Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Mon incarcération


Par : Marley
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6 : La vie n'est pas rose


Publié le 19/08/2013 à 01:15:50 par Marley

Ne pensez pas que je suis en train de vous vendre la prison. Depuis le début de mes écrits, on pourrait croire que la vie, mis à part quelques agressions ici et là, est toujours belle. Certaines personnes considèrent qu'ils n'ont plus rien à perdre rendu entre quatre murs. Moi-même, je n'ai pas un bouclier contre ces agressions. Certes, moi et Frank ainsi que la gang en arrière, nous nous protégeons. C'est un peu ma nouvelle famille, est-ce que vous protégeriez votre petit frère ou un membre de votre famille si vous le voyez se faire agresser sous vos yeux ? Bien sûr ! C'est comme ça aussi pour nous.

Un jour, c'était plutôt orageux, mais on nous avait distribué des imperméables pour pouvoir aller dehors. Savez combien il y a de gardes dans la cours ? Environ 5. Savez-vous combien il y a de prisonniers pendant ce moment-là ? 200 peut-être. Certes, quand ça merde, l'intervention des gardiens est quasi immédiate, des groupes d'interventions ne font qu'attendre ça. M'enfin, on va arrêter les statistiques, mais tout cela pour dire que cette journée, ça a merdé. L'émeute a rapidement pris entre deux gangs et cela s'est propagé comme une traînée de poudre... J'ai donné des coups, j'en ai reçu et ce qui devait arriver est arrivé, lacrymogène, policiers armés de matraques et de fusil avec cartouches de caoutchouc. Pour nous punir de ces attaques, on a été enfermé durant le reste de la journée dans nos cellules.

Dans un endroit clos comme une prison, on finit par tout savoir. C'est identique aux rumeurs qui se propagent si facilement dans une école : « Marie est une salope », « Le professeur couche avec des élèves » et blablabla. On finit par savoir encore plus rapidement dans une prison puisqu'on y est en permanence. Si vous croyez que le fait que nous soyons enfermés à cause de l'émeute nous a empêchés d'en apprendre un peu plus sur celle-ci, vous avez faux. Malgré que l'on ne connaisse possiblement pas la vérité, les « anti-émeute » auraient trouvés trois armes artisanales.

Je conçois que ce n'est peut-être pas aussi dur que les prisons à sécurité moyenne et maximale, mais la violence est monnaie courante quand même et personne ne peut l'éviter. Personne, pas même les gardiens. Ils peuvent se faire attaquer n'importe quand, ce n'est pas pour rien que les détenus les plus dangereux, en attente de transfert vers une prison à plus grande sécurité soit sur surveillance complète chaque jour. Les plus dangereux restent au trou et ils sont menottés de partout, les chevilles, les mains et le tout est relié à une ceinture au niveau des hanches.

Naturellement, vu le niveau de sécurité peu élevé, les dangereux criminels assoiffés de sang sont vite envoyés dans une prison avec une sécurité plus importante : « Vous voulez jouer au dur, on va vous envoyer avec les durs. » Après ça, on ne les revoyait plus jamais, sauf si on les suivait en étant nous même un danger pour les autres.

Il y a différents trucs que je n'ai jamais vécus en prison et je ne regrette pas de ne pas les avoir vécus. En fait, j'ai vu, entendu et subit des choses, mais il n'y a eu que peu d'attaque physique. Les agresseurs visent des endroits invisibles, soit les endroits couverts par nos vêtements. Il n'est pas rare de voir deux prisonniers en tabasser un autre à l'aide d’objet ou de gant de protection artisanal pour ne pas être marqué. Un jour, j'étais à la douche commune, on était environ dix à prendre une douche au même moment. Aucun ancien, la plupart était des nouveaux. Dois-je vraiment expliquer la suite ? Je sais que certains aiment ça, mais il n'y a rien de réellement séduisant. N'importe qui a accès aux douches, un ancien qu'on surnomme « Le véto » est arrivé. Bref, il est venu, il s'est lavé et en a profité pour faire une « vidange d’huile ». Il a agrippé un jeune par en arrière et a fait sa sale affaire. Naturellement, je n'ai pas regardé ce spectacle plutôt insolite, je suis partit au moment où j'ai vu Le Véto débuté son petit manège. Par contre, je me souviendrai toujours du jeune criant et des regards plutôt soumis des autres.


Note de l'auteur : Salut, je sais, j'ai presque abandonner ce récit, autant pour moi. Mais bon, je sais même pas, en fait, si on la lit toujours. y-a-t'il toujours des survivants sur ce petit roman (avec de petit chapitre. Quoique, ce chapitre est vraiment petit) ? J'ai l'impression d'être un type qui essaie de parler à la radio durant un apocalypse et que personne écoute.


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