La vie d'une classe de seconde.
Par : WhatCanIDo
Genre : Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 46
Publié le 12/06/12 à 19:05:16 par WhatCanIDo
Thomas (puisque vous le vouliez).
Salut, c'est moi le boutonneux, le moche, le pas-beau, le sale, le crade, le bouffon de service, le mec qui se fait tout le temps détruire et clasher sur son physique désavantageux, il faut le dire. Bref, ma sale gueule rouge comme l'enfer, les gens préfèrent en rire plutôt qu'autre chose.
J'ai abandonné toute résistance contre les autres depuis mon arrivée en seconde, je sais qu'il est inutile de lutter contre les critiques. En tout cas, pendant ces soixante secondes, je ne pensais aucunement à cela. Mon apparence ne m'importait guère. J'avais peur de sortir, de périr, de mourir. A la base, ma mentalité est bonne. Jamais je n'ai élevé la voix, jamais je ne me suis énervé, jamais je n'ai embêté, jamais je n'ai cherché d'embrouilles. Toujours calme mais manquant terriblement de sérénité et de confiance.
C'est pourquoi, terrifié devant ma feuille de papier, mon esprit se vida entièrement pour que je puisse réfléchir. Je n'en voulais pas à quelqu'un en particulier dans la classe, et comme je suis de nature timide et faible, je n'osai pas trop inscrire le nom de l'un de mes camarades. Pourtant, il le fallait sinon c'était moi qui finirait, dos au mur, les mains en l'air, à me prendre un demi-chargeur d'AK47 dans la tête où mes boutons exploseraient et gicleraient à la manière de la météorite de -65Millions d'années (oui, je révise mon SVT en même temps). Bref, rien que d'imaginer ce sang infâme et cette horreur, je me décidai finalement à voter à l'encontre de Samy, personne la plus désagréable de cette seconde 4. C'était lui, ou moi.
Jamais auparavant j'étais confronté à une situation aussi embarrassante et délicate. Même le fait de choisir Samy me gênait et me faisait du mal intérieurement, c'était la première racaille que je voyais qui ne m'insultait pas, pas si méchant au fond. Mais bon, mon but n'est pas d'argumenter, sauver ma peau plutôt.
Effrayé telle une dinde venant d'entendre le bruit d'un fusil de chasse en pleine forêt, je me dirigeai vers l'urne et y déposai mon bulletin, en tentant, vainement, de m'imaginer ce qu'avait fait les autres.
Je me rassis calmement à ma place, quand un coup de tonnerre, soit la voix de Gilbert, résonna, retentit extrêmement fort.
Richard.
A mon tour, j'ai été assez discret dans la narration depuis ce terrible incident dont nous sommes victimes depuis quelques heures. Quant à moi, j'entendis, alors que j'étais en train de voter contre Elodie, la voix surpuissante et invulnérable du prof, qui hurla :
" C'est terminé, levez-vous tous et déposez votre vote. "
Ainsi, tous les élèves en retard, le regard bas et dépité, se levèrent et vinrent achever la dernière étape de leur vote en remplissant le cousscousier de leurs papiers.
Puis, sans mot, sans expression du regard, ils reprirent leur place, se mordant les doigts et priant pour qu'on les épargne. Impressionnant.
Personnellement, j'étais confiant. Je devais sûrement être le seul d'ailleurs. Qui pourrait voter contre moi, entre nous ? Je suis sympa, j'emmerde personne, à partir de là, je ne vois pas en quoi je devrais être évincé, moi.
Mais, les scientifiques considèrent encore le comportement des adolescents comme quelque chose de bizarre, alors on ne sait jamais, vu les mentalités affligeantes qu'on croise chaque jour..
Dans une ambiance sobre, morose et triste, le dépouillement se déroula. Il parut interminable à nos yeux. Voir ces noms défiler, nos vies aussi. Le stress montait petit à petit en nous, et on voyait nos souvenirs d'enfants passer en boucle dans notre esprit. Toutes les personnes ici présentes, ne pouvaient vivre un tel calvaire. Les larmes aux yeux tous, sans exception, nous vîmes petit à petit deux personnes se détacher lors de ces votes, cruciaux et intenables, si haletants..
" Samy "
" Samy "
" Luana "
" Jean "
" Charles-Honoré "
" Samy "
" Elodie
" Elodie "
" Elodie "
On savait déjà que ça se jouerait entre ces deux-là, leur destin était écrit, Samy et Elodie..
Salut, c'est moi le boutonneux, le moche, le pas-beau, le sale, le crade, le bouffon de service, le mec qui se fait tout le temps détruire et clasher sur son physique désavantageux, il faut le dire. Bref, ma sale gueule rouge comme l'enfer, les gens préfèrent en rire plutôt qu'autre chose.
J'ai abandonné toute résistance contre les autres depuis mon arrivée en seconde, je sais qu'il est inutile de lutter contre les critiques. En tout cas, pendant ces soixante secondes, je ne pensais aucunement à cela. Mon apparence ne m'importait guère. J'avais peur de sortir, de périr, de mourir. A la base, ma mentalité est bonne. Jamais je n'ai élevé la voix, jamais je ne me suis énervé, jamais je n'ai embêté, jamais je n'ai cherché d'embrouilles. Toujours calme mais manquant terriblement de sérénité et de confiance.
C'est pourquoi, terrifié devant ma feuille de papier, mon esprit se vida entièrement pour que je puisse réfléchir. Je n'en voulais pas à quelqu'un en particulier dans la classe, et comme je suis de nature timide et faible, je n'osai pas trop inscrire le nom de l'un de mes camarades. Pourtant, il le fallait sinon c'était moi qui finirait, dos au mur, les mains en l'air, à me prendre un demi-chargeur d'AK47 dans la tête où mes boutons exploseraient et gicleraient à la manière de la météorite de -65Millions d'années (oui, je révise mon SVT en même temps). Bref, rien que d'imaginer ce sang infâme et cette horreur, je me décidai finalement à voter à l'encontre de Samy, personne la plus désagréable de cette seconde 4. C'était lui, ou moi.
Jamais auparavant j'étais confronté à une situation aussi embarrassante et délicate. Même le fait de choisir Samy me gênait et me faisait du mal intérieurement, c'était la première racaille que je voyais qui ne m'insultait pas, pas si méchant au fond. Mais bon, mon but n'est pas d'argumenter, sauver ma peau plutôt.
Effrayé telle une dinde venant d'entendre le bruit d'un fusil de chasse en pleine forêt, je me dirigeai vers l'urne et y déposai mon bulletin, en tentant, vainement, de m'imaginer ce qu'avait fait les autres.
Je me rassis calmement à ma place, quand un coup de tonnerre, soit la voix de Gilbert, résonna, retentit extrêmement fort.
Richard.
A mon tour, j'ai été assez discret dans la narration depuis ce terrible incident dont nous sommes victimes depuis quelques heures. Quant à moi, j'entendis, alors que j'étais en train de voter contre Elodie, la voix surpuissante et invulnérable du prof, qui hurla :
" C'est terminé, levez-vous tous et déposez votre vote. "
Ainsi, tous les élèves en retard, le regard bas et dépité, se levèrent et vinrent achever la dernière étape de leur vote en remplissant le cousscousier de leurs papiers.
Puis, sans mot, sans expression du regard, ils reprirent leur place, se mordant les doigts et priant pour qu'on les épargne. Impressionnant.
Personnellement, j'étais confiant. Je devais sûrement être le seul d'ailleurs. Qui pourrait voter contre moi, entre nous ? Je suis sympa, j'emmerde personne, à partir de là, je ne vois pas en quoi je devrais être évincé, moi.
Mais, les scientifiques considèrent encore le comportement des adolescents comme quelque chose de bizarre, alors on ne sait jamais, vu les mentalités affligeantes qu'on croise chaque jour..
Dans une ambiance sobre, morose et triste, le dépouillement se déroula. Il parut interminable à nos yeux. Voir ces noms défiler, nos vies aussi. Le stress montait petit à petit en nous, et on voyait nos souvenirs d'enfants passer en boucle dans notre esprit. Toutes les personnes ici présentes, ne pouvaient vivre un tel calvaire. Les larmes aux yeux tous, sans exception, nous vîmes petit à petit deux personnes se détacher lors de ces votes, cruciaux et intenables, si haletants..
" Samy "
" Samy "
" Luana "
" Jean "
" Charles-Honoré "
" Samy "
" Elodie
" Elodie "
" Elodie "
On savait déjà que ça se jouerait entre ces deux-là, leur destin était écrit, Samy et Elodie..
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