Perplexe, si on devait trouver un mot pour décrire l?expression du Docteur Gus Van der Beck ça serait perplexe. Il ausculta les radios une nouvelle fois, ne comprenant pas d?où l?erreur pouvait venir, il avait fait refaire les radios, appelé les différents services pour savoir si des radios n?avaient pas étés échangés.
La réparation des os et des tissus s?était déroulée si vite, trop vite pour être normale. Il avait beau cherché dans les annales de médecine, les archives de l?Hôpital, rien, rien de similaire à tout ça.
Bien entendu, il en avait parlé à un de ses plus proche confrère, lui penchait sur un excès de bourgeons charnus, normalement il n?y à qu?un. Le bourgeon charnu est un tissu transitoire se mettant en place après la détersion et dont le but est le comblement d'une perte de substance tissulaire par un tissu fibreux, ça Van der Beck le savait. Mais, jamais un tel excès pouvait faire cicatriser aussi vite, la peau il voulait bien le croire mais les os...
Il avait simplement réussi à trouver dans les vieux livres des cas de ce genre où des personnes après des attaques d?ours ou de Lynx se trouvaient salement amochés et qui se sont très vite remis, hélas ces histoires dataient et étaient trop anciennes pour vraiment y croire.
Le téléphone sonna, Gus posa son rapport sur son bureau de merisier. Il appuya sur le Haut-parleur du téléphone :
-« oui.. »
-« Votre rendez-vous de 11h est là docteur, Monsieur Sam Dark et ses parents... »
-« Merci, faites les entrés s?il vous plait... »
Il remit sa cravate droite et accrocha son sourire de circonstance. La porte s?ouvrit, Sam entra en premier avec ses béquilles. De toute sa carrière Gus n?avait jamais vu ça, 3 semaines après son accident ce jeune homme marchait...
-« Bonjour Monsieur et Madame Dark, ça va Sam ? » dit-il avec un sourire en les saluant.
-« ça va...ça va je pensais pas que j?aurais pu remarcher aussi vite... » Confia Sam
-« Oui, à vrai dire, nous non plus Sam, c?est très rare guérir aussi vite après de telles blessures... Mais rassurez-vous, dit-il en parlant aux parents, je tiens personnellement à ce que Sam soit régulièrement suivit pour des contrôles par mon équipe »
Le père de Sam prit la parole.
-« Je vous en remercie, mais ça fait déjà 4 semaines et on a vraiment beaucoup souffert avec cette terrible épreuve, et on ne veut pas infliger à Sam de venir constamment à l?hôpital sous prétexte qu?il se remet mieux que les autres de son accident, il guérit c?est ça le but, rien d?autre »
Van der Beck était sceptique, il comprenait ce que voulait dire monsieur Dark, lui aussi était père, mais médicalement parlant Sam était un phénomène de médecine et ne voulais le laisser partir ...
-« Je ne peut pas vous retenir Sam, mais vous savez vous avez un organisme assez résistant et combatif, ça nous aiderait beaucoup de vous étudier... »
Van der Beck savait que s?était foutu, le jeune partirait et il n?aurait pas sa découverte incroyable au palmarès de sa carrière... Il ne pouvait pas l?obliger, il ne pouvait que le laisser partir.
-« Ecoutez, je ne suis pas un cobaye, j?aimerais enfin retrouver une vie normale, comme avant » implorait Sam au Docteur
Van der Beck était gêné, et ne savait quoi dire. La convalescence de Sam s?était bien passée, il n?avait pas d?arguments suffisamment solides pour le retenir un jour de plus à l?Hôpital.


Une fois les portes automatiques de l?hôpital franchi, Sam savoura. Il en avait fini, il était dehors. Le temps était humide et le soleil jouait à cache-cache avec les nuages.
Ses parents aussi savouraient, leur fils unique rentrait à la maison, dire qu?ils avaient failli le perdre...Ils ne préféraient pas avoir ses idées en tête et commencèrent à savourer la présence de leur fils, sans infirmières, sans docteurs autour.
-« Alors tu veux quoi ce soir à manger ? Tu veux qu?on appelle Trixie ? Des amis ? »S?excita sa mère
-« Mais laisse le tu vois bien qu?il est crevé...il va rester à la maison devant de bons DVD... » Ajouta le père en rigolant.
-« Merci, mais...j?aimerais voir....l?endroit ... et la voiture » demanda timidement Sam

Ses parents échangèrent des regards inquiets, puis résignés.
Le père marmonna à sa femme « je t?avais dit ». Sam savait que pour les parents ça serait un calvaire, mais il avait besoin de voir les choses, il ne souvenait de rien et voulait comprendre. Malgré cela, Sam garda le sourire, impatient de tourner une bonne fois pour toute la page. Les gens avaient t?ils exagéré ? Il allait enfin pouvoir se faire sa propre opinion.