La cage de faraday
Par : Diabolo
Genre : Horreur , Nawak
Status : Terminée
Note :
Chapitre 9
Danger immédiat, réel et vital.
Publié le 27/02/13 à 00:34:59 par Diabolo
J'ai l'impression que mon cœur va exploser.
Je réagis au quart de tour et m'éjecte dans le couloir. J'ouvre précipitamment la porte de la première salle de classe. Élodie est allongée par terre et se lève brusquement, surprise. Je n'ai pas le temps de lui expliquer tout de suite. Affolée, je parcours rapidement la classe des yeux avant de trouver l'extincteur. Je le repère sur ma droite. J’agrippe le lourd objet avant de retourner dans le couloir. Je me place face à l'ascenseur, je soulève l'extincteur au dessus de ma tête, et j'abats de toutes mes forces l'objet sur le boîtier. L'effet est immédiat.
Un bruit métallique se fait entendre, suivi de plusieurs sons mécaniques. La cage de l'ascenseur, qui avait commencé son ascension, retombe brutalement. Je fixe le numéro des étages affiché au dessus des portes de l'ascenseur. A plusieurs reprises, le numéro 4 apparaît un dixième de seconde avant de laisser place au 0. Quelqu'un essaie de faire fonctionner l'appareil. Ben est sûrement encore en vie. Je regrette de ne pas avoir attendu que l'ascenseur soit plus haut pour le détruire. Mais je n'ai pas le temps de me morfondre.
Je jette l'extincteur et récupère le corps de Maël que je traîne dans la salle de classe où se trouve Élodie. Elle me regarde, intriguée. Je lui explique rapidement la situation et lui demande de m'aider à boucler la salle. Elle s’exécute et nous commençons à empiler tables et chaises devant la porte. En me passant une chaise, Élodie murmure :
- Mais... Attends. Qui c'est qui veut notre peau ?
- C'est Ben, je t'ai déjà dit, rétorquai-je en continuant à sceller la porte.
- Mais il va nous aider, Ben c'est... c'est un pote à Maël, bordel !
Élodie jette la chaise qu'elle tenait entre les mains et commence à défaire le barrage.
- Arrête, mais arrête, tu veux nous tuer ?! Je l'ai vu, j'ai vu Ben tuer quelqu'un d'ici ! Il se prend au jeu de ces putains de soldats, et il est pas seul !
- Oh là... C'est la merde, on va faire comment nous, Ben est trop puissant, et Maël il est... il est hors compétition là, bordel...
Élodie se lamente. Je continue la barricade, plus déterminée que jamais. Après avoir fait de mon maximum pour condamner cette porte, je traîne Maël, ou ce qu'il en reste, contre le bureau des professeurs.
Élodie émet un cri strident. Affolée, je me relève, et comprends la raison de son cri. Nous n'avons pas obstrué l'issue de secours. Et Ben est derrière. Cette fois-ci, je suis sûre qu'il sourit.
Mon premier réflexe est de me retourner vers la porte principale mais elle est scellée. Tel est pris qui croyait prendre. Élodie se jette dans mes bras et nous passons derrière le bureau. Ben et ses compagnons entrent dans la salle, calmes. Ils avancent au milieu de la pièce et un silence dense s'installe. Nous sanglotons. Ben dépose sa branche taillée par terre et se retourne vers ses deux acolytes.
Soudainement, il attrape le premier au niveau de la gorge et le soulève au dessus du sol. Prise au dépourvu, la victime est piégée. Le jeune s'étouffe et ses pieds arrêtent rapidement de fendre l'air nerveusement. Son visage pâlit fortement et Ben le lâche. Il s'écroule par terre. Élodie et moi sommes tétanisées devant la violence de son acte. Il se tourne vers le deuxième gars qui n'a pas eu le temps de réagir. Il prend son col à pleine main et il le défenestre. La chute est courte, et un bruit sourd nous indique que son corps est entré en contact avec le goudron. Le sol est couvert de bouts de verre. Ben se frotte les mains et récupère sa branche taillée. Il baisse les yeux en direction de Maël et déclare :
- C'est tout de même dommage qu'il soit HS, il ne pourra pas vous protéger. Et puis, deux aussi belles filles... Quelles pertes. Mais je serais le survivant.
Ses yeux noirs se posent dans les miens et je peux voir la folie qui a pris possession de lui. Il empoigne plus fermement son arme. Élodie devient hystérique et tente de fuir vers la sortie de secours. Mais Ben tend les bras et stoppe sa course effrénée. Le choc a dû être violent car ma meilleure amie tombe à terre en se tenant le ventre et en gémissant de douleur. Ben l’agrippe et la soulève brutalement pour la jeter contre le mur.
Je hurle, désemparée. Je cours vers Ben qui tendait déjà sa lance devant lui pour frapper Élodie à la tête. J'attrape ses épaules pour le faire reculer et il sursaute, surpris. Élodie le repousse aussi et le corps de son agresseur heurte violemment une table écartée sur la droite. La lance de Ben lui transperce le ventre. Il se retourne lentement vers nous et ma gorge se noue de dégoût. Il tient encore le manche de l'arme. Il lève la tête. Un flot de sang coule le long de son menton. Ses larmes se mélangent avec ce sang et il tombe à genoux, puis sur le coté, les deux mains toujours posées sur le manche de la lance.
Une flaque de sang se répand sur le sol, rougissant les bouts de verre déjà présents. Je me jette dans les bras d’Élodie et éclate en sanglot une nouvelle fois. Elle me serre si fort que j'ai du mal à respirer. Nous essayons de parler et nous marmonnons des mots tellement déformés par les pleurs qu'ils sont incompréhensibles. L'odeur du sang domine dans la pièce et je sens mes tripes se contracter. Je m'écarte rapidement d’Élodie pour vomir plus loin. Je m'essuie la bouche en tremblant lorsque je distingue un bruit sourd métallique.
Je me dirige vers la fenêtre brisée en titubant et en m'aidant des murs. Des gens parlent forts et un coup de feu retentit. Puis, comme par miracle, un militaire monte dans la cour supérieure, suivit d'un deuxième, puis encore un troisième. Ce ne sont pas des Algériens, mais bien... bien des soldats français. Je hurle en agitant les bras et ils me repèrent. D'autres atteignent la cour et quelques élèves intacts sortent des classes en pleurant. Il n'y a que des 3°, je ne vois aucun 6°, 5° ou 4°.
Je me retourne vers Élodie qui me regarde d'un air intrigué, mais lorsque je veux lui dire, ma gorge se serre et ma voix se brise. J'éclate en sanglots. Deux soldats font irruption et viennent me porter secours. Élodie pleure de joie elle aussi. Je m'arrache des bras d'un militaire pour désigner Maël. Un groupe de médecins avec un brancard prend en charge le corps meurtri de mon meilleur ami. On m'enroule dans une couverture et on me fait asseoir. Un homme en blouse blanche me pose des questions mais je n'arrive pas à lui répondre. On m'aide à sortir de la pièce, et avant de descendre l'escalier, Élodie sur les talons, je jette un dernier coup d’œil au corps de Ben. Deux hommes le recouvre d'une bâche noire. C'était vraiment un type bien. En repensant à lui, à son humour et à sa personnalité débordante, les larmes me viennent aux yeux. Il est mort, ce n'est plus qu'un souvenir. Recouvert d'une bâche noire.
En arrivant en bas, j'enjambe le corps du défenestré. Ses jambes et ses bras sont pliés étrangement. Mon ventre se resserre.
Un homme est penché sur le corps d'Ethan et hurle quelque chose. Aussitôt, un brancardier arrive. J'essaie de m'extirper des mains des deux soldats qui me sorte du collège pour rejoindre mon homme. Mais mes forces sont faibles et ils n'ont pas de mal à m'emporter. J'ouvre la bouche pour hurler mais aucun son n'en sort. Je donne des coups de poing et tape des pieds pour partir. Un homme arrive et place sa main devant mon visage. Je sens une piqûre dans mon bras puis plus rien.
Je sombre.
Je réagis au quart de tour et m'éjecte dans le couloir. J'ouvre précipitamment la porte de la première salle de classe. Élodie est allongée par terre et se lève brusquement, surprise. Je n'ai pas le temps de lui expliquer tout de suite. Affolée, je parcours rapidement la classe des yeux avant de trouver l'extincteur. Je le repère sur ma droite. J’agrippe le lourd objet avant de retourner dans le couloir. Je me place face à l'ascenseur, je soulève l'extincteur au dessus de ma tête, et j'abats de toutes mes forces l'objet sur le boîtier. L'effet est immédiat.
Un bruit métallique se fait entendre, suivi de plusieurs sons mécaniques. La cage de l'ascenseur, qui avait commencé son ascension, retombe brutalement. Je fixe le numéro des étages affiché au dessus des portes de l'ascenseur. A plusieurs reprises, le numéro 4 apparaît un dixième de seconde avant de laisser place au 0. Quelqu'un essaie de faire fonctionner l'appareil. Ben est sûrement encore en vie. Je regrette de ne pas avoir attendu que l'ascenseur soit plus haut pour le détruire. Mais je n'ai pas le temps de me morfondre.
Je jette l'extincteur et récupère le corps de Maël que je traîne dans la salle de classe où se trouve Élodie. Elle me regarde, intriguée. Je lui explique rapidement la situation et lui demande de m'aider à boucler la salle. Elle s’exécute et nous commençons à empiler tables et chaises devant la porte. En me passant une chaise, Élodie murmure :
- Mais... Attends. Qui c'est qui veut notre peau ?
- C'est Ben, je t'ai déjà dit, rétorquai-je en continuant à sceller la porte.
- Mais il va nous aider, Ben c'est... c'est un pote à Maël, bordel !
Élodie jette la chaise qu'elle tenait entre les mains et commence à défaire le barrage.
- Arrête, mais arrête, tu veux nous tuer ?! Je l'ai vu, j'ai vu Ben tuer quelqu'un d'ici ! Il se prend au jeu de ces putains de soldats, et il est pas seul !
- Oh là... C'est la merde, on va faire comment nous, Ben est trop puissant, et Maël il est... il est hors compétition là, bordel...
Élodie se lamente. Je continue la barricade, plus déterminée que jamais. Après avoir fait de mon maximum pour condamner cette porte, je traîne Maël, ou ce qu'il en reste, contre le bureau des professeurs.
Élodie émet un cri strident. Affolée, je me relève, et comprends la raison de son cri. Nous n'avons pas obstrué l'issue de secours. Et Ben est derrière. Cette fois-ci, je suis sûre qu'il sourit.
Mon premier réflexe est de me retourner vers la porte principale mais elle est scellée. Tel est pris qui croyait prendre. Élodie se jette dans mes bras et nous passons derrière le bureau. Ben et ses compagnons entrent dans la salle, calmes. Ils avancent au milieu de la pièce et un silence dense s'installe. Nous sanglotons. Ben dépose sa branche taillée par terre et se retourne vers ses deux acolytes.
Soudainement, il attrape le premier au niveau de la gorge et le soulève au dessus du sol. Prise au dépourvu, la victime est piégée. Le jeune s'étouffe et ses pieds arrêtent rapidement de fendre l'air nerveusement. Son visage pâlit fortement et Ben le lâche. Il s'écroule par terre. Élodie et moi sommes tétanisées devant la violence de son acte. Il se tourne vers le deuxième gars qui n'a pas eu le temps de réagir. Il prend son col à pleine main et il le défenestre. La chute est courte, et un bruit sourd nous indique que son corps est entré en contact avec le goudron. Le sol est couvert de bouts de verre. Ben se frotte les mains et récupère sa branche taillée. Il baisse les yeux en direction de Maël et déclare :
- C'est tout de même dommage qu'il soit HS, il ne pourra pas vous protéger. Et puis, deux aussi belles filles... Quelles pertes. Mais je serais le survivant.
Ses yeux noirs se posent dans les miens et je peux voir la folie qui a pris possession de lui. Il empoigne plus fermement son arme. Élodie devient hystérique et tente de fuir vers la sortie de secours. Mais Ben tend les bras et stoppe sa course effrénée. Le choc a dû être violent car ma meilleure amie tombe à terre en se tenant le ventre et en gémissant de douleur. Ben l’agrippe et la soulève brutalement pour la jeter contre le mur.
Je hurle, désemparée. Je cours vers Ben qui tendait déjà sa lance devant lui pour frapper Élodie à la tête. J'attrape ses épaules pour le faire reculer et il sursaute, surpris. Élodie le repousse aussi et le corps de son agresseur heurte violemment une table écartée sur la droite. La lance de Ben lui transperce le ventre. Il se retourne lentement vers nous et ma gorge se noue de dégoût. Il tient encore le manche de l'arme. Il lève la tête. Un flot de sang coule le long de son menton. Ses larmes se mélangent avec ce sang et il tombe à genoux, puis sur le coté, les deux mains toujours posées sur le manche de la lance.
Une flaque de sang se répand sur le sol, rougissant les bouts de verre déjà présents. Je me jette dans les bras d’Élodie et éclate en sanglot une nouvelle fois. Elle me serre si fort que j'ai du mal à respirer. Nous essayons de parler et nous marmonnons des mots tellement déformés par les pleurs qu'ils sont incompréhensibles. L'odeur du sang domine dans la pièce et je sens mes tripes se contracter. Je m'écarte rapidement d’Élodie pour vomir plus loin. Je m'essuie la bouche en tremblant lorsque je distingue un bruit sourd métallique.
Je me dirige vers la fenêtre brisée en titubant et en m'aidant des murs. Des gens parlent forts et un coup de feu retentit. Puis, comme par miracle, un militaire monte dans la cour supérieure, suivit d'un deuxième, puis encore un troisième. Ce ne sont pas des Algériens, mais bien... bien des soldats français. Je hurle en agitant les bras et ils me repèrent. D'autres atteignent la cour et quelques élèves intacts sortent des classes en pleurant. Il n'y a que des 3°, je ne vois aucun 6°, 5° ou 4°.
Je me retourne vers Élodie qui me regarde d'un air intrigué, mais lorsque je veux lui dire, ma gorge se serre et ma voix se brise. J'éclate en sanglots. Deux soldats font irruption et viennent me porter secours. Élodie pleure de joie elle aussi. Je m'arrache des bras d'un militaire pour désigner Maël. Un groupe de médecins avec un brancard prend en charge le corps meurtri de mon meilleur ami. On m'enroule dans une couverture et on me fait asseoir. Un homme en blouse blanche me pose des questions mais je n'arrive pas à lui répondre. On m'aide à sortir de la pièce, et avant de descendre l'escalier, Élodie sur les talons, je jette un dernier coup d’œil au corps de Ben. Deux hommes le recouvre d'une bâche noire. C'était vraiment un type bien. En repensant à lui, à son humour et à sa personnalité débordante, les larmes me viennent aux yeux. Il est mort, ce n'est plus qu'un souvenir. Recouvert d'une bâche noire.
En arrivant en bas, j'enjambe le corps du défenestré. Ses jambes et ses bras sont pliés étrangement. Mon ventre se resserre.
Un homme est penché sur le corps d'Ethan et hurle quelque chose. Aussitôt, un brancardier arrive. J'essaie de m'extirper des mains des deux soldats qui me sorte du collège pour rejoindre mon homme. Mais mes forces sont faibles et ils n'ont pas de mal à m'emporter. J'ouvre la bouche pour hurler mais aucun son n'en sort. Je donne des coups de poing et tape des pieds pour partir. Un homme arrive et place sa main devant mon visage. Je sens une piqûre dans mon bras puis plus rien.
Je sombre.
27/02/13 à 13:08:23
Oui, j'ai vraiment 13 ans
Merci !
27/02/13 à 02:56:35
Si t'as vraiment 13 ans, je dis chapeau pour l'écriture.
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