Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Bloody Rain


Par : _Radiohead_
Genre : Horreur, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9


Publié le 23/04/2013 à 13:33:12 par _Radiohead_

 
«  - J'ai comme l'impression que ça va chier, personnellement. Dis Louis, inquiet.
-         Comment est-ce qu'on va attirer ces merdes à l'opposé du portail et les massacrer sans risquer de se faire bouffer ? Même si on a buté une bonne partie des zombies dans le réfectoire, il en reste surement plein. Ajouta Antoine.
-         Il suffirait qu'ils nous couvrent pendant qu'on court vers le portail. Dit Morgane.
-         Nan, j'pense pas qu'ils veulent risquer qu'un infecté passe le portail. Dis-je.
-         Alors on en revient à la même question : on fait quoi ? Demanda Nathan.
-         Il nous faut un plan ! S'exclama Kévin.
-         Bravo Sherlock ! » Dit Louis.
J'en avais marre. Même le sarcasme de Louis ne suffisait plus à me faire sourire. Il nous fallait un plan, mais lequel ?
 Bordel, c'est tellement plus simple dans Left 4 Dead, mais ce n'est qu'un jeu. J'ai beau avoir une guitare comme les héros du jeu, je ne pourrais pas m'enchaîner quatre-cent monstres d'un coup comme ils le font. C'est juste un jeu.
Quand soudain, j'ai eu une espèce d'illumination.
«  - Je crois que ça y est, j'ai une idée. Une idée qui pourrait nous faire sortir d'ici.
-         Explique Constantine ! S'exclama Louis.
-         C'est Robin bordel de merde. Dans un jeux-vidéo de zombie auquel j'ai l'habitude de jouer, il y a une partie où ils doivent appeler les secours et pour les prévenir de leur position, les survivants s'installent sur une scène de concert, ils mettent la musique à fond pour que l'hélico vienne les chercher. Et évidemment, la musique a pour résultat d'attirer tous les zombies aux alentours. On pourrait attirer ces connards avec de la musique nous aussi.
-         Donc il nous faudrait de la musique… Dit Antoine.
-         Mais on doit mettre la musique dans la cour. Il faudrait qu'on utilise des rallonges de la salle de musique jusqu'à la colline au fond de la cour. Ajouta Morgane.
-         Faudrait qu'on aille à la salle informatique pour prendre les rallonges, qu'on cherche des amplis dans la salle de musique et un bon cd à leur faire écouter. Dit Louis.
-         Pour le cd c'est mort, le prof de musique ferme toujours son armoire dans lesquels sont rangés les cd pour éviter de se les faire voler. Dis-je.
-         Bah ça c'est franchement pratique !
-         Hey, j'ai toujours ma guitare !
-         C'est toujours ça de gagné. »
On s'est alors dirigé vers la salle informatique pour y trouver des rallonges. On s'est séparés en deux groupes. Morgane, Nathan et Antoine sont restés à l'extérieur de la salle pendant que Louis, Kévin et moi on est allés chercher les rallonges.
« - Des tonnes et des tonnes de rallonges ! cria Kévin.
- Excellent, maintenant reviens vite ! » Dis-je
A peine eut-il le temps de se relever qu'un zombie caché sous une table lui attrapa le bras et lui dévora la moitié du visage.
« Kévin ! cria Louis. Putain de merde, non ! »
J'ai pris ma guitare et j'ai explosé le crâne du zombie. Je regardais Kévin, mourant. Avec beaucoup de difficulté, il m'a murmuré : 'Tue-moi.'.
J'ai mis quelques secondes à réagir, puis je me suis exécutée.

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Après avoir explosé le crâne de Kévin avec mon instrument de misère, je suis partie en silence rejoindre les autres. Quand soudain, Louis m'arrêta :
« Tu viens de tuer un mec avec qui tu discutais quelques minutes auparavant, et ça ne te fait rien de plus ? Me demanda Louis, encore sous le choc.
- Ne va pas croire que ça ne me fait rien. J'ai fait ce que j'avais à faire, mais je n'ai pas la conscience tranquille pour autant, crois-moi. Cependant je dois rester calme parce qu'autrement je serais condamnée. Et tu devrais en faire de même parce que tu le seras aussi. Si l'un de nous est mordu, tu ne cherches pas à trouver une solution, à attendre je ne sais quel miracle, tu nous bute, point."
- Plus facile à dire qu'à faire.
- Tu as beau être très amical et marrant, si tu te fais mordre, je t'abandonnerai ou je te tuerai, tu auras quand même le droit de choisir. La chance hein ?
- Merci !... Je crois ?
- Ce n'est pas contre vous, mais je préfère sincèrement rester de mon côté et ne m'attacher à personne. On restera groupés jusqu'à qu'on sorte d'ici, si on y parvient, mais ça ne sert vraiment à rien de blaguer avec les autres si c'est pour les voir mourir après…
- Oui, je te comprends maintenant. Je rigolais avec Kévin il y a une heure de ça.
- Tu te foutais de sa gueule, nuance.
- Mais, c'est la même ! »
Et puis nous sommes sortis de la salle informatique pour rejoindre les autres mais ils avaient disparus.
« Bordel de merde, où est-ce qu'ils sont passés ? Ne me dis pas que…
- Calme-toi Louis ! »
Mais moi-même j'étais paniquée. Où étaient-ils passés ? Est-ce qu'ils se sont fait attaquer ? Peut-être par ces fameuses hordes ? Même si j'avais dit que je ne voulais m'attacher à personne, je me surprenais à penser que c'était déjà un peu le cas. Bien sûr, je ne les considérais pas comme des amis ou quoique ce soit d'autre. C'est juste que j'avais besoin d'eux, et que je m'inquiétais pour eux, plus que je ne voulais l'admettre. Mais je me suis ressaisie et j'ai dit :
« On va chercher dans toute l'aile et on va les retrouver. Alors calmes-toi. »
On a alors inspecté toutes les salles de classe à la recherche du reste du groupe, avec l'espoir fou de les trouver en vie et l'appréhension de tomber sur une horde.
Et on a cherché pendant ce qu'il me semblait être une demi-heure. On est tombés sur quelques zombies dans le couloir, mais rien de très alarmant, rien de ce qui pourrait ressembler à une horde en tout cas. Mais toujours aucun signal de nos compagnons.
« Il me faut une arme, je ne vais pas passer mon temps à rester derrière comme une tapette à te regarder les défoncer un par un.
- C'est clair.
- J'aurais dû prendre un extincteur quand je suis partie avec toi dans la salle informatique, c'est ballot.
- On trouvera bien quelque chose pour te défendre, t'en fais pas. »
Et on cherchait encore, et encore jusqu'à ce que l'on entende un bruit au fond du couloir.
Là, une demi-douzaine de zombies frappait la porte d'une des salles. On entendit Morgane de la salle :
« Robin ! Louis ! Est-ce que c'est vous ? On est ici, à l'aide ! »
On a préféré ne pas répondre, car on ne voulait pas attirer ces choses vers nous.
« Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda Louis, en chuchotant.
- Aucune idée, il faudrait faire diversion mais ils sont trop nombreux.
- Si seulement j'avais une arme, je t'aurais aidé... »
C’est vrai que ce n'était pas évident, si seulement Louis avait une arme, il aurait pu être utile. En réfléchissant, je regardais dans le vide, jusqu'à ce que j'aperçoive une hache de secours sur le mur du couloir à droite.
« Putain Louis, regarde !
- Chut, ils vont nous entendre ! Et qu'est-ce qu'il y a ?
- Une hache, là-bas !
- Génial !... Mais comment on va faire pour la récupérer ? Il faut passer juste à côté du groupe de morfales pour l'atteindre.
- Y'a moyen, ils ont l'air pas mal occupés, il suffit d'être discrets.
- Ok, je te suis poulette. »
On est donc passés le plus discrètement possible derrière le groupe de zombies afin de récupérer la hache.
« Bordel de merde, on peut pas ouvrir l'armoire de secours, il faut péter la vitre.
- Alors cassons-là.
- Mais ça va faire trop de bruit, ils vont nous griller direct.
- Fais-moi confiance, avec une arme en main, je m'occuperai d'eux.
- Tu l'auras voulu. »
On a donc cassé la vitre. Les zombies se sont alors arrêter de frapper sur la porte et sont tournés vers nous. C'est alors que Louis attrapa la hache et cria :
« Allez venez bande de connards ! »
Un zombie s'approcha et sans que je n'aie le temps de m'en rendre compte, Louis le fit trébucher et lui planta sa hache dans la tête.
« Ça, c'est pour la mort de Kévin, fils de pute. » dit-il.
Les autres zombies se sont également rapprochés, je me suis alors avancée vers Louis.
« Et eux ? On les tuera pour qui ? Demandais-je.
- Pour nos camarades encore vivants qui nous attendent derrière cette porte. » Me répondit-il en enfilant mon bonnet sur sa tête.

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Les zombies se précipitaient alors vers nous, mais Louis était bien trop rapide pour eux. Il enchaînait les coups de hache tandis que je le m'attaquais aux deux zombies susceptibles de l'atteindre par derrière.
En quelques minutes, c'était déjà réglé.

« Bah putain, tu m'impressionnes Louis !

- Je te l'avais dit ! Il me fallait une bonne arme pour faire mes preuves.
- Et ton talent nous sera d'une grande aide pour sortir d'ici. Mais j’espère que tu feras toujours attention, on ne sait jamais après tout.
- Oui m'dame ! Ça y est les tapettes ! Vous pouvez sortir ! »

Antoine, Morgane et Nathan sortirent alors de la salle dans laquelle ils s'étaient enfermés.

« Ta bouche Louis, on vous attendait quand on a vu ce petit groupe nous courser. Ça nous a vraiment choqué, on ne s'attendait pas à en croiser d'aussi rapides. Dit Antoine.

- Oh ? Mais vous entendez ça ? 'Ta bouche' ? C'est comme ça, Monsieur, que vous remerciez le preux chevalier qui vient de vous sauver la rondelle ? Répliqua Louis.
- Haha ! T'as raison mec. Merci. Répondit Antoine.»

Et tout le monde souriait. On était tous très contents de se retrouver, et de se dire qu'on pouvait peut-être y arriver. L'inquiétude redescendait lentement. Et on souriait.

« Mais... Où est passé Kévin ? » Demanda Morgane.


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