L'achèvement d'une ère.
Par : Spyko
Genre : Action , Science-Fiction
Status : Terminée
Note :
Chapitre 42
En dernier recours.
Publié le 28/03/12 à 19:40:41 par Spyko
Par réflexe, Carmen enclencha la marche arrière, déséquilibrant la créature, qui s'écrasa sur le dos. Elle ne se fit pas prier pour réaccélérer et passer sur le nécromorph dans un craquement assez écœurant.
« Fais gaffe où tu roules quand même, c'est pas le moment de crever un pneu...., remarquais-je. »
« Pour quelqu'un qui pensait regarder des lucioles depuis tout à l'heure, t'as l'air bien inquiet. »
« Oh, ça va hein... »
Plusieurs des lumières jaunes se mirent d'ailleurs à se déplacer assez rapidement, et notre pilote fut bien obligée de faire demi-tour, repassant une nouvelle fois sur le cadavre de la créature. Une lame s'enfonça brièvement dans le flanc du camion, mais son propriétaire ne resta pas bien longtemps. Le véhicule pris lentement de la vitesse, et sortit finalement des ruines de la ville, une petite troupe de monstres à peine visibles dans l'obscurité à nos trousses.
« Il a dit 20 kilomètres à l'ouest, mais putain, c'est où l'ouest, il fait nuit!? s'exclama la conductrice. »
« On venait du Nord non? Ça devrait être sur la droite, répondis-je Steph', hésitante. A peu près... »
« Vive la précision! »
Elle tourna cependant dans la direction indiquée par sa sœur, et poussa notre transport dans ses dernières limites. Je crus à plusieurs reprises que nous allions tout bonnement nous retourner ou nous planter dans le décor, mais il resta collé au sol. Nous nous mîmes en revanche en position de tir, afin de repousser la horde qui nous pourchassait.
La faible lueur de la Lune ne permettait pas de voir clairement nos assaillants, et ce n'était pas nos torches qui allaient changer quoi que ce soit. Nous vidâmes donc désespérément quelques chargeurs dans le vide, en sachant pertinemment qu'il s'agissait d'un gaspillage de munitions. Néanmoins, si cela pouvait ralentir les créatures et nous permettre d'atteindre le site de construction entiers, c'était au moins ça de gagné.
Dans le même temps, je me posai une question. Nous avions du faire un test sanguin en arrivant dans un bunker d'une cinquantaine d'habitants. Qu'allions nous subir dans une base qui abritait le seul espoir de survie de milliers de rescapés? S'ils bénéficiaient de machine d'analyse, ou pire, d'un scanner, la survie de l'un d'entre nous serait compromise. C'était hypocrite de vouloir conserver un futur nécromorph avec nous par amitié, et ainsi risquer de condamner tout le monde. Et pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à dévoiler cette infection...
Nous luttâmes durant de longues minutes avec nos poursuivants, les munitions partant toujours vers une horde qui semblait infinie. Jessica se débrouillait de mieux en mieux, et maitrisait presque autant son arme que nous. Si quelques tirs manquaient encore de précision, elle visait souvent dans le mille. Ou en tout cas, ce que la faible luminosité nous permettait de voir.
« Courage, je vois des lumières plus loin, nous informa Carmen par-dessus son épaule, on doit s'approcher, tenez le coup! »
Je glissai la main vers l'une des poches de ma combinaison pour attraper un nouveau chargeur, mais je constatai avec horreur que mes doigts ne touchèrent rien. Je me mis à chercher frénétiquement, et mis enfin la main sur des munitions. Je les chargeai avec hâte dans l'arme.
« Et merde, c'est mon dernier chargeur..., sifflais-je entre mes dents. »
« Pareil pour moi, fit Matt, ça risque d'être tendu... »
« Les filles? »
« Je suis à sec, affirma Steph'. »
« Pas moi, fit Jess en regardant son arme, mais je dois pas en avoir beaucoup plus que vous. »
« Ok. Steph', vu que t'as plus de munitions, regardes si il y a pas autre chose qui pourrait servir. »
« Comme tu voudras, acquiesca la concernée. Carmen, on y est presque? »
« Bientôt, je vois des projecteurs... »
Ainsi, Jess', Matt et moi-même continuâmes à tirer avec précaution sur les créatures, sachant que chaque tir devait compter. Stephanie, elle, cherchait vainement quoi que ce soit qui pourrait être utile, mais nos derniers chargeurs étaient partis dans les monstruosités. Elle revint bientôt avec un étrange objet dans les mains.
« J'ai trouvé ça, mais rien d'autres. Je crois que c'est une pelle. »
« Une pelle? fit Matt avec une pointe de sarcasme. On veut se défendre contre ces trucs, pas ouvrir un magasin d'antiquité. »
« Bah, ça peut toujours servir. »
Un nécromorph tenta de se hisser à nos côtés. Prouvant l'efficacité de son outil, la jeune femme lui en asséna un violent coup, qui le précipita par dessus bord en lui arrachant la tête au passage. Elle enchaina en jetant l'arme de fortune, qui fit trébucher une autre créature, laquelle s'écrasa dans la poussière. Je la fixai avec de grands yeux.
« Tu vois que ça peut servir. »
De puissantes lumières éclairèrent le camion, ainsi que la masse de nécromorphs qui nous suivaient. Soudainement à découvert, les créatures se dispersèrent, et disparurent. Carmen arrêta doucement le transport, tandis qu'une voix commençai à parler.
« Ici la sécurité du site de construction 3A. Descendez de votre véhicule et déclinez votre identité! »
« Je crois qu'on a pas trop le choix. »
« Ça fait beaucoup en un jour quand même. Bon, je les comprend remarque... »
Nous obéîmes donc à l'ordre afin de nous présenter devant le véhicule. Il ne se passa rien, puis, quelques minutes après, plusieurs hommes arrivèrent par la gauche. Ils venaient certainement de l'entrée la plus proche. Ils restèrent vigilants, bien qu'ils ne semblaient pas avoir de mauvaises intentions. Notre récent combat prouvait certainement que nous cherchions juste un abri.
Pour la deuxième fois de la journée, nous dûmes faire un court résumé de notre aventure, afin qu'ils sachent à qui ils avaient à faire. Il était assez délicat de fixer les soldats dans les yeux à cause des aveuglants projecteurs, mais je fis de mon mieux. Finalement, ils nous demandèrent de les suivre jusqu'à la porte, avec notre transport. Carmen grimpa à bord et démarra, pendant que nous restions tous les quatre à leur côtés.
« Vous aviez un sacré paquet de bestioles au cul, avança l'un des hommes, portant un uniforme déchiqueté, mais qui semblait néanmoins être une sorte de chef, ça devait être juste, non? »
« Et comment. On a plus la moindre balle... »
« Plus rien? s'étonna t-il. Effectivement, ça commençait à être chaud. »
« Ça fait une semaine qu'on parcourt le pays, et c'est la première fois qu'on tombe complètement à sec, fis-je en soupirant. Bon, vu qu'on savait qu'on était presque à destination, on s'est lâché pour repousser cette horde, mais au final... »
« Vous en faites pas pour les munitions, me rassura t-il, on vous en fournira. Si vous rentrez, en tout cas... »
Je sentis un frisson me remonter le long du dos.
« Si on rentre...? »
« Je sais que vous avez l'air d'être efficaces, et que vous voulez juste être en sécurité, mais si un de vous est infecté, vous serez tous jetés dehors. On a une sorte de scanner pour ça, mais vous le verrez en temps voulu. »
Évidemment. Il ne fallait pas me faire d'illusions... Le simple fait de penser qu'on avait fait toute cette route pour rien, juste parce que l'un d'entre nous était condamné, me dégoutait. Néanmoins, il restait une chance d'être accepté parmi eux, mais c'était risqué, et très incertain... Sans compter que, tôt ou tard, un nouveau nécromorph apparaitrait, mais cette fois, au sein même du site.
Mais ma décision était prise...
« Je crois qu'on avait le même genre dans notre ville, expliquais-je en prenant un ton parfietemtn neutre. Les rescapés passaient à l'intérieur, et ça décelait les traces d'infections. Si elle était pas trop prononcée, on avait un antidote. Sinon... »
« Un antidote? Vous aviez réellement trouvé un moyen de contrer cela? »
« Juste les débuts, il était pas assez puissant pour une infection trop avancée, et de toute façon, je sais pas comment ils l'ont trouvé. »
« Dommage. Tous ceux qui ne sont pas chargés de garder les remparts aident à la finition du vaisseau. Il est tard, mais je pense qu'on vous le montrera demain. »
Nous franchîmes finalement deux grandes portes métalliques, surmontées de deux puissantes tourelles derrière le soldat. Il portait des cheveux très courts d'un noir de jais, et sa carrure laissait deviner qu'il ne s'agissait probablement pas d'un simple commerçant avant l'Infection.
Apparemment, on ne rigolait pas avec la sécurité là-dedans. Tout dans cette façon de protéger me rappelait notre ancienne ville, qui n'avait malgré tout nos efforts pas survécu à un unique assaut mieux organisé que les autres. Une fois l'immense portail traversé, nous nous retrouvâmes dans une sort de camp.
Des centaines de petits bâtiments semblaient avoir poussé par-ci par là, et, au loin, on distinguait la forme gigantesque du vaisseau. Sa silhouette laissait penser qu'il était presque terminé, mais le départ n'était pas pour maintenant. De part et d'autres des portes, deux bâtiments étaient plantés. L'un d'eux semblait être une armurerie, ou quelque chose du genre. Le second, je ne tardais pas à le deviner, abritait le sas de scan.
Carmen gara le camion là on le lui avait indiqué, et en descendit, titubante. Les affrontements, et le long trajet, l'avaient épuisés.
« Putain, j'en peux plus. J'espère qu'on va rien faire de plus, je me sens vraiment pas en forme... »
L'homme avec qui j'avais parlé nous indiqua un petit abri, assez grand pour tous nous accueillir. Il nous y mena lui-même, et nous expliqua que ce serait probablement notre ''maison'' définitive.
« On va vous laisser jusqu'à demain, vous avez pas l'air d'être en état de passer par le scanner. Au passage, pour le moment, vous êtes sous ma responsabilité jusqu'à ce qu'on vous ai accepté. Je suis le chef de la sécurité, Tony. »
« Enchanté. Et merci pour la chambre, je suis pas sûr qu'on pourra faire un pas de plus. »
« De rien. On se reverra demain matin, d'accord? »
Il sortit sans rien ajouter de plus, et nous déposâmes nos affaires au sol, avant de tous nous affaler sur nos lits respectifs. Mes coéquipiers s'endormirent assez rapidement, mais pas moi. Ce scanner risquait de sceller notre destin. J'avais repéré une lame de nécromorph plantée dans le flanc de notre véhicule. Ça suffirait bien, je connaissais ce genre de machines. Le plus dur serait de ne pas me faire repérer avant d'avoir atteint mon objectif.
Une manipulation adéquate, et cet appareil serait hors service...
« Fais gaffe où tu roules quand même, c'est pas le moment de crever un pneu...., remarquais-je. »
« Pour quelqu'un qui pensait regarder des lucioles depuis tout à l'heure, t'as l'air bien inquiet. »
« Oh, ça va hein... »
Plusieurs des lumières jaunes se mirent d'ailleurs à se déplacer assez rapidement, et notre pilote fut bien obligée de faire demi-tour, repassant une nouvelle fois sur le cadavre de la créature. Une lame s'enfonça brièvement dans le flanc du camion, mais son propriétaire ne resta pas bien longtemps. Le véhicule pris lentement de la vitesse, et sortit finalement des ruines de la ville, une petite troupe de monstres à peine visibles dans l'obscurité à nos trousses.
« Il a dit 20 kilomètres à l'ouest, mais putain, c'est où l'ouest, il fait nuit!? s'exclama la conductrice. »
« On venait du Nord non? Ça devrait être sur la droite, répondis-je Steph', hésitante. A peu près... »
« Vive la précision! »
Elle tourna cependant dans la direction indiquée par sa sœur, et poussa notre transport dans ses dernières limites. Je crus à plusieurs reprises que nous allions tout bonnement nous retourner ou nous planter dans le décor, mais il resta collé au sol. Nous nous mîmes en revanche en position de tir, afin de repousser la horde qui nous pourchassait.
La faible lueur de la Lune ne permettait pas de voir clairement nos assaillants, et ce n'était pas nos torches qui allaient changer quoi que ce soit. Nous vidâmes donc désespérément quelques chargeurs dans le vide, en sachant pertinemment qu'il s'agissait d'un gaspillage de munitions. Néanmoins, si cela pouvait ralentir les créatures et nous permettre d'atteindre le site de construction entiers, c'était au moins ça de gagné.
Dans le même temps, je me posai une question. Nous avions du faire un test sanguin en arrivant dans un bunker d'une cinquantaine d'habitants. Qu'allions nous subir dans une base qui abritait le seul espoir de survie de milliers de rescapés? S'ils bénéficiaient de machine d'analyse, ou pire, d'un scanner, la survie de l'un d'entre nous serait compromise. C'était hypocrite de vouloir conserver un futur nécromorph avec nous par amitié, et ainsi risquer de condamner tout le monde. Et pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à dévoiler cette infection...
Nous luttâmes durant de longues minutes avec nos poursuivants, les munitions partant toujours vers une horde qui semblait infinie. Jessica se débrouillait de mieux en mieux, et maitrisait presque autant son arme que nous. Si quelques tirs manquaient encore de précision, elle visait souvent dans le mille. Ou en tout cas, ce que la faible luminosité nous permettait de voir.
« Courage, je vois des lumières plus loin, nous informa Carmen par-dessus son épaule, on doit s'approcher, tenez le coup! »
Je glissai la main vers l'une des poches de ma combinaison pour attraper un nouveau chargeur, mais je constatai avec horreur que mes doigts ne touchèrent rien. Je me mis à chercher frénétiquement, et mis enfin la main sur des munitions. Je les chargeai avec hâte dans l'arme.
« Et merde, c'est mon dernier chargeur..., sifflais-je entre mes dents. »
« Pareil pour moi, fit Matt, ça risque d'être tendu... »
« Les filles? »
« Je suis à sec, affirma Steph'. »
« Pas moi, fit Jess en regardant son arme, mais je dois pas en avoir beaucoup plus que vous. »
« Ok. Steph', vu que t'as plus de munitions, regardes si il y a pas autre chose qui pourrait servir. »
« Comme tu voudras, acquiesca la concernée. Carmen, on y est presque? »
« Bientôt, je vois des projecteurs... »
Ainsi, Jess', Matt et moi-même continuâmes à tirer avec précaution sur les créatures, sachant que chaque tir devait compter. Stephanie, elle, cherchait vainement quoi que ce soit qui pourrait être utile, mais nos derniers chargeurs étaient partis dans les monstruosités. Elle revint bientôt avec un étrange objet dans les mains.
« J'ai trouvé ça, mais rien d'autres. Je crois que c'est une pelle. »
« Une pelle? fit Matt avec une pointe de sarcasme. On veut se défendre contre ces trucs, pas ouvrir un magasin d'antiquité. »
« Bah, ça peut toujours servir. »
Un nécromorph tenta de se hisser à nos côtés. Prouvant l'efficacité de son outil, la jeune femme lui en asséna un violent coup, qui le précipita par dessus bord en lui arrachant la tête au passage. Elle enchaina en jetant l'arme de fortune, qui fit trébucher une autre créature, laquelle s'écrasa dans la poussière. Je la fixai avec de grands yeux.
« Tu vois que ça peut servir. »
De puissantes lumières éclairèrent le camion, ainsi que la masse de nécromorphs qui nous suivaient. Soudainement à découvert, les créatures se dispersèrent, et disparurent. Carmen arrêta doucement le transport, tandis qu'une voix commençai à parler.
« Ici la sécurité du site de construction 3A. Descendez de votre véhicule et déclinez votre identité! »
« Je crois qu'on a pas trop le choix. »
« Ça fait beaucoup en un jour quand même. Bon, je les comprend remarque... »
Nous obéîmes donc à l'ordre afin de nous présenter devant le véhicule. Il ne se passa rien, puis, quelques minutes après, plusieurs hommes arrivèrent par la gauche. Ils venaient certainement de l'entrée la plus proche. Ils restèrent vigilants, bien qu'ils ne semblaient pas avoir de mauvaises intentions. Notre récent combat prouvait certainement que nous cherchions juste un abri.
Pour la deuxième fois de la journée, nous dûmes faire un court résumé de notre aventure, afin qu'ils sachent à qui ils avaient à faire. Il était assez délicat de fixer les soldats dans les yeux à cause des aveuglants projecteurs, mais je fis de mon mieux. Finalement, ils nous demandèrent de les suivre jusqu'à la porte, avec notre transport. Carmen grimpa à bord et démarra, pendant que nous restions tous les quatre à leur côtés.
« Vous aviez un sacré paquet de bestioles au cul, avança l'un des hommes, portant un uniforme déchiqueté, mais qui semblait néanmoins être une sorte de chef, ça devait être juste, non? »
« Et comment. On a plus la moindre balle... »
« Plus rien? s'étonna t-il. Effectivement, ça commençait à être chaud. »
« Ça fait une semaine qu'on parcourt le pays, et c'est la première fois qu'on tombe complètement à sec, fis-je en soupirant. Bon, vu qu'on savait qu'on était presque à destination, on s'est lâché pour repousser cette horde, mais au final... »
« Vous en faites pas pour les munitions, me rassura t-il, on vous en fournira. Si vous rentrez, en tout cas... »
Je sentis un frisson me remonter le long du dos.
« Si on rentre...? »
« Je sais que vous avez l'air d'être efficaces, et que vous voulez juste être en sécurité, mais si un de vous est infecté, vous serez tous jetés dehors. On a une sorte de scanner pour ça, mais vous le verrez en temps voulu. »
Évidemment. Il ne fallait pas me faire d'illusions... Le simple fait de penser qu'on avait fait toute cette route pour rien, juste parce que l'un d'entre nous était condamné, me dégoutait. Néanmoins, il restait une chance d'être accepté parmi eux, mais c'était risqué, et très incertain... Sans compter que, tôt ou tard, un nouveau nécromorph apparaitrait, mais cette fois, au sein même du site.
Mais ma décision était prise...
« Je crois qu'on avait le même genre dans notre ville, expliquais-je en prenant un ton parfietemtn neutre. Les rescapés passaient à l'intérieur, et ça décelait les traces d'infections. Si elle était pas trop prononcée, on avait un antidote. Sinon... »
« Un antidote? Vous aviez réellement trouvé un moyen de contrer cela? »
« Juste les débuts, il était pas assez puissant pour une infection trop avancée, et de toute façon, je sais pas comment ils l'ont trouvé. »
« Dommage. Tous ceux qui ne sont pas chargés de garder les remparts aident à la finition du vaisseau. Il est tard, mais je pense qu'on vous le montrera demain. »
Nous franchîmes finalement deux grandes portes métalliques, surmontées de deux puissantes tourelles derrière le soldat. Il portait des cheveux très courts d'un noir de jais, et sa carrure laissait deviner qu'il ne s'agissait probablement pas d'un simple commerçant avant l'Infection.
Apparemment, on ne rigolait pas avec la sécurité là-dedans. Tout dans cette façon de protéger me rappelait notre ancienne ville, qui n'avait malgré tout nos efforts pas survécu à un unique assaut mieux organisé que les autres. Une fois l'immense portail traversé, nous nous retrouvâmes dans une sort de camp.
Des centaines de petits bâtiments semblaient avoir poussé par-ci par là, et, au loin, on distinguait la forme gigantesque du vaisseau. Sa silhouette laissait penser qu'il était presque terminé, mais le départ n'était pas pour maintenant. De part et d'autres des portes, deux bâtiments étaient plantés. L'un d'eux semblait être une armurerie, ou quelque chose du genre. Le second, je ne tardais pas à le deviner, abritait le sas de scan.
Carmen gara le camion là on le lui avait indiqué, et en descendit, titubante. Les affrontements, et le long trajet, l'avaient épuisés.
« Putain, j'en peux plus. J'espère qu'on va rien faire de plus, je me sens vraiment pas en forme... »
L'homme avec qui j'avais parlé nous indiqua un petit abri, assez grand pour tous nous accueillir. Il nous y mena lui-même, et nous expliqua que ce serait probablement notre ''maison'' définitive.
« On va vous laisser jusqu'à demain, vous avez pas l'air d'être en état de passer par le scanner. Au passage, pour le moment, vous êtes sous ma responsabilité jusqu'à ce qu'on vous ai accepté. Je suis le chef de la sécurité, Tony. »
« Enchanté. Et merci pour la chambre, je suis pas sûr qu'on pourra faire un pas de plus. »
« De rien. On se reverra demain matin, d'accord? »
Il sortit sans rien ajouter de plus, et nous déposâmes nos affaires au sol, avant de tous nous affaler sur nos lits respectifs. Mes coéquipiers s'endormirent assez rapidement, mais pas moi. Ce scanner risquait de sceller notre destin. J'avais repéré une lame de nécromorph plantée dans le flanc de notre véhicule. Ça suffirait bien, je connaissais ce genre de machines. Le plus dur serait de ne pas me faire repérer avant d'avoir atteint mon objectif.
Une manipulation adéquate, et cet appareil serait hors service...
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