-Michael ! Surveille derrière ! murmura le Capitaine
Michael se retourne et éclaire la pièce, rien à signaler…

-Ok, peu importe ce que c’était, il a dû partir. Avançons, le temps nous est compté.
Nous continuons vers une porte protégée par un code…

-V’là autre chose… grogna Verdugo.

-S’il n’y a plus d’électricité, on devrait pouvoir l’ouvrir ? demanda Alexis.

-C’est pas aussi simple, répondit le Capitaine, comme toutes les portes de ce genre, elles ont un disjoncteur indépendant… Michael, il nous reste du C4 ?

-Oui Capitaine, mais ça va alerter tous les infectés du coin non ?

-Avec cette explosion, je doute que quoi que ce soit ai survécu…

-Ouais, à part la petite souris qui courait partout dans les conduits et qui avait l’air de peser 80 kilos… rétorqua Verdugo.

-Il a raison, répondis-je, si ce laboratoire menait le même genre d’expérience que le CRS, il doit y’en avoir ici.
Mais le Capitaine décida tout de même de faire sauter la porte, déclarant qu’on n’avait vraiment pas de temps à perdre pour « une foutue porte »

La petite charge de C4 fit une déflagration blanche et un bruit assez important, aucun doute, si il y a des infectés, ils nous ont entendu. Le Capitaine ouvrit délicatement la porte, et leva son arme pour éclairer la pièce. Un long couloir bordé de portes vitrées, un couloir on ne peut plus effrayant.

-Ok, chacun vérifie les salles et m’appelle si il trouve quoi que ce soit d’intéressant, ordonna le Capitaine en observant sa liste.

Tout le monde s’affaire à chercher du matériel, sachant que chaque minute de plus met le camp en danger… Verdugo et Alexis ont trouvés un peu de matériel, Michael aussi, moi je suis resté avec le Capitaine pour surveiller les deux extrémités du couloir.

-Tu sais, dit le Capitaine, après être sorti de ce trou, tu pourrais t’engager dans mon unité Bastien.

-Vraiment ?

-Eh bien, t’as encore du progrès en tir, mais tu es très mature pour ton âge. Tu as su mener tes amis jusqu’à nous, tu as pris les bonnes décisions et tu sais gérer un groupe.

-Je…Je ne sais pas quoi dire Capitaine. Ça me plairait beaucoup.

-Bien, mais pour l’instant, barrons nous d’ici, il ne nous reste plus « qu’une unité d’extraction d’ADN », je ne sais même pas à quoi ça ressemble.

-Peu importe, répondit Michael en s’approchant les mains chargés de bidules imprononçables, allons chercher le dernier truc et on y va.

Le Capitaine nous dit que nous sommes sûrement dans la partie analyse du labo. Et que la partie ou les expériences se sont produites devrait nous réserver quelque surprises. Comme par hasard, l’unité d’extraction d’ADN doit se trouver dans cette zone. Moi qui penser pouvoir partir assez vite, c’est raté.
Nous approchons d’une porte plus grande que les autres qui donne sûrement sur la zone suivante. Le Capitaine s’arrête et se retourne.

-Ok, bon, ça peut paraître débile mais ce sera plus efficace comme ça : on va se diviser en deux groupes pour que les recherches soient plus efficaces. Michael et Allen, vous allez avec Mika, Bastien, Alexis et Sébastien. Les autres, vous venez avec moi.

Nathan me lance un regard inquiet, moi j’essaye d’esquisser un
sourire pour la rassurer, mais sans grande réussite. Il y a trois couloirs en face de nous, le Capitaine et son groupe prennent celui de droite, Nathan me lance un dernier regard et tourne la tête, par pitié faites qu’il ne lui arrive rien…
Michael pose sa main sur mon épaule et me regarde d’un air paternel, puis me fait un signe de tête, c’est parti, nous nous engouffrons dans un énième couloir sombre et angoissant…
Michael est en tête, suivit de Cédric et moi, Allen ferme la marche. Ce couloir paraît interminable. Nous arrivons dans une grande pièce remplies de grands bocaux en verres de taille humaine. Certains sont cassés…

-Bon, dit Michael, rien d’intéressant ici apparemment, continuons.

Mais soudain, un bruit sourd retentit, le même que tout à l’heure. Tout le monde épaule son arme, prêts à tirer. Tout se passe très vite, une porte située derrière Alexis s’ouvre brutalement, et quelque chose se jette sur nous, les tirs fusent.

-Qu’est-ce que c’est que cette chose ??! S’écria Verdugo.

Une sorte de créature quadrupède ressemblant à un chien et couvertes de plaies est étendue sur le sol, le corps truffé de plomb.

-J’en étais sûr, fit Michael, ils ont survécus, faites attention et ne vous éloignez pas.

Le groupe reprend la marche. Prêt à tout.