<h1>Noelfic</h1>

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski

Genre : Action , Réaliste

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 15

Oradour

Publié le 06/06/12 à 09:54:19 par para-neuski

Après un briefing général avec mes hommes, nous montèrent tous dans les véhicules. L?arrivée à Oradour se fit à 14h30 environ ? Comme convenu, j?allai, escorté par Aue et Kramer, voir directement le tambour de ville, un certain Depierrefiche ? Je lui donnais l?ordre, et il passa dans la ville le lire ? Amsel vint me dire que Grosse a quelques problèmes avec l?école des garçons ? Le directeur, Rousseau, essayait de faire partir les enfants ? Je m?interposai personnellement, pour l?assurer que j?allais conduire les enfants à l?église, pour les protéger contre des partisans ? Je voyais Amsel et Kramer essayer d?attirer les enfants en leur promettant des bonbons ? J?en vois un sortir, par derrière, mais je n?interviens pas, j?avance vers le mur près duquel il se cachait ? Je baisse la tête, doucement, et je lui murmure « dégage, sauve toi ! » ?
Après, j?ai compris seulement ultérieurement quelle avait été mon erreur ? En effet, ce gosse allait ruiner mon excuse ? Mais qu?importe, je ne pouvais pas laisser ce gosse mourir ? Après avoir conduit les enfants à l?église, je me replie sur le Champ de Foire, et je parle a Kahn ? Il vient tout juste du PC de Diekmann, et ce dernier a ordonné de faire conduire les femmes à l?église, et les hommes dans les six granges prévues selon la réunion de Saint-Junien ? Je décidai, avec Aue et Hausser (tiens, je vous l?ai pas dit, mais ce couillon a réussi à se faire remettre une médaille !! Sans combattre, juste en couchant avec une des s½urs d?Eva Braun, la compagne de notre cher Führer ?) de prendre une grange, près de l?Eglise, la grange Bouchoule je crois ? Je passai également dans les cinq autres granges, en tant que plus haut gradé dans le village, Kahn étant allé trainer avec Diekmann au QG, à la sortie du village ? Je rappelai à chaque soldat que ce serait moi qui tirerai le coup de départ de l?exécution, depuis la grange Bouchoule ? Tandis que Hausser se tenait nerveusement derrière sa mitrailleuse, Aue semblait calme ?
Ce calme chez Aue est normal ... SS, Haputscharführer, décoré de Bat Tölz en même temps que moi, promotion 1939 ? Cet homme a connu autant de combats que moi, il est donc normal que Aue garde son calme en de pareilles circonstances ?
A 15h30, je vis une quarantaine d?hommes approcher de notre suite de luxe, comme l?avait surnommée Aue, sous la garde du Rottenführer Birchenbach, le second de Callsen? A ce moment, je croisai le regard des hommes ? Ils avaient l?air détendus, calmes ?
Cinq minutes après cet évènement, je pris la carabine de Aue, armai la culasse, et tirai un coup en l?air. Simultanément, le vacarme des MG42 se fit entendre dans tout le village ? Hausser, comme ivre de haine et de colère, tirait frénétiquement ? Si bien qu?au moment où lui et Aue montèrent sur les tas de corps pour achever les blessés, je n?entendis qu?un seul et unique coup de feu ? Pour ma grange en tout cas ? Amsel sortit de je ne sais ou, avec un poste de radio, qu?il brancha sur une fréquence musicale ? Grosse, qui était avec Amsel m?accompagna dans les maisons du coin pour trouver des chaises, des tables, de la paille, tout ce qui peut brûler ? Bien sûr, je me servis en alcools et en nourriture au passage ?
Quelques minutes plus tard, je pris un cocktail Molotov (principe emprunté aux Bolcheviks), afin de mettre feu à la grange ? Ce terrible feu qui allait bientôt se propager a tout le village ? Mais avant, pourquoi ne pas faire une petite chasse ?
En effet, nous savions tous que des personnes auraient forcément été réfractaires au rassemblement ? Mais au passage, si on a l?occasion de prendre beaucoup de chose, boissons, nourritures, argent, vêtements, etc, on ne va pas s?en priver !
Je suis sûr que la plupart d?entre vous sont en train de se dire que ce massacre était une chose immorale ? Eh bien je vous dirai alors simplement qu?il faut se référer au contexte dans le Limousin en juin 1944 ? Les partisans n?hésitaient même pas à tenter de prendre des villes, et ce, sous notre nez ! Si, si, vous ne me croyez pas ? Les faits sont là, Tulle a été soi-disant libérée le 7 juin ! Eh bien personne ne disait rien quand les partisans s?en donnaient à c½ur joie sur les policiers présents ! Toutefois cette histoire ne concerne en rien Oradour !
Pendant cette petite chasse, j?ai accumulé un butin considérable ? En réalité, ce fut surtout quand j?arrivai devant l?église que je compris qu?il y avait un os ? En effet, nous avions massacré les hommes depuis bientôt trente minutes ? Mais les femmes et les enfants étaient toujours en vie ! Alors j?allai voir les deux soldats qui montaient la garde devant. Je les connaissais bien, c?était Koch et Schwammberger, des hommes de Callsen. Quand je leur demandais ce qu?ils attendaient pour aller fusiller toute la pétaille féminine d?Oradour, ils me répondirent que Diekmann voulait tester une nouvelle arme, une caisse asphyxiante, ou un truc du genre ? J?allai alors au QG de Diekmann, dans une maison, à l?extérieur d?Oradour ? En partant de l?Eglise, il fallait que je marche sur toute la rue Emile Désourteaux (la rue principale d?Oradour-sur-Glane ?), et que je voie tout ce qui se passait dans le bourg ? Je croisais König, cet abruti de la Heer, qui s?amusait à tirer sur les girouettes, presque sans viser, pour impressionner quelques bleus SS a peine sortis de Bad Tölz ? Je suis persuadé, même encore maintenant, que si Hausser avait vu König faire le malin, il aurait bavé devant son « talent » (ouais, entre guillemets, moi aussi j?arrive à tirer une pièce de 10 pfennigs a 300 mètres !) ? Ce petit con avait réussi à tuer quarante français avec ? quatre cent balles ? Doué le mec pas vrai ? On comprend pourquoi sa spécialité n?est pas la MG42 ? Enfin, je radote ?
La, devant la forge, Wunder, de la IIIe Section viole une femme, avec la complicité d?un de mes hommes, Schneider ? Tandis qu?ils la violaient, Pauler, qui s?était lié d?amitié avec Schneider, lequel connaissait déjà Wunder avant d?aller dans la SS, la tenait en joue, avec des balles incendiaires si je me souviens bien ? Finalement, quand Wunder se retira pour laisser la place à Schneider, la femme s?enfuit en courant, sa robe déchirée, sa vulve et ses seins a l?air ? Pauler la mit correctement en joue, et quand le coup partit, elle prit feu, d?un coup, comme ça ? Quand elle tomba, en feu, elle était presque à mes pieds ? Ses dernières forces lui ont quand même permis d?essayer d?attraper ma jambe ? Pendant que les trois soldats riaient aux éclats, le corps de la femme se consumait a quelques dizaines de centimètres de moi, elle continuait à hurler, de douleur, de terreur ? Même moi, qui pensais avoir tout vu depuis Koursk, Lyon, Minsk et Dachau, j?étais ? Non, pas choqué, mais intrigué ?
C?était la première fois que j?assistais a la combustion d?un corps ? D?abord, la robe qui se consumait, puis son corps nu à son tour, ses cheveux, soyeux, qui allaient, je le savais, se transformer en cendres, puis son visage, devenu complètement lisse, son corps, rigide au point de perdre littéralement son bras plutôt que de le plier, tenait encore sur ses bras, sa chair qui commençait à s?exposer à la vue de tous, pour finalement se transformer en un mannequin désarticulé, rigide, comme tous ceux que l?on peut croiser sur le Kurfurstendamm à Berlin, un semblant de corps, n?ayant plus rien d?humain ? Je pris alors un chiffon qui trainait par-là, j?essuyai mes bottes, couvertes de cendres et de restes humains, avant de le jeter négligemment sur ce qui était avant la tête du cadavre ?
Suite à cet incident aussi horrible et curieux que terriblement cynique, je repris ma route vers le QG de Diekmann, afin de lui demander ce que nous ferions de l?Eglise ? Quand j?arrivai devant Diekmann, il regarda sa montre, puis le clocher, que l?on voyait au loin, et me répondit que normalement la caisse devait avoir explosé, et que tout le monde devait être en train d?asphyxier dans l?église ? Koch arriva en courant, nous signalant que les vitraux de l?église avaient explosé sous le choc, et que le gaz s?échappait par les fenêtre ? Je pris donc une mitraillette, et repartis vers l?Eglise, avec la Kubelwagen ? En moins de temps qu?il ne faut pour le dire, nous étions arrivés à l?Eglise, Schwammberger défonça alors la porte, et a trois, nous avons mitraillé toutes les femmes, et les enfants ? Au moment où nous avons dû recharger, une femme se jeta sur moi, et commença à me griffer le visage de ses mains ensanglantées ? Koch lui mit un coup de crosse de carabine dans la tête, si bien que pendant qu?elle tombait, inconsciente, la crosse de sa carabine vola en éclats, sous la violence du choc. Tandis que Schwammberger m?aidait à me relever, j?ordonnais à Koch d?incendier l?Eglise, tandis que Schwammberger et moi-même amenions cette jeune femme inconsciente au QG, faut pas que ce soient toujours les mêmes qui s?amusent !

Commentaires

Vous devez être connecté pour poster un commentaire