<h1>Noelfic</h1>

L'achèvement d'une ère.


Par : Spyko

Genre : Action , Science-Fiction

Status : Terminée

Note :


Chapitre 39

Imprévu.

Publié le 26/03/12 à 19:24:47 par Spyko

Une fois le problème du chien réglé, nous prîmes la direction de l'une des sorties de la ville. Le reste du trajet se passa de manière incroyablement calme, et nous nous engageâmes assez rapidement sur les restes d'une route. Le soleil avançait lentement dans le ciel, mais nous poursuivions notre route continuellement, sans que rien n'interrompe notre voyage, même pas le moindre nécromorph.
Le paysage changea légèrement, devenant de plus en plus montagneux. Nous passâmes dans un val, surmonté de deux hautes falaises. La luminosité tomba d'un coup, mais le véhicule continua sa route, imperturbable. Ou en tout cas, jusqu'à la sortie du passage rocheux.
Un camion militaire déboucha de derrière la falaise et nous bloqua le passage. Quatre hommes jaillirent de l'arrière, et braquèrent leurs armes sur nous. Carmen fut forcée de s'arrêter pour ne pas leur rentrer dedans.

« Eh bah putain, pour un pays ravagé, il reste encore du peuple à ce que je vois..., commenta la conductrice à mi-voix. »
« Ouais, sauf que ceux là on l'air de savoir se battre, acquisca Matt. Je serais curieux de savoir ce qu'ils nous veulent... »
« Crois moi, on va pas tarder à le savoir. »

Les soldats s'approchèrent de nous, puis se dirigèrent vers la portière. Pour un peu, on aurait cru un contrôle de routine... Ils nous firent signe de sortir, ce que nous fîmes sans broncher. A la vue de nos armes, et de ce qu'il restait encore de nos combinaisons, ils se détendirent de manière perceptible. Mais en voyant les diverses blessures que nous arborions, il se remirent instantanément sur leurs gardes. Beaucoup trop de réactions en quelque secondes. Je ne savais plus trop que penser d'eux.
Débuta alors le traditionnel interrogatoire du «vous venez d'où? », auquel Matt répondit en faisant un rapide résumé des évènements. L'un d'entre eux nous demanda un échantillon de sang pour s'assurer qu'il n'y avait aucune trace d'infection. Nous nous pliâmes à leur demande sans broncher, afin de ne pas présenter de comportement négatif.
Ils rangèrent chacune des fioles dans une petite malle, et l'un d'eux demanda que l'un d'entre nous les accompagne dans leur camion, pendant que les autres suivraient en restant à bord de notre camionnette. Lorsque mes camarades firent discrètement un pas en arrière, je compris le message. Je donnai mes armes à Matt suite à une ènième demande des militaires.

« Merci du soutien les mecs... »
« Y a pas de quoi, on est tous avec toi mon pote. »

Il m'adressa un petit sourire narquois, et je m'approchai des soldats. Nous montâmes dans le camion, qui se dirigea en tremblant sur les cailloux le long de la paroi.

« Alors comme ça, vous cherchez le vaisseau, hein? commença l'un des soldats. »
« On essaie en tout cas... »
« Vous essayez? s'étonna t-il. Pourquoi? »
« On a pas la moindre idée d'où il est, répondis-je, mis à part qu'il est près de la mer... »
« Si ce n'est que ça, on peut vous filer sa localisation exacte. »
« Vrai? m'exclamais-je, ravi. »
« Oui, on sait où il est, mais personne dans le bunker ne veut y aller, c'est trop risqué. »
« Nous, on est preneurs. Ça fait une semaine qu'on a été forcés de quitter notre ville, alors c'est notre seul objectif... D'ailleurs, on va où là? »
« C'était un tunnel il y a des dizaines d'années, mais il a été changé, c'est un genre de bunker maintenant. »
« Pratique... J'imagine que vous avez pas souvent de compagnie »
« Ça arrive que des nécromorphs nous trouvent, mais ils font pas long feu. Notre seule occupation, c'est de surveiller le val, pour intercepter tout ce qui le traverse, allier ou pas. »
« Et y a jamais aucun d'entre vous qui a eu l'idée de partir? »
« Si, quelques uns. On sait pas s'ils ont réussis par contre... »
« Et vous êtes nombreux dans ce... bunker? »
« Non... Pas plus d'une soixantaine, et tous soldats, à peu près, on s'est réfugié là quand notre base a été infectée. D'ailleurs, j'espère pour vous que vos tests d'infection seront négatifs, parce que sinon, on vous laissera dehors. Si on ne vous abats pas... »

Il cessa de parler, et je vis que sur la falaise se dessinait une épaisse porte métallique. Elle était surplombée de ce qui semblait être une minuscule vitre dissimulée au milieu d'un peu de végétation, et qui permettait certainement de voir si du monde arrivait. Le véhicule s'immobilisa, et deux hommes sortirent d'une porte sur le côté du portail. L'un d'eux jeta un rapide coup d'œil au petit convoi, puis retourna à l'intérieur. Le panneau géant coulissa lentement, dévoilant l'entrée du ''tunnel''.

« Ouah! Et vous dites que c'était un tunnel ce machin avant? »
« Oui. Bon, j'avoue qu'on dirait plus du tout ça, mais bon... »
« Ah ben ça, c'est clair... »

Je fis mine de faire un pas en avant, mais l'un des hommes qui était sorti du bunker m'arrêta net. Le soldat avec qui j'avais discuté lui tendis la mallette où ils avaient rangés les échantillons. L'autre fit demi-tour sans plus me regarder, et disparu à l'intérieur.

« Pas très causant. C'est qui? »
« On peut dire que c'est un genre de scientifique, c'est lui qui procède aux analyses, et il se méfie tant qu'il a pas les résultats. Vous allez devoir rester dans le sas où on gare les camions, en attendant. »
« Ça va prendre longtemps? »
« Aucune idée, le matos est pas très élaboré dans le coin, surement une petite heure »
« Dis, entre nous... Y aurait pas moyen d'obtenir la localisation du site de construction? On avait pas l'intention de s'arrêter en route... »
« J'dois pouvoir faire ça, z'avez pas l'air méchants. En attendant, tes amis devraient sortir de la camionnette... »

Il tourna les talons, ouvrit une porte et s'engagea dans un couloir. Je rejoignis mes compagnons, qui semblaient un peu perdus. Ils descendirent tous, et je leur fis un rapide résumé de la situation. Carmen avait placé notre transport de manière à pouvoir repartir facilement. Nous allâmes nous asseoir dans un coin, sous l'œil attentif de plusieurs personnes. L'une d'entre elle se trouvait dans un autre petit sas transparent, qui contenait apparemment les commandes du portail, et l'accès à l'extérieur par la petite porte latérale.
Une dizaine de minutes plus tard, le soldat revint. Il nous repéra, et s'accroupit devant nous, en parlant assez bas, pour éviter de se faire prendre.

« Bon, j'ai regardé un peu. Le site de construction se situe grosso modo à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'une ville, comment elle s'appelait déjà... Ah oui, Narbonne. Dès que vous aurez atteints les ruines, ça voudra dire que vous êtes plus très loin. Et, aussi, prenez ça... »

Il me tendis une petite sphère, qui correspondait à l'un des emplacements présents dans le tableau de commande de notre transport.

« Evitez d'y toucher, c'est pas spécialement discret tant qu'elle est pas reliée à un véhicule. C'est un système, un traqueur, ça vous montrera la route à suivre jusqu'à Narbonne. Une fois là-bas, suivez mes indications, vous trouverez le site assez facilement. »
« Merci, vraiment. Il y a pas quelque chose qu'on puisse faire pour... »

Une alarme stridente sonna dans toute l'entrée. Une voix grésillante surgit des haut-parleurs.

« Attention, du mouvement a été détecté à proximité. Soyez près à repousser les nécromorphs. »
« Merde, bon, faut que j'y aille. S'ils s'approchent trop, vous avez autorisation de rentrer dans le bunker, infectés ou pas... »

Il disparu dans une cage d'escalier, qui menait probablement à la vitre qui se situait au-dessus des grandes portes. Nul doute que les nécromorphs nous avaient suivis de loin. Je soupirai et jetai un regard las à mes coéquipiers.
De vrais chats noirs...

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