Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Bleu Méthylène


Par : MassiveDynamic
Genre : Sentimental, Action
Statut : Terminée



Chapitre 11 : Derniers éclats blancs


Publié le 26/03/2010 à 17:40:36 par MassiveDynamic

Hs : Arbu : T'en fais pas, ce chap est prévu :)

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Pour la première fois de ma vie, je grelottais. Je grelottais, oui. Pas parce que j'avais froid. Ni parce que j'avais peur. Non, je tremblais à l'idée de montrer au monde qui ils sont vraiment. Je le sais depuis trop longtemps. Pourtant, cette journée là, dans la cave, le corps de Red a disparu. Son doppelganger. Son double. Quand on les tue, ils disparaissent. J'ai donc été accusé à tort, et je le sais. Mais je ne peux pas le prouver, on me prendrait pour un fou. Et c'est exactement pour cela que je suis en train d'être transféré en psychiatrie. On me prend pour un fou. Je l'ai voulu, je leur ai tout dit, ma version. Et comme je le pensais, j'étais seul. Personne ne m'a cru. On m'a traité comme un gosse ne comprenant rien à la vie. Le peu d'amis que j'avais encore me regardaient tous de travers. Même Ben. Ben, bon sang. Le seul à savoir tout ce qu'il m'arrivait. Je leur ai parlé d'eux, des doppelgangers. Je lui ai dit que même lui avait son propre doppel tapis dans l'ombre, il peut prendre son identité n'importe quand, il peut apparaître n'importe quand. Si ça se trouve, son doppel nous observait pendant mes consultations...

Pour le moment, je dois leur faire croire qu'ils ont gagné. Je vais suivre traitements sur traitements, peut importe le temps que ça durera. Et un jour, je serai réhabilité. Ils me libèreront. Et enfin, je pourrai venger la mort de mon frère et me laver de l'accusation de son meurtre. Ils vont me faire monter dans un fourgon demain à l'aube. Je vais enfin quitter cette cellule miteuse. Je sais qu'une fois en psychiatrie, je serai complètement brisé. Ils vont m'abrutir, mais je vais devoir résister. Je savais que ma vie allait prendre un tournant radical, et le voilà. Maintenant plus que jamais, je dois montrer que je suis endurant et fort. Je vais devoir traverser un lot d'épreuves pour retrouver ma liberté.


" Le jumeau maléfique de ton frère l'aurait poignardé, tu l'as donc ensuite poignardé à ton tour et son corps a disparu et tu t'es retrouvé sur le corps de ton frère ? "

Un vieux barbu menant l'interrogatoire semble partagé entre l'envie de rire et de m'encastrer la tête dans la vitre teintée de la salle d'interrogatoire. Pourquoi ai-je l'évidente impression qu'il ne me croit pas.... ?

Le second qui l'assiste lui parle.

"Euh, Francis, sa déposition est valable ? "

Le barbu, portant le doux nom de Francis, se tourne agacé vers son second et lui répond au quart de tour.

"Aussi stupide, puante de mensonges et de contradictions et fantaisiste soit-elle, oui. Elle est valable, mais il est clair qu'elle n'aura aucun poids quant à son jugement, si ce n'est le discréditer encore plus. J'espère pour lui qu'il aura un bon avocat pour plaider la démence... Bouclez l'affaire. Un drame familial comme on en voit cinq par mois. "

Et voilà. Mon avenir décidé en quelques mots par deux inconnus. C'est beau, le système. Ils me prennent pour un fou. Le suis-je vraiment ? Non. Je sais maintenant qu'ils peuvent mourir comme tout le monde et que leur corps disparait. Ils auraient du me tuer, parce que là, c'est moi qui vais le faire. Les tuer jusqu'au dernier.

"Ai-je le droit à un appel ? "

Demande-je d'un ton calme à Francis qui me traine vers une cellule du commissariat. Je dois parler à Ben et lui dire ce que je sais. Il est le seul à encore pouvoir faire quelque chose pour moi. Je sais qu'il ne me laissera pas tomber.

"Le seul droit que tu as ici, quoi qu'encore c'est plutôt une obligation, c'est celui de garder le silence. Alors ferme ta putain de gueule jusqu'à ton transfert en taule, petite merde. Comment peux-tu encore oser dire le moindre mot alors que t'es la merde de ce monde ? T'es inutile et en plus tu causes des problème. Pauvre petite merde ! "

Il me jette brutalement en cellule et ferme les barreaux. J'ai du avoir affaire au doppel maléfique, fut comment il s'adresse à moi... Et me voilà seul. Voilà le calvaire que je vais vivre pour le reste de ma vie. Je sais maintenant pourquoi les cellules ne contiennent rien de contondant ou tranchant. Pour éviter les suicides. Car oui, je ne supporterai pas de passer ma vie ici.


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