Le destin d'un agent.
Par : LabyrinthZone
Genre : Horreur
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 8
Quarante-cinq degrés.
Publié le 25/10/12 à 21:55:32 par LabyrinthZone
Je lâchais prise du meuble en marbre, tombais au sol, sur mon genou gauche, m'arrachant une douleur au passage. Le sol dur de ce corridor était aussi glacial qu'un surgélateur, ce qui m'ôta des frissons. Des envies de vomir venaient par moment; il faut dire que j'avais le ventre vide depuis plusieurs jours, n'étant pas en état de manger. Essayant de me relever, je trébuchais contre une dalle & me retrouvais au sol, incapable de bouger, la douleur se faisant de plus en plus vive.
Les lumières dansaient dans mon esprit, & mon champ de vision se troublait à mesure que les secondes passaient lentement.
Je voyais des ombres bouger autour de moi, des ombres difformes, divaguer de droite à gauche dans une danse macabre.
J'entendais des voix criant mon nom, mais elles étaient inaudibles; je n'entendais que cela & rien de plus.
C'était tout ce dont je me souvenais.
Quelques jours plus tard, je me réveillais, un appareil respiratoire accroché à mon lit, le tube dans mon nez.
Constatant mon état physique, je remarquais que j'étais attaché de part & d'autre du lit. Des sortes de menottes renforcées par des lanières de cuir me maintenaient en place, au niveau de mes deux jambes ainsi que mes bras.
D'autres encore entouraient mes mains & mes pieds.
Une aiguille était logée dans mon bras gauche, avec du liquide qui entrait en moi. Génial, une perfusion... Je devais être dans un état critique.
Vu les rougeurs & les démangeaisons que j'avais subi à cause de la chaleur, ça devait faire plusieurs jours que je me trouvais là. Et le pire, c'est que c'étaient les mêmes attaches que l'on utilise dans les hôpitaux psychiatriques, pour empêcher les malades de se lever & de risquer leur vie...
Je scrutais ma chambre à la recherche d'un objet contondant, afin de me libérer de cette maudite prison. Dans cette pièce aux murs d'un blanc pur, il n'y avait rien d'autre qu'une horloge qui indiquait la fin de matinée. Je commençais à avoir les crocs, & un bon steak bien saignant me ferait grandement l'affaire. D'ailleurs, je ne mange que des steak bien grillés en temps normal...
La porte s'ouvrait devant moi, une grande porte automatique coulissante aux vitres fumées. Je me doutais bien que l'on m'observait; après tout j'étais dans le bâtiment des services secrets. Hunnigan arrivait, l'air grave, anxieuse. Son yeux étaient plissés, son front froissé, comme si elle cachait une mauvaise nouvelle très importante. Ses mains, si chaudes & si douces d'habitude, étaient fripées, comme si elle avait pris une dizaine d'année d'un coup.
Lorsqu'elle m'en posait une sur le front, je remarquais qu'elle était aussi glaciale que le sol que j'avais percuté je ne sais combien de temps plus tôt.
Elle ouvrait la bouche la première & rompait le silence, d'une voix rauque, bien loin de la douce voix sensuelle que j'avais l'habitude d'entendre.
-Leon...Bonjour, ça va ?
-Assez bien même si j'ai connu mieux, Hunnigan. Tu es malade ? Je te sens toute glacée, froide...
-Non, Leon...Je suis normale...
-Mais non, tu plaisantes ! Tu as froid, & tu as un air grave, tu dois être fatiguée à m'avoir scruté tant de temps.
-Leon...Ce n'est pas ça...
-Alors, quoi ? Une mauvaise nouvelle ? Je suis viré, c'est ça ? HAH, on aide les services secrets pendant des années & dès que l'on chope un rhume on est virés !
-Leon...
-A moins que ce soit parce que j'ai la grippe ? HEIN ?
-Laisse-moi te le dire...
-Hunnigan, j'ai envie d'un bon steak bien saignant ! C'est bizarre d'ailleurs, d'habitude je mange du bien grillé, comme quoi les goûts changent, pas vrai ?
-Leon, c'est de ça dont je voulais te parler...
-Quoi, y'a plus de steak ?
-Non, c'est bien pire...
-Ils ont tous brûlé ?!?!
-Tu es atteint du Virus C.
-Haha, tu rigoles, pas vrai ?
-...
-Hunnigan ? HUNNIGAN ! Détache-moi, je vais bien regarde par toi-même ! JE VAIS BIEN !
-Leon...Ce n'est pas moi qui suis froide...
C'est toi...Tu as une fièvre de cheval...
-Combien ?
-Quarante-cinq degrés Celsius...
-Le syndrome du Virus C...
-& le même que le T... Leon... Je suis désolée... Il ne te reste plus que quelques jours à vivre... Nous avons trouvé un porteur qui a les anticorps du Virus C, mais il nous demande beaucoup d'argent pour donner son sang...
-Donne-lui tout ce qui est sur mon compte ! Je ne PEUX PAS MOUR...
Je crachais du sang d'un rouge étonnamment foncé. Je comprenais de suite. Lui jetant un rapide coup d'oeil, elle acceptait en hochant la tête. Elle me caressait une dernière fois le front, ouvrait la porte coulissante, s'arrêtait et laissait tomber une larme qui s'écrasait au sol aussi froidement que moi quelques temps plus tôt.
Je regardais le plafond, vide de toute émotion. Ainsi donc, après tant d'années de combat, j'allais mourir, sans avoir pu sauver le monde...Hahaha, mourir comme un sombre idiot, allongé dans son lit, regardant les heures tourner sans pouvoir bouger d'un pouce...
Haha...
Ha...Ha...
Ha...
Les lumières dansaient dans mon esprit, & mon champ de vision se troublait à mesure que les secondes passaient lentement.
Je voyais des ombres bouger autour de moi, des ombres difformes, divaguer de droite à gauche dans une danse macabre.
J'entendais des voix criant mon nom, mais elles étaient inaudibles; je n'entendais que cela & rien de plus.
C'était tout ce dont je me souvenais.
Quelques jours plus tard, je me réveillais, un appareil respiratoire accroché à mon lit, le tube dans mon nez.
Constatant mon état physique, je remarquais que j'étais attaché de part & d'autre du lit. Des sortes de menottes renforcées par des lanières de cuir me maintenaient en place, au niveau de mes deux jambes ainsi que mes bras.
D'autres encore entouraient mes mains & mes pieds.
Une aiguille était logée dans mon bras gauche, avec du liquide qui entrait en moi. Génial, une perfusion... Je devais être dans un état critique.
Vu les rougeurs & les démangeaisons que j'avais subi à cause de la chaleur, ça devait faire plusieurs jours que je me trouvais là. Et le pire, c'est que c'étaient les mêmes attaches que l'on utilise dans les hôpitaux psychiatriques, pour empêcher les malades de se lever & de risquer leur vie...
Je scrutais ma chambre à la recherche d'un objet contondant, afin de me libérer de cette maudite prison. Dans cette pièce aux murs d'un blanc pur, il n'y avait rien d'autre qu'une horloge qui indiquait la fin de matinée. Je commençais à avoir les crocs, & un bon steak bien saignant me ferait grandement l'affaire. D'ailleurs, je ne mange que des steak bien grillés en temps normal...
La porte s'ouvrait devant moi, une grande porte automatique coulissante aux vitres fumées. Je me doutais bien que l'on m'observait; après tout j'étais dans le bâtiment des services secrets. Hunnigan arrivait, l'air grave, anxieuse. Son yeux étaient plissés, son front froissé, comme si elle cachait une mauvaise nouvelle très importante. Ses mains, si chaudes & si douces d'habitude, étaient fripées, comme si elle avait pris une dizaine d'année d'un coup.
Lorsqu'elle m'en posait une sur le front, je remarquais qu'elle était aussi glaciale que le sol que j'avais percuté je ne sais combien de temps plus tôt.
Elle ouvrait la bouche la première & rompait le silence, d'une voix rauque, bien loin de la douce voix sensuelle que j'avais l'habitude d'entendre.
-Leon...Bonjour, ça va ?
-Assez bien même si j'ai connu mieux, Hunnigan. Tu es malade ? Je te sens toute glacée, froide...
-Non, Leon...Je suis normale...
-Mais non, tu plaisantes ! Tu as froid, & tu as un air grave, tu dois être fatiguée à m'avoir scruté tant de temps.
-Leon...Ce n'est pas ça...
-Alors, quoi ? Une mauvaise nouvelle ? Je suis viré, c'est ça ? HAH, on aide les services secrets pendant des années & dès que l'on chope un rhume on est virés !
-Leon...
-A moins que ce soit parce que j'ai la grippe ? HEIN ?
-Laisse-moi te le dire...
-Hunnigan, j'ai envie d'un bon steak bien saignant ! C'est bizarre d'ailleurs, d'habitude je mange du bien grillé, comme quoi les goûts changent, pas vrai ?
-Leon, c'est de ça dont je voulais te parler...
-Quoi, y'a plus de steak ?
-Non, c'est bien pire...
-Ils ont tous brûlé ?!?!
-Tu es atteint du Virus C.
-Haha, tu rigoles, pas vrai ?
-...
-Hunnigan ? HUNNIGAN ! Détache-moi, je vais bien regarde par toi-même ! JE VAIS BIEN !
-Leon...Ce n'est pas moi qui suis froide...
C'est toi...Tu as une fièvre de cheval...
-Combien ?
-Quarante-cinq degrés Celsius...
-Le syndrome du Virus C...
-& le même que le T... Leon... Je suis désolée... Il ne te reste plus que quelques jours à vivre... Nous avons trouvé un porteur qui a les anticorps du Virus C, mais il nous demande beaucoup d'argent pour donner son sang...
-Donne-lui tout ce qui est sur mon compte ! Je ne PEUX PAS MOUR...
Je crachais du sang d'un rouge étonnamment foncé. Je comprenais de suite. Lui jetant un rapide coup d'oeil, elle acceptait en hochant la tête. Elle me caressait une dernière fois le front, ouvrait la porte coulissante, s'arrêtait et laissait tomber une larme qui s'écrasait au sol aussi froidement que moi quelques temps plus tôt.
Je regardais le plafond, vide de toute émotion. Ainsi donc, après tant d'années de combat, j'allais mourir, sans avoir pu sauver le monde...Hahaha, mourir comme un sombre idiot, allongé dans son lit, regardant les heures tourner sans pouvoir bouger d'un pouce...
Haha...
Ha...Ha...
Ha...
Vous devez être connecté pour poster un commentaire