Révolution!
Par : Conan
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 48
Raid Léger
Publié le 09/08/11 à 23:36:02 par Conan
Mes Fantômes ont subi pas mal de dégâts mais ont recruté d'autres affreux parmi les plus farouches révolutionnaires. Leg s'est bien occupé de la section en mon absence et maintient le moral des troupes. En me voyant revenir avec Lézard et La Peste, et surtout avec trois mitrailleuses et une trentaine de fusils d'assaut et une palette de grenades, il ne cache pas sa joie :
-Bordel! Ça fait plaisir de vous revoir! Pendant trois jours ça n'a pas arrêté, un coup ils traversaient ces trois ponts en face, puis à peine repoussés c'est les avions qui s'y collaient, on ne voyait que des points noirs dans le ciel puis d'un coup la terre se mettait à trembler, on se réfugiait dans les galeries mais ces enflures nous balançaient de ces bombes qui explosent quelques secondes après avoir touché le sol et qui permettent de bien creuser sous terre ou dans les bunkers pour tout fait imploser. C'est vraiment l'enfer, regardez, ça crame de partout et y'a plus rien qui tient en l'air.
-Oui, nous aussi on est contents de te retrouver Leg. Dit Lézard en mettant une MAG-58 en batterie sur un poste de tir.
-On n'avait plus que deux fusils mitrailleurs, on n'est à peine cinquante entre nous et les partisans pour tenir ce secteur.
-Il va falloir tenir encore, les bureaux de recrutement n'ont pas des masses de volontaires pour l'instant. Dis-je.
-Dites, c'est vrai ce qu'on raconte? Que les Amerloques s'en mêlent?
-Les Amerloques s'en mêlent depuis le début, mais oui, ils envoient de plus en plus d'homme et de matériel pour nous taper sur la gueule. En tout cas si ce point tombe, tout s'écroule. Alors on ne se repose pas sur nos lauriers. Quelle heure il est?
Un jeune maigre au visage balafré sort une montre à gousset de la poche de son treillis :
-Presque vingt heures.
-T'es nouveau toi?
-Ouais, j'suis le Zèbre. J'ai rejoint les fantômes hier mais j'suis dans la castagne depuis deux mois. C'est ces enculés d'en face qui m'ont fait ces cicatrices sur la tronche, d'où le surnom, Zèbre.
-T'es quoi toi?
-Grenadier voltigeur.
-Leg, y'a d'autres nouveaux dans le groupe? Demande La Peste.
-Quelques-uns ouais, on a perdu plusieurs types qu'il a fallu remplacer, mais j'me porte garant de chacun d'entre-eux.
Un gros type vient vers la tranchée en courant. Lézard, La Peste et moi levons nos armes vers lui mais Leg nous les fait baisser aussi sec.
-Il est avec nous.
Le gars essoufflé saute dans la tranchée. Avec sa petite taille, son poids et son crâne rasé il ressemble à une grosse boule chauve.
-Pfff... Ça... Ça arrive... J'ai vu des mecs en arme entrer dans des véhicules de transport de troupes surmontés de canons de 20mm.
-Combien de véhicules? Que je lui demande.
-Trois, un pour chaque pont apparemment. Mais des mecs suivent à pied.
Leg s'exclame :
-Capone! Prépare ton F-M! Deux gars aux mitrailleuses! La Boule, Marco, préparez vos lance-roquettes, on a des blindés en approche! Kébab, t'es où?
-Ici mon Lieutenant!
-Prépare ton lance-patates en appui contre l'infanterie.
-Kébab, c'est un nouveau aussi? Demande Lézard.
-Ouais.
-C'est quoi ce surnom de merde?
-Il est Turc.
-Lézard, tu vas pas commencer à faire chier, prends plutôt une pétoire! Gueule La Peste.
-Stressez pas les mecs, c'est qu'un raid léger.
Je me demande ce qu'est un raid lourd alors... Tous les fusils d'assaut sont déjà partis, je me retrouve avec mon pistolet-mitrailleur et même pas de grenades.
-Alors c'est le dernier carré, hein Leg?
-Pas d'avant-poste et pas d'arrière garde, c'est nous et nous seuls, les pauvres cons sur la ligne, qui allons devoir tenir. Si un point sur la tranchée flanche, on est tous foutus.
Je regarde la carte. Jack et ses escadrons sont à l'est, Ritchie à l'ouest et nous pile au centre. Beaussant est chargé de la protection du QG, Grangier est à l'est de la ville avec les militaires qui protègent les accès là bas.
-Je pense qu'ils attaqueront cette nuit. Dit doucement Capone.
Mais le soleil n'est pas encore couché quand des tirs d'armes automatique se font entendre en face. Nous baissons la tête et ripostons. Pendant quelques minutes ça tire de part et d'autre sans que nous ne puissions voir où sont nos agresseurs. Puis des obus tombent, l'artillerie prépare le terrain pour le gros des troupes qui pointe le bout de son nez sur les ponts d'en face.
La Boule met en joue avec son RPG mais attends que le véhicule ne s'approche pour tirer. Marco est équipé d'un lance-roquette sol-sol et détruit l'un des blindés. Les survivants sortent de la carcasse en flamme et se replient, groggy. Les fantassins avancent toujours par trinôme en se mettant à couvert. Quand ils sont à 200 mètres, j'ordonne un tir de barrage pour les clouer au sol tandis que La Boule tire sur le blindé. La roquette tourbillonne, change de trajectoire et finit dans le décor. Pendant qu'il recharge, Kebab tire une grenade. Mes mitrailleurs continuent d'arroser mais sont pris pour cible par les deux blindés qui se mettent à tirer leurs obus de 20mm.
Marco détruit le deuxième blindé. Le troisième débarque ses hommes retourne de l'autre coté du pont. Une cinquantaine de fantassins avancent vers en tirant et en se cachant. Mais il y a un pépin. La radio qui se trouve dans l'abri à coté de moi s'excite.
-Ici O'Reilly, j'ai besoin de roquettes de RPG, je répète, il nous faut des roquettes de RPG-7, on est dans le pétrin.
Je décroche :
-Jack, ici Conan, combien il t'en faut?
-Le plus possible, nous sommes attaqués de partout!
-Toujours sur les même coordonnées?
-Affirmatif!
-Tiens bon, j'arrive!
Je retourne à mon poste de combat :
-Le Zèbre, viens avec moi!
-Qu'est-ce qu'il se passe?
-Tu vas prendre ces deux roquettes et tu me suis jusqu'à la position de O'Reilly!
-Ok!
Je mets trois roquettes dans mon sac à dos dont le nez dépasse de l'ouverture et m'enfonce dans les boyaux. Nous allons devoir marcher un kilomètre avant d'atteindre le poste de Jack.
Nous parcourons le long de la tranchée. Il n'y a d'accalmie nul part. Ici des partisans sont attaqués par un blindé lourd, là ils sont pris sous un tir de suppression. La progression est très difficile et il faut constamment baisser la tête. On se croirait revenu en 1916. La ligne de défense est devenue un vrai capharnaüm. Partout ça explose, ça tire, ça gueule. "Je suis blessé! Je suis blessé!", "groupe ennemi à une heure!", "baissez la tête!" "attention, tireur isolé!", "un médecin! On a besoin d'un médecin ici!". Nous on patauge dans un mélange de terre, d'huile et de sang, on slalome entre les débris, on entre dans des tunnels et on ressort dans un couloir à ciel ouvert, ciel qu'on ne peut presque pas voir à cause de la fumée. Certains endroits grouillent de partisans, d'autres ne sont peuplés que de morts. La tranchée est totalement défigurée, tellement bombardée qu'un cratère d'obus à même creusé jusque dans les tunnels du métro vers la Sorbonne qui flambe toujours, cette belle garce.
On tombe enfin sur les bérets noirs. Jack est plus loin avec un RPG dit-on. Je le trouve en effet au sommet d'un monticule de terre, entouré de cadavres et aux prises avec un char d'assaut.
-Mes hommes sont coincés dans l'abri, ce monstre de 60 tonnes est en train de tout exploser ici!
-Je charge ton flingue, tourne toi!
J'insère la roquette que le Zèbre me passe dans le tube. Jack progresse de manière à contourner le char et tire dans les chenilles. Rien. Le monstre bouge sa tourelle vers nous. On court, on se jette à terre, il tire, ça explose, on se relève et je recharge. Jack tire, trop haut cette fois. On se remet à courir de manière à aller derrière le char mais la mitrailleuse coaxiale manque de nous faucher. On saute dans un cratère et je recharge le lance-roquette une troisième fois. Jack tire sur le coté du char mais il ne semble même pas endommagé.
-Putain quelle merde ce truc! Hurle Jack.
-Il ne reste que deux patates!
-Le blindage est beaucoup trop épais, il nous faudrait du TNT!
C'est alors que le Zèbre sort un pain de plastic de sa sacoche, il l'a pris "au cas où". Il fixe le détonateur à retardement.
-Trente secondes, ça sera amplement suffisant!
Il sort du trou et court vers le char, slalomant, sautant ou rampant par dessus les obstacles, agile comme un chat.
Il arrive devant le char qui n'a pas eu le temps d'ajuster son canon et fait une roulade devant pour placer l'explosif juste en dessous puis saute dans la tranchée. Quelques secondes après, le pain explose et immobilise le char. Les Escadrons sortent de leur planque et se ruent sur le véhicule. A l'aide d'un pied de biche, ils ouvrent la tourelle et jettent une grenade à l'intérieur avant de redescendre aussi vite qu'ils sont montés.
-Bordel! Ça fait plaisir de vous revoir! Pendant trois jours ça n'a pas arrêté, un coup ils traversaient ces trois ponts en face, puis à peine repoussés c'est les avions qui s'y collaient, on ne voyait que des points noirs dans le ciel puis d'un coup la terre se mettait à trembler, on se réfugiait dans les galeries mais ces enflures nous balançaient de ces bombes qui explosent quelques secondes après avoir touché le sol et qui permettent de bien creuser sous terre ou dans les bunkers pour tout fait imploser. C'est vraiment l'enfer, regardez, ça crame de partout et y'a plus rien qui tient en l'air.
-Oui, nous aussi on est contents de te retrouver Leg. Dit Lézard en mettant une MAG-58 en batterie sur un poste de tir.
-On n'avait plus que deux fusils mitrailleurs, on n'est à peine cinquante entre nous et les partisans pour tenir ce secteur.
-Il va falloir tenir encore, les bureaux de recrutement n'ont pas des masses de volontaires pour l'instant. Dis-je.
-Dites, c'est vrai ce qu'on raconte? Que les Amerloques s'en mêlent?
-Les Amerloques s'en mêlent depuis le début, mais oui, ils envoient de plus en plus d'homme et de matériel pour nous taper sur la gueule. En tout cas si ce point tombe, tout s'écroule. Alors on ne se repose pas sur nos lauriers. Quelle heure il est?
Un jeune maigre au visage balafré sort une montre à gousset de la poche de son treillis :
-Presque vingt heures.
-T'es nouveau toi?
-Ouais, j'suis le Zèbre. J'ai rejoint les fantômes hier mais j'suis dans la castagne depuis deux mois. C'est ces enculés d'en face qui m'ont fait ces cicatrices sur la tronche, d'où le surnom, Zèbre.
-T'es quoi toi?
-Grenadier voltigeur.
-Leg, y'a d'autres nouveaux dans le groupe? Demande La Peste.
-Quelques-uns ouais, on a perdu plusieurs types qu'il a fallu remplacer, mais j'me porte garant de chacun d'entre-eux.
Un gros type vient vers la tranchée en courant. Lézard, La Peste et moi levons nos armes vers lui mais Leg nous les fait baisser aussi sec.
-Il est avec nous.
Le gars essoufflé saute dans la tranchée. Avec sa petite taille, son poids et son crâne rasé il ressemble à une grosse boule chauve.
-Pfff... Ça... Ça arrive... J'ai vu des mecs en arme entrer dans des véhicules de transport de troupes surmontés de canons de 20mm.
-Combien de véhicules? Que je lui demande.
-Trois, un pour chaque pont apparemment. Mais des mecs suivent à pied.
Leg s'exclame :
-Capone! Prépare ton F-M! Deux gars aux mitrailleuses! La Boule, Marco, préparez vos lance-roquettes, on a des blindés en approche! Kébab, t'es où?
-Ici mon Lieutenant!
-Prépare ton lance-patates en appui contre l'infanterie.
-Kébab, c'est un nouveau aussi? Demande Lézard.
-Ouais.
-C'est quoi ce surnom de merde?
-Il est Turc.
-Lézard, tu vas pas commencer à faire chier, prends plutôt une pétoire! Gueule La Peste.
-Stressez pas les mecs, c'est qu'un raid léger.
Je me demande ce qu'est un raid lourd alors... Tous les fusils d'assaut sont déjà partis, je me retrouve avec mon pistolet-mitrailleur et même pas de grenades.
-Alors c'est le dernier carré, hein Leg?
-Pas d'avant-poste et pas d'arrière garde, c'est nous et nous seuls, les pauvres cons sur la ligne, qui allons devoir tenir. Si un point sur la tranchée flanche, on est tous foutus.
Je regarde la carte. Jack et ses escadrons sont à l'est, Ritchie à l'ouest et nous pile au centre. Beaussant est chargé de la protection du QG, Grangier est à l'est de la ville avec les militaires qui protègent les accès là bas.
-Je pense qu'ils attaqueront cette nuit. Dit doucement Capone.
Mais le soleil n'est pas encore couché quand des tirs d'armes automatique se font entendre en face. Nous baissons la tête et ripostons. Pendant quelques minutes ça tire de part et d'autre sans que nous ne puissions voir où sont nos agresseurs. Puis des obus tombent, l'artillerie prépare le terrain pour le gros des troupes qui pointe le bout de son nez sur les ponts d'en face.
La Boule met en joue avec son RPG mais attends que le véhicule ne s'approche pour tirer. Marco est équipé d'un lance-roquette sol-sol et détruit l'un des blindés. Les survivants sortent de la carcasse en flamme et se replient, groggy. Les fantassins avancent toujours par trinôme en se mettant à couvert. Quand ils sont à 200 mètres, j'ordonne un tir de barrage pour les clouer au sol tandis que La Boule tire sur le blindé. La roquette tourbillonne, change de trajectoire et finit dans le décor. Pendant qu'il recharge, Kebab tire une grenade. Mes mitrailleurs continuent d'arroser mais sont pris pour cible par les deux blindés qui se mettent à tirer leurs obus de 20mm.
Marco détruit le deuxième blindé. Le troisième débarque ses hommes retourne de l'autre coté du pont. Une cinquantaine de fantassins avancent vers en tirant et en se cachant. Mais il y a un pépin. La radio qui se trouve dans l'abri à coté de moi s'excite.
-Ici O'Reilly, j'ai besoin de roquettes de RPG, je répète, il nous faut des roquettes de RPG-7, on est dans le pétrin.
Je décroche :
-Jack, ici Conan, combien il t'en faut?
-Le plus possible, nous sommes attaqués de partout!
-Toujours sur les même coordonnées?
-Affirmatif!
-Tiens bon, j'arrive!
Je retourne à mon poste de combat :
-Le Zèbre, viens avec moi!
-Qu'est-ce qu'il se passe?
-Tu vas prendre ces deux roquettes et tu me suis jusqu'à la position de O'Reilly!
-Ok!
Je mets trois roquettes dans mon sac à dos dont le nez dépasse de l'ouverture et m'enfonce dans les boyaux. Nous allons devoir marcher un kilomètre avant d'atteindre le poste de Jack.
Nous parcourons le long de la tranchée. Il n'y a d'accalmie nul part. Ici des partisans sont attaqués par un blindé lourd, là ils sont pris sous un tir de suppression. La progression est très difficile et il faut constamment baisser la tête. On se croirait revenu en 1916. La ligne de défense est devenue un vrai capharnaüm. Partout ça explose, ça tire, ça gueule. "Je suis blessé! Je suis blessé!", "groupe ennemi à une heure!", "baissez la tête!" "attention, tireur isolé!", "un médecin! On a besoin d'un médecin ici!". Nous on patauge dans un mélange de terre, d'huile et de sang, on slalome entre les débris, on entre dans des tunnels et on ressort dans un couloir à ciel ouvert, ciel qu'on ne peut presque pas voir à cause de la fumée. Certains endroits grouillent de partisans, d'autres ne sont peuplés que de morts. La tranchée est totalement défigurée, tellement bombardée qu'un cratère d'obus à même creusé jusque dans les tunnels du métro vers la Sorbonne qui flambe toujours, cette belle garce.
On tombe enfin sur les bérets noirs. Jack est plus loin avec un RPG dit-on. Je le trouve en effet au sommet d'un monticule de terre, entouré de cadavres et aux prises avec un char d'assaut.
-Mes hommes sont coincés dans l'abri, ce monstre de 60 tonnes est en train de tout exploser ici!
-Je charge ton flingue, tourne toi!
J'insère la roquette que le Zèbre me passe dans le tube. Jack progresse de manière à contourner le char et tire dans les chenilles. Rien. Le monstre bouge sa tourelle vers nous. On court, on se jette à terre, il tire, ça explose, on se relève et je recharge. Jack tire, trop haut cette fois. On se remet à courir de manière à aller derrière le char mais la mitrailleuse coaxiale manque de nous faucher. On saute dans un cratère et je recharge le lance-roquette une troisième fois. Jack tire sur le coté du char mais il ne semble même pas endommagé.
-Putain quelle merde ce truc! Hurle Jack.
-Il ne reste que deux patates!
-Le blindage est beaucoup trop épais, il nous faudrait du TNT!
C'est alors que le Zèbre sort un pain de plastic de sa sacoche, il l'a pris "au cas où". Il fixe le détonateur à retardement.
-Trente secondes, ça sera amplement suffisant!
Il sort du trou et court vers le char, slalomant, sautant ou rampant par dessus les obstacles, agile comme un chat.
Il arrive devant le char qui n'a pas eu le temps d'ajuster son canon et fait une roulade devant pour placer l'explosif juste en dessous puis saute dans la tranchée. Quelques secondes après, le pain explose et immobilise le char. Les Escadrons sortent de leur planque et se ruent sur le véhicule. A l'aide d'un pied de biche, ils ouvrent la tourelle et jettent une grenade à l'intérieur avant de redescendre aussi vite qu'ils sont montés.
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