Red Brenn
Par : Conan
Genre : Polar , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Le meurtre
Publié le 12/08/12 à 14:49:14 par Conan
Elle n'a jamais vu de cadavre. Ça se voit dans son regard. Ses yeux sont ceux d'une gamine perdue dans un monde qu'elle ne connaît pas, et dont elle a peur. Je suis à coté d'elle, les mains dans les poches, ma clope pendue au bout de mes lèvres. Mon regard vide fixe ce jeune de 17 ou 18 ans, allongé sur le dos, étalé, dans une flaque de sang qui commence à coaguler.
Deux balles dans la tête ont déformé son visage devenu gris et boursouflé. Ses mains sont crispées sur un petit paquet, mais on n'a pas l'autorisation de vérifier c'que c'est. Juste celui d'appeler la Crim', et d'attendre. Faire en sorte que personne ne s'approche de trop près. Mais y'a pas un chat dans la rue. Il est deux heures du mat'. Tous les commerces ont baissé leurs grilles et leurs stores tagués. Les poubelles jonchent le sol. Le type s'est fait dessouder à l'entrée d'une ruelle mal éclairée. Sûrement que son tueur en est sorti, et s'est tiré par là aussi. On n'a vu personne en arrivant. Juste un appel du central, qui signalait deux coups de feu dans notre secteur. Deux minutes plus tard, on était là. Et le gosse aussi. J'ai du mal à m'empêcher de repenser au collègue enterré y'a quelques jours.
-Vu son look, ça sent le règlement de compte entre dealers. Me dit Greg, en revenant de son véhicule.
-Pas impossible. Le coin est propice aux mauvaises rencontres et à la seringue. Que j'lui réponds.
Mélinda reste devant le corps. Elle semble ne pas pouvoir décrocher son regard du macchabée. Faut pas qu'elle commence à se faire une fixette. Si elle déraille dès le deuxième soir de boulot, j'donne pas cher de sa santé mentale. Faut que j'détourne son attention. J'me rapproche d'elle.
-Hé.
Elle sursaute et tourne sa petite tête vers moi. J'suis dos aux lumières, elle ne voit ma face que grâce à la lueur incandescente du bout de ma clope.
-Hé.
-Te passe pas la rate au courtbouillon. C'était sûrement un dealer, en tout cas un type pas net.
-Je sais... C'est... C'est juste qu'il a l'air si jeune.
Je baisse les yeux sur le type.
-Ouais. C'est la vie.
J'sais pas trop quoi dire. J'la regarde. Elle m'attire. Depuis la première fois que je l'ai vue. Pourtant c'est pas un top-modèle. Elle est mignonne quoi, sans plus. C'est sûrement sa fragilité. Une gamine qui se donne des airs de téméraires. Ses petites mains sont a moitié masquées par sa veste. Ses cheveux tombent en cascade. J'la prend par l'épaule. Elle se serre contre moi.
-Viens, reste pas là. La Crim' arrive.
Je passe devant Greg et Vinny, ils ont l'air de pas piger. Ils doivent s'demander c'que j'branle. Moi aussi, à vrai dire.
J'la conduit sur un banc, sans rien dire. Elle s'assoit. J'lui tend une clope. Elle l'accepte.
-Tu veux un café ?
-Non merci.
-Reste ici.
J'retourne vers mes potes qui contemplent le macchab' les mains dans les fouilles.
-Ils l'ont pas loupé les enculés. Dit Vinny.
-Comment tu sais s'ils étaient plusieurs ? Demande Greg.
-Je sais pas, j'dis ça comme ça.
Les deux se tournent vers moi. Greg m'demande.
-Dis-moi, Red, tu joues à quoi mec ?
-Quoi ?
-On t'a vu avec la p'tite. Répond Vinny, tu sais que c'est des nids à emmerde ces histoires.
-Quelles histoires ?
-Arrête, on te connaît. Tu veux te la faire. Pourtant tu connais le nombre de collègues qui ont balisé ou qui ont eu des problèmes pour s'être farci des nénettes de la boite.
-C'est vous qu'allez arrêter vos conneries les mecs. Si vous avez pas vu que la p'tite se sentait pas bien, c'est qu'vous êtes complètement miros.
-On dit ça pour toi. Fais juste gaffe.
-T'inquiètes.
La Criminelle arrive enfin. Ils sortent le grand jeu. Les légistes, les combis, les machins et les bidules. On n'a plus rien à faire ici.
Deux balles dans la tête ont déformé son visage devenu gris et boursouflé. Ses mains sont crispées sur un petit paquet, mais on n'a pas l'autorisation de vérifier c'que c'est. Juste celui d'appeler la Crim', et d'attendre. Faire en sorte que personne ne s'approche de trop près. Mais y'a pas un chat dans la rue. Il est deux heures du mat'. Tous les commerces ont baissé leurs grilles et leurs stores tagués. Les poubelles jonchent le sol. Le type s'est fait dessouder à l'entrée d'une ruelle mal éclairée. Sûrement que son tueur en est sorti, et s'est tiré par là aussi. On n'a vu personne en arrivant. Juste un appel du central, qui signalait deux coups de feu dans notre secteur. Deux minutes plus tard, on était là. Et le gosse aussi. J'ai du mal à m'empêcher de repenser au collègue enterré y'a quelques jours.
-Vu son look, ça sent le règlement de compte entre dealers. Me dit Greg, en revenant de son véhicule.
-Pas impossible. Le coin est propice aux mauvaises rencontres et à la seringue. Que j'lui réponds.
Mélinda reste devant le corps. Elle semble ne pas pouvoir décrocher son regard du macchabée. Faut pas qu'elle commence à se faire une fixette. Si elle déraille dès le deuxième soir de boulot, j'donne pas cher de sa santé mentale. Faut que j'détourne son attention. J'me rapproche d'elle.
-Hé.
Elle sursaute et tourne sa petite tête vers moi. J'suis dos aux lumières, elle ne voit ma face que grâce à la lueur incandescente du bout de ma clope.
-Hé.
-Te passe pas la rate au courtbouillon. C'était sûrement un dealer, en tout cas un type pas net.
-Je sais... C'est... C'est juste qu'il a l'air si jeune.
Je baisse les yeux sur le type.
-Ouais. C'est la vie.
J'sais pas trop quoi dire. J'la regarde. Elle m'attire. Depuis la première fois que je l'ai vue. Pourtant c'est pas un top-modèle. Elle est mignonne quoi, sans plus. C'est sûrement sa fragilité. Une gamine qui se donne des airs de téméraires. Ses petites mains sont a moitié masquées par sa veste. Ses cheveux tombent en cascade. J'la prend par l'épaule. Elle se serre contre moi.
-Viens, reste pas là. La Crim' arrive.
Je passe devant Greg et Vinny, ils ont l'air de pas piger. Ils doivent s'demander c'que j'branle. Moi aussi, à vrai dire.
J'la conduit sur un banc, sans rien dire. Elle s'assoit. J'lui tend une clope. Elle l'accepte.
-Tu veux un café ?
-Non merci.
-Reste ici.
J'retourne vers mes potes qui contemplent le macchab' les mains dans les fouilles.
-Ils l'ont pas loupé les enculés. Dit Vinny.
-Comment tu sais s'ils étaient plusieurs ? Demande Greg.
-Je sais pas, j'dis ça comme ça.
Les deux se tournent vers moi. Greg m'demande.
-Dis-moi, Red, tu joues à quoi mec ?
-Quoi ?
-On t'a vu avec la p'tite. Répond Vinny, tu sais que c'est des nids à emmerde ces histoires.
-Quelles histoires ?
-Arrête, on te connaît. Tu veux te la faire. Pourtant tu connais le nombre de collègues qui ont balisé ou qui ont eu des problèmes pour s'être farci des nénettes de la boite.
-C'est vous qu'allez arrêter vos conneries les mecs. Si vous avez pas vu que la p'tite se sentait pas bien, c'est qu'vous êtes complètement miros.
-On dit ça pour toi. Fais juste gaffe.
-T'inquiètes.
La Criminelle arrive enfin. Ils sortent le grand jeu. Les légistes, les combis, les machins et les bidules. On n'a plus rien à faire ici.
04/09/12 à 20:48:42
J'adore, en même temps ça m'étonne pas de toi, j'adore pratiquement tout ce que tu fais
A quand la suite?!
12/08/12 à 15:01:55
Merci. C'est modifié. J'ai pas énormément de temps en ce moment. Juste celui d'écrire ce qui me passe par la tête en une dizaine de minutes.
12/08/12 à 14:59:10
Un peu court mais bien sympathique. Il manque juste le "t" à "sont" dans "Ses petites mains sont a moitié masquées par sa veste." Mais sinon, rien à redire
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