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Mya Mwew


Par : BaliBalo
Genre : Action, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : Le Pyromancien


Publié le 27/06/2012 à 02:28:43 par BaliBalo




Klaus des Türkel, 15 ans

Psw : Lux

Père : INCONNU
Mère : INCONNUE

On suppose qu'il est orphelin.

Scolaire :
A passé son enfance en Allemagne, se faisant virer de sept écoles différentes avant de déménager en France, il était accusé de violences contre ses camarades. Il a été à l'internat de Saint-Lô pour le collège puis a été scolarisé dans le lycée Saint Bidule à Paris.
Malgré son passé tumultueux en Allemagne, il semble être rentré dans le rang et exerce désormais sa violence dans d'autres domaines. C'est un élève très intelligent, apprécié de ses professeurs même s'il se montre parfois provocant.

Travail :
Fait partie d'un mystérieux groupe qui cherche à se faire connaître depuis quelques temps.

Spécialité : La fuite, la rapidité des services.

Mentor : INCONNU

Job : Tueur à gage & découvreur de talents

Rumeurs : Selon les chuchotis, Lux serait un cyborg...

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Lycée Saint Bidule, première heure de cours.

Aya était déjà assise à sa place lorsque Klaus pénétra dans la salle de classe. Il salua naturellement quelques amis, puis rejoignit Aya et s'assit sur la table, face à elle. Elle enserra un stylo, craignant une quelconque action de la part du jeune tueur.

« Du calme, la rassura-t-il, je suis comme toi. Je n'exerce que la nuit.
- Tu en es certain ?
- Est-ce que mon visage d'innocent lycéen est celui d'un tueur ? demanda-t-il, l'air faussement peiné.
- Tu es ridicule Lux. Se moqua-t-elle
- Tu ne t'es pas vue Mya. Rétorqua-t-il avec un sourire ironique
Soren débarqua à ce moment là.
- Salut à vous mes chers amis ! s'exclama-t-il avec son enjouement naturel. De quoi parliez-vous ?
- De boulot.
- Il est vrai que nous croulons sous la tâche imposée ! Mais... Ciel Klaus ! T'es-tu cassé la jambe ?! s'étonna-t-il, remarquant soudainement le bandage sur la cheville de Klaus.
- Oh... Rien de grave, une simple égratignure. Répondit-il en insistant bien sur le mot final et gratifiant Aya d'un regard noir.
- Que s'est-il produit ? interrogea Soren
- Simple chute.
- Tu parles ! se moqua Aya, tout bas.

Si Soren ne l'entendit pas, Klaus perçut les paroles d'Aya et la foudroya du regard. La cloche tinta, Soren se dirigea vers sa place tandis que Klaus glissait sur sa chaise.

Aya se demandait pourquoi Lux se comportait en lycéen privilégié alors que sa force lui permettait de régner facilement sur un quartier ou même une ville, les motivations du groupuscule dont il faisait partie étaient comme voilées. Une compétition ? Prouver qu'ils étaient les meilleurs ? Cela ne les menait à rien. Pourtant, Aya savait que dans le genre de boulot qu'elle exerçait, rien n'était fait sans intérêt. Alors pourquoi chercher à tout prix à être les meilleurs ?
Elle flairait quelque chose...

3 jours plus tard.

Aya savourait le doux rayonnement du soleil du haut de son arbre lorsqu'elle songea qu'elle devait aller chercher son classeur de chimie. Elle l'avait laissé dans son casier pour ne pas avoir à le trimballer toute la journée, or les casiers étaient situés au rez-de-chaussée ce qui supposait qu'Aya devait descendre de son perchoir. Et ça, ça l'agaçait profondément. A contrecœur elle engloutit la dernière bouchée de son sandwich et glissa le long du tronc du grand platane.

Elle longea le bâtiment et parvint à l'entrée principale qu'elle franchit. Les casiers étaient juste là, dans le hall principal. Elle se dirigea vers l'allée où se trouvait le sien, elle allait tourner lorsqu'elle entendit la voix de Klaus. Il parlait à voix basse comme s'il craignait qu'on le surprenne.

« ... Où en es-tu ? demanda-t-il
- C'est sur le point de se faire, il semble intéressé. Je n'ai plus qu'à lui promettre quelque avenir doré et il intègrera. Répondit son interlocuteur
- Alors que nous savons tous les deux qu'il ne sera qu'un troufion.
Les deux ricanèrent doucement. Puis l'autre demanda :
- Et de ton côté ?
- Je ne lui ai pas encore proposé, il faut la prendre avec des pincettes tu sais bien.
- Pfff. Cette fille m'insupporte, elle se prend pour la reine alors que je n'en ferais qu?une bouchée.
- ... Quoiqu'il en soit, tu vas devoir m'aider à la convaincre. Ta langue est ta meilleure arme. J'ai besoin que tu fasses la langue de bois pour moi.
- Je m'en réjouis d'avance ! » ironisa l'autre.

Aya connaissait cette voix, elle en était persuadée. Où l'avait-elle entendue auparavant ? Qui était le mystérieux interlocuteur de Klaus ? Et qui voulaient-ils « intégrer » ? Où ça d'ailleurs ? Aya se tortura l'esprit de questions et resta adossé à la rangée de casiers jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. Elle couru alors à son casier et récupéra son classeur qu'elle avait complètement oublié avant de retourner en classe.

13 : 00 Lycée Saint Bidule, cours de Chimie

Aya s'ennuyait ferme. La classe était en plein TP sur les solutions aqueuses et Aya n'avait pas envie de se concentrer sur autre chose que le mystérieux complice de Klaus. Du coup sa voisine, Lou une star montante de la télé, faisait tout le travail. Sans doute allait-elle penser qu'Aya était une flemmarde en plus d'être une asociale. Tant pis. Aya s'en fichait. Le TP n'était pas bien difficile de toute manière.
Où diable avait-elle entendu cette voix ? A la télé ? Pourtant il était rare qu'elle se vautre dans son canapé les yeux rivés à l'écran. Alors où ? La voix lui semblait pourtant si familière. Et Aya cherchait, cherchait et cherchait... Soudain, la prof se mit à crier contre un élève qui avait probablement cassé un tube à essai ou renversé une solution quelconque.
« Madame, calmez-vous, je vais tout nettoyer. C'est de ma faute après tout. Mais reconnaissez que ce tube à essai n'était pas bien solide, regardez tous les autres tubes : ils sont usés et certain sont même fêlés ! Dire que nos parents payent une fortune et que le matériel n?est même pas adéquat. C'est navrant, vraiment navrant. »

Il se rassit, la prof ne répondit pas, soufflée par le ton que son élève avait pris et sans doute aussi par la justesse de ses propos. Cette façon de parler dénonciatrice, ce ton travaillé qui connaissait les tribunes, cette voix. Bien sûr, la voix. La voix du complice de Klaus. Comment n'avait-elle pas pu la reconnaître ? Cette voix qui l'insupportait tant, la voix de Jonas.

Lycée Saint Bidule, pause de l?après-midi

Aya était restée dans la salle de classe. Elle n'arrivait pas encore à croire que Jonas faisait partie du même groupe que Klaus. Cela supposait qu'il était assez fort. Deux membres du fameux groupe dans la même classe, cela devenait dangereux autant pour Aya que pour les autres élèves. De plus rien ne prouvait qu'ils ne fussent que deux dans tout le lycée. Elle pensait que leur groupe n'était qu'une alliance non-organisée mais de toute évidence Klaus et Jonas n'étaient pas ici par hasard. Aya devait se tenir sur ses gardes.
Klaus s'assit brusquement à côté d'elle. Il lui sourit et Aya l'ignora royalement.

« J'ai une proposition à te faire ma chère. Je te parle en tant que Lux bien entendu.
- Je ne l'aurais pas devinée toute seule.
- Que dirais-tu de nous rejoindre ? proposa-t-il sans relever le sarcasme d?Aya
- Non.
- Pourquoi ?
- Je travaille uniquement pour mon compte.
- Il n'est pas question de travailler pour nous. Laisse-moi t'expliquer...
- C'est bon. Je t'ai dit non. » coupa-t-elle en se levant.

Elle quitta la salle, croisant Soren qui la gratifia d'un regard étrange. Il voulu l'arrêter pour en savoir plus mais elle esquiva sa main et sorti dans le couloir.

Aya comprenait bien mieux la conversation secrète entre Klaus et Jonas. Ainsi celle qu'ils voulaient recruter c'était elle. Tout portait à y croire en tout cas. Et l'autre ? Peu importait, sans doute un autre tueur qu'ils avaient testé et jugé assez bon pour faire partie de leur groupe. Cependant elle se souvenait que Klaus avait dit que celui là ne serait qu'un troufion. Mais cela supposait qu'il avait passé le même test qu'Aya : il avait réussi à battre l'un des membres du groupe. Il était donc assez fort comme elle. Pourtant il n'aurait qu'un grade ridicule, alors si elle aussi intégrait le groupe elle serait aussi gratifiée d'une place ridicule. Où était l'intérêt ?
Cela signifiait aussi qu'il existait des gens plus forts au sein du groupe. Si battre Lux n'était pas une grande épreuve c'est qu'il n'était pas un des meilleurs du groupe. Pourtant Lux lui avait semblé déjà d'un niveau élevé, si les autres étaient plus puissants à quoi fallait-il s'attendre ? D'ailleurs Jonas en faisait peut-être partie.

« Dis donc toi, tu as encore perdu tout tes amis ? demanda une voix qui la coupa court dans ses réflexions.
Jonas.
- De quoi tu te mêles toi ?
- Je me renseigne, histoire de savoir si je peux me moquer de ta face de rat myope sans que ton prince charmant Soren et Klaus le Punk ne viennent me faire la morale.
- Soren n'est pas mon « prince charmant ».
- Ah oui ? Je me disais aussi : tu es bien trop moche pour lui.
Aya ne fit ni une ni deux et plaqua Jonas contre le mur, l'avant bras appuyant contre sa gorge. Il poursuivit :
- Oh mais c'est qu'elle s'énerve la petite chienne.
- Calme-toi porc-épic où je me ferais une joie de t'enfoncer quelques dards empoisonnés dans les yeux.
- Charmant. Mais je doute qu'une gamine comme toi réussisse à me faire quoi que ce soit.
- Oh tu veux essayer ? proposa-t-elle en appuyant d'avantage sur le cou de Jonas. Mais avant, veux-tu bien me faire le plaisir de me dire quel est ton petit surnom dans le milieu ?
- Hoho ! Ainsi tu es au courant ? Merveilleux, je n'ai donc pas besoin de me contenir. Tu vas connaître la colère du Pyromancien.
- Le Pyromancien ? Ridicule ! se moqua Aya. Tu es l'aide de camp c'est ça ? Celui qui allume le feu et grille les marshmallow ?
- Ne me...
- Ca suffit ! intervint Klaus. Aya lâche-le à moins que tu ais envie de réduire le lycée en cendre.
Aya ne bougea pas d'un pouce. Lux envoya donc son pied dans le bras de la jeune fille qui tenait Jonas en respect. Le bras sauta, libérant Jonas qui remercia Klaus.
- Comment l'as-tu découvert ? demanda Klaus
- Je vous ai entendu tout à l'heure, devant les casiers.
- Bien, cela va faciliter les choses. »

La sonnerie retentit, interrompant la conversation. Les trois tueurs retournèrent en classe non sans que Jonas et Aya se jettent des regards venimeux. Leur arrivée n'échappa à Soren.

16 : 00 intercours

« Mes amis ! Puis-je me permettre de vous demander ce que vous faisiez tout à l'heure ? lança Soren à l'intention d'Aya et Klaus
- Rien de particulier. Enchaîna Aya
- Alors pourquoi êtes-vous sortie précipitamment de la salle, Dame Aya ?
- Klaus m'a demandé... Il m'a proposé...
- Tu n'es pas obligée de le dire. Marmonna l'intéressé
Aya cherchait désespérément une excuse, quelque chose pour finir sa phrase.
- Il lui a demandé si elle voulait sortir avec lui. Conclut Jonas
- Hein ?! s'exclamèrent les trois autres.
- C'est bien ce que tu m'as dit dans le couloir tout à l'heure ma grosse.
- Sauf que je n'avais pas envie que ça s'ébruite. Lâcha Klaus, jouant le jeu
- Désolé mon punk préféré. Se moqua Jonas. Enfin bon, l'important c'est que vous formiez un joli petit couple bien ringard. Vient Soren, laissons les tranquilles.
- Euh oui, félicitation vous deux. » lâcha Soren avant de s'éloigner en trébuchant dans une chaise.

« Jonas est sérieux ?! demanda Aya sonnée
- Je suppose... C'est tout à fait son genre.
- Mais je ne veux pas moi !
- Tu crois que ça m'amuse ?!
Ils se tournèrent le dos pendant quelques instants, vexés.
- Il faut qu'on trouve un prétexte pour se séparer. Remarqua Aya
- On verra ça plus tard. En attendant c'est un bon moyen pour nous de parler sans que cela paraisse bizarre.
- Les amis peuvent parler.
- Les amoureux peuvent se dire des secrets.
- Met toi en couple avec Jonas alors.
- Je le tuerais au bout de dix minutes. Bref, parlons de ton intégration au groupe.
- Pas question. Trouve un moyen de nous séparer et je t'écouterais. »

Sur ce, le professeur débarqua et commença son cours. Pendant une heure, Aya du supporter les mimiques moqueuses de Jonas qui se retournait sans cesse en lui désignant Klaus et mimer un cœur avec ses mains ou lui intimer de lui faire un bisou. Insupportable, Jonas était insupportable.

22 : 32 chez Aya

Mya poussa la porte d'entrée et posa son sac sur la table de la cuisine. Elle ouvrit le frigo, cherchant de quoi faire un repas, quand elle senti une présence menaçante derrière elle. Elle se pencha en avant et lança sa jambe droite en arrière. Elle atteignit la main de son adversaire et se retourna vivement : c'était son père.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? s'étonna-t-elle
- Quel accueil ! ironisa son père. Je ne fais que rentrer au foyer.
- Après 6 mois d'absence ?
- Le travail tu sais. Je bossais pour une compagnie d'eau.
- Qu'est ce que des vendeurs d?eau peuvent faire de tes services ?
- Garde du corps, élimination des concurrents, espionnage...
- Tu n'as vraiment aucun principe.
- C'est ce qui fait ma fortune. Mais je ne suis pas venu pour parler de moi. Je veux savoir ce que tu comptes faire.
- A quel sujet ?
- L'Organisation. Le groupe montant.
_ C'est comme ça qu'ils se nomment ? Je ne me laisserais pas avoir.
- Tu ne te feras pas avoir ma fille. Ce ne sont pas des escrocs.
- Tu en fais partie !?
- Tu ne connais pas les avantages qu'ils procurent.
- Je ne leur fait pas confiance. Ne m?adresse plus la parole. » acheva-t-elle sèchement avant de s'enfermer dans sa chambre.


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