"Les portables sont pas interdits en cours?
-Me parle pas toi."

Il pianotait. Miku Makishima pianotait depuis que je suis entré dans la salle. A moins que sa paranoïa excessive ait fini par me contaminer moi aussi, je mettrais ma main au feu qu'il ne notait que mon comportement. D'habitude, la pâle de ses yeux fuyant parcourait les silhouettes de chacun des élèves mais cette fois ci, c'était moi. Et moi seul.

Paris est trois rangs devant moi. Et n'a pas hurlé 'ONCHE ONCHE ' comme à chaque rentrée. Il grandit, c'est dommage.

Le manège du paranoïaque me fait tourner la tête. Les élèves de ce lycée m'ennuient ou me déstabilisent généralement, et habituellement, je préfère quand ils m'ennuient.
Et le comportement de Miku ne m'ennuyait pas. Il me faisait peur.

…


Je suis rentré sans Paris. Je n'avais pas envie de finir au poste une nouvelle fois avec lui, enfin pas après une journée comme ça. J'avais besoin de repos, je ne peux faire confiance à mon esprit s'il manque de sommeil.

"Un peu de fatigue, c'est tout"

Attends, je pense haut, mais généralement c'est avec ma propre voix. Pourtant, il n'y a personne devant chez moi.

"Il y a quelqu'un? "

Nan personne. J’espère. Je ne veut pas le savoir. Je me rue à l’intérieur. Il y a une seule chose que je veux élucider pour l’instant.





Pas de douche. Pas de Bioshock. Juste mon lit. Je dois savoir si c'est mon esprit qui me joue des tours, ou si je vais bien.
En m'endormant, il me paraît clair que cela me rendrait beaucoup plus calme, si les attitudes de Kazuto et Miku ne m'avaient paru suspectes que dans mon esprit.





Je dois en avoir le cœur net.
Mon corps ne réponds plus, mais mon esprit échafaude. Le décor apparaît rapidement, la machine se met en place. Je peux voir à l'intérieur, je peux me voir à l’intérieur de ce lieu plus familier encore que ma propre maison.
J'y suis. Le trône apparaît devant moi, plus distinctement encore que dans la réalité.

"Ou était tu, Joey?
-Salut, Deus