Mirai Nikki - Closed Beta
Par : Relinus
Genre : Fantastique , Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 14
Publié le 06/09/13 à 23:56:29 par Relinus
J’entendis soudain un sifflement de part et d'autre de mes oreilles. Quelque chose venait de filer dans l’air. Malgré notre détresse et notre confusion, ce sifflement était clairement identifiable : une balle ?!
Couché face contre terre, je ressentis une ardente déflagration dans mon dos. Je ne voyais plus grand-chose, je n’entendais plus aucun son, je ne comprenais rien.
En me retournant, je scrutais le ciel, sans pouvoir ne remuer aucun muscle.
La grenade avait explosé plus tôt, en l’air, juste au dessus de Paris. Si elle n’avait pas pété en l’air, j’y serais passé…
Paris ? Où est Paris ? Le flou qui troublait ma vision s’estompait progressivement mais je ne voyais pas mon ami.
Un corps couverts de vêtements carbonisés était étendu par terre.
« Oh mon Dieu… » j’articulais enfin.
Juste derrière lui, je distinguais une ombre, c’était l’homme que j’avais vu en escaladant la colline. Il tenait entre ses mains un revolver encore fumant.
« PARIS ! »
Je m’approchais de ce corps presque sans vie qui gisait devant la silhouette. Il était touché au visage et sur le torse. J’avançais doucement ma joue : il respirait difficilement.
« Paris !
-Fu…fumier ! Je veux pas mourir comme ça, devant toi !
- Tu ne vas pas me clamser entre les mains Paris ! On va te soigner !
-Je…Kheuf kof… peux pas march...
-Si tu le peux ! Tu vas t’en sortir ! »
Paris agrippa alors mon blouson et rapprocha mon visage de ses dents ensanglantées.
« C’est ta faute, Joey ! C’est ta faute ! Si tu ne m’avais pas parlé de Deus, je n’aurais jamais été mêlé à tout ça !
-Tu m’as toujours dis que tu n’y croyais pas !
- J’y ai cru et j’ai joué, à cause de toi ! Si tu n’avais pas fait d’histoires, tu te serais battu pour moi !
-Pourquoi ?! Pourquoi t’as pété les plombs juste parce que je ne t’ai pas suivi ? Tu as eu peur c’est ça? »
Paris retourna la tête, cracha son sang dans un spasme douloureux, me regarda à nouveau et articula enfin :
« Parce que je ne pouvais pas me battre, et de toute manière je ne voulais pas ! »
On aurait dit qu’il était sur le point de fondre en larmes. Mais il ne le put. Il rejeta sa tête en arrière, relâcha son étreinte et détendis tous ses muscles. Ses yeux sans vie se tournèrent enfin vers la silhouette sombre.
J’eu à peine le temps de lâcher un seul sanglot. L’ombre de l’homme debout masquait complètement la lumière du soleil et s'étirait sur la face cernée de Paris, je ne distinguais presque plus rien de son visage.
C’était un homme d’une cinquantaine d’année, il portait un long manteau brun et une ceinture cuivrée. Sous une coiffure en brosse aux reflets argent, je ne distinguais de sa mine sombre que ses dents blanches et son œil gris. Je dis bien un unique œil, l’autre était caché par quelque chose.
Sa mâchoire luisait alors qu’il s’accroupissait près du corps.
« C’était ton ami ? »
J’ai hésité avant de prononcer le moindre mot. J’étais sous le coup de l’émotion, vous vous doutez bien, mais je ne parvenais pas à faire couler une seule larme sur mes joues.
Il était mort. C’était si bête, si absurde, comment mon copain d’école a-t-il pu être mêlé à un tel cauchemar, c’était insensé !
« Il a perdu la raison. Il a pris peur, il n’a pas voulu se battre. Vous…vous le connaissiez ?
-Un peu. Je vous ai entendu.
-Vous êtes ? » je me fichais pas mal de la réponse, j’essayais de penser à autre chose. Mais je n’arrivais pas à détacher mon regard du cadavre.
- Appelle-moi Silver. »
Je fixais encore le corps sans vie de mon ami pendant un dizaine de secondes, sans prononcer une seule parole. Je ne pouvais rien ajouter, ou plutôt, je voulais en dire trop : j’étais en colère contre le monde entier, je voulais crier, tuer Deus, tuer tous les autres !
« C’est trop bête ! » Je frappais le sol à plusieurs reprise avec mes poings, je cognais sans retenir ma force, j’avais mal…
Finalement je m’interrompu.
« Il était surpassé par les événements. C’était juste un brave type, vous comprenez …
-C’était un lâche, et tu le sais bien. »
Je me redressais d’un bond. Comment cet espèce de sinistre connard osait il manquer de respect à un adolescent qui venait de passer de vie à trépas ?!
J’ai crié : « Ce n’était pas un lâche ! C’était un brave car il ne voulait pas faire de mal à personne, à la base ; il n’a pas su quoi faire c’est tout ! »
« Quelle différence avec un lâche, alors ? »
Je voulais de nouveau hurler mais je ne savais pas quoi lui répondre. Observant mon trouble, l’homme semblait insensible à ma détresse.
« Je vais te dire pourquoi Third était un lâche. »
Il s’accroupit alors, apposa une main large comme une poêle sur la tête de Paris, et referma ses paupières sur le monde des morts.
« A la différence des braves, les lâches refusent de se remettre en question. Ils rejettent les responsabilités sur les uns, leur agressivité sur les autres. C’était un lâche, et il a été victime de sa propre couardise. »
Le vieil homme me saisi alors la manche, me releva d’un geste. Il rapprocha son buste du mien, resserrant avec vigueur mon avant bras.
Une partie de son visage était à présent en plein soleil, mettant à jour ses traits marqués. Hélas, la lumière aveuglante de l’astre me dévoila également, avec violence, le bandeau magnifique et terrifiant qui cachait son œil gauche.
De part et d’autre de ce bandeau, sa peau était déchirée par une cicatrice profonde et grotesque.
« Es tu un lâche, Zéro ? »
Couché face contre terre, je ressentis une ardente déflagration dans mon dos. Je ne voyais plus grand-chose, je n’entendais plus aucun son, je ne comprenais rien.
En me retournant, je scrutais le ciel, sans pouvoir ne remuer aucun muscle.
La grenade avait explosé plus tôt, en l’air, juste au dessus de Paris. Si elle n’avait pas pété en l’air, j’y serais passé…
Paris ? Où est Paris ? Le flou qui troublait ma vision s’estompait progressivement mais je ne voyais pas mon ami.
Un corps couverts de vêtements carbonisés était étendu par terre.
« Oh mon Dieu… » j’articulais enfin.
Juste derrière lui, je distinguais une ombre, c’était l’homme que j’avais vu en escaladant la colline. Il tenait entre ses mains un revolver encore fumant.
« PARIS ! »
Je m’approchais de ce corps presque sans vie qui gisait devant la silhouette. Il était touché au visage et sur le torse. J’avançais doucement ma joue : il respirait difficilement.
« Paris !
-Fu…fumier ! Je veux pas mourir comme ça, devant toi !
- Tu ne vas pas me clamser entre les mains Paris ! On va te soigner !
-Je…Kheuf kof… peux pas march...
-Si tu le peux ! Tu vas t’en sortir ! »
Paris agrippa alors mon blouson et rapprocha mon visage de ses dents ensanglantées.
« C’est ta faute, Joey ! C’est ta faute ! Si tu ne m’avais pas parlé de Deus, je n’aurais jamais été mêlé à tout ça !
-Tu m’as toujours dis que tu n’y croyais pas !
- J’y ai cru et j’ai joué, à cause de toi ! Si tu n’avais pas fait d’histoires, tu te serais battu pour moi !
-Pourquoi ?! Pourquoi t’as pété les plombs juste parce que je ne t’ai pas suivi ? Tu as eu peur c’est ça? »
Paris retourna la tête, cracha son sang dans un spasme douloureux, me regarda à nouveau et articula enfin :
« Parce que je ne pouvais pas me battre, et de toute manière je ne voulais pas ! »
On aurait dit qu’il était sur le point de fondre en larmes. Mais il ne le put. Il rejeta sa tête en arrière, relâcha son étreinte et détendis tous ses muscles. Ses yeux sans vie se tournèrent enfin vers la silhouette sombre.
J’eu à peine le temps de lâcher un seul sanglot. L’ombre de l’homme debout masquait complètement la lumière du soleil et s'étirait sur la face cernée de Paris, je ne distinguais presque plus rien de son visage.
C’était un homme d’une cinquantaine d’année, il portait un long manteau brun et une ceinture cuivrée. Sous une coiffure en brosse aux reflets argent, je ne distinguais de sa mine sombre que ses dents blanches et son œil gris. Je dis bien un unique œil, l’autre était caché par quelque chose.
Sa mâchoire luisait alors qu’il s’accroupissait près du corps.
« C’était ton ami ? »
J’ai hésité avant de prononcer le moindre mot. J’étais sous le coup de l’émotion, vous vous doutez bien, mais je ne parvenais pas à faire couler une seule larme sur mes joues.
Il était mort. C’était si bête, si absurde, comment mon copain d’école a-t-il pu être mêlé à un tel cauchemar, c’était insensé !
« Il a perdu la raison. Il a pris peur, il n’a pas voulu se battre. Vous…vous le connaissiez ?
-Un peu. Je vous ai entendu.
-Vous êtes ? » je me fichais pas mal de la réponse, j’essayais de penser à autre chose. Mais je n’arrivais pas à détacher mon regard du cadavre.
- Appelle-moi Silver. »
Je fixais encore le corps sans vie de mon ami pendant un dizaine de secondes, sans prononcer une seule parole. Je ne pouvais rien ajouter, ou plutôt, je voulais en dire trop : j’étais en colère contre le monde entier, je voulais crier, tuer Deus, tuer tous les autres !
« C’est trop bête ! » Je frappais le sol à plusieurs reprise avec mes poings, je cognais sans retenir ma force, j’avais mal…
Finalement je m’interrompu.
« Il était surpassé par les événements. C’était juste un brave type, vous comprenez …
-C’était un lâche, et tu le sais bien. »
Je me redressais d’un bond. Comment cet espèce de sinistre connard osait il manquer de respect à un adolescent qui venait de passer de vie à trépas ?!
J’ai crié : « Ce n’était pas un lâche ! C’était un brave car il ne voulait pas faire de mal à personne, à la base ; il n’a pas su quoi faire c’est tout ! »
« Quelle différence avec un lâche, alors ? »
Je voulais de nouveau hurler mais je ne savais pas quoi lui répondre. Observant mon trouble, l’homme semblait insensible à ma détresse.
« Je vais te dire pourquoi Third était un lâche. »
Il s’accroupit alors, apposa une main large comme une poêle sur la tête de Paris, et referma ses paupières sur le monde des morts.
« A la différence des braves, les lâches refusent de se remettre en question. Ils rejettent les responsabilités sur les uns, leur agressivité sur les autres. C’était un lâche, et il a été victime de sa propre couardise. »
Le vieil homme me saisi alors la manche, me releva d’un geste. Il rapprocha son buste du mien, resserrant avec vigueur mon avant bras.
Une partie de son visage était à présent en plein soleil, mettant à jour ses traits marqués. Hélas, la lumière aveuglante de l’astre me dévoila également, avec violence, le bandeau magnifique et terrifiant qui cachait son œil gauche.
De part et d’autre de ce bandeau, sa peau était déchirée par une cicatrice profonde et grotesque.
« Es tu un lâche, Zéro ? »
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