Mon incarcération
Par : Marley
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Pris entre quatre murs
Publié le 19/08/13 à 01:15:50 par Marley
Je ne sais pas trop où commencer... La nuit suivant mon arrivé a été mouvementé, plusieurs prisonniers criaient, rigolaient, ce genre de connerie. Bref, après la première nuit merdique, j'envisageais déjà le reste de ma sentence. Je me suis vite lié d'amitié, peut-être hypocritement, avec Frank. Faut dire que j'essayais de me tenir avec des gens que je connaissais au départ.
« J'sais que t'es pas habitué, mais chaque personne ici... Bah... Ils attendent de voir ce que tu as dans le ventre, me dit Frank. »
Alors là, je m'imaginais plein de truc. Les films américains, c'est vraiment le mal.
Finalement, à l'heure du midi, j'ai eu mon test. On était tous à la cafétéria, nous mangions, rigolions. Plusieurs prisonniers sont venus me parler, se présenter... Encore une fois, c'était peut-être par hypocrisie, peut-être qu'ils voulaient se vider les couilles sous la douche, mais c'en n'était pas question. Tout d'un coup, un pur inconnu vient me voir et me parle de façon plutôt arrogante :
« Hey p'tit con, comme ça, on s'laisse trahir par ses potes sans rien faire ?
- Ferme ta gueule, tu connais peut-être cette partie de l'histoire, mais tu la connais pas au complet, putain d'inculte. »
Pas besoin de dire que ce fut la phrase de trop. À peine ai-je finit cette phrase que je reçus un coup en pleine gueule. Malgré mon tempérament plutôt calme et compréhensif, j'ai pété un câble. Chaque coup qu'il me donnait, je lui redonnais. Sur le coup de l'action, je pensais à rien, j'entendais seulement les hurlements des autres prisonniers qui nous regardaient. Durant l'altercation, pour ma chance ou non, je lui ai placé un coup... mal placé. Ma tentative de lui coller un crochet sur la mâchoire a plutôt finit au niveau de la gorge. Il tomba raide. Tout cela a duré à peine 2 minutes, peut-être moins. Les gardiens sont arrivés par la suite, j'ai reçu des coups de matraque au niveau des côtes puis on me lança par terre et on m'immobilisa. Le combat était finit.
Connaissez-vous les fameuses cellules d'isolement ? Vous savez, les « nouvelles maisons » communément appeler « le trou »... Eh bah… Figurez-vous qu'on envoie durant 14 jours ceux qui ont des écarts de conduite. Le directeur de la prison fut clair à ce sujet, puisque j'ai dû le rencontrer suite à cette bagarre :
« Aucune bagarre ne sera toléré dans ma prison et ce n'est pas car vous êtes nouveau que je n'appliquerai pas les règles de la prison. 14 jours en isolement.
Wouah ! Tout un début en prison, mais voyons le bon côté, mon anus est toujours intact. Alors ma nouvelle cellule se résume à ceci : 2 mètres de large sur 4 mètres de longueur, un lit, une toilette et un lavabo. J'y suis cloîtré durant 23h par jour.
Au fait, connaissez-vous les défauts des prisons ? Il en a beaucoup trop à énumérer, mais le plus flagrant que même avec la multitude de caméra de surveillance, ils ne sont pas foutus d'apercevoir que c'était l'autre type qui avait commencé. Eh non, les deux nous sommes enfermés, du moins, j'espère. Je n'ai aucune nouvelle de ce qui se passe dans la prison... En fait, une prison, c'est une ville comme les autres, il y a les habitants, les magasins qui nous refilent nos habits propres et nos draps propres et finalement le restaurant. La seule grande différence, si un crime est commis, ceux qui y sont impliqués sont tous coupable.
Durant mes 14 jours d'isolement, j'ai eu la chance d'être seul à seul, de pouvoir réfléchir. J'avais conscience de mes actes, mais j'avais aussi conscience que la prison n'allait pas réussir à me conditionner pour que je devienne le bon citoyen modèle.
Mes journées se résumaient à m'emmerder. Sérieusement, je me faisais chier. Pas de télé, pas de station radio, pas de putain de livre, il y avait juste... moi, moi seul. D'ailleurs, c'était peut-être idiot, mais à part faire des pompes et des redressements assis, je faisais du ménage. Vous savez, le truc qui nous emmerde dans la vie civile et qu'on repousse sans cesse... Eh bien, je nettoyais ma cellule, que j'appelais intimement « mon placard », environ 5 fois par jour. Les murs, le plancher, la toilette et le lavabo était tous impeccable. Cette réflexion me fit sourire, je pensais à ma maison, mon ancien chez moi, mais je chassai vite ces pensées. Quand j'avais la chance de sortir durant 1 heure, je mangeais seul et, par la suite, j'étais dans la cours, toujours seul.
Ma plus grosse crainte, c'était de devenir fou avec cet isolement. Ce n'est pas bon pour le système tout ça. Le temps passe lentement pour moi, j'ai perdu la notion du temps. Des fois, j'ai l'impression de voir un truc du coin de l'oeil. Je sais que je suis seul, mais je me retourne quand même, c'est comme ça. Je fais beaucoup de sieste, je pense, je m'entraine, je lave et je mange. Ça résume très bien mes 14 jours.
« J'sais que t'es pas habitué, mais chaque personne ici... Bah... Ils attendent de voir ce que tu as dans le ventre, me dit Frank. »
Alors là, je m'imaginais plein de truc. Les films américains, c'est vraiment le mal.
Finalement, à l'heure du midi, j'ai eu mon test. On était tous à la cafétéria, nous mangions, rigolions. Plusieurs prisonniers sont venus me parler, se présenter... Encore une fois, c'était peut-être par hypocrisie, peut-être qu'ils voulaient se vider les couilles sous la douche, mais c'en n'était pas question. Tout d'un coup, un pur inconnu vient me voir et me parle de façon plutôt arrogante :
« Hey p'tit con, comme ça, on s'laisse trahir par ses potes sans rien faire ?
- Ferme ta gueule, tu connais peut-être cette partie de l'histoire, mais tu la connais pas au complet, putain d'inculte. »
Pas besoin de dire que ce fut la phrase de trop. À peine ai-je finit cette phrase que je reçus un coup en pleine gueule. Malgré mon tempérament plutôt calme et compréhensif, j'ai pété un câble. Chaque coup qu'il me donnait, je lui redonnais. Sur le coup de l'action, je pensais à rien, j'entendais seulement les hurlements des autres prisonniers qui nous regardaient. Durant l'altercation, pour ma chance ou non, je lui ai placé un coup... mal placé. Ma tentative de lui coller un crochet sur la mâchoire a plutôt finit au niveau de la gorge. Il tomba raide. Tout cela a duré à peine 2 minutes, peut-être moins. Les gardiens sont arrivés par la suite, j'ai reçu des coups de matraque au niveau des côtes puis on me lança par terre et on m'immobilisa. Le combat était finit.
Connaissez-vous les fameuses cellules d'isolement ? Vous savez, les « nouvelles maisons » communément appeler « le trou »... Eh bah… Figurez-vous qu'on envoie durant 14 jours ceux qui ont des écarts de conduite. Le directeur de la prison fut clair à ce sujet, puisque j'ai dû le rencontrer suite à cette bagarre :
« Aucune bagarre ne sera toléré dans ma prison et ce n'est pas car vous êtes nouveau que je n'appliquerai pas les règles de la prison. 14 jours en isolement.
Wouah ! Tout un début en prison, mais voyons le bon côté, mon anus est toujours intact. Alors ma nouvelle cellule se résume à ceci : 2 mètres de large sur 4 mètres de longueur, un lit, une toilette et un lavabo. J'y suis cloîtré durant 23h par jour.
Au fait, connaissez-vous les défauts des prisons ? Il en a beaucoup trop à énumérer, mais le plus flagrant que même avec la multitude de caméra de surveillance, ils ne sont pas foutus d'apercevoir que c'était l'autre type qui avait commencé. Eh non, les deux nous sommes enfermés, du moins, j'espère. Je n'ai aucune nouvelle de ce qui se passe dans la prison... En fait, une prison, c'est une ville comme les autres, il y a les habitants, les magasins qui nous refilent nos habits propres et nos draps propres et finalement le restaurant. La seule grande différence, si un crime est commis, ceux qui y sont impliqués sont tous coupable.
Durant mes 14 jours d'isolement, j'ai eu la chance d'être seul à seul, de pouvoir réfléchir. J'avais conscience de mes actes, mais j'avais aussi conscience que la prison n'allait pas réussir à me conditionner pour que je devienne le bon citoyen modèle.
Mes journées se résumaient à m'emmerder. Sérieusement, je me faisais chier. Pas de télé, pas de station radio, pas de putain de livre, il y avait juste... moi, moi seul. D'ailleurs, c'était peut-être idiot, mais à part faire des pompes et des redressements assis, je faisais du ménage. Vous savez, le truc qui nous emmerde dans la vie civile et qu'on repousse sans cesse... Eh bien, je nettoyais ma cellule, que j'appelais intimement « mon placard », environ 5 fois par jour. Les murs, le plancher, la toilette et le lavabo était tous impeccable. Cette réflexion me fit sourire, je pensais à ma maison, mon ancien chez moi, mais je chassai vite ces pensées. Quand j'avais la chance de sortir durant 1 heure, je mangeais seul et, par la suite, j'étais dans la cours, toujours seul.
Ma plus grosse crainte, c'était de devenir fou avec cet isolement. Ce n'est pas bon pour le système tout ça. Le temps passe lentement pour moi, j'ai perdu la notion du temps. Des fois, j'ai l'impression de voir un truc du coin de l'oeil. Je sais que je suis seul, mais je me retourne quand même, c'est comme ça. Je fais beaucoup de sieste, je pense, je m'entraine, je lave et je mange. Ça résume très bien mes 14 jours.
02/06/13 à 21:36:02
C'est cool à lire
Merci
02/06/13 à 10:39:12
J'aime beaucoup...!
Vous devez être connecté pour poster un commentaire