Note de la fic : Non notée

Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.


Par : MarianCross
Genre : Action
Statut : En cours, sweet quotidienne



Chapitre 28 : Démons intérieurs - Deuxième partie


Publié le 09/12/2016 à 23:12:41 par MarianCross

(Soundtrack :
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Chapitre 23 : Démons intérieurs – deuxième partie

Elle était là, à genoux dans la neige. Les flocons recouvraient sa petite capuche bordée d’une somptueuse fourrure. La neige tapissait ses frêles épaules. Fareeha modelait une boule de neige qu’elle manipulait avec ses petites mains gantées lorsqu’elle en reçu une en pleine face.

- Aha ! Je t’ai eu ! s’égosilla Hana avant de détaler, poursuivie par le petit singe de Fareeha. Ce dernier se jeta sur elle, la faisant alors trébucher.

Jack observait sa fille derrière la vitre sans tain qui donnait sur l’une des cours extérieure sécurisée du Complexe. Plutôt que de rire aux éclats comme à son habitude, Fareeha restait silencieuse, son visage était caché par la capuche qu’elle portait. Son père pût finalement voir son visage rougie. Etait-ce la morsure du froid, ou les larmes ? Il n’en savait rien. Néanmoins, sa fille ne se comportait plus de la même manière qu’auparavant ces derniers temps. Peut-être réalisait-elle quelques semaines plus tard que sa mère s’en était allée définitivement. Qu’elle ne la reverrait jamais.

Fareeha releva la tête, sa mère était là, plantée face à elle, arborant son éternel regard bienveillant. La petite fille porta son attention sur l’Oudja tatoué sous l’œil de sa mère, puis se souvint de la piètre imitation qu’en avait faite Hana.

- J’aurai tant voulue que te faire parcourir les étendues désertiques de notre beau pays, Fareeha, dit alors Ana en s’agenouillant près de sa tendre petite. Cette dernière ne savait pas trop quoi penser, visiblement déstabilisée par l’apparition soudaine de sa propre mère. Elle voulait l’enlacer, mais était trop effrayée de la voir partir en fumée, conscient que ce qu’elle voyait n’était pas réel.
- Maman … Balbutia Fareeha, en retirant sa capuche, le regard triste. Ses yeux brillaient, mais ils ne brillaient pas de mille feux. C’était simplement l’effet provoqué par la montée de larme qu’elle peinait à contenir. Ana posa son index sur la bouche de sa fille. Étrangement, Fareeha ressenti quelque chose de froid lui effleurer les lèvres. La main de sa mère était glacée.
- Soit forte, déclara Ana en sondant l’âme de sa fille. Je rêve encore du jour où tous les trois, nous serons réunis, Toi, moi … Et ton père.
- Mon père ? s’étonna la petite fille. Il va bientôt revenir ? Reviens-toi aussi !

Car Ana avait finalement trouvé la solution parfaite pour assouvir la curiosité maladive de sa fille. Rien de tel qu’un magnifique mensonge pour étouffer la plus atroce des vérités. Derrière la vitre, Jack voyait les lèvres de Fareeha bouger sans qu’il ne sache ce qu’elle disait. Elle parlait, mais il n’y avait aucun interlocuteur en face d’elle. Pendant ce temps-ci, la petite coréenne en avait profité pour se faufiler dans le dos de Fareeha, flanquée par le macaque. Les deux agrippaient fermement une boule de neige. Hana s’arrêta net lorsqu’elle entendit son amie parler seule, échangeant un regard incompris avec le primate.

- Elle souffre, Jack.

Le corps parcouru de frisson, le souffle coupé. Son cœur battait la chamade, il ne pouvait pas décrocher un seul mot. Cette voix qui venait de derrière lui … Il ne la connaissait que trop bien. N’osant pas se retourner, de peur de la voir s’envoler, il se figea. Ce fût-elle qui se déplaça finalement autour de lui. Elle se planta entre la vitre et lui.

- Ana, balbutia Jack, tétanisé. Ses yeux croisèrent brièvement ceux de sa femme. Elle était toujours aussi belle. Son teint mat qu’il chérissait tant semblait rayonner. Son regard anéanti sondait leur petite fille.
- Notre fille est dévastée, mais elle est encore trop jeune pour en mesurer l’impact. Ana se retourna ensuite, affichant cette fois-ci le visage défiguré à cause de l’attaque qui l’avait tué. Je n’ai jamais eu le courage de lui dire que son père avait été tué, Jack. C’est maintenant que je suis morte, maintenant que je la laisse sans repères que je regrette ma lâcheté. J’ai été égoïste Jack, mais je t’en supplie. Protège-la. Sois … son ange-gardien afin qu’il ne lui arrive rien et lorsqu’enfin elle aura l’âge de se battre, elle reprendra notre flambeau. Elle apportera sa lumière à ce monde. Elle s’efforcera de le rendre meilleur un peu plus chaque jours.

Soudain, sa silhouette sembla se dissiper tandis que ses vêtements s’incinéraient. Les flammes l’emportaient. Jack ne voulait pas qu’elle parte. Il ne voulait pas qu’elle l’abandonne, lui qui avait la terrible impression de n’être plus rien sans elle. C’était comme si après l’avoir abandonné en laissant sa vie à Sydney, elle lui renvoyait l’ascenseur.

- Non ! crièrent Jack et sa fille. Morrison voulu attraper la main de sa femme mais il se heurta à la vitre tandis qu’au même moment Fareeha fondait en larme, retombant sur ses genoux. Hana se précipita sur son amie et la câlina de toutes ses forces. L’égyptienne semblait inconsolable. Jack lui, avait toujours sa main posée contre la vitre. Il se sentait étrangement vide, c’était comme si le monde qui l’entourait n’avait rien de réel. Il resserra finalement le poing avant de frapper la vitre, la fissurant alors. Le suicide lui traversa brièvement l’esprit, il voulait tant la rejoindre, mais c’était de la folie. Il n’avait pas le courage d’aller voir sa fille, néanmoins il en allait de sa responsabilité de père de rester avec elle. De veiller sur elle.

- Fara, balbutia innocemment le singe en s’approchant des deux petites enlacées. Fara, répéta-t-il alors en se plaçant sur les épaules d’Hana.

Fareeha releva la tête, son visage était rougi par des larmes qui avaient gelé sous l’effet du froid. Le doux visage d’Hana, bordé de ses traits roses la sondait. Elle aurait tout fait pour absorber un tant soit peu sa peine.

- Elle était là, sanglota Fareeha en renfrognant son visage dans l’épaule de son amie, dont le visage s’attrista. Elle était là, répéta l’égyptienne d’une voix étouffée.
- Qui ? Qui était là ? s’affola Hana, ne comprenant pas la situation. L’état de son amie l’effrayait et l’inquiétait à la fois. Jamais elle ne l’avait vu aussi hystérique. C’était comme si elle avait vu un spectre.
- Ma mère, hoqueta Fareeha, ma … La petite coréenne ne la laissa pas finir sa phrase qu’elle l’enlassa de toutes ses forces.
- Pourquoi nous hanter ainsi, Ana, grogna Morrison, pourquoi nous infliger cette douleur ? Il s’apprêtait à crier lorsque la voix d’Angela l’interpella dans son oreillette. Morrison se renfrogna.
- Il faut que tu vois ça … déclara Ziegler d’une voix quasiment éteinte.
- J’arrive, grogna Jack en entamant la marche. Il repéra sa partenaire sur le mini-ordinateur.
- Au pas de course, s’agaça Klüd. Hoxton, c’est valable également pour vous.

(Soundtrack :
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Jack s’élança à travers les couloirs du complexe. Habituellement, il n’aurait pas aimé le ton employé par Klüd, mais il avait suffisamment travaillé avec elle pour y déceler autre chose que le simple plaisir de donner des ordres. Cela avait l’air urgent.

Au détour d’un couloir, il manqua de percuter Lena qui l’évita de justesse.

- Ça à l’air plutôt grave, non ? demanda Lena, inquiète.
- Plutôt, oui, répondît sèchement Jack.
- Je vois mal comment la situation pourrait empirer, s’étonna l’adolescente à mesure qu’elle s’essoufflait.

Le duo débarqua finalement devant la salle de briefing d’Overwatch. Jack plongea son regard contre un capteur placé au mur, l’appareil analysa ses iris avant qu’Athéna n’autorise finalement l’ouverture de la porte.

La pièce était plongée dans le noir, le gigantesque écran était allumé et sa luminosité éclairait les visages des autres membres d’Overwatch présents. Leurs yeux étaient rivés sur cet écran. Lena se décomposa lorsqu’elle vit ce qu’il y était affiché.

Une femme semblait attachée à une chaise, inconsciente sa tête tombait en avant. Sa combinaison était déchirée, tachée de sang. Son corps lui-même était écorché, tuméfié. Une lumière pâle était diffusée par une sorte de lampe à incandescence. Des particules de poussières dansaient sous ses rayons.

- Overwatch, déclara une voix synthétisée. A chaque fois que nos chemins se croisent, j’emporte l’un des vôtres. Cela tend à devenir une habitude. Vous connaissez notre amie ci-présente, je présume.

Un sifflement retentit et un homme en armure rouge s’approcha de la captive. Il lui attrapa sa queue de cheval brune, et tira suffisamment fort pour que le visage d’Amélie se révèle à la caméra, complètement défigurée. Lena porta une main à la bouche, choquée de voir l’état dans lequel la femme de Lacroix se trouvait. C’est alors que l’individu en armure administra un incroyable coup de poing à sa victime. Ses phalanges couvertes d’un gantelet métallique s’écrasèrent contre le visage ensanglanté d’Amélie. Son visage sembla se décrocher de son corps, mais elle n’avait plus la force d’hurler. De la violence gratuite.

- Commandant … Balbutia Amélie, du sang coulait le long de ses lèvres gonflées, presque bleues.
- Vous vous êtes tous engagés dans la croisade désespérée qu’a lancé Lacroix. Même sa femme s’est prêté à cette folie. Mais vous ne sauverez pas l’Humanité, non. Elle n’a pas besoin d’être sauvé quand nous pouvons ne faire qu’un avec les Omniacs. Amélie ricana faiblement, sa tête bascula violemment en arrière, saisie par les cheveux. Elle avait l’impression qu’ils allaient s’arracher de son crâne et finalement, ne pût s’empêcher d’hurler.
- Regardez ce qu’il advient de vos amis qui se sont dressés sur mon chemin et ce qu'il adviendra des prochains, Wayne apparût sur le champ de vision de la caméra, sans que l’on ne puisse voir son visage.

Il attrapa finalement le visage d’Amélie et l’approcha de la caméra. Il bougeait son visage dans tous les sens afin que les membres d’Overwatch puissent l’observer sous tous ses angles. Sa mâchoire semblait brisée, au même titre que son nez. Son visage était parsemé de coupures et une griffe avait été marquée au fer rouge sur l’un de ses joues. Amélie haletait bruyamment, complètement épuisée. Elle ne semblait plus pouvoir encaisser le moindre coup. Angela était abattue tandis que le regard d’Eva brûlait d’envie de faire souffrir Wayne. Elle voulait le voir ployer sous la torture. Le voir brisé à ses pieds.

- C’est la dernière fois que je vous retrouve sur mon chemin, déclara-t-il en attrapant le fusil d’Amélie, la prochaine fois, je vous briserai tous. Il fracassa alors l’arme de Lacroix sur son genou, elle éclata en morceaux. Tout comme je l’ai brisée elle ! jura-t-il alors en désignant la femme de Gérard du doigt. Vous devriez la voir me supplier. La voir vous appeler à l'aide.
- C’est du direct ? demanda alors Jack, sans se laisser démonter. Sombra acquiesça silencieusement d’un geste de la tête.
- Ceci, sera mon seul et unique avertissement Overwatch, déclara Wayne en dégainant une arme de poing.
- Que ceci, reste gravé dans les archives d’Overwatch comme le jour de l’avènement de votre tyrannie ! s’égosilla-t-il alors en plaquant le canon contre la tempe d’Amélie qui paniquait. Les Omniacs, ont le droit de vivre, à l’égal des Hommes. Il arma le marteau de son arme. Amélie restait silencieuse, les yeux fatigués, le visage ravagé, l’âme en miettes. Overwatch, vous n’avez pas les moyens de gagner cette guerre, conclut ensuite Wayne d’une voix inquiétante en pressant la détente.
- Wayne ! hurla Jack tandis qu’une détonation retentit. Le corps d’Amélie bascula sur le côté tandis qu’un filet de fumée s’échappait du canon de l’arme que tenait Wayne.

Il lâcha le pistolet puis s’approcha de la caméra. Il approcha son visage, dévoilant alors sa moitié cybernétique. Lena détourna le regard, au même titre qu’Angela. L’adolescente alla vers le Commandant d’Overwatch qui la serra dans ses bras. En effet, une partie du visage semblait couverte de métal, ses yeux rougeoyaient d’une lueur anormale, certainement qu’il avait réussi à remplacer ses yeux par des prothèses.

- Je vous attends, siffla alors le dirigeant de la Griffe en coupant l’émission, plongeant alors la salle de commandement dans le noir. Un terrible silence persistait après la fin de la transmission. Des pas retentirent finalement, c’était Sombra qui se glissait vers l’interrupteur, elle alluma la lumière. Jack sortit de la pièce sans un mot.

- Je pensais que son unique but était de contrôler les Omniacs, avoua Sombra, perturbée.
- Visiblement il semble plus concerné par le destin des machines que celui de ses pairs, remarqua Jesse.
- Il prépare le futur de notre espèce, expliqua Angela qui comprenait enfin ce que voulait dire Wayne lorsque le ninja bionique avait fait son apparition. Il ne cherche pas notre extermination. Son souhait le plus cher, est de confondre l’Homme et la machine en un seul et même individu. Elle repensait alors au visage mi- organique, mi- synthétique qu’elle avait vu à l’écran quelques secondes plus tôt.
- Intéressant, sembla se réjouir Sombra.
- Tout le monde ne souhaite pas se retrouver avec une prothèse dans le crâne, rétorqua McCree en désignant celle que portait Sombra. La jeune femme lui asséna un regard dédaigneux, puis porta une attention toute particulière au bras métallique du cow-boy.
- Dit-il...
- Crois-moi, je me l’arracherai chaque jour si je le pouvais, répondît Jesse, la mâchoire serrée. Sombra s’approcha de lui, colla presque son visage contre le sien. Elle pouvait sentir son haleine emprunte d’un mélange d’alcool et de tabac.
- Prouve-le, dit-elle alors en posant son index sur le bout du nez de McCree avant de se détourner de lui.

Angela observa McCree bouillir intérieurement, le regard fixé sur cette extension robotique de lui-même. Le cow-boy sortit de la pièce sans un mot. Ce bras était semblable à une tumeur le gangrenant un peu plus chaque jour. Personne ne savait quel était l’évènement qui l’avait poussé à se voir fixer cette prothèse. Dans quelles circonstances cela s’était-il déroulé ? Qui lui avait fait ça, et surtout comment et pourquoi ? C’est à ce moment précis qu’Angela réalisa qu’elle n’avait jamais vraiment eu le temps de connaître ses hommes, hormis Morrison et Reyes qu’elle connaissait depuis des années.

Les rapports entre eux et elles étaient devenus insupportable depuis la mort d’Ana, mais depuis le jour où elle avait manqué de tuer Jack, c’était comme si ce dernier avait finalement réalisé qu’elle aussi avait frôlé la mort en tentant de ramener son amie à la vie. Car Ana était une amie avant d’être la femme de Morrison. Sa disparition, Angela tentait chaque jour de l’enfouir au plus profond de son être. Si Lena avait hérité de la garde de la petite Fareeha, ce n’était pas parce que son rôle de Commandant prenait trop de temps comme elle l’avait prétexté, non. C’était parce que le visage de Fareeha lui rappelait chaque jour celui d’Ana.

Angela remarqua Reyes en train de pianoter sur le clavier situé sous l’écran principal. Il inséra un petit disque dur sur l’interface à côté du clavier :

- Qu’est-ce que tu fais ? Demanda alors Sombra tandis que Klüd sortait de la pièce sans un mot. Angela hésitait à la suivre, quelque chose n’allait pas chez elle. L’ancien Maréchal n’avait pas lâché un seul mot depuis l’exécution d’Amélie.
- Il y a-t-il un moyen de récupérer la vidéo ? demanda Gabriel sans même regarder son homologue mexicaine.
- C’était du streaming, répondît t’elle alors avec son fort accent. Une diffusion en direct, expliqua t’elle ensuite lorsqu’elle remarqua qu’il cessait de pianoter sur le clavier, réfléchissant au sens de ce qu’elle disait. Il reprit.
- C’est toi la cyber-terroriste la plus recherchée de la planète ?
- J’étais, rectifia Sombra. Reyes cessa de pianoter sur le clavier, il se tourna vers la jeune femme, il la toisait de quelques têtes. Sombra essayait de percer à travers ce masque qui recouvrait son visage.
- Qu’est-ce qu’il se cache derrière ce masque, Reyes ?
- Récupère cette vidéo, et découvre l’origine de la transmission, ordonna-t-il sèchement en l’agrippant sans mesurer sa force par l’épaule avant de finalement la placer devant le clavier. Il s’en alla ensuite.
- Je le découvrirai, cria-t-elle à l’attention de l’ancien Lieutenant tandis que ce dernier s’en allait en fumée. Je saurai ce que tu caches sous ce masque, se chuchota-t-elle ensuite en se concentrant sur l’écran qui lui faisait face.

Angela remarqua que Lena était toujours dans ses bras. Elle la repoussa légèrement pour voir son visage. Le regard de l’adolescente avait perdu de sa flamme.

- Lena, murmura Angela, attirant de ce fait l’attention de la jeune fille.
- Je ne peux pas croire qu’il ait fait ça, avoua l’anglaise à demi-mot.
- La guerre apportera toujours son lot d’atrocité Lena et ce qui est arrivé à Amélie … Angela pris une profonde inspiration, revoyant Amélie basculer sur le côté. Ce qui lui est arrivé en fait partie.
- J’ai vu la guerre de mes propres yeux, Commandant, rétorqua Lena, et jamais elle n'a consisté à torturer qui que ce soit pour ensuite l’abattre froidement.
- Il n'y a pas de règles, petite, expliqua Sombra sans jamais détourner son attention des écrans. C'est pour les perdants ça. l'adolescente ne releva pas.
- Assieds-toi, proposa Angela. Elle accompagna la jeune fille jusqu’à un siège, puis s’assit en face d’elle. Elle ne savait pas comment agir. Klüd aurait eu les mots, mais pas elle. Son inexpérience de la guerre devenait de plus handicapante dans sa gestion des crises.
- Est-ce que c’est ce qui nous attend tous ? hurla finalement Lena, complètement hystérique, elle se tenait la tête entre ses mains. Il nous aura tous un par un !
- Lena ! s’offusqua Angela, surprise par ce changement de comportement.
- Il a déjà tué trois d’entre nous Commandant ! Il l’a dit lui-même, il ne s’arrêtera pas avant d’avoir notre peau à tous !
- La ferme ! gronda Sombra à l’autre bout de la pièce, la ferme, répéta-t-elle. Les anglais sont-ils tous si pleurnichards ? Lena se tût. Piquée à vif. Cette femme, Amélie, était faible, déclara naturellement Sombra en continuant ses manipulations informatiques. C’était une victime, elle n’avait pas la force, ni la volonté de survivre.
- C’est si facile de parler derrière un écran, grogna Lena, dégoûtée par les propos que tenait la mexicaine.
- C’est encore plus facile de parler d'un vécu, répondît Sombra sans une once d’agressivité. Un comportement qui dénotait avec celui de Lena qui ne supportait pas le point de vue de Sombra.
- Tu as déjà vécu cette situation, devina alors Angela sans plus de tact. Sombra préféra se taire, continuant de pianoter sur son clavier. Le Commandant d’Overwatch reporta son regard sur l’adolescente.
- Tu devrais y aller maintenant, c’est probablement notre dernière nuit de sommeil.
- Tant que ce n’est pas notre dernier jour à vivre, répondît Lena en se levant. Je suis désolée Commandant, dit-elle ensuite en réalisant qu’elle avait dérapé.
- Ne le sois pas, tu es jeune et pourtant tu as vu bien pire que la plupart d’entre nous ici, nous devrions nous parler plus souvent. Tu as besoin de t’ouvrir aux autres Lena.
- Ne pensez pas que j’ai besoin d’un psychologue Commandant, je vais bien.

(Soundtrack :
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L’adolescente s’en alla alors sans même attendre la réponse d’Angela. Le Commandant se retourna, elle observait Sombra. Cette dernière étudiait minutieusement la vidéo. Elle avait déployé un petit terminal holographique affichant tout un tas de caractères étranges. La vidéo était diffusée sur le grand écran, lue à plusieurs vitesses. Parfois, l’image s’arrêtait, puis le film continuait. Sombra effectuait des zoom à différents niveaux de détails. Finalement, l’image s’arrêta sur le visage meurtri d’Amélie. Un goût amer naissait dans la bouche d’Angela. Un planisphère apparut à l’écran, et définit une localisation. Les informations de Sombra étaient vraies. Il se trouvait à l’endroit même où se déroulerait l’assaut de demain.

- Bon travail, déclara Angela, amère.
- Il sait que nous arrivons, affirma Sombra d’une voix plate. Il nous attend réellement là-bas.
- Je l’espère bien, répondît Angela d’un ton convaincu.
- Des gens vont mourir Commandant, peut-être même certains des nôtres, s’inquiéta subitement la mexicaine. Angela sentait que son démon intérieur reprenait le dessus, cette chose qu’elle n’arrivait pas à canaliser et qui ne se manifestait que lors de grands moments de colère. Lorsque le sentiment d’injustice était trop fort, lorsque son cœur se déchirait en morceau.
- Wayne sera le seul à mourir demain, déclara Angela tandis que son regard rougeoyait.

(Soundtrack : https://youtu.be/5RDsv6wnGsg?t=8s )


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