Le Contrat
Par : Conan
Genre : Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Publié le 22/08/13 à 19:17:10 par Conan
Le chauve remonte dans la voiture puis retire sa cagoule et ses gants de cuir imbibés de sang tandis que le conducteur redémarre à toute blinde. Mais, après quelques minutes de trajet, le tueur s’aperçoit que Nassim regarde beaucoup trop dans son rétroviseur pour que tout aille bien.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demande-t-il.
Nassim fait un signe de la tête vers le miroir fixé au plafond de l'habitacle :
-Vu l'Impala soixante-quatre rouge ?
Le chauve jette un œil derrière, puis sourit.
-On a vu plus discret comme bagnole. Répond-t-il simplement.
-Deux blacks à l'intérieur, du même genre que les trois que tu viens de dessouder. Il nous filent le train depuis cinq bonnes minutes.
-Et qu'est-ce que tu préconises ? Demande l'autre en fronçant les sourcils.
Sans donner d'autres réponses qu'un écrasement du pied sur l'accélérateur et le passage en cinquième vitesse, Nassim se fait vite comprendre. La large voiture derrière eux accélère à son tour.
La nuit pourtant déjà tombée, le chauffeur de la Ford coupe ses phares et ne se laisse guider que par l'éclairage urbain et sa vue à toute épreuve. Une série de claquements secs crépite derrière eux. Leurs poursuivants les attaquent à l'arme automatique, sans se soucier nullement des autres véhicules et des passants sur les trottoirs.
A plus de cent-dix kilomètres/heure en pleine ville, les deux voitures jouent au chat et à la souris. Penché à la fenêtre, le passager de l'Impala continue d'avoiner les deux hommes à l'aide de son Mac-10.
De dérapages contrôlés en puissantes accélérations, Nassim ne parvient pourtant pas à semer ses poursuivants.
-Ça va finir par attirer du poulet dans le coin ! S’énerve le chauve.
-T'as plus aucune cartouche?
-J'avais pas prévu qu'ils seraient plus nombreux. Tiens, au prochain rond-point, tu prends à droite, et tu me jettes ici ! Dit-il en désignant la route bordée d'immeubles.
-Tu penses quand même pas que tu vas t'en tirer aussi facilement.
-Seul et à pied, je serai plus discret que dans ta bagnole, c'est moi qu'ils veulent, c'est moi qui ait rempli le contrat.
Le chauffeur réfléchit un instant.
-Ok, prépare-toi.
Il entame le virage à droite de manière très brutale, à grande vitesse. Les pneus crissent sur près de vingt mètres. La voiture manque de heurter le bord du trottoir et de se renverser, mais la maîtrise de l'expert qui manie le volant rétablit vite la situation. Tandis qu'il réduit sa vitesse, son passager ouvre la portière et se prépare à sauter alors que derrière, l'Impala arrive sur le rond-point.
-C'est le moment, vas-y ! Crie Nassim.
Le tueur saute en marche et se rétablit en faisant une roulade sur l'épaule puis, alors que la Ford dont la portière bat contre la carrosserie s'éloigne déjà, la voiture des assaillants fonce vers lui, tous phares allumés. Sans perdre plus de temps, le chauve se retourne et s'engouffre en courant dans une ruelle mal éclairée et trop étroite pour que la voiture de ses agresseurs puisse y pénétrer.
Le véhicule des deux noirs pile devant la ruelle, et les hommes en descendent sans même prendre la peine de fermer les portières. Planqué derrière un muret, le tueur sourit. Ils viennent de pénétrer dans son piège. Un piège dont ils ne sortiront pas.
Il s'élance encore plus loin dans la petite rue, faisant exprès de renverser ordures et bouteilles sur son chemin. Derrière, il entend les pas des deux hommes qui le suivent. Silencieusement, cette fois, il tourne à gauche, dans une impasse plongée dans les ténèbres absolues. Plaqué contre un mur froid et collant, il passe lentement sa main derrière sa ceinture, pour en sortir un petit couteau de chasse, d'une lame d'à peine dix centimètres, mais très large, fait pour dépecer et découper du gibier.
Des pas hésitants et lents se rapprochent de lui. A en juger par le bruit, ses deux poursuivants se sont séparés, comme il l'avait prédit. Ne se renseignant qu'à l'ouïe, il reste planqué derrière son mur, attendant que sa proie vienne vers lui pour bondir sur elle, et la piquer au cou, lui injecter tout son venin, et la laisser vide, crevée.
Les pas se rapprochent encore plus près. Le type doit maintenant se trouver à moins de dix mètres, au niveau de l'entrée dans l'impasse. Son ami se trouve certainement un peu plus loin dans le labyrinthe sombre et malsain, il lui faudra agir vite.
Alors que le corps tremblant de l'homme se fait entendre, son ombre reflétée par un lampadaire se dessine sur le sol. Le tueur élève sa lame, prêt à frapper. Le canon d'une arme pointe juste devant lui, son agresseur vient de pénétrer dans la ruelle. Ce n'est pas un pistolet mitrailleur, mais un Glock semi-automatique, le dernier modèle de 9 millimètres.
Après quelques secondes à scruter la ruelle de son canon, l'homme avance à nouveau. Après le bout de l'arme, la main, après la main, l'avant-bras, découvert, nu. C'est ce moment là que le prédateur choisit pour attaquer.
D'un coup sec et précis, il plante sa lame dans le poignet du traqueur puis, sortant de l'ombre dans laquelle il était tapis, il lui saisit la main pour écarter l'arme de sa trajectoire et, dans le même mouvement, pique l'homme à deux reprises, au niveau du torse et du cou. Les coups sont vifs, rapides, portés avec précision et fluidité. Ils vont respectivement se placer dans le creux reliant l'épaule au pectoral et sur le coté gauche du cou, là ou passe la carotide. Dans l'action, le noir tire à deux reprises, éclairant brièvement la ruelle et claquant dans tout le quartier. Le tueur lui empoigne le bras et plante sa lame à plusieurs reprises dans son avant-bras, jusqu'à ce que gicle une gerbe de sang, confirmant que la veine a été touchée. Le bras inerte, l'homme lâche son arme. Le chauve se remet face à lui et le plante par deux fois au niveau de l'estomac. Au troisième coup, il laisse sa lame dans le ventre de sa proie couverte de sang et pousse son corps en arrière qui retombe lourdement au sol.
Un cri provenant d'une ruelle voisine se fait entendre, et le tueur se retourne pour repartir rapidement à son abri, ramassant l'arme posée au sol sur son passage. A nouveau derrière son mur, il attend que l'autre ne vienne à son tour. Le deuxième homme ne se fait pas attendre. Hurlant lorsqu'il voit son ami agoniser au sol, il lance plusieurs invectives et insultes en direction de la ruelle sombre à laquelle il fait face, en prenant soin de bien empoigner sa mitraillette contre son torse. Le chauve doit attendre, faire face à une arme capable de vider un chargeur de trente coups en trois secondes reviendrait à du suicide. Mais, rapidement, l'homme est partagé entre le sentiment de devoir sauver son ami d'une mort certaine, et de traquer celui qui l'a terrassé. Très brièvement, il baisse le canon de son arme et rassure son camarade en quelques mots. C'est exactement le genre d'erreur que le tueur attendait. Il profite de ces brèves secondes d'inattention pour quitter sa planque, son arme pointée vers le mitrailleur. Il tire cinq fois consécutives au niveau du thorax. Figé sur place, l'homme encaisse les coups jusqu'au dernier, qui le met à genoux. Hagard, son arme entre les mains, sans avoir la force de l'élever, ni même d'appuyer sur la détente. Il lève doucement les yeux vers le chauve dont le visage est masqué par la pénombre, et dont l'arme est pointée sur son front. Du sang s'étend sur son sweat-shirt blanc et coule en gouttelette depuis sa bouche. Les yeux faibles et vitreux, il demande simplement : « Mais qui es-tu ? »
-Balzath. Lui répond tout aussi simplement le tueur avant d'appuyer sur la détente, le fixant au sol. L'autre est toujours en train d'agoniser en râles, sa gorge semble obstruée de sang, et Balzath abrège ses souffrances d'une balle dans la boite crânienne. Passant par-dessus les deux corps, il laisse tomber l'arme au sol, et retourne vers la rue. Au lointain, des sirènes de police se font entendre.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demande-t-il.
Nassim fait un signe de la tête vers le miroir fixé au plafond de l'habitacle :
-Vu l'Impala soixante-quatre rouge ?
Le chauve jette un œil derrière, puis sourit.
-On a vu plus discret comme bagnole. Répond-t-il simplement.
-Deux blacks à l'intérieur, du même genre que les trois que tu viens de dessouder. Il nous filent le train depuis cinq bonnes minutes.
-Et qu'est-ce que tu préconises ? Demande l'autre en fronçant les sourcils.
Sans donner d'autres réponses qu'un écrasement du pied sur l'accélérateur et le passage en cinquième vitesse, Nassim se fait vite comprendre. La large voiture derrière eux accélère à son tour.
La nuit pourtant déjà tombée, le chauffeur de la Ford coupe ses phares et ne se laisse guider que par l'éclairage urbain et sa vue à toute épreuve. Une série de claquements secs crépite derrière eux. Leurs poursuivants les attaquent à l'arme automatique, sans se soucier nullement des autres véhicules et des passants sur les trottoirs.
A plus de cent-dix kilomètres/heure en pleine ville, les deux voitures jouent au chat et à la souris. Penché à la fenêtre, le passager de l'Impala continue d'avoiner les deux hommes à l'aide de son Mac-10.
De dérapages contrôlés en puissantes accélérations, Nassim ne parvient pourtant pas à semer ses poursuivants.
-Ça va finir par attirer du poulet dans le coin ! S’énerve le chauve.
-T'as plus aucune cartouche?
-J'avais pas prévu qu'ils seraient plus nombreux. Tiens, au prochain rond-point, tu prends à droite, et tu me jettes ici ! Dit-il en désignant la route bordée d'immeubles.
-Tu penses quand même pas que tu vas t'en tirer aussi facilement.
-Seul et à pied, je serai plus discret que dans ta bagnole, c'est moi qu'ils veulent, c'est moi qui ait rempli le contrat.
Le chauffeur réfléchit un instant.
-Ok, prépare-toi.
Il entame le virage à droite de manière très brutale, à grande vitesse. Les pneus crissent sur près de vingt mètres. La voiture manque de heurter le bord du trottoir et de se renverser, mais la maîtrise de l'expert qui manie le volant rétablit vite la situation. Tandis qu'il réduit sa vitesse, son passager ouvre la portière et se prépare à sauter alors que derrière, l'Impala arrive sur le rond-point.
-C'est le moment, vas-y ! Crie Nassim.
Le tueur saute en marche et se rétablit en faisant une roulade sur l'épaule puis, alors que la Ford dont la portière bat contre la carrosserie s'éloigne déjà, la voiture des assaillants fonce vers lui, tous phares allumés. Sans perdre plus de temps, le chauve se retourne et s'engouffre en courant dans une ruelle mal éclairée et trop étroite pour que la voiture de ses agresseurs puisse y pénétrer.
Le véhicule des deux noirs pile devant la ruelle, et les hommes en descendent sans même prendre la peine de fermer les portières. Planqué derrière un muret, le tueur sourit. Ils viennent de pénétrer dans son piège. Un piège dont ils ne sortiront pas.
Il s'élance encore plus loin dans la petite rue, faisant exprès de renverser ordures et bouteilles sur son chemin. Derrière, il entend les pas des deux hommes qui le suivent. Silencieusement, cette fois, il tourne à gauche, dans une impasse plongée dans les ténèbres absolues. Plaqué contre un mur froid et collant, il passe lentement sa main derrière sa ceinture, pour en sortir un petit couteau de chasse, d'une lame d'à peine dix centimètres, mais très large, fait pour dépecer et découper du gibier.
Des pas hésitants et lents se rapprochent de lui. A en juger par le bruit, ses deux poursuivants se sont séparés, comme il l'avait prédit. Ne se renseignant qu'à l'ouïe, il reste planqué derrière son mur, attendant que sa proie vienne vers lui pour bondir sur elle, et la piquer au cou, lui injecter tout son venin, et la laisser vide, crevée.
Les pas se rapprochent encore plus près. Le type doit maintenant se trouver à moins de dix mètres, au niveau de l'entrée dans l'impasse. Son ami se trouve certainement un peu plus loin dans le labyrinthe sombre et malsain, il lui faudra agir vite.
Alors que le corps tremblant de l'homme se fait entendre, son ombre reflétée par un lampadaire se dessine sur le sol. Le tueur élève sa lame, prêt à frapper. Le canon d'une arme pointe juste devant lui, son agresseur vient de pénétrer dans la ruelle. Ce n'est pas un pistolet mitrailleur, mais un Glock semi-automatique, le dernier modèle de 9 millimètres.
Après quelques secondes à scruter la ruelle de son canon, l'homme avance à nouveau. Après le bout de l'arme, la main, après la main, l'avant-bras, découvert, nu. C'est ce moment là que le prédateur choisit pour attaquer.
D'un coup sec et précis, il plante sa lame dans le poignet du traqueur puis, sortant de l'ombre dans laquelle il était tapis, il lui saisit la main pour écarter l'arme de sa trajectoire et, dans le même mouvement, pique l'homme à deux reprises, au niveau du torse et du cou. Les coups sont vifs, rapides, portés avec précision et fluidité. Ils vont respectivement se placer dans le creux reliant l'épaule au pectoral et sur le coté gauche du cou, là ou passe la carotide. Dans l'action, le noir tire à deux reprises, éclairant brièvement la ruelle et claquant dans tout le quartier. Le tueur lui empoigne le bras et plante sa lame à plusieurs reprises dans son avant-bras, jusqu'à ce que gicle une gerbe de sang, confirmant que la veine a été touchée. Le bras inerte, l'homme lâche son arme. Le chauve se remet face à lui et le plante par deux fois au niveau de l'estomac. Au troisième coup, il laisse sa lame dans le ventre de sa proie couverte de sang et pousse son corps en arrière qui retombe lourdement au sol.
Un cri provenant d'une ruelle voisine se fait entendre, et le tueur se retourne pour repartir rapidement à son abri, ramassant l'arme posée au sol sur son passage. A nouveau derrière son mur, il attend que l'autre ne vienne à son tour. Le deuxième homme ne se fait pas attendre. Hurlant lorsqu'il voit son ami agoniser au sol, il lance plusieurs invectives et insultes en direction de la ruelle sombre à laquelle il fait face, en prenant soin de bien empoigner sa mitraillette contre son torse. Le chauve doit attendre, faire face à une arme capable de vider un chargeur de trente coups en trois secondes reviendrait à du suicide. Mais, rapidement, l'homme est partagé entre le sentiment de devoir sauver son ami d'une mort certaine, et de traquer celui qui l'a terrassé. Très brièvement, il baisse le canon de son arme et rassure son camarade en quelques mots. C'est exactement le genre d'erreur que le tueur attendait. Il profite de ces brèves secondes d'inattention pour quitter sa planque, son arme pointée vers le mitrailleur. Il tire cinq fois consécutives au niveau du thorax. Figé sur place, l'homme encaisse les coups jusqu'au dernier, qui le met à genoux. Hagard, son arme entre les mains, sans avoir la force de l'élever, ni même d'appuyer sur la détente. Il lève doucement les yeux vers le chauve dont le visage est masqué par la pénombre, et dont l'arme est pointée sur son front. Du sang s'étend sur son sweat-shirt blanc et coule en gouttelette depuis sa bouche. Les yeux faibles et vitreux, il demande simplement : « Mais qui es-tu ? »
-Balzath. Lui répond tout aussi simplement le tueur avant d'appuyer sur la détente, le fixant au sol. L'autre est toujours en train d'agoniser en râles, sa gorge semble obstruée de sang, et Balzath abrège ses souffrances d'une balle dans la boite crânienne. Passant par-dessus les deux corps, il laisse tomber l'arme au sol, et retourne vers la rue. Au lointain, des sirènes de police se font entendre.
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