la possibilité de faire de toi un informateur pour un joueur rend le travail plus difficile, mais ça fait partie de ton rôle.
-Vous voulez dire que l'on peut se servir de lui pour obtenir plus d'informations pour traquer les autres?
-Corrompre un arbitre n'est pas très moral, mais je suis prêt à le tolérer."
Une voix féminine s’élève alors.
"Pourquoi as tu besoin de nous espionner, Deus?
-Vos journaux du futur rendent vos actions imprévisibles, même pour moi...
-Je refuse.
-Bien. Libre à toi de crever mon œil, Fifth."

J'ai mal entendu c'est pas possible. Ou alors j'ai mal compris.

"Quoi? Tu les laissera me tuer?!
-Ce serait stupide de leur part mais oui, ils seront autorisés. La séance est levée.

Les ombres se mirent à disparaître.
"Zéro, pas d'inquiétude!" Cette voix venait de ma droite.
"Je ne compte pas te tuer. Te torturer avec tes peurs sera suffisant pour obtenir des informations . Mon journal m'informera d'ici là sur tes angoisses.
-Que?"

Disparu. Je suis de nouveu seul avec Deus et Murmurr.
"Pourquoi tu fais ça, enflure?
-Contente toi de remplir ton rôle, je te laisserais récupérer ton monde de rêve si tu arbitre bien. Et si tu survis.
-Pourquoi ont ils été mis au courant plus tôt? Kazuto et Miku, ce sont des possesseurs de journal, c'est ça?
-Trouvé. Je ne peux te mettre au courant de leurs intentions, mais si Kazuto n'a pas pris la parole, il semblerait que Fifth ne soit pas vraiment enchantée à l'idée de t'avoir pour arbitre.
-Comment, Fifth, c'est celle avec la voix féminine?
-Exact.
-Mais alors... Miku? Une fille? Impossible! " Les questions affluent alors que la cathédrale de la Causalité commence à disparaître.
"Comment a t-elle su que j'étais l'observateur alors que moi même je l'ignorais?
-Tu devrais le savoir.
-Attends Deus, je n'ai pas fini!
-Bonne chance, Zéro."










Ainsi le souvenir de cette journée ensoleillée est encore vivace.

En fait…Quand j’essaie de me rappeler, je me rends compte que c’est bien ce fut bien le dernier matin où les rayons de l’aurore n’avaient pas pris une teinte sanglante.
C’est bien au lendemain de celle-ci que tout avait basculé. C’est au lendemain de cette réunion aussi brumeuse qu’un songe, qu’avait été amorcé le cercle infernal qui allait me lier pieds et poings à la fatalité.





Car ceci n’est rien de moins que le récit d’une prise de pouvoir.
Celle de l’imagination sur la raison humaine.