La Prophétie d'Acier
Par : Gregor , Sarezzo , Remedy
Genre : Science-Fiction
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 7
Publié le 03/12/10 à 18:58:55 par Gregor
Mac Graegor se laissa rapidement convaincre par l'histoire de Zephyros. Qu'un techno-moine travaille à ses cotés le rendait maussade. Ses arguments n'en constituaient pas moins une idée plus que recevable pour l'intégrer à l'équipe qu'il formait avec Zeno.
Zephyros avait très rapidement intégré la Confrérie. Mac Gregor en personne l'avait recueilli alors qu'il n'était encore qu'un garçon âgé de six ans, au milieu d'une escarmouche avec une rébellion locale sur Rigel 5. Il s'était incliné face contre terre dès que le colonel impérial s'était dirigé en sa direction, et depuis, il ne l'avait plus quitté. Ce même Mac Gregor qui lui avait intimé l'ordre d'embarquer à bord du Duguesclin pour assurer un apport technique.
Calum voyait là le signe d'une provocation directe envers ses compétences. Comme si la méfiance de Mac Gregor ressurgissait, après des années d'un silence pesant.
La banque centrale de la Confédération occupait un ilot au centre de la cité flottante. De gracieux ponts en béton teinté de rouges le reliait aux restes des rues, bordées de bâtisses s'inspirant de la renaissance italienne, appliquant les proportions évoquées par les cités utopiques de la première époque moderne. Le résultat respirait l'harmonie, la légèreté et le calme.
Mac Graegor avait cessé de se servir du scanner, pour se fier à ses simples suppositions et à son système de senseurs. La seule hypothèse qu'il jugeait valable le conduisait tout droit au seul bâtiment impériale en état de fonctionnement. Cette facilité lui sembla, l'espace d'un instant, destabilisante. C'était si prévisible, comme un piège grossier que n'importe qui aurait dû éviter.
Zeno lui-même évoqua sa méfiance face à la direction qu'ils empruntaient. Par quel hasard se trouvait-il dans le seul bâtiment sur lequel leur présence avait un réel impact ?
Seul Zéphyros se montrait impassible face à la situation. Bien qu'au fait de la situation qu'ils s'apprêtaient à rencontrer, il voyait ici la seule intervention de l'Esprit de la Machine, signe d'un destin qui les conduisaient à servir un futur Magister. Dès lors, aucun obstacle ne pouvaient se mettre en travers de leur route.
Le groupe, à la démarche rapide et à l'allure neutre mais imposante, s'apprêtait à emprunter un des trois ponts menant au parvis de la banque. Calum, d'un geste vif, fit cesser leur course vers ce jeune homme qui désormais se trouvait à moins d'une centaines de mètres de leur position.
Zeno le dévisagea calmement, s'étonnant de son comportement.
- On les a attrapé avant nous, constata froidement Mac Graegor. Cet imbécile n'agissait pas seul, et apparemment, il a tenté de s'en prendre au plus gros poisson de la planète.
Il soupira.
- Quel imbécile, ajouta Zeno. Dans un sens, cela va nous faciliter la tâche.
- Oui ... Ou bien se montrer persuasif auprès des agents de l'ordre de Ravenna. Notre statut de Confédéré ne vaut plus grand chose ici ...
Zeno haussa les épaules, tandis qu'il reculait dans une rue plus discrète. Quelques minutes plus tard, un convoi d'une vingtaine d'individu sortait de la banque. L'un d'eux correspondait trait pour trait à la description que leur avait fourni Mac Gregor.
Il ne fût pas difficile pour les agents de la force de faire parler Aedan. Recherché avec une importante prime sur sa tête, sa photo n'était inconnue pour personne sur Messina. La mort d'Alejandro et le braquage raté se grefferaient sans doute sur son passif judiciaire, avec en ligne de mire une exécution dans un délai sans doute rapide. Alors que sa vie se jouait au rythme des réponses qu'il livrait d'un ton atone à ses interrogateurs, sa seule pensée se fixait sur la démangeaison de plus en plus intense qui se fixait sur son omoplate. La même, depuis plusieurs jours à présent.
Un éclat de voix venu de l'extérieure le tira de ses pensées. Apparemment, un groupe d'individu entretenait une relation houleuse avec l'agent chargée de surveiller l'accès à la salle d'interrogatoire. Une poignée de secondes plus tard, la porte s'ouvrit violemment, livrant passage à trois colosses dont le regard se pencha aussitôt sur Aedan.
Le plus âgé d'entre eux, qui devait avoir une quarantaine d'année au maximum, était drapé d'une magnifique pelisse carmin aux armes de la Confrérie impériale. Sa musculature robotique se devinait sous les plis du vêtement de soie, tandis que ses yeux, deux billes brillant d'un éclat orangé, le scrutaient d'une façon dérangeante.
Le second, rentré aussitôt à sa suite, présentait la même sécheresse, la même rigidité dans les mouvements. habillé d'une simple combinaison grise de soldat, il semblait que ses bras et ses jambes furent tout aussi artificiels que le corps de ses compagnons. En effet, le troisième et dernier homme était lui aussi un cyborg, vêtu d'une bure grise, tandis qu'une pince semblait surgir de son dos, et osciller lentement.
Aedan demeurait bouche bée, abasourdie par la rapidité de la scène. Mac Graegor, visage toujours fermée, s'adressa d'une voix totalement mécanique au plus proche garde.
- Par ordre de l’Empire, lança Calum, vous êtes prié de nous laisser ce garçon.
Un second garde s'approcha de Mac Graegor, un sourire mauvais sur les lèvres.
- Qu’a-t-il fait pour que l’Empire s’intéresse à lui ? Et quelles lois autorisent l'Empire et ses serviteurs (il glissa sur le mot avec une pesanteur vulgaire) à briser un interrogatoire, agresser des agents de l'ordre sur un territoire souverain et enfin leur intimer de relâcher un criminel recherché depuis plus d'une décennie ?
Zephyros, jusqu'alors resté en retrait, s'approcha sans ciller. Sa lourde servo-pince claqua à quelques centimètres du menton gras de l'agent, avant de le saisir par le col de sa tunique.
- Qu’est-ce qu’il s’apprêtait à faire en entrant ici ? lança-t-il sur un ton cassant. Nous sommes des cyborgs, représentant de l'Empire, en nombre égal et en force supérieur. Je pourrais très bien vous retourner la question concernant votre intervention sur un territoire Confédéré. Sachez que du temps du Très Saint magister Odarrick, ce genre d'affront était puni par une robotisation immédiate.
Il relâcha l'homme, qui manqua de trébucher. Il tenta de reprendre une faible contenance.
- Bien monsieur, répondit-il par résignation. Faites ce que vous en voulez, mais sachez qu’il sera banni par contumace de Messina lors du procès-verbal de la Cours Suprême dès qu’elle aura vent de ces événements.
- Faites ce que bon vous semble, répliqua Mac Graegor. Nous n'en avons rien à faire, çela ne nous concerne plus.
L’accentuation portée sur le dernier mot, en rappel douloureux de l’ancien statut colonial de la planète, sembla raviver un ressentiment cuisant au sein de l’assemblée. Satisfait d’avoir littéralement plombé l’atmosphère, si cela était possible, il saisit Aedan par l’épaule et le mena à l’extérieur, suivi de Zeno et Zephyros.
- Parfait, le temps qu’ils arrêtent les autres membres de la bande et qu’ils règlent les détails, nous serons déjà partis, fit Zeno en jetant un coup d’œil en arrière.
- Je peux savoir ce que vous me voulez ? intervint Aedan.
Zeno lui lança un regard intéressé avant d’interroger Mac Graegor des yeux.
- Une question classique, dit celui-ci, mais justifiée. Explique-lui Zephyros.
--Pour l’instant on ne peut rien lui dire, répondit ce dernier. Sinon qu’on t’emmène sur Mars, ajouta-t-il à l’adresse d’Aedan.
- Pourquoi les personnes dans votre genre s’amusent toujours à s’entourer d’une nuée de mystère ?
- Pourquoi les gens comme toi posent toujours les mêmes questions idiotes ? rétorqua Zéphyros. Nous venons de te sauver la vie, Aedan. Je pense que cela se passe de commentaires.
À cela, Aedan ne trouva rien à répondre.
Zephyros avait très rapidement intégré la Confrérie. Mac Gregor en personne l'avait recueilli alors qu'il n'était encore qu'un garçon âgé de six ans, au milieu d'une escarmouche avec une rébellion locale sur Rigel 5. Il s'était incliné face contre terre dès que le colonel impérial s'était dirigé en sa direction, et depuis, il ne l'avait plus quitté. Ce même Mac Gregor qui lui avait intimé l'ordre d'embarquer à bord du Duguesclin pour assurer un apport technique.
Calum voyait là le signe d'une provocation directe envers ses compétences. Comme si la méfiance de Mac Gregor ressurgissait, après des années d'un silence pesant.
La banque centrale de la Confédération occupait un ilot au centre de la cité flottante. De gracieux ponts en béton teinté de rouges le reliait aux restes des rues, bordées de bâtisses s'inspirant de la renaissance italienne, appliquant les proportions évoquées par les cités utopiques de la première époque moderne. Le résultat respirait l'harmonie, la légèreté et le calme.
Mac Graegor avait cessé de se servir du scanner, pour se fier à ses simples suppositions et à son système de senseurs. La seule hypothèse qu'il jugeait valable le conduisait tout droit au seul bâtiment impériale en état de fonctionnement. Cette facilité lui sembla, l'espace d'un instant, destabilisante. C'était si prévisible, comme un piège grossier que n'importe qui aurait dû éviter.
Zeno lui-même évoqua sa méfiance face à la direction qu'ils empruntaient. Par quel hasard se trouvait-il dans le seul bâtiment sur lequel leur présence avait un réel impact ?
Seul Zéphyros se montrait impassible face à la situation. Bien qu'au fait de la situation qu'ils s'apprêtaient à rencontrer, il voyait ici la seule intervention de l'Esprit de la Machine, signe d'un destin qui les conduisaient à servir un futur Magister. Dès lors, aucun obstacle ne pouvaient se mettre en travers de leur route.
Le groupe, à la démarche rapide et à l'allure neutre mais imposante, s'apprêtait à emprunter un des trois ponts menant au parvis de la banque. Calum, d'un geste vif, fit cesser leur course vers ce jeune homme qui désormais se trouvait à moins d'une centaines de mètres de leur position.
Zeno le dévisagea calmement, s'étonnant de son comportement.
- On les a attrapé avant nous, constata froidement Mac Graegor. Cet imbécile n'agissait pas seul, et apparemment, il a tenté de s'en prendre au plus gros poisson de la planète.
Il soupira.
- Quel imbécile, ajouta Zeno. Dans un sens, cela va nous faciliter la tâche.
- Oui ... Ou bien se montrer persuasif auprès des agents de l'ordre de Ravenna. Notre statut de Confédéré ne vaut plus grand chose ici ...
Zeno haussa les épaules, tandis qu'il reculait dans une rue plus discrète. Quelques minutes plus tard, un convoi d'une vingtaine d'individu sortait de la banque. L'un d'eux correspondait trait pour trait à la description que leur avait fourni Mac Gregor.
Il ne fût pas difficile pour les agents de la force de faire parler Aedan. Recherché avec une importante prime sur sa tête, sa photo n'était inconnue pour personne sur Messina. La mort d'Alejandro et le braquage raté se grefferaient sans doute sur son passif judiciaire, avec en ligne de mire une exécution dans un délai sans doute rapide. Alors que sa vie se jouait au rythme des réponses qu'il livrait d'un ton atone à ses interrogateurs, sa seule pensée se fixait sur la démangeaison de plus en plus intense qui se fixait sur son omoplate. La même, depuis plusieurs jours à présent.
Un éclat de voix venu de l'extérieure le tira de ses pensées. Apparemment, un groupe d'individu entretenait une relation houleuse avec l'agent chargée de surveiller l'accès à la salle d'interrogatoire. Une poignée de secondes plus tard, la porte s'ouvrit violemment, livrant passage à trois colosses dont le regard se pencha aussitôt sur Aedan.
Le plus âgé d'entre eux, qui devait avoir une quarantaine d'année au maximum, était drapé d'une magnifique pelisse carmin aux armes de la Confrérie impériale. Sa musculature robotique se devinait sous les plis du vêtement de soie, tandis que ses yeux, deux billes brillant d'un éclat orangé, le scrutaient d'une façon dérangeante.
Le second, rentré aussitôt à sa suite, présentait la même sécheresse, la même rigidité dans les mouvements. habillé d'une simple combinaison grise de soldat, il semblait que ses bras et ses jambes furent tout aussi artificiels que le corps de ses compagnons. En effet, le troisième et dernier homme était lui aussi un cyborg, vêtu d'une bure grise, tandis qu'une pince semblait surgir de son dos, et osciller lentement.
Aedan demeurait bouche bée, abasourdie par la rapidité de la scène. Mac Graegor, visage toujours fermée, s'adressa d'une voix totalement mécanique au plus proche garde.
- Par ordre de l’Empire, lança Calum, vous êtes prié de nous laisser ce garçon.
Un second garde s'approcha de Mac Graegor, un sourire mauvais sur les lèvres.
- Qu’a-t-il fait pour que l’Empire s’intéresse à lui ? Et quelles lois autorisent l'Empire et ses serviteurs (il glissa sur le mot avec une pesanteur vulgaire) à briser un interrogatoire, agresser des agents de l'ordre sur un territoire souverain et enfin leur intimer de relâcher un criminel recherché depuis plus d'une décennie ?
Zephyros, jusqu'alors resté en retrait, s'approcha sans ciller. Sa lourde servo-pince claqua à quelques centimètres du menton gras de l'agent, avant de le saisir par le col de sa tunique.
- Qu’est-ce qu’il s’apprêtait à faire en entrant ici ? lança-t-il sur un ton cassant. Nous sommes des cyborgs, représentant de l'Empire, en nombre égal et en force supérieur. Je pourrais très bien vous retourner la question concernant votre intervention sur un territoire Confédéré. Sachez que du temps du Très Saint magister Odarrick, ce genre d'affront était puni par une robotisation immédiate.
Il relâcha l'homme, qui manqua de trébucher. Il tenta de reprendre une faible contenance.
- Bien monsieur, répondit-il par résignation. Faites ce que vous en voulez, mais sachez qu’il sera banni par contumace de Messina lors du procès-verbal de la Cours Suprême dès qu’elle aura vent de ces événements.
- Faites ce que bon vous semble, répliqua Mac Graegor. Nous n'en avons rien à faire, çela ne nous concerne plus.
L’accentuation portée sur le dernier mot, en rappel douloureux de l’ancien statut colonial de la planète, sembla raviver un ressentiment cuisant au sein de l’assemblée. Satisfait d’avoir littéralement plombé l’atmosphère, si cela était possible, il saisit Aedan par l’épaule et le mena à l’extérieur, suivi de Zeno et Zephyros.
- Parfait, le temps qu’ils arrêtent les autres membres de la bande et qu’ils règlent les détails, nous serons déjà partis, fit Zeno en jetant un coup d’œil en arrière.
- Je peux savoir ce que vous me voulez ? intervint Aedan.
Zeno lui lança un regard intéressé avant d’interroger Mac Graegor des yeux.
- Une question classique, dit celui-ci, mais justifiée. Explique-lui Zephyros.
--Pour l’instant on ne peut rien lui dire, répondit ce dernier. Sinon qu’on t’emmène sur Mars, ajouta-t-il à l’adresse d’Aedan.
- Pourquoi les personnes dans votre genre s’amusent toujours à s’entourer d’une nuée de mystère ?
- Pourquoi les gens comme toi posent toujours les mêmes questions idiotes ? rétorqua Zéphyros. Nous venons de te sauver la vie, Aedan. Je pense que cela se passe de commentaires.
À cela, Aedan ne trouva rien à répondre.
11/12/10 à 17:35:58
J'aime bien... Mais beaucoup de fautes, voire beaucoup trop. Le fil est un peu brouillon et décousu, c'est dommage parce que l'histoire en elle-même est intéressante. J'attends la suite.
04/12/10 à 18:08:48
Une question, comme ça...
T'as gardé mon perso ? Et si oui, elle apparaît quand ?
...
Je suis chiant ?
J'assume
Et bonne fic
03/12/10 à 20:11:35
Oui, effectivement. C'est Mac Mordan qui l'a recueilli.
Je corrige en rentrant.
Et merci de ta lecture ...
03/12/10 à 20:02:26
Toujours aussi bien même si j'ai tendance à confondre Gregor mac Mordan et Calum mac Gregor
D'ailleurs je crois qu'il y a une faute de frappe par là:
"Mac Graegor se laissa rapidement convaincre par l'histoire de Zephyros. [...] Mac Gregor en personne l'avait recueilli"
Voili voilou, au passage, bravo pour ton rythme d'écriture
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