Mya Mwew
Par : BaliBalo
Genre : Action , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Où Klaus devient fou
Publié le 30/06/12 à 00:03:23 par BaliBalo
Lycée Saint Bidule, allée d’entrée
Aya marchait vers le bâtiment des cours lorsqu’une main se posa sur son épaule. Klaus. Il la salua puis lui dit qu’il devait lui parler impérativement et, avant qu’elle ait le temps de refuser, il l’entraîna dans un coin reculé du parc qui entourait le lycée. Ils s’assirent tous deux sur un banc de bois. Il commença :
« A propos de ton recrutement…
- Tu as trouvé un moyen de nous séparer ?
- Laisse-moi finir.
- Pas tant qu’on sera « ensemble ».
- Justement, je préfère laisser tomber ton intégration plutôt que de renoncer à nous.
- Quoi ? »
Sans prévenir il l’embrassa, furtivement, avec sa rapidité habituelle. L’instant d’après il avait disparu. Aya était complètement abasourdie. A quoi jouait-il ? Quel était ce revirement soudain ? Il se plaignait hier de devoir la supporter en tant que petite amie et maintenant il la faisait passer avant son travail ! Que s’était-il passé entretemps pour qu’il devienne si sérieux ? Sans doute se moquait-il d’elle. Mais pourquoi renoncer à la recruter dans ce cas ? C’était une décision emplie de significations. Le fait qu’il ait laissé tomber l’idée de la faire rentrer dans l’Organisation voulait dire qu’il était sérieux quant à leur couple. Ne l’aurait-elle pas compris ? Dès le début il était déjà sérieux ? Cela lui paraissait tellement étrange. Pourtant on ne pouvait tirer que cette conclusion des actes de Klaus. C’est une Aya perturbée qui se rendit en cours ce matin.
Lycée Saint Bidule, heure du déjeuner.
Du haut de son arbre, Aya n’en revenait toujours pas. Klaus l’avait embrassée. Embrassée. Curieux. Mais en y réfléchissant, Aya se disait qu’une relation amoureuse avec un autre tueur à gage était confortable, aussi bien pour elle que pour lui. Evidemment les souvenirs ne tardèrent pas à affluer…
C’était en automne, il y a 6 ans. Elle exerçait depuis peu, son père était plus souvent à la maison et elle apprenait le métier à ses côtés, elle débutait tout juste. Elle était pareille : introvertie, mystérieuse et taciturne. Elle avait changé d’école l’année précédente, en même temps qu’elle avait commencé à accompagner son père dans son travail.
Lui elle le connaissait depuis l’année précédente : ils étaient dans la même classe. Tous deux étaient inséparables. Cette année encore ils étaient ensembles. C’était un après-midi de soleil malade, le sol humide était jonché de feuilles mortes. Les deux enfants s’amusaient à donner de grands coups de pieds maladroits dans le tapis roux d’un parc. Et puis ils finirent par être fatigués et s’assirent sur un banc. C’est là qu’il lui avait déclarée sa flamme. Aya avait été touchée, elle aussi était amoureuse. Alors ils étaient devenus amoureux.
Elle et lui, lui et elle. Ils allaient de paire. On n’imaginait pas l’un sans l’autre. Aya l’avait avoué à sa mère qui s’était réjoui pour elle contrairement à son père qui ne voyait pas cette relation d’un bon œil. Gun C faisait en sorte d’éloigner sa fille de sa mère de peur qu’elle ne l’encourage dans la voie de l’amour. Aya progressait très rapidement au côté de son père et quelques mois plus tard elle accompli son premier meurtre. Elle en était terriblement fière. Les autres ne tardèrent pas à venir. Du coup elle était très occupée le soir.
Souvent, il voulait la voir après l’école. Mais elle ne pouvait pas, elle devait travailler. Et ça énervait son amoureux. Un jour il n’en pu plus et il lui demanda pourquoi elle ne venait jamais goûter chez lui après l’école. « Je dois travailler » avait-elle répondu, il avait d’abord été admiratif, elle était comme une adulte car ce sont les adultes qui travaillent. Et puis il lui avait demandé quel était son travail. Innocemment, Aya avait répondu qu’elle tuait les gens. Il était devenu livide et lui avait répété que ce n’était pas bien, que ça lui faisait peur. Elle lui avait simplement dit « Si je ne le fais pas, qui va s’en occuper ? ». Et il lui avait rétorqué que si elle tuait les gens elle pouvait le tuer lui et que par conséquent elle n’était plus son amoureuse. Et il s’était enfui, comme ça.
Aya avait beaucoup pleuré, elle n’était pas retournée à l’école le lendemain, ni le surlendemain, ni les jours d’après. Alors sa mère l’avait mise dans une autre école, une école privée. Et Aya n’avait plus eu d’ami en dehors d’Edward qui était devenu son mentor car son père ne rentrait plus à la maison.
Lorsqu’elle revint à elle-même, Aya pleurait. Cette douleur dans la poitrine, elle avait vraiment été amoureuse. Elle se recroquevilla sur elle-même.
« C’est moi qui te fais pleurer comme ça ? s’enquit Klaus depuis la fenêtre de la salle de classe. Comme elle ne répondait pas, il sauta sur la branche et la rejoignit. Pardon, reprit-il, c’est à cause de ce matin ?
- En quelque sorte…
Il l’entoura de ses bras. Elle le repoussa et répliqua :
- Mais qu’est-ce que tu as depuis ce matin ? Tu agis n’importe comment ! Qu’est ce que tu penses ? Je ne comprends pas.
- Cette pseudo relation amoureuse qui a commencé hier, je la voulais depuis longtemps déjà.
- Tu veux dire que… ?
- Oui. »
Aya s’enfuit alors. Elle grimpa à toute vitesse en haut de l’arbre et sauta sur le toit, tombant nez à nez avec Soren.
« Miss Aya ! Quel bon vent vous amène ? demanda-t-il Mais… ma parole ! Les larmes ont souillé votre visage en fleur ! Est-ce Sire Klaus qui en est la cause ?
- Si tu veux. » répondit-elle avant de s’enfuir.
Elle descendit quatre à quatre les escaliers et couru s’enfermer dans les toilettes. Le sous-entendu était on ne peut plus clair. Klaus était amoureux d’elle.
Quelques minutes plus tard, devant la salle de classe
Aya avait nettoyé son visage de sorte qu’on ne voyait pas qu’elle avait pleuré. La pause déjeuner touchait à sa fin, il fallait qu’elle retourne en cours. C’est en trainant des pieds qu’elle arriva devant la salle de classe. Il était encore tôt, les autres élèves n’étaient probablement pas encore revenus. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle entendit la voix de Klaus parvenir de la classe. Il discutait avec Jonas.
« … j’y suis presque. Se vanta Klaus
- Que veux-tu dire ?
- Je l’ai assez ébranlé. Elle sera bientôt mûre. A mon avis elle a compris que je suis amoureux d’elle, il ne reste plus qu’à ce qu’elle tombe sous mon charme.
- Et ensuite elle te suivra partout…
- … Et intègrera l’Organisation de son plein gré. » conclut Klaus
Les deux garçons ricanèrent. Aya était hors d’elle. Elle s’était fait rouler, Klaus avait utilisé ses sentiments pour la forcer à venir dans l’Organisation. Tout en écoutant les garçons réfléchir sur un stratagème pour qu’elle tombe amoureuse de Klaus, elle retira ses lunettes, les rangea soigneusement dans son sac et attacha ses cheveux. Puis elle déposa délicatement ses affaires, remonta sa jupe pour ne pas être gênée et entra dans la classe. Les mains sur les hanches, elle tonna :
« Félicitation Klaus, tu viens de me donner un prétexte parfait pour rompre ! »
Puis elle se jeta sur lui, envoya son talon dans le menton du garçon bouche-bée, elle l’enchaîna avec un coup de coude dans le plexus, balaya les jambes du garçon puis balança des coups de pied dans ses côtes avant d’écraser sa tête avec la semelle de sa chaussure. Jonas voulu secourir son collègue mais Aya fut plus rapide, le tabassa et le mis à terre avant de s’assoir sur son torse, tenant toujours Klaus en respect avec des coups de talons répétés dans l’abdomen. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle entendit des bruits de pas arriver à proximité de la salle de classe. Leurs camarades revenaient de déjeuner. Elle laissa les deux compères se redresser et leur envoya tour à tour un coup de pied au derrière pour qu’il rejoigne le reste de la classe qui les regardait d’une étrange façon d’ailleurs. Les questions fusèrent, les garçons prétextèrent qu’ils s’étaient battus pour une histoire débile et qu’ils s’étaient réconciliés à présent. Cela fit rire les autres mais pas les deux garçons, honteux.
Peu à peu, on se désintéressa d’eux et les regards convergèrent vers Aya, seule au fond de la classe, assise en silence. Un garçon interpella Klaus :
« He ! Il parait que tu sors avec Aya, pourquoi tu ne vas pas la voir ?
- On n’est plus ensemble.
- Hein pourquoi ? s’enquirent quelques filles en quête de potins
- Elle m’a vu me battre avec Jonas, ça lui a fait peur je crois. Mentit Klaus ce qui donna envie de rire à Aya.
- Ben mon pauvre c’est pas de chance, tu rates quelque chose : elle est vachement belle. Soupira un autre
Le compliment étonna Aya, d’ordinaire on la traitait d’asociale et jamais on ne lui avait dit qu’elle était jolie. Elle tendit l’oreille « c’est vrai qu’elle est pas mal » « moi qui pensait que c’était un laideron » « je vois pas ce qu’elle a de si exceptionnel » « vous êtes jalouses les filles ? » « tout ça parce qu’elle est plus belle que vous ! » « comment on a fait pour être aveugles à ce point ? » « j’avoue qu’on dirait une princesse comme ça »… et cela continua si bien qu’Aya s’en désintéressa. Tout ça parce qu’elle avait retiré ses culs de bouteille et attachés ses cheveux. Comme quoi seule l’apparence importait dans ce lycée. Deux filles vinrent vers Aya :
« Salut Aya, moi c’est Emi. Dit la première qui portait un manteau de fourrure blanc
- Et moi Lara. Ajouta une naine rehaussée par des talons aiguilles interminables.
- Salut. Répondit platement Aya
- On est venues te dire que ca te va super bien les cheveux attachés. enchaîna la naine
- Ok.
- T’es pas très bavarde… remarqua Manteau de Fourrure. On vient aussi te mettre en garde : c’est pas parce qu’on te fait l’honneur de te faire un compliment que faut te prendre pour la reine. On t’avait laissé Klaus tu l’as rejeté mais ne t’avise pas de toucher à Soren ou Pierrick.
- Qui est Pierrick ?
- Tu connais pas Pierrick ? s’étonnèrent elles de chœur ouvrant grand leurs yeux cernés de noir et leurs bouches brillantes de gloss, la naine poursuivit :
- Tu vois le grand là bas ? Celui qui est à la porte et qui parle avec un gars de notre classe ? C’est lui Pierrick. Il est TROP beau. C’est notre dieu à toutes ! J’arrive pas à croire que tu ne l’ai pas remarqué avant.
- J’ai d’autres priorités.
- D’un côté regarde avec quel genre de mec elle sort. Fit remarquer Manteau de fourrure. Qu’est ce que tu lui trouvais à ce Klaus ?
- C’est un bon coup. » Rétorqua Aya pour être tranquille puis elle sorti son classeur pour faire comprendre aux deux pimbêches qui gloussaient et faisait mine d’être étonnées qu’elle avait d’autres chats à fouetter.
La Naine et sa copine Moumoutte s’éloignèrent et harponnèrent Klaus qui eut le plus grand mal à s’en débarrasser.
Quoi qu’il en soit Aya avait compris le message : l’Organisation la voulait quitte à utiliser n’importe quel moyen.
Aya marchait vers le bâtiment des cours lorsqu’une main se posa sur son épaule. Klaus. Il la salua puis lui dit qu’il devait lui parler impérativement et, avant qu’elle ait le temps de refuser, il l’entraîna dans un coin reculé du parc qui entourait le lycée. Ils s’assirent tous deux sur un banc de bois. Il commença :
« A propos de ton recrutement…
- Tu as trouvé un moyen de nous séparer ?
- Laisse-moi finir.
- Pas tant qu’on sera « ensemble ».
- Justement, je préfère laisser tomber ton intégration plutôt que de renoncer à nous.
- Quoi ? »
Sans prévenir il l’embrassa, furtivement, avec sa rapidité habituelle. L’instant d’après il avait disparu. Aya était complètement abasourdie. A quoi jouait-il ? Quel était ce revirement soudain ? Il se plaignait hier de devoir la supporter en tant que petite amie et maintenant il la faisait passer avant son travail ! Que s’était-il passé entretemps pour qu’il devienne si sérieux ? Sans doute se moquait-il d’elle. Mais pourquoi renoncer à la recruter dans ce cas ? C’était une décision emplie de significations. Le fait qu’il ait laissé tomber l’idée de la faire rentrer dans l’Organisation voulait dire qu’il était sérieux quant à leur couple. Ne l’aurait-elle pas compris ? Dès le début il était déjà sérieux ? Cela lui paraissait tellement étrange. Pourtant on ne pouvait tirer que cette conclusion des actes de Klaus. C’est une Aya perturbée qui se rendit en cours ce matin.
Lycée Saint Bidule, heure du déjeuner.
Du haut de son arbre, Aya n’en revenait toujours pas. Klaus l’avait embrassée. Embrassée. Curieux. Mais en y réfléchissant, Aya se disait qu’une relation amoureuse avec un autre tueur à gage était confortable, aussi bien pour elle que pour lui. Evidemment les souvenirs ne tardèrent pas à affluer…
C’était en automne, il y a 6 ans. Elle exerçait depuis peu, son père était plus souvent à la maison et elle apprenait le métier à ses côtés, elle débutait tout juste. Elle était pareille : introvertie, mystérieuse et taciturne. Elle avait changé d’école l’année précédente, en même temps qu’elle avait commencé à accompagner son père dans son travail.
Lui elle le connaissait depuis l’année précédente : ils étaient dans la même classe. Tous deux étaient inséparables. Cette année encore ils étaient ensembles. C’était un après-midi de soleil malade, le sol humide était jonché de feuilles mortes. Les deux enfants s’amusaient à donner de grands coups de pieds maladroits dans le tapis roux d’un parc. Et puis ils finirent par être fatigués et s’assirent sur un banc. C’est là qu’il lui avait déclarée sa flamme. Aya avait été touchée, elle aussi était amoureuse. Alors ils étaient devenus amoureux.
Elle et lui, lui et elle. Ils allaient de paire. On n’imaginait pas l’un sans l’autre. Aya l’avait avoué à sa mère qui s’était réjoui pour elle contrairement à son père qui ne voyait pas cette relation d’un bon œil. Gun C faisait en sorte d’éloigner sa fille de sa mère de peur qu’elle ne l’encourage dans la voie de l’amour. Aya progressait très rapidement au côté de son père et quelques mois plus tard elle accompli son premier meurtre. Elle en était terriblement fière. Les autres ne tardèrent pas à venir. Du coup elle était très occupée le soir.
Souvent, il voulait la voir après l’école. Mais elle ne pouvait pas, elle devait travailler. Et ça énervait son amoureux. Un jour il n’en pu plus et il lui demanda pourquoi elle ne venait jamais goûter chez lui après l’école. « Je dois travailler » avait-elle répondu, il avait d’abord été admiratif, elle était comme une adulte car ce sont les adultes qui travaillent. Et puis il lui avait demandé quel était son travail. Innocemment, Aya avait répondu qu’elle tuait les gens. Il était devenu livide et lui avait répété que ce n’était pas bien, que ça lui faisait peur. Elle lui avait simplement dit « Si je ne le fais pas, qui va s’en occuper ? ». Et il lui avait rétorqué que si elle tuait les gens elle pouvait le tuer lui et que par conséquent elle n’était plus son amoureuse. Et il s’était enfui, comme ça.
Aya avait beaucoup pleuré, elle n’était pas retournée à l’école le lendemain, ni le surlendemain, ni les jours d’après. Alors sa mère l’avait mise dans une autre école, une école privée. Et Aya n’avait plus eu d’ami en dehors d’Edward qui était devenu son mentor car son père ne rentrait plus à la maison.
Lorsqu’elle revint à elle-même, Aya pleurait. Cette douleur dans la poitrine, elle avait vraiment été amoureuse. Elle se recroquevilla sur elle-même.
« C’est moi qui te fais pleurer comme ça ? s’enquit Klaus depuis la fenêtre de la salle de classe. Comme elle ne répondait pas, il sauta sur la branche et la rejoignit. Pardon, reprit-il, c’est à cause de ce matin ?
- En quelque sorte…
Il l’entoura de ses bras. Elle le repoussa et répliqua :
- Mais qu’est-ce que tu as depuis ce matin ? Tu agis n’importe comment ! Qu’est ce que tu penses ? Je ne comprends pas.
- Cette pseudo relation amoureuse qui a commencé hier, je la voulais depuis longtemps déjà.
- Tu veux dire que… ?
- Oui. »
Aya s’enfuit alors. Elle grimpa à toute vitesse en haut de l’arbre et sauta sur le toit, tombant nez à nez avec Soren.
« Miss Aya ! Quel bon vent vous amène ? demanda-t-il Mais… ma parole ! Les larmes ont souillé votre visage en fleur ! Est-ce Sire Klaus qui en est la cause ?
- Si tu veux. » répondit-elle avant de s’enfuir.
Elle descendit quatre à quatre les escaliers et couru s’enfermer dans les toilettes. Le sous-entendu était on ne peut plus clair. Klaus était amoureux d’elle.
Quelques minutes plus tard, devant la salle de classe
Aya avait nettoyé son visage de sorte qu’on ne voyait pas qu’elle avait pleuré. La pause déjeuner touchait à sa fin, il fallait qu’elle retourne en cours. C’est en trainant des pieds qu’elle arriva devant la salle de classe. Il était encore tôt, les autres élèves n’étaient probablement pas encore revenus. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle entendit la voix de Klaus parvenir de la classe. Il discutait avec Jonas.
« … j’y suis presque. Se vanta Klaus
- Que veux-tu dire ?
- Je l’ai assez ébranlé. Elle sera bientôt mûre. A mon avis elle a compris que je suis amoureux d’elle, il ne reste plus qu’à ce qu’elle tombe sous mon charme.
- Et ensuite elle te suivra partout…
- … Et intègrera l’Organisation de son plein gré. » conclut Klaus
Les deux garçons ricanèrent. Aya était hors d’elle. Elle s’était fait rouler, Klaus avait utilisé ses sentiments pour la forcer à venir dans l’Organisation. Tout en écoutant les garçons réfléchir sur un stratagème pour qu’elle tombe amoureuse de Klaus, elle retira ses lunettes, les rangea soigneusement dans son sac et attacha ses cheveux. Puis elle déposa délicatement ses affaires, remonta sa jupe pour ne pas être gênée et entra dans la classe. Les mains sur les hanches, elle tonna :
« Félicitation Klaus, tu viens de me donner un prétexte parfait pour rompre ! »
Puis elle se jeta sur lui, envoya son talon dans le menton du garçon bouche-bée, elle l’enchaîna avec un coup de coude dans le plexus, balaya les jambes du garçon puis balança des coups de pied dans ses côtes avant d’écraser sa tête avec la semelle de sa chaussure. Jonas voulu secourir son collègue mais Aya fut plus rapide, le tabassa et le mis à terre avant de s’assoir sur son torse, tenant toujours Klaus en respect avec des coups de talons répétés dans l’abdomen. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle entendit des bruits de pas arriver à proximité de la salle de classe. Leurs camarades revenaient de déjeuner. Elle laissa les deux compères se redresser et leur envoya tour à tour un coup de pied au derrière pour qu’il rejoigne le reste de la classe qui les regardait d’une étrange façon d’ailleurs. Les questions fusèrent, les garçons prétextèrent qu’ils s’étaient battus pour une histoire débile et qu’ils s’étaient réconciliés à présent. Cela fit rire les autres mais pas les deux garçons, honteux.
Peu à peu, on se désintéressa d’eux et les regards convergèrent vers Aya, seule au fond de la classe, assise en silence. Un garçon interpella Klaus :
« He ! Il parait que tu sors avec Aya, pourquoi tu ne vas pas la voir ?
- On n’est plus ensemble.
- Hein pourquoi ? s’enquirent quelques filles en quête de potins
- Elle m’a vu me battre avec Jonas, ça lui a fait peur je crois. Mentit Klaus ce qui donna envie de rire à Aya.
- Ben mon pauvre c’est pas de chance, tu rates quelque chose : elle est vachement belle. Soupira un autre
Le compliment étonna Aya, d’ordinaire on la traitait d’asociale et jamais on ne lui avait dit qu’elle était jolie. Elle tendit l’oreille « c’est vrai qu’elle est pas mal » « moi qui pensait que c’était un laideron » « je vois pas ce qu’elle a de si exceptionnel » « vous êtes jalouses les filles ? » « tout ça parce qu’elle est plus belle que vous ! » « comment on a fait pour être aveugles à ce point ? » « j’avoue qu’on dirait une princesse comme ça »… et cela continua si bien qu’Aya s’en désintéressa. Tout ça parce qu’elle avait retiré ses culs de bouteille et attachés ses cheveux. Comme quoi seule l’apparence importait dans ce lycée. Deux filles vinrent vers Aya :
« Salut Aya, moi c’est Emi. Dit la première qui portait un manteau de fourrure blanc
- Et moi Lara. Ajouta une naine rehaussée par des talons aiguilles interminables.
- Salut. Répondit platement Aya
- On est venues te dire que ca te va super bien les cheveux attachés. enchaîna la naine
- Ok.
- T’es pas très bavarde… remarqua Manteau de Fourrure. On vient aussi te mettre en garde : c’est pas parce qu’on te fait l’honneur de te faire un compliment que faut te prendre pour la reine. On t’avait laissé Klaus tu l’as rejeté mais ne t’avise pas de toucher à Soren ou Pierrick.
- Qui est Pierrick ?
- Tu connais pas Pierrick ? s’étonnèrent elles de chœur ouvrant grand leurs yeux cernés de noir et leurs bouches brillantes de gloss, la naine poursuivit :
- Tu vois le grand là bas ? Celui qui est à la porte et qui parle avec un gars de notre classe ? C’est lui Pierrick. Il est TROP beau. C’est notre dieu à toutes ! J’arrive pas à croire que tu ne l’ai pas remarqué avant.
- J’ai d’autres priorités.
- D’un côté regarde avec quel genre de mec elle sort. Fit remarquer Manteau de fourrure. Qu’est ce que tu lui trouvais à ce Klaus ?
- C’est un bon coup. » Rétorqua Aya pour être tranquille puis elle sorti son classeur pour faire comprendre aux deux pimbêches qui gloussaient et faisait mine d’être étonnées qu’elle avait d’autres chats à fouetter.
La Naine et sa copine Moumoutte s’éloignèrent et harponnèrent Klaus qui eut le plus grand mal à s’en débarrasser.
Quoi qu’il en soit Aya avait compris le message : l’Organisation la voulait quitte à utiliser n’importe quel moyen.
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