Crowd Chant – Joe Satriani : http://www.deezer.com/listen-583630

??? : _ Robin, vas me chercher les plots.
Robin : _ Hn.
           
Robin se leva de l’étendue d’herbe, où il s’était couché, à coté du gymnase, pour aller récupérer les plots ayant servi au cours d’athlétisme. Il ne faisait pas de sport, grâce à une dispense pour sa hanche qui était baladeuse, du moins s’était la raison officiel. Xavier haletait à coté d’Hélène et de Marie. Il venait d’exploser le record du lycée.
Marie : _ Je ne sais pas pourquoi mais ça m’a semblé facile pour toi d’atteindre le record du lycée.
Xavier : _ Mais nan, c’est juste que j’aie les tripes pour le faire.
Hélène : _ Ne fais pas le modeste !
Xavier : _ Pourquoi ?

Il sourit alors dévoilant un sourire à faire fondre toutes les filles en grattant la nuque. C’était pour ce sourire que toutes les filles du lycée l’invitaient à sortir avec elles. Mais il refusait toujours, gentiment, prétextant quelque chose de plus important à faire. Ce qui attirait encore plus les filles.
Marie : _ Tu es trop mignon.
Hélène : _ Pas comme ton frère !
Xavier (surpris) : _ Pourquoi tu dis ça ?
Hélène : _ Je ne sais pas, j’ai l’impression qu’il cache sa véritable personnalité. Xavier se tourna vers son frère et soupira. Elle ne le savait pas, mais elle avait vu juste et il avait promis de ne point le dire.
Prof : _ Alors tout le monde, c’était la dernière séance d’athlétisme. Vu que les cours vont être perturbés par les voyages scolaires, ceux qui veulent pourront faire faire une démonstration de leur sport de prédilection.
           
Robin, qui était penché pour ramasser un plot, tourna la tête et arqua un sourcil. Il jeta un œil à Xavier. Celui-ci lui fit un clin d’œil. Il leva alors discrètement le pouce, ce qui fit sourire son frère.
Xavier : _ Monsieur, Robin et moi, on se propose pour la semaine prochaine. Par contre, il nous faudra un grand gymnase.
Prof : _ Vous l’aurez, pour mon seul plaisir de voir Robin faire du sport !
           
Toute la classe sourit à la remarque du professeur. Robin, lui, finit de ranger les plots. Puis il mit son casque sur les oreilles. Il partit avec les autres chercher son sac puis rentra chez lui avec Xavier chez eux. Une grande maison orange, avec trois chambres, trois salles de bain, un salon, une cuisine et possédant un jardin. Robin monta rapidement dans sa chambre, lança son sac à coté de son lit et lança Internet. Xavier fit de même dans sa chambre. Tous les deux activèrent leurs comptes MSN et discutèrent entre eux.
Robin : _ Tu es sûr de vouloir leur dévoiler ça ?
Xavier : _ Ils n’en déduiront pas nos secrets.
Robin : _ Ouais, mais bon, je t’ai dis pour Hélène.
Xavier : _ Puis, pas grave ! Merde ! Il  est temps de se montrer sous notre vrai jour.
Robin : _ Pas de précipitation. Déjà, la démo puis on verra s’il faut faire des révélations.
Xavier : _ D’accord. Sinon, elle rentre à quelle heure maman ?
Robin : _ Elle ne rentre pas. On est seuls, ce soir, encore.
Xavier : _ Je déteste quand elle n’est pas là.
           
Robin se disait la même chose. Leur mère travaillait beaucoup, voir trop, pour leur permettre de vivre assez bien. Mais être cadre dans une grande entre prise, ne la laissait pas inactive.

Robin et Xavier passèrent la semaine à entretenir le suspense sur leur « sport de prédilection ». Tout ce qu’ils avaient laissé filtrer, c’est que c’était un sport de combat. Arriva fatidiquement l’heure de se battre. Tous les garçons étaient allés directement dans le gymnase, laissant les deux frères se concentrer dans le vestiaire.
Xavier : _ Tee-shirt ou pull ?
Robin : _ Pull. Il y a nos marques dans le dos des tee-shirts.
Xavier : _ D’accord. Sinon, cap ou pas cap ?
Robin : _ Pas cap. Ils remarqueraient et nous poseraient des questions. Ce combat sera de la confrontation directe.
Xavier : _ Tu l’as ?
Robin : _ Ouais et toi ?
Xavier : _ Aussi. On y va ?
           
Ils ouvrirent la porte du vestiaire et parurent aux yeux de tous. Quand les élèves virent les frères sortirent des vestiaires, ils furent étonnés de voir que chacun tenait une épée dans son fourreau. Les visages étaient fermés, concentrés. La confrontation allait être terrible.
Marie (apeurée par les visages fermés) : Les garçons ?
            Les deux tournèrent la tête vers elle.
Marie (toujours apeurée) : _ Ne vous entretuez pas !
            Ils sourient tous les deux à la remarque.
Xavier : _ Ne t’inquiètes pas, on s’arrêtera avant qu’il n’y ait une blessure trop grave.
Robin : _ Bon. A nous.
           
Les deux frères se placèrent face à face, laissant trois mètres entre eux deux. Robin attacha le fourreau de son épée dans son dos alors que Xavier l’attacha au même niveau qu’une ceinture, l’épée allant vers l’arrière alors que celle de Robin allait vers son épaule droite. Tous les élèves ayant vu des films de combat au sabre se mirent à ricaner en voyant la disposition de l’épée de Xavier.
??? (Rigole) : _ Xavier, tu as mis ton épée à l’envers.
Ce dernier fit un mince sourire avant de mettre sa main droite sur le manche de l’épée. Simultanément, Robin fit de même avec la sienne.
Robin, Xavier : _ Monsieur, c’est quand vous voulez !
Le professeur les regarda tous les deux. Quelque chose dans leurs regards lui mit une telle pression qu’il sentait qu’il fallait à tout pris lancer le combat.
Prof : _ Messieurs… COMBATTEZ !
           
Les deux garçons dévoilèrent leurs armes au même moment avant de se jeter l’un sur l’autre. L’arme de Xavier était faite d’un métal très pale, quasiment blanc alors que celle de Robin paraissait très sombre voir noire. Des étincelles apparurent quand les armes s’entrechoquèrent pour la première fois. Leurs actions étaient tout bonnement trop rapides pour de simples garçons normaux : L’un para un coup puis dirigea sa lame vers le cou de son adversaire qui évita en sautant en arrière, poussant de sa main gauche le sol pour se remettre sur ses pieds, l’autre fonçait de front sur son adversaire pour l’attaquer sur sa gauche qui était de nouveau parée par un adversaire qui contre-attaquait sans relâche. Ils sautaient, roulaient sur la droite, sur la gauche, glissaient en avant ou en arrière. La classe était bouche bée. Déjà qu’ils ne s’attendaient pas à un tel déploiement d’énergie de la part de Robin mais en plus, il tenait tête à son frère qui s’était fait remarquer en sport. Beaucoup de professeurs appelaient même  Xavier, « Le Prodige ». Hélène voyait un changement chez Robin : à la place du regard ennuyé et las, elle voyait un regard sévère, sérieux qui lui donnait un visage d’adulte.