<h1>Noelfic</h1>

Le Contrat


Par : Conan

Genre : Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 5

Publié le 22/08/13 à 19:06:01 par Conan

Le tueur se laisse conduire jusqu'au lieu où doit se clôturer le contrat. Son ami et chauffeur roule paisiblement. Il passe lentement les vitesses, l'une après l'autre. Sa conduite est fluide, sans aucun accroc. La route semble se dérouler sous les roues du bolide comme un tapis rouge sous les pas des stars de cinéma. Le crépuscule apporte la fraîcheur sur la ville. Ils sont au moment où les travailleurs ont déjà quitté leurs bureaux, mais où les noctambules sont encore dans leurs nids. Les rues sont quasiment désertes, et les larges avenues s'offrent à eux et à leur Ford Mustang.

Ils arrivent enfin devant une petite bâtisse carrée de trois étages, ressemblant plus à une habitation résidentielle qu'à un immeuble HLM.

Le chauffeur se gare le long du trottoir. Le tueur ouvre la portière.
-Merci, Nassim. Comme d'habitude, dix minutes.

Le conducteur hoche la tête et règle le chronomètre de sa montre.
Toujours dans le même rituel, le chauve retire sa chemise et enfile sa cagoule noire, puis il sort du véhicule et va ouvrir le coffre. Il en sort une housse qu'il ouvre rapidement, dévoilant un long et lourd fusil, au corps noir mat et à la crosse de bois marron. Un fusil de chasse semi-automatique de calibre 12 d'une contenance de cinq cartouches. Il laisse la housse dans le coffre qu'il referme et pénètre dans le bâtiment l'arme dans la main.

Dans le noir, il gravit l'escalier qui mène au premier étage et s'arrête devant un appartement sur la porte duquel est écrit le numéro « 23  ».

De la musique Jamaïcaine ainsi que des voix brouillées proviennent de l'intérieur. Il souffle quelques fois avant de charger son arme avec des cartouches de chevrotine dévastatrices à courte distance.

Il met son fusil à l'épaulée puis compte dans sa tête.
«  Un. Deux. Trois.  »

Un violent coup de feu résonne dans tout l'immeuble et le recul lui frappe l'épaule. La serrure qui vient de sauter a laissé la place à un trou fumant dans le bois. D'un grand coup de pied, il fracasse ce qu'il reste de la porte et avance de deux pas dans le studio.

Trois hommes sont face à lui, hébétés. Il élève son canon vers celui juste devant lui, entre les deux autres, et d'un coup de fusil, lui fait sauter la tête en milliers de morceaux qui éclatent dans toute la pièce, du sol au plafond. Il pivote sur la gauche, et un deuxième tir atteint l'homme à coté de celui dont il vient de pulvériser le visage au niveau du bas-ventre.

Malgré la violence de l'impact, il reste toujours debout, figé sur ses deux jambes. Un autre coup, situé au même endroit, le plie littéralement en deux. Son ventre s'ouvre alors de la gauche vers la droite, dans un grand bruit de chair déchirée, et toutes les entrailles que contenaient son tronc vont lourdement s'éparpiller au sol. Après avoir vomi une grosse gorgée de sang, l'homme tombe en avant, la tête dans ses propres tripes.

Le troisième, plus réactif, tente de se jeter sur l'arme de poing posée sur la chaise juste à coté de lui. Le cinquième et dernier coup de fusil arrache la main de son avant-bras et, avant que l'homme n'ait eu le temps de se plaindre, le tueur se rue sur lui et le frappe au visage à coups de crosse et de canon.

Sa tête rebondit sur la baie vitrée couverte de sang juste derrière-lui, qui se fissure sous la violence du choc. L'homme s'écroule sur la moquette, le dos plaqué contre la porte-fenêtre, le visage vers le sol. Le cagoulé se saisit alors du pistolet posé sur le fauteuil, maintenant lui-aussi couvert de sang, et retire le cran de sûreté. Il plaque le canon de l'arme contre le crâne du type évanoui et appuie une fois sur la détente. Le coup, plus sec, fait jaillir une gerbe de sang de la tête de la victime, qui vient s'ajouter aux autres couches de raisiné qui ont coloré la pièce de rouge et de noir.

Le tueur laisse tomber ses deux armes et, sans se retourner, quitte l'appartement, laissant la porte défoncée grande ouverte derrière lui, la scène de massacre à la vue de tous ceux s'approchant du petit appartement d'où se dégage une épaisse fumée et une odeur de poudre et de sang.

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