Mya Mwew
Par : BaliBalo
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 8
Le Chapitre Septième
Publié le 31/07/12 à 16:57:11 par BaliBalo
Lycée Saint Bidule, pause du déjeuner
Soren avait supplié Klaus et Aya de manger avec lui pour ne pas devoir déjeuner avec les autres élèves, lesquels le harcèleraient de questions à coup sûr. Or, depuis que Klaus et Jonas s’étaient soit disant battus, prétexte pour ne pas avouer qu’ils s’étaient fait latter par Mya, les autres élèves les voyaient comme de mauvaises fréquentations, et les laissaient tranquilles.
Rick restait dans le fond de la classe et déjeunait d’une salade sous vide, restant néanmoins attentif au moindre mouvement suspect. Aya, elle, restait silencieuse tout en mastiquant lentement son sandwich. Tout à coup, une fille entra dans la salle. Elle ne faisait pas partie de la classe et semblait chercher quelqu’un. Quand elle les remarqua, elle se dirigea directement vers eux, arborant un sourire satisfait. Elle s’assit à leur côté, comme si elle était chez elle. Rick avait cessé de manger et la reluquait, méfiant.
« Lady t’a cherché partout ! se plaignit-elle à l’intention d’Aya
_ Moi ? s’étonna l’intéressée
_ Oui tu n’étais pas dans ton arbre, Lady pensait que tu étais absente.
_ Pardon mais qui es-tu ? intervint Jonas, étonnamment poli.
_ Excusez moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Camille Malltresan, mais appelez-moi Lady.
Les quatre ne purent répondre quoi que ce soit tant leur interlocutrice paraissait saugrenue. Camille poursuivit :
_ Lady t’adore Aya. Tu es si belle et si mystérieuse… Lady adore ça ! Alors, dis à Lady : où étais-tu hier ? D’où vient cette vilaine blessure à l’épaule ? Tu as disparu lorsque ce jeune homme s’est fait enlever… Tu t’es jeté à sa poursuite ? Oh quelle belle histoire d’amour ! La Belle Aya sauvant son Prince des griffes des malfaiteurs ! Cela va faire un bon article pour Lady !
_ A vrai dire je suis seulement sortie du lycée pour appeler la police. Mon père a quelques bons contacts dans le milieu. J’espérais qu’ils pourraient retrouver la trace de Soren.
_ Mais tu n’es pas reparue avant le lendemain !
_ C’est là que je me suis blessée… Je traversais la rue et je n’ai pas fait attention. J’essayais de me faire comprendre au téléphone et un camion m’a percutée. Enfin son rétroviseur. Il m’a atteint à l’épaule. Le chauffeur a appelé une ambulance et je suis allée à l’hôpital. J’y suis restée jusqu’au soir, puis je suis rentrée chez moi. Mon épaule est démise, j’en ai pour une semaine.
_ Palpitant ! Palpitant ! s’enthousiasmait Lady. L’article va être gé-nial !
_ Article ? Quel article ? interroge Aya
_ Lady fait partie du journal du lycée ! La rubrique potin. Ca fait longtemps que Lady et son équipe veulent écrire un article à ton sujet ! Tu es fascinante !
_ A mon sujet ? s’horrifia Aya
_ Oui ! N’es-tu pas ravie ? Lady doit d’ailleurs te prendre en photo !
Et sans prévenir, elle dégaina un énorme appareil photo, cadra le visage d’une Aya stupéfaite et prit plusieurs clichés en rafale. Avant de s’exclamer :
_ Non ça ne va pas du tout ! Tu dois retirer ces horribles lunettes !
Elle arracha ses culs de bouteille à Aya et, à nouveau, le crépitement des flashs fusa, intempestif. Lady s’extasiait à chaque photo qu’elle prenait, poussant des « Ah ! » des « Oh ! » et « Splendide ! ». Aya n’eut même pas le temps de protester que la photographe en herbe lui serrait la main, la remerciant de tout cœur, et reparti comme elle était venue.
Le lendemain, pause du matin dans la salle de classe
Dès la sonnerie, Miss Moumoutte et La Naine fondirent vers Aya et écrasèrent un magazine sur sa table. Elles semblaient offusquées.
« Lady a publié un article sur toi ?!
_ Quoi ?!
_ Ne fait pas comme si tu n’étais pas au courant ! siffla la Naine, Regarde, juste ici ! »
La ballade romanesque d’un couple hors du commun (Par Lady)
Ils brûlent d’amour l’un pour l’autre ! Quand il ne la dévore pas des yeux, c’est elle qui le regarde de ses beaux yeux noirs. Ils s’aiment tellement qu’ils sont prêts à tout l’un pour l’autre ! La preuve en est qu’Aya a risqué sa vie pour sauver son amoureux, alors qu’il était aux griffes de terribles malfrats. Rappelez-vous, il y a deux jours, la baie vitrée a explosé, laissant entrer une armée de fous dangereux. Les hommes après avoir tiré sur le garde du corps de Soren (paix à son âme), se sont emparés de notre jeune star et fils du célèbre Paul Demers ! Mais c’était sans compter le pouvoir de l’amour qui unissait Aya et Soren. La jeune amante a immédiatement appelé son père, qui occupe de hautes fonctions dans la police, et l’a supplié de retrouver Soren. C’est alors qu’Aya a aperçu la camionnette dans laquelle s’étaient enfuis les ravisseurs. Elle s’est courageusement mise en travers de leur route, mais les horribles bandits n’ont pas ralenti. Heureusement, Aya a pu s’écarter à temps et s’en est tiré avec seulement une épaule démise par le rétroviseur de la camionnette.
Grâce à l’appel d’Aya, la police a pu retrouver rapidement Soren et nos deux amoureux sont à nouveau réunis !
« C’est un tissu de mensonge. Déclara Aya
- Moi je trouve que ça à l’air plutôt véridique. Je croyais qu’on t’avait dit de te tenir à l’écart de Soren…
- Je ne sors pas avec Soren s’il n’y a que ça qui vous intéresse.
- Ah oui ? Alors pourquoi tu as appelé les secours ?
- C’est mon ami tout de même.
- C’est ça ouais ! Et te jeter sous les roues d’un camions tu le ferais pour un ami ?
Aya commençait vraiment à en avoir par-dessus la tête de ces histoires ridicules. La vie était plus simple lorsqu’elle se contentait d’étudier le jour et de tuer la nuit. Ces deux pimbêches méritaient une petite leçon. Elle lui tapait sur le système. Comme elle ne répondait pas, Miss Moumoutte la tira par les cheveux. Aya allait répliquer lorsqu’une voix grave retenti :
« Qu’est ce que tu fais Emi ? »
Ladite Emi allait cracher au gars de dégager vite fait bien fait pour mettre une raclée à l’insolente, lorsqu’elle s’aperçu qu’il s’agissait de Pierrick. Elle lâcha Aya et se mit à glousser en baragouinant des explications inintelligibles. Pour toute réponse, Pierrick la gratifia d’un sourire sarcastique et d’un haussement de sourcil réprobateur. La Moumoute rougit et sa copine naine lui lança un regard furibond, jalouse de l’attention que portait le Roi du Lycée à son amie. Pierrick se retourna vers Aya :
« Lady ne voulait pas être méchante. Son but est de satisfaire les envies et les besoins en potins des autres. Ne t’en fait pas, demain elle aura trouvé une autre victime et tu seras oubliée. » il acheva par un sourire et s’en fut, suivit de près par Miss Moumoutte et la Naine.
D’ordinaire Aya n’était pas perturbée par l’aspect physique des gens mais Pierrick dégageait quelque chose de terrible. Il avait une présence écrasante doublé d’une beauté éclatante. Apollon, se dit-elle. Elle en était toute retournée.
« Est-ce qu’un beau brun t’aurais retourné la tête ? Ne rêve pas ma grosse, les princes ne fricotent pas avec les sorcières, ils les abattent. Qui plus est la plus répugnante des sorcières.
- Ma tête va très bien, porc-épic. En revanche ne serais-tu pas un peu jaloux de ce Pierrick ? Normal avec ta tête écrasée, on dirait que tu t’es pris un métro en pleine face. Rétorqua Aya à l’adresse de l’insupportable Jonas
- Ne fait pas la maligne face de rat ou je t’arrache les dents et je te les enfonce dans les narines.
- Je t’éternuerais à la figure dans ce cas. Qui est-il ?
- Pierrick de Lalatte. Le roi du lycée. Beau comme un dieu, sportif de haut niveau, intelligent et pour ne rien gâcher c’est le fils du plus riche PDG de France.
- Un bon parti.
- Je te l’ai dit, mocheté, ne rêve pas. Même s’il t’a fait l’honneur de t’adresser plus de trois mots, ça ne se reproduira pas. Il est plus puissant que Soren, il ne s’intéresse pas aux petites lycéennes.
- Soren ? Il est si puissant ?
- Hum tu es vraiment une irrécupérable imbécile. On n’a pas enlevé ton prince pour rien. »
Aya ne répondit pas, fatiguée d’avance de la joute d’insultes qui se préparait.
16 : 00 devant le lycée
La journée avait été harassante. Aya et Soren avaient du répéter toute la journée que non, ils n’étaient pas un couple, et que l’article du journal n’était qu’un tissu de mensonges. Ils attendaient devant le lycée. Rick était partie chercher la voiture et Aya attendait son mentor. Elle répéta à Soren ce que lui avait dit Pierrick : que tout serait fini le lendemain. Edward arriva alors dans la Mercedes noire. Il ouvrit la portière de l’intérieur et Aya se précipita dans l’habitacle. Le contrat état terriblement juteux ce soir : éliminer un parrain de la mafia en déplacement.
Hôtel Le Riquieux
Mya avait revêtu une robe noire, terriblement courte et moulante qui lui permettrait d’agir sans problème en plus d’offrir un bon déguisement. Jugeant les escarpins trop casse-gueule, elle chaussait de simples bottes de cuir noir brillant à talons presque plats. Cet attirail relativement sexy devait endormir la vigilance du mafieux qui, comme tout bon malfaiteur qui se respecte, aimait prendre du bon temps lorsqu’il était en déplacement. Elle se ferait passer pour un cadeau de ses collaborateurs. L’homme avait un lourd dossier. Meurtres allant jusqu’aux génocides (néanmoins sur des petites communautés), vente d’armes aux pays en guerre civile et bien sûr corruption en tout genre. Un gros parrain italien venu à Paris pour régler quelques affaires.
Se tenant bien droite, Mya rentra dans le hall du Riquieux. Elle s’approcha du réceptionniste et lui servi son numéro de femme attendue par Monsieur Tarani. L’homme eut un sourire en coin en la reluquant de haut en bas, s’attardant sur ses jambes dénudées, et fini par lui donner la clef : une carte magnétique portant le numéro 102. Mya se glissa dans l’ascenseur luxueux et monta d’un seul étage. Elle ne fit que quelques pas dans le couloir avant de trouver la chambre du mafieux. Elle inséra la carte dans la poignée, et ouvrit directement la porte. Mya se retrouva alors dans une entrée, une sorte d’antichambre. En fait de simple chambre, il s’agissait d’une suite. Par conséquent, Mya ne voyait pas son adversaire. Il pouvait arriver de n’importe où. Elle sorti une dague de sa ceinture abdominale et la tint fermement dans sa main, prête à servir. Elle poussa doucement la porte vitrée qui donnait sur la chambre. Monsieur Tarani était là, sur le lit. En revanche, elle n’avait pas prévu se retrouver face à un gros balèze dont la fonction était évidente : un garde du corps. La couverture de Mya était réduite à néant puisqu’elle tenait la dague dans sa main droite. Face à cet homme, elle était en danger. Elle devait réagir vite. Malheureusement, l’homme portait une veste de kevlar qui immunisait son buste à tout lancer de couteau. Elle devait aller au corps à corps.
Elle se jeta en avant alors que le garde passait sa main sous son aisselle pour récupérer son arme, et, alors qui dégainait, elle l’égorgea. L’homme tomba en arrière, tirant un coup dans le vide. Durant ce temps, Tarani avait eu le temps de se saisir d’un révolver. Il le pointa sur Mya. Il tira un coup qui, heureusement, n’atteignit la tueuse qu’à la jambe. La douleur la fit vaciller mais elle se reprit, sachant que si elle tombait maintenant, Tarani n’aurait plus qu’à l’achever. Elle brandit alors sa dague, visa de façon approximative et l’envoya presque aussitôt. La dague se ficha dans le ventre bedonnant de l’homme qui s’effondra sur le dos. Mya puisa alors dans les dernières forces de sa jambe droite et fondit sur le mafieux. Elle arracha la dague de l’estomac de Tarani, la leva bien en l’air avant de l’enfoncer de toutes ses forces dans le crâne de son adversaire. Aussitôt, le corps du mafieux se détendit et Mya se laissa glisser à terre. Il était mort. Ce n’était pas encore fini. Elle sorti péniblement son téléphone et appela Edward. Elle ne pouvait pas sortir seule de la chambreà cause de sa blessure. Elle recommanda à Edward la plus grande discrétion, en plus d’emmener sa meilleure équipe de nettoyage et de maquillage.
En attendant l’arrivée des secours, Mya se fit un garrot à l’aide de la manche de pantalon du mafieux égorgé. Déjà que son épaule gauche n’était pas au mieux de sa forme, c’était maintenant la jambe droite. Cela dit, elle avait pu se déplacer, ce n’était donc pas fracturé. Faire le garrot lui pris plus de cinq minutes. Elle en passa dix autres allongée par terre, la jambe baignant dans une petite flaque de sang. Elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre en espérant que personne ne viendrait rendre visite à Tarani.
Enfin Edward arriva, accompagné de cinq personnes. Il se précipita vers Mya, gisant par terre. Il appela un de ses coéquipiers qui prit immédiatement la jeune fille en charge. Il étendit la jeune fille sur le lit et défit le garrot. Mya pu apercevoir les autres qui s’activaient autour du corps de Tarani, changeant son pantalon, essuyant le manche de la dague fichée dans son crâne. Pendant ce temps, le médecin avait sortit plusieurs outils de l’intérieur de sa veste et s’employait à extraire la balle de la cuisse de Mya. C’était extrêmement douloureux. Ce n’était pas la première fois que la tueuse devait se faire ôter une balle, mais cela la faisait toujours autant souffrir. Elle retint un hurlement de douleur lorsque la balle sortit d’un coup de sa cuisse : le professionnalisme et la discrétion étaient prioritaires. Le médecin lui fit un bandage provisoire, qui tiendrait jusqu’à ce que Mya soit en totale sécurité. Il aida la tueuse à se relever et Edward leur intima de prendre les devants et de rentrer à la Défense. Ils sortirent donc par la cours du personnel où la Mercedes noire les attendait.
Soren avait supplié Klaus et Aya de manger avec lui pour ne pas devoir déjeuner avec les autres élèves, lesquels le harcèleraient de questions à coup sûr. Or, depuis que Klaus et Jonas s’étaient soit disant battus, prétexte pour ne pas avouer qu’ils s’étaient fait latter par Mya, les autres élèves les voyaient comme de mauvaises fréquentations, et les laissaient tranquilles.
Rick restait dans le fond de la classe et déjeunait d’une salade sous vide, restant néanmoins attentif au moindre mouvement suspect. Aya, elle, restait silencieuse tout en mastiquant lentement son sandwich. Tout à coup, une fille entra dans la salle. Elle ne faisait pas partie de la classe et semblait chercher quelqu’un. Quand elle les remarqua, elle se dirigea directement vers eux, arborant un sourire satisfait. Elle s’assit à leur côté, comme si elle était chez elle. Rick avait cessé de manger et la reluquait, méfiant.
« Lady t’a cherché partout ! se plaignit-elle à l’intention d’Aya
_ Moi ? s’étonna l’intéressée
_ Oui tu n’étais pas dans ton arbre, Lady pensait que tu étais absente.
_ Pardon mais qui es-tu ? intervint Jonas, étonnamment poli.
_ Excusez moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Camille Malltresan, mais appelez-moi Lady.
Les quatre ne purent répondre quoi que ce soit tant leur interlocutrice paraissait saugrenue. Camille poursuivit :
_ Lady t’adore Aya. Tu es si belle et si mystérieuse… Lady adore ça ! Alors, dis à Lady : où étais-tu hier ? D’où vient cette vilaine blessure à l’épaule ? Tu as disparu lorsque ce jeune homme s’est fait enlever… Tu t’es jeté à sa poursuite ? Oh quelle belle histoire d’amour ! La Belle Aya sauvant son Prince des griffes des malfaiteurs ! Cela va faire un bon article pour Lady !
_ A vrai dire je suis seulement sortie du lycée pour appeler la police. Mon père a quelques bons contacts dans le milieu. J’espérais qu’ils pourraient retrouver la trace de Soren.
_ Mais tu n’es pas reparue avant le lendemain !
_ C’est là que je me suis blessée… Je traversais la rue et je n’ai pas fait attention. J’essayais de me faire comprendre au téléphone et un camion m’a percutée. Enfin son rétroviseur. Il m’a atteint à l’épaule. Le chauffeur a appelé une ambulance et je suis allée à l’hôpital. J’y suis restée jusqu’au soir, puis je suis rentrée chez moi. Mon épaule est démise, j’en ai pour une semaine.
_ Palpitant ! Palpitant ! s’enthousiasmait Lady. L’article va être gé-nial !
_ Article ? Quel article ? interroge Aya
_ Lady fait partie du journal du lycée ! La rubrique potin. Ca fait longtemps que Lady et son équipe veulent écrire un article à ton sujet ! Tu es fascinante !
_ A mon sujet ? s’horrifia Aya
_ Oui ! N’es-tu pas ravie ? Lady doit d’ailleurs te prendre en photo !
Et sans prévenir, elle dégaina un énorme appareil photo, cadra le visage d’une Aya stupéfaite et prit plusieurs clichés en rafale. Avant de s’exclamer :
_ Non ça ne va pas du tout ! Tu dois retirer ces horribles lunettes !
Elle arracha ses culs de bouteille à Aya et, à nouveau, le crépitement des flashs fusa, intempestif. Lady s’extasiait à chaque photo qu’elle prenait, poussant des « Ah ! » des « Oh ! » et « Splendide ! ». Aya n’eut même pas le temps de protester que la photographe en herbe lui serrait la main, la remerciant de tout cœur, et reparti comme elle était venue.
Le lendemain, pause du matin dans la salle de classe
Dès la sonnerie, Miss Moumoutte et La Naine fondirent vers Aya et écrasèrent un magazine sur sa table. Elles semblaient offusquées.
« Lady a publié un article sur toi ?!
_ Quoi ?!
_ Ne fait pas comme si tu n’étais pas au courant ! siffla la Naine, Regarde, juste ici ! »
Ils brûlent d’amour l’un pour l’autre ! Quand il ne la dévore pas des yeux, c’est elle qui le regarde de ses beaux yeux noirs. Ils s’aiment tellement qu’ils sont prêts à tout l’un pour l’autre ! La preuve en est qu’Aya a risqué sa vie pour sauver son amoureux, alors qu’il était aux griffes de terribles malfrats. Rappelez-vous, il y a deux jours, la baie vitrée a explosé, laissant entrer une armée de fous dangereux. Les hommes après avoir tiré sur le garde du corps de Soren (paix à son âme), se sont emparés de notre jeune star et fils du célèbre Paul Demers ! Mais c’était sans compter le pouvoir de l’amour qui unissait Aya et Soren. La jeune amante a immédiatement appelé son père, qui occupe de hautes fonctions dans la police, et l’a supplié de retrouver Soren. C’est alors qu’Aya a aperçu la camionnette dans laquelle s’étaient enfuis les ravisseurs. Elle s’est courageusement mise en travers de leur route, mais les horribles bandits n’ont pas ralenti. Heureusement, Aya a pu s’écarter à temps et s’en est tiré avec seulement une épaule démise par le rétroviseur de la camionnette.
Grâce à l’appel d’Aya, la police a pu retrouver rapidement Soren et nos deux amoureux sont à nouveau réunis !
« C’est un tissu de mensonge. Déclara Aya
- Moi je trouve que ça à l’air plutôt véridique. Je croyais qu’on t’avait dit de te tenir à l’écart de Soren…
- Je ne sors pas avec Soren s’il n’y a que ça qui vous intéresse.
- Ah oui ? Alors pourquoi tu as appelé les secours ?
- C’est mon ami tout de même.
- C’est ça ouais ! Et te jeter sous les roues d’un camions tu le ferais pour un ami ?
Aya commençait vraiment à en avoir par-dessus la tête de ces histoires ridicules. La vie était plus simple lorsqu’elle se contentait d’étudier le jour et de tuer la nuit. Ces deux pimbêches méritaient une petite leçon. Elle lui tapait sur le système. Comme elle ne répondait pas, Miss Moumoutte la tira par les cheveux. Aya allait répliquer lorsqu’une voix grave retenti :
« Qu’est ce que tu fais Emi ? »
Ladite Emi allait cracher au gars de dégager vite fait bien fait pour mettre une raclée à l’insolente, lorsqu’elle s’aperçu qu’il s’agissait de Pierrick. Elle lâcha Aya et se mit à glousser en baragouinant des explications inintelligibles. Pour toute réponse, Pierrick la gratifia d’un sourire sarcastique et d’un haussement de sourcil réprobateur. La Moumoute rougit et sa copine naine lui lança un regard furibond, jalouse de l’attention que portait le Roi du Lycée à son amie. Pierrick se retourna vers Aya :
« Lady ne voulait pas être méchante. Son but est de satisfaire les envies et les besoins en potins des autres. Ne t’en fait pas, demain elle aura trouvé une autre victime et tu seras oubliée. » il acheva par un sourire et s’en fut, suivit de près par Miss Moumoutte et la Naine.
D’ordinaire Aya n’était pas perturbée par l’aspect physique des gens mais Pierrick dégageait quelque chose de terrible. Il avait une présence écrasante doublé d’une beauté éclatante. Apollon, se dit-elle. Elle en était toute retournée.
« Est-ce qu’un beau brun t’aurais retourné la tête ? Ne rêve pas ma grosse, les princes ne fricotent pas avec les sorcières, ils les abattent. Qui plus est la plus répugnante des sorcières.
- Ma tête va très bien, porc-épic. En revanche ne serais-tu pas un peu jaloux de ce Pierrick ? Normal avec ta tête écrasée, on dirait que tu t’es pris un métro en pleine face. Rétorqua Aya à l’adresse de l’insupportable Jonas
- Ne fait pas la maligne face de rat ou je t’arrache les dents et je te les enfonce dans les narines.
- Je t’éternuerais à la figure dans ce cas. Qui est-il ?
- Pierrick de Lalatte. Le roi du lycée. Beau comme un dieu, sportif de haut niveau, intelligent et pour ne rien gâcher c’est le fils du plus riche PDG de France.
- Un bon parti.
- Je te l’ai dit, mocheté, ne rêve pas. Même s’il t’a fait l’honneur de t’adresser plus de trois mots, ça ne se reproduira pas. Il est plus puissant que Soren, il ne s’intéresse pas aux petites lycéennes.
- Soren ? Il est si puissant ?
- Hum tu es vraiment une irrécupérable imbécile. On n’a pas enlevé ton prince pour rien. »
Aya ne répondit pas, fatiguée d’avance de la joute d’insultes qui se préparait.
16 : 00 devant le lycée
La journée avait été harassante. Aya et Soren avaient du répéter toute la journée que non, ils n’étaient pas un couple, et que l’article du journal n’était qu’un tissu de mensonges. Ils attendaient devant le lycée. Rick était partie chercher la voiture et Aya attendait son mentor. Elle répéta à Soren ce que lui avait dit Pierrick : que tout serait fini le lendemain. Edward arriva alors dans la Mercedes noire. Il ouvrit la portière de l’intérieur et Aya se précipita dans l’habitacle. Le contrat état terriblement juteux ce soir : éliminer un parrain de la mafia en déplacement.
Hôtel Le Riquieux
Mya avait revêtu une robe noire, terriblement courte et moulante qui lui permettrait d’agir sans problème en plus d’offrir un bon déguisement. Jugeant les escarpins trop casse-gueule, elle chaussait de simples bottes de cuir noir brillant à talons presque plats. Cet attirail relativement sexy devait endormir la vigilance du mafieux qui, comme tout bon malfaiteur qui se respecte, aimait prendre du bon temps lorsqu’il était en déplacement. Elle se ferait passer pour un cadeau de ses collaborateurs. L’homme avait un lourd dossier. Meurtres allant jusqu’aux génocides (néanmoins sur des petites communautés), vente d’armes aux pays en guerre civile et bien sûr corruption en tout genre. Un gros parrain italien venu à Paris pour régler quelques affaires.
Se tenant bien droite, Mya rentra dans le hall du Riquieux. Elle s’approcha du réceptionniste et lui servi son numéro de femme attendue par Monsieur Tarani. L’homme eut un sourire en coin en la reluquant de haut en bas, s’attardant sur ses jambes dénudées, et fini par lui donner la clef : une carte magnétique portant le numéro 102. Mya se glissa dans l’ascenseur luxueux et monta d’un seul étage. Elle ne fit que quelques pas dans le couloir avant de trouver la chambre du mafieux. Elle inséra la carte dans la poignée, et ouvrit directement la porte. Mya se retrouva alors dans une entrée, une sorte d’antichambre. En fait de simple chambre, il s’agissait d’une suite. Par conséquent, Mya ne voyait pas son adversaire. Il pouvait arriver de n’importe où. Elle sorti une dague de sa ceinture abdominale et la tint fermement dans sa main, prête à servir. Elle poussa doucement la porte vitrée qui donnait sur la chambre. Monsieur Tarani était là, sur le lit. En revanche, elle n’avait pas prévu se retrouver face à un gros balèze dont la fonction était évidente : un garde du corps. La couverture de Mya était réduite à néant puisqu’elle tenait la dague dans sa main droite. Face à cet homme, elle était en danger. Elle devait réagir vite. Malheureusement, l’homme portait une veste de kevlar qui immunisait son buste à tout lancer de couteau. Elle devait aller au corps à corps.
Elle se jeta en avant alors que le garde passait sa main sous son aisselle pour récupérer son arme, et, alors qui dégainait, elle l’égorgea. L’homme tomba en arrière, tirant un coup dans le vide. Durant ce temps, Tarani avait eu le temps de se saisir d’un révolver. Il le pointa sur Mya. Il tira un coup qui, heureusement, n’atteignit la tueuse qu’à la jambe. La douleur la fit vaciller mais elle se reprit, sachant que si elle tombait maintenant, Tarani n’aurait plus qu’à l’achever. Elle brandit alors sa dague, visa de façon approximative et l’envoya presque aussitôt. La dague se ficha dans le ventre bedonnant de l’homme qui s’effondra sur le dos. Mya puisa alors dans les dernières forces de sa jambe droite et fondit sur le mafieux. Elle arracha la dague de l’estomac de Tarani, la leva bien en l’air avant de l’enfoncer de toutes ses forces dans le crâne de son adversaire. Aussitôt, le corps du mafieux se détendit et Mya se laissa glisser à terre. Il était mort. Ce n’était pas encore fini. Elle sorti péniblement son téléphone et appela Edward. Elle ne pouvait pas sortir seule de la chambreà cause de sa blessure. Elle recommanda à Edward la plus grande discrétion, en plus d’emmener sa meilleure équipe de nettoyage et de maquillage.
En attendant l’arrivée des secours, Mya se fit un garrot à l’aide de la manche de pantalon du mafieux égorgé. Déjà que son épaule gauche n’était pas au mieux de sa forme, c’était maintenant la jambe droite. Cela dit, elle avait pu se déplacer, ce n’était donc pas fracturé. Faire le garrot lui pris plus de cinq minutes. Elle en passa dix autres allongée par terre, la jambe baignant dans une petite flaque de sang. Elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre en espérant que personne ne viendrait rendre visite à Tarani.
Enfin Edward arriva, accompagné de cinq personnes. Il se précipita vers Mya, gisant par terre. Il appela un de ses coéquipiers qui prit immédiatement la jeune fille en charge. Il étendit la jeune fille sur le lit et défit le garrot. Mya pu apercevoir les autres qui s’activaient autour du corps de Tarani, changeant son pantalon, essuyant le manche de la dague fichée dans son crâne. Pendant ce temps, le médecin avait sortit plusieurs outils de l’intérieur de sa veste et s’employait à extraire la balle de la cuisse de Mya. C’était extrêmement douloureux. Ce n’était pas la première fois que la tueuse devait se faire ôter une balle, mais cela la faisait toujours autant souffrir. Elle retint un hurlement de douleur lorsque la balle sortit d’un coup de sa cuisse : le professionnalisme et la discrétion étaient prioritaires. Le médecin lui fit un bandage provisoire, qui tiendrait jusqu’à ce que Mya soit en totale sécurité. Il aida la tueuse à se relever et Edward leur intima de prendre les devants et de rentrer à la Défense. Ils sortirent donc par la cours du personnel où la Mercedes noire les attendait.
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